16/04/2023
Tarzanide n° 548
PAF SUR LE PIF
L’Emmanuel Macron faisant le gadget de PIF, les politiciens actuels nous en ont parlé. Mais d’où vient PIF LE C … ? Pif le Chien fut inventé dès 1948 par l’espagnol Arnal, celui-ci converti au communisme version Staline. Mais une signature Arnal figurait déjà depuis longtemps dans l’hebdomadaire L’EPATANT édité par la famille Offentald pendant l’enfance écolière de mon père rue Damiette. C’est ça : Ville de Montluçon.
Pif le Chien apparaît d’abord, disent certains commentateurs, dans un journal pour adultes malgré la puérilité de ses gags BD. On croirait pas : c’est l’HUMANITE qui en fait journellement en bas de page et sur une seule bande généralement divisée en quatre images la, disons, promotion. En voici un exemple daté du 7 octobre 1959 sous le contrôle strict des camarades Cachin Marcel et Thorez Maurice.
Par la suite ce Pif le Chien occupera une page entière, voire deux dans l’hebdomadaire VAILLANT, et sera même mis en couleurs. Puis Vaillant assurera sa continuité en devenant Le Journal Le Pif, ce qui préparera le succès de PIF-GADGET mais aux dépends des bandes dessinées de moins en moins attractives.
Pif le Chien symbolise la vie en société tandis que son ennemi, le chat Hercule est sans relâche mal traité comme en errance, sans domicile fixe, le SDF incarnant un danger permanent pour les deux propriétaires Tata et Tonton, deux retraités légalement fainéants selon un code marxiste interprété pour le militant de base. Et remarquez bien le mot Hercule du chat malfaisant : est-il une allusion discrète à l’ennemi germanique de Moscou pendant la Seconde Guerre Mondiale : Un Herr Kul ?
Toutefois, pour connaître le détail du journal Vaillant depuis son n° 1 jusqu’à son dernier publié en grand format vous pouvez toujours consulter Histoire du Journal VAILLANT racontée par Filippini et édité en septembre 1978.
De mon côté j’eus le plaisir de connaître le créateur de Totoche et de la série BD fameuse IZNOGOUD, à savoir Jean Tabary.
Doc Jivaro
18:00 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pif le chien, jean tabary, vaillant journal le plus captivant, l’humanité, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, doc jivaro
26/03/2023
Tarzanide n° 548
CAMILLA
Cette semaine écoulée nos médias nous parlaient d’un Charles 3e du titre, Roi nouveau de l’angle de terre. Encore du théâtre de Shakespeare ! Vous êtes-vous dit. Mais non, mais non puisque pour moi comme pour beaucoup d’amateurs adultes de bandes dessinées CAMILLA est avant tout le prénom d’une héroïne de BD r’américaine.
Ci-dessus, ce n’est pas CAMILLA mais l’actrice Irish Mc Calla dans le rôle de SHEENA
Jolie fille imprimée sur papier dès 1942, et imaginée par Bob Lubbers, ce personnage féminin me resta ignoré pendant toute ma scolarité et au-delà. Aussi, beaucoup plus tard, à la fin des années 70, ne fus-je même pas heureusement étonné de trouver cette CAMILLA dans le mensuel CHARLIE alors dirigé par Wolinski. Celui-ci comme moi était un ancien lecteur du COQ HARDI de Marijac.
- Wolinski ? Vous parlez de ce gauchiste assassiné par des potes musulmans alors qu’il craignait d’être bousculé dans le métro par des électeurs de Jean-Marie Le Pen ?
Quant à Bob Lubber, je connus bien ses dessins puisqu’ils illustraient les aventurlures de Lord Greystoke sur les pages d’un grand magazine hebdomadaire édité par l’italien Del Duca partout en Europe. Partout en Europe sauf en URSS.
Vous savez sans doute qu’une anecdote coquine propagée par les tabloïds à souvent fait ricaner les amateurs au sujet de la petite culotte de la Camilla de Charles III … Mais notre Camilla à nous reste celle de nos bandes dessinées où elle apparaît comme une jeune et élégante citadine sur talons aiguilles. Cependant il existe aussi une Camilla sous l’aspect d’une fille des forêts sauvages. Elle se range alors en rivale des célébrités du genre : Tarzella, Loana, et autre Liana, etc. etc. Toutes nous ayant exposées leurs charmes dénudés dans de nombreux films des années 50 et 60 du siècle précédent. Toutefois, dans leur fanzine MONSTER-BIS consacré aux « filles de la jungle », il semble que l’existence de notre CAMILLA ait été ignorée par Joël Cabanes et Norbert Moutier.
Est-il nécessaire de rappeler que ces jolies filles éclairées par une caméra dans les salles obscures servirent bien aux adolescents à satisfaire leurs premiers émois ?
