26/07/2025
Tarzanides du grenier n° 649
OUT BURNES HOGARTH !
Ne te laissons pas plus longtemps mariner dans le jus de ton été 2025, toi, lecteur éventuel. La question que nous posions dans notre Tarzanide précédent était : « Dans le magazine Junior n° 207 de mars 1940 quel dessinateur français de BD remplaça HOGARTH pour donner à l’épisode Tarzan et le Boërs une suite différente de celle publiée dans l’original américain ?
La signature du remplaçant cocardier est visible en bas à droite de la dernière image de la page 1 du magazine 207 JUNIOR. Cette même signature se retrouve 15 années plus tard en page 6 de l’épisode King le vengeur du n° 21 de Red Canyon de 1955 en novembre. Son identité était Thomas Monnier.
Red Canyon, 1955 Junior, 1940
Sans vouloir médire aux dépens d’un de nos compatriotes disparu, c’est heureux pour Tarzan que Thomas Monnier n’ait pas été encouragé à prolonger les aventurlures de T.
Bar Zing
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20/07/2025
Tarzanides du grenier n° 648
CANYON RED
Trouvé perdu dans me montains de l’Ouest américain ... Trouvé à demi-mort dans les montagnes rocheuses par un groupe de trappeurs, l’homme a perdu la mémoire. Amnésique, il ne se rappelle pas son identité. On lui attribue alors un surnom en relation avec l’environnement hostile : des rochers teintés rouge. Ça y est ! Red Camion ... Canyon. Red Canyon s'insinue dans la bande dessinée.
C’est un type costaud et malheureusement pour les méchants qui hantent la région, s’il a oublié sa vraie naissance il n’a pas oublié le maniement du revolver. Aussi va t’il briser la carrière de tel ou tel outlaw.
Le n° 1 Red Canyon daté de 1954 nous vint de ARTIMA. Tout de suite après la Seconde Guerre Mondiale, en France, les éditeurs de BD se font nombreux et rivaux, prenant leur revanche sur le régime restrictif imposé par Vichy. Canyon Red, au nombre de 71 numéros, connut deux formats successifs : L’un 23 X 18 cm, l’autre 12,5 X 17,5 cm selon des mesures approximatives. Les images signées par GOSSELIN sont d’une tranquille monotonie, le peu d’originalité n’étant que le tracé d’une seule ligne séparant les images les unes des autres. Toutefois dans la deuxième série classée « petit format de poche » (pouah !) l’éditeur obtint au même Gosselin d’employer des gouttières d’intervalles vides pareilles à toutes celles traditionnelles en BD.
Généralement présenté en couverture Red Canyon est vêtu d’une veste indienne Buffalo Bill à longues franges bien pratiques pour éloigner les insectes volants. Il existe pourtant une couverture où ce héros n’a plus le même équipement : les écoliers de l’époque crurent voir la silhouette d’un autre personnage de l’éditeur Artima : Hopalong Cassidy.
Ah ! Ah ! Que je n’oublie pas de vous poser une devinette à laquelle seul un vrai ou une vraie collectionneur-euse, peut répondre. Il existe dans le n° 21 de Red Canyon un King le Vengeur imagé par Thomas Monnier. C’est ce même Thomas Monnier qui dessina brièvement pour l’hebdomadaire Junior, année 1940, un personnage suprême de l’histoire des bandes dessinées. Lequel ?
Red Canyon, n° 21, page 25, année 1955
Bientôt un site nouveau exclusivement consacré à la bande dessinée sera diffusé par votre serviteur. Sans doute sous l’intitulé : BD EN VRAC.
Bar Zing
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19/07/2025
Tarzanides du grenier n° 647
LES SUPER HEROS
Vues plongeantes ou plafonnantes, muscles décoratifs schématisés, anatomie tordue en tous sens, grands gestes théâtraux, grimaces, etc. etc. Mais pourquoi donc les super-héros r’américains, ont-ils évolué en utilisant tout ça ? Peut-être sous l’influence d’un personnage devenu célèbre d’abord par le roman puis le film avant d’être mondialisé par la bande dessinée. Mais de qui s’agit-il ?
