02/11/2025
Tarzanides n° 663
Mettons, allez ! à la louche, une semaine à l’arrière de nous, une tempête traversait le pays de Le Pen et Mélenchon sans trop de dégâts. Le côté poétique de la météo baptisa Benjamin l’ensemble des vents. Fut un moment pendant mon ado où je m’amusai à couper les mots en leurs syllabes pour déformer leur sens ... Benjamin fit partie de ceux là et, bien que j’appris que Ben Hur est juif, il me sembla que Ben Jamin évoquait un arabe.
- Dis donc Bar Zing tu es ici pour parler de BD.
Justement ! BENJAMIN était le nom d’un journal pour la jeunesse édité entre les deux guerres internationales, et qui semblait faire transition entre la BD proprement dite et les publications pour l’adulte. On pourrait même imaginer que les enfants des années 30 de 1900 étaient dotés de bras de géant. Tout le contraire de vos petits formats miteux dits pockets. Tenez, exemple : Prenons AKIM du 15 février 1966. Eh bien ! Il faut 9 petits formats AKIM pour couvrir une seule page BENJAMIN.
- Ouais ! Mais AKIM compte 100 pages !
Cause toujours ! Des pages de nabot ! ! Et en plus, en mieux l’ancien BENJAMIN créé en 1929 contient tout un ensemble de rubriques d’information et d’images humoristiques ... Par contre votre piètre imitation italienne de Tarzan demeure très en dessous du niveau.
- Cause toujours !
Sur les huit grandes pages sans aucune couleur, deux pages centrales sont surtout consacrées aux plaisanteries. Nous y trouvons des noms dont quelques uns confirmeront leurs succès jusque dans les années 1950 et 1960. Un Erik ou un Bellus par exemple. Bellus illustrait alors une BD hebdomadaire Laurel et Hardi, rappelant le succès populaire cinématographique des deux fantaisistes : Toi le gros, moi le petit (Ou l’inverse). Un inattendu nous attend : PINCHON. Oui, oui : le créateur de Bécassine, la jeune bretonne grassouillette, un peu nigaude à cause de son dévouement ... servile à Madame de Grand Air. Mais dans notre Benjamin, Pinchon illustre quelques unes des phases réelles des grandes guerres indiennes. Buffalo Bill, bien sûr, domine. Quelques images ne manquent pas de violence.
Le grand scout d’origine irlandaise transperce le thorax du grand chief emplumé Scalp jaune
improprement appelé Yellow hand jusque dans COQ HARDI de Marijac
(Benjamin page 2, n° 461, année 1938)
Signalons un bon nombre de publicités dans ce même Benjamin. Publicité pour Phoscao, publicité pour les pâtes Lustucru. Et, eh ! Eh ! publicité pour les petites culottes de coton blanc tissées par la spécialiste du genre : Béatrice Mallet. Vous n’connaissez pas ? Interrogez vos grands parents. Et c’est ainsi que nous parvenons à la huitième page, celle particulièrement adressée aux vraies jeunes filles : Les benjamines. Pour elles, les mignonnes, les messieurs préparent déjà l’après adolescence grâce à deux petites publicités pour que très tôt petites demoiselles elles s’habituent à porter un corset porte-jarretelles.
Benjamin, n° 410, page 8, année 1937
Enfin, terminons par l’excellent humoriste DUBOUT également présent. Ce qui nous permet de constater qu’en 1938 nous sommes encore loin du kama Soutra dont l’artiste donna, en 1973, une version humoristique. Version à laquelle les danseuses sacrées Khmères de l’harmonie entre religion et érotisme n’avaient probablement pas pensée.
Non ! Bar Zing détient nullement la collection complète de BENJAMIN. Mais il n’oublie pas de signaler l’identité du créateur dont le pseudo était : Jaboune. Jean Nohain ! Jean Nohain l’homme des spectacles multiformes qui déserta définitivement notre monde en 1981. Plutôt réussi pour un bébé qui naquit en 1900, non ?
J’espère n’avoir pas à préciser que Benjamin s’accordait au mouvement des Scouts.
Doc Jivaro
20:10 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : benjamin jeunesse scout, dubout, bellus, erik, jean nohain, buffalo bill, william cody
10/10/2019
Les 12 coups de midi
WILLIAM FRÉDÉRICK CODY
1846 - 1917
Grand chasseur de lapins
était surnommé BUNNY BILL
Nous, "Les 12 coups de Midi" orchestrés par Jean-Luc Reichmann on ne s'en amuse qu'en replay.
Hier, à la question : "Quel gibier était chassé par Buffalo Bill ? une candidate a répondu sans plaisanter "des lièvres".
Paul l'indéboulonnable a failli en tomber dans