Ce qui pouvait leur attirer un avertissement venu du curé : Faites attention, vous allez devenir sourds.
Doc Jivaro
16:36 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Film, Moeurs, Sexualité, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camilla, charles 3, monster bis, norbert moutier, wolinski, charlie mensuel, bandes dessinées de collection
19/03/2023
Tarzanide n° 547
ENCORE EUX, TOUJOURS EUX
Chez nous, jeunes ou vieux, tout un chacun connaît PIM PAM et POUM, je préfère le croire.
D’origine allemande (Max und Moritz) ils s’américanisèrent (aïe !) par les dessins de Rudolph Dirks dans l’un des journaux dont le propriétaire était Citizen Kane. Comprenez : HEARST William, né en 1863.
Mon père connut dès le 7 avril 1935 les personnages BD Pim Pam et Poum. C’était en cinquième page de l’hebdomadaire Mickey, un dimanche matin. Et pour moi ce fut dans l’album numéro six de DONALD, année 1949.
« Je sais que tu aimes beaucoup les images, alors je t’offre ce gros livre illustré » m’avait dit Marthe Tourneau, notre cousine dont le fils déjeunait chaque jeudi chez ma grand-mère paternelle avant de jouer jusqu’en soirée avec moi. Toutefois …
Toutefois, quoi ? Pim Pam et Poum furent édités sous plusieurs titres en version française dont le moins connu d’entre eux est probablement CAP’TAIN LOUF.
C’est Pierre Mouchot, l’adulte terrible de la bande dessinée destinée à la jeunesse du pays de Landru et Casque d’Or, qui se risquait à produire cette nième interprétation des KATZENJAMMER . La parution était trimestrielle mais ne dura, semble t’il, que pendant huit numéros, année 1948. Ces huit numéros furent reliés en un album. Ci-dessous vous trouvez le scan de la couverture cartonnée dont les dimensions réelles sont : 17,5 X 26 cm.
L’exemplaire que je possède est fort endommagé. Quelques-unes des pages intérieures ont été coloriées maladroitement en bleu et rouge par je ne sais quel gamin ou gamine.
J’avoue que ce sont Pim et Pam et Poum qui m’inspirèrent une de mes bandes dessinées dont le titre oscilla entre : « Les Soeurs Jumelles d'eux » ou encore « Les d’Oeufs n’Horphelines » et dont j’ai déjà fourni un exemple dans mon blog en date du 05 mai 2012. Libre à vous de vous y reporter ou pas.
Bonne fin de dimanche à tous.
Doc Jivaro
16:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : , chott, pierre mouchot, bd cap'tain louf 1948, pim pam et poum, bandes dessinées de collection 1948, rudolph dirks
19/02/2023
Tarzanide n° 545
S’envoyer en l’air, tomber plus bas
La came, la drogue … Dans les BD de la décennie 1950, le ravitaillement manquait. Alors nous en parlions peu, même pas du tout. Malgré que l’HERGÉ ait publié son 10e album : COKE EN STOCK avec pour héros Riquet à la Houpe – Oh ! Pardon il faut écrire : TINTIN. Alors oui le cannabis et la cocaïne pouvait roder quelque part sous le préau les jours de pluie quand les instituteurs accourcissaient le temps de la récréation sans pouvoir griller toute la cigarette Gauloise.
Pourtant arriva le n° 7 du mensuel RANCHO de l’année 1955 édité par Pierre Mouchot. Il venait de créer BLACK BOY, fils de Fantax. Dans l’image ci-dessus, Babs, la fiancée du fils de Lord Neigbourg, découvre que son jeune cavalier se shoote. Mais les scénarios relatifs à la consommation des drogues restaient très rares dans les bandes dessinées de ma jeunesse. En voici un deuxième exemple dans le Buffalo Bill de 1951 dessiné par René Giffey, cette fois sur le cas d’un jeune indien ambitionnant de devenir un grand guerrier.
Il se pourrait que les images signées de René Giffey aient été inspirées dans les récits historiques relatés par Catlin ou encore Bodmer qui partagèrent réellement l’existence des tribus amérindiennes pendant leur dernier siècle de gloire.
Ah ! Je n’ai pas besoin de vous préciser que Coke en Stock ne dénonce pas le trafic de substances hallucinogènes mais dénonce la traite des esclaves noirs dans les environs des Émirats Arabes. Une réalité historique dont la politicienne de gauche OBONO préfère ne pas parler tout en souhaitant que vous en ignoriez l’existence. Il y a comme ça des mémères venues de familles africaines dont on se demande si le racisme anti-européen suinte, suppure malgré elles, à mots couverts.