Bar Zing
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13/07/2025
Tarzanides du grenier n° 646
Sous l'eau
T’aujourd’hui lorsqu’on vous parle des romans de Jules Verne le nom de l’éditeur HETZEL nous vient tout de suite en tête. Plus tard arriva Hachette qui popularisa pour de moindres coûts la littérature d’abord réservée à la bourgeoisie. Inséparable du développement du réseau ferroviaire, pour ne pas s’ennuyer pendant de longs voyages les passagers lisaient les éditions de la « Pieuvre verte ». Partout, toujours, toujours. Qui dit famille, dit enfants. Hachette éditait même des versions simplifiées des romans célèbres.
Chaque premier janvier, nos cousins du Quai Louis Blanc venaient nous souhaiter une bonne nouvelle année. La plus jeune de mes cousines était quand même plus âgée que moi et commençait à jouer les coquettes un peu distante en présence du gamin.
Cette année de 1951, le papa Robert s’était montré tout aussi perspicace dans le choix des livres qu’il m’offrait. Parmi les cinq ou six que je me hâtais de feuilleter, figurait « Vingt mille lieues sous les mers », oui : de Jules Verne. Une version simplifiée. Raconté par Marc Déséchal, illustré par Blondeau. J’avoue : le dessin ne me plaisait pas comparé aux graphismes des BD que je connaissais. Ceux des Pionniers de L’espérance comme ceux de Guy L'Eclair.
Plus tard entrant dans mon adolescence, je me rendis au cinéma Le Rex où j’appréciai le film inspiré du roman et réussi sous le contrôle de Walt Disney. J’en fus si bien satisfait qu’il m’arriva de retourner voir l’œuvre dans un autre cinéma montluçonnais : l’Apollo. Et tout de suite un souvenir quelque peu comique me revient en mémoire : mon grand père avait voulu m’accompagner en soirée ... A un moment dans le film une sonnerie retentit. Oui je viens s’exclama mon grand père. Il s’était endormi, fatigué comme un homme qui avait commencé de durement travailler salarié dès l’âge de treize ans.
PELLOS, Cœurs Vaillants, 1955
Ayant accompli ma communion solennelle j’avais eu l’occasion chaque vendredi après l’école de lire un journal de bandes dessinées « Cœurs Vaillants » que les abbés Chevalier et Sauvageot laissaient à notre disposition avant et après le catéchisme. Je n’ai jamais acheté avec l’argent de Papa Maman cet illustré. Et si je précise ça c’est que je me souviens m’être trouvé à lire chez je ne sais plus quel copain du quartier un « Cœurs Vaillants » comportant une critique sévère contre l’acteur Kirk Douglas. Et ça tombait mal pour moi qui avais beaucoup aimé le jeu de Kirk dans le film de Disney.
J’ai remis la main sur ce numéro BD de Cœurs Vaillants Il paru le dimanche 11 décembre 1955. Sur le haut de la page 8, on lit : Tête à claques. Il s’agit de la tête de Kirk Douglas. Je me dis en ce moment que l’abbé Jean Pihan censeur incurable ne devait pas aimer l’acteur qui tint aussi le rôle de Doc Holliday en compagnie de Burt Lancaster.
Mais quel dommage que le dessinateur de BD Pellos, illustrateur de Moby Dick, n’est pas, à ma connaissance, imagé 20 000 lieues sous les mers.
Bar Zing
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05/07/2025
Tarzanides du grenier n° 645
TOUR DE FRANCE et BD
T’aujourd’hui 5 juillet 2025, c’est le départ de je ne sais quel énième Tour de France ... C’est aussi un samedi. De quelle ville ? De Lille. Une demoiselle créatrice de bandes dessinées dans mon atelier se prénommant Françoise, ne venait pas de Lille mais peut-être de Roubaix sans Tourcoing.
Le monde des sports et en particulier le cyclisme et le football inspirent depuis toujours les auteurs de BD. Parmi les plus fameux, peut être même le plus fameux dans notre pays c’est PELLOS. Beaucoup de ses œuvres ont des allures de reportages, incluant des incidents vécus.
Fripounet et Marisette, 15e année, n° 26
Pendant l’année 56 de 1900, en juillet, je m’approchais de mes 14 ans. J’avais toujours été le plus jeune de la classe puisque né en décembre. L’évènement dans Montluçon pendant l’année 1956, c’était que notre ville industrielle en voie de modernisation était une des étapes du Tour de France. L’étape 21. Et c’est dans un illustré de douze grand pages bien connu à l’époque et rattaché à « Coeurs Vaillants » qu’était, en double pages centrales, le dessin humoristique d’une carte de France figurant « La Grande Boucle ». Cet illustré avait pour titre : FRIPOUNET ET MARISETTE.