Doc Jivaro
17:04 Publié dans Actualité, BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cannabis, coke en stock, rené giffey, pierre mouchot, rancho mensuel, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro
28/12/2022
Tarzanide n° 542
Saint Jérôme et le roi des animaux
On ne va pas vous parler d’un « Divin Enfant » né dans une née table pendant la nuit du solstice d’hiver des antiques saturnales … On se contente, ici, de se rappeler une émission TV sur la chaîne Cnew ; émission consacrée à Saint Jérôme. Oui, saint Jérôme, celui réputé pour avoir traduit en langue latine « La Bible », c’est à dire en langue païenne tout un ensemble de récits hébreux plus ou moins mythiques.
Singulièrement, dans ce rappel télévisé de l’existence d’un Saint Jérôme, on ne parla pas d’un fauve : le lion de Saint Jérôme. Un lion pourtant omniprésent dans l’iconographie occidentale catholique, iconographie que nous devons autant à d’inconnus illustrateurs qu’à d’autres artistes de réputation mondiale : Léonard de Vinci, Dürer, Caravage, etc, etc …
Dès avant la Seconde Guerre Mondiale nombreuses furent les bandes dessinées venues d’Outre-Atlantique et s’inspirant, sans l’avouer, de thèmes antiques, voire chrétiens empruntés aux récits bibliques. Ce fut le cas pour un des héros fictifs particulièrement honni par l’église de Rome, à savoir TARZAN.
Aucun commentateur ne peut nier que la séquence de la rencontre romancée entre Lord John Greystoke et un lion dans les prisons de la Cité de l’Or, ait été plus ou moins copiée sur le récit pieusement imaginé à propos de Saint Jérôme.
L’Éditeur Hachette publia de façon irrégulière depuis 1936 jusqu’à 1953 vingt albums ayant trait aux aventurlures du champion créé par Burroughs. Il s’agit de versions simplifiées à partir d’originaux américains. Les planches BD dans lesquelles se développe l’affrontement entre le lion Lethor et le seigneur de la jungle, furent premièrement éditées les dimanches June 28, july 5 et 12, 1936.
Nous, mon épouse et moi, n’avons guère que notre chat à nous lécher les joues.
Doc Jivaro
17:23 Publié dans animaux, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Religion, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint jérôme et le lion, édition hachette tarzan 1936, edgard rice burroughs
27/11/2022
Tarzanide n° 541
LOLA
Dans le XIXe arrondissement parisien, un hommage vient d’être rendu à une jeune fille française torturée pour être assassinée par une algérienne obsédée sexuelle illégalement présente dans le pays du Maréchal Bugeaud. L’enfant se prénommait LOLA.
J’espère ne choquer personne en écrivant que le prénom de la jeune victime m’a remis en mémoire le titre d’un livret écrit et illustré pour distraire les enfants. Il s’agit des mésaventures d’une girafe géante prénommée LOLA ; livret édité en 1945 par les éditions WILLEB, celles-ci actives depuis 1900 et finalement disparues en décembre de l’an 1988.
Racontée et dessinée par Mireille Pradier, l’histoire fantaisiste offre un exemple rare : son titre placé tout en bas de l’illustration de couverture. Il est probable que les pérégrinations de Lola furent inspirées par le voyage bien réel, lui, d’une girafe africaine que MEHEMET ALI offrit en cadeau en 1827 à notre Roi Charles X. L’animal fit sensation en parcourant à pattes la distance de Marseille jusqu’au Jardin des Plantes de Paris. Tout au long de son parcours certaines auberges et restaurants adoptèrent alors l’expression « A la girafe » en guise d’enseigne. Par la suite, toute une littérature populaire se fit, ainsi que le montre le journal Le Petit Français illustré daté du 4 juillet 1903.
Dans le livret LOLA destiné aux enfants on peut constater que la censure permettait de suggérer la nudité totale d’un personnage dessiné à condition de recourir à une astuce picturale : noircir entièrement la silhouette du personnage et pas uniquement lorsqu’il s’agissait de représenter un négrillon. Attention : il existe aussi une mode « Négrillon » pour ce qui concerne certaines robes élégantes portées par des bourgeoises de l’ethnie blanche à l’approche des années 20 (c’est ce que me rappelle mon épouse ancienne chargée de recherches documentaires pour le Palais Galliera).
Souvenirs, souvenirs : le petit bouquin LOLA me fut donné par une de mes petites voisines de mon âge vers mes sept ou huit ans. Je viens oh ! surprise de remettre la main dessus je l’avais conservé dans ma bibliothèque désordonnée dont le plafond est soutenu par des piliers formés de livres superposés.
Doc Jivaro
16:19 Publié dans Actualité, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lola, girafe lola, le petit français illustré 1903, lola éditions willeb 1945, charles x girafe africaine, tarzanide du grenier, mehemet ali