Zorro, n° 304, année 1952
Toute la ville était d’autant plus mobilisée que le tenant du maillot jaune venait du monde ouvrier et qu’il était montluçonnais quoique d’origine polonaise. Son identité ? Walkowiak.
- Vas y Walko ! Vas y !
Papa, Maman et moi mais sans notre bonne, nous marchâmes sur nos six pieds pour nous rendre sur le boulevard principal semi-circulaire autour du modeste mais antique Mont-Lumière. Je me souviens n’avoir pas trouvé ça folichon d’attendre le passage des coureurs. Déjà que dans des tablettes de chewing-gum, à chaque fois que je trouvais la photo d’un champion des deux pédales, je le donnais à tel ou tel copain de classe. Heureusement, quand même, la caravane publicitaire précédait le coup de vent du peloton.
Et, oh ! surprise heureuse surprenante : sur quatre roues à moteur apparut la silhouette géante d’un personnage de romans, de films et de BD. Oui : TARZAN. Malgré la censure votée 1949, le héros banni par les communistes et les catholiques avait survécu. Toutefois j’ignorais encore qu’il allait falloir plus d’une vingtaine d’années pour qu’IL redevienne prépondérant dans l’espace public.
Caravane Tour de France, Silhouette publicitaire, 1956
Walko, pardon : Walkowiak est D.C.D. pendant l’année 2017. Je ne le connus pas personnellement. Cependant deux de mes voisins musiciens dans « L’Avant-Garde » trinquèrent bien des fois avec lui. Tout ce monde là à disparu.
- La roue tourne, disait ma mère.
Bar Zing
19:24 Publié dans Blog, Dessin humoristique, Fanzine, Film, Journaux, Media, Sport, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tour de france, pellos, fripounet et marisette, tarzan, walkowiak, montluçon étape 21 1956
29/06/2025
Tarzanides du grenier n° 644
BREVE DE BD
HOPALONG CASSIDY
Un qui ne participa que durant un trimestre à notre Atelier BD et dont j’ai égaré le prénom, était d’origine italienne. C’était même un retraité ayant gardé un caractère enjoué. Figurez-vous qu’il avait fait carrière non pas Au Bonheur des Dames mais Au Bon Marché. Mieux encore : Il se rappelait avoir été présent lorsque Tante Yvonne alias Mme de Gaulle (ou l’inverse) venait se faire recrêper le chignon. Je voulais dire se faire refaire une coiffure. « Bien sûr l’espace était dégagé autour du fauteuil. Et s’il y avait une autre cliente on se disait qu’elle appartenait à la sécurité présidentielle. Et patati, et patata.
Il me montra un scénario écrit par ses soins qu’il accompagna d’un commentaire : Pour pas m’ennuyer tout seul, je pratique quelques ateliers de la Ville de Paris : Atelier émaux, Atelier Icônes, etc., etc. ...
Nous étions au début des années 80. Le scénario dont je ne garde en mémoire que peu proposait une histoire d’enfant abandonné, échangé, pris pour un autre, débaptisé, rebaptisé, je ne sais plus quoi. En tout cas ça me parut typiquement romance à l’italienne : lorsque vous croyez que ça va se terminer ça reprend en accéléré. Ouf !
Autant avouer tout de suite que la mise en images débuta sans jamais être achevée.
Cet adhérent retraité parmi tout un ensemble de jeunes connaissait quelques-unes des bandes dessinées contemporaine de ma scolarité. Entre autres : Hopalong Cassidy distribué par IMPERIA en 1951 et 8 rue de Brest à Lyon.
Tout en bavardant de choses et autres, il affirmait que les vêtements du shériff Cassidy avaient toujours été colorés en bleu. Je lui promis de lui apporter la preuve du contraire : Dans le n° 1 du shériff de Twin River, la chemise est rouge, le pantalon parfois vert. Mais le trimestre allait être écoulé, je ne me souviens plus. Mais par la suite, nous ne nous revîmes pas l’ancien employé du Bon Marché et moi.
Rappelons que cet Hopalong Cassidy connût un succès enviable. Nous reparlerons de LUI.
Bar ZIng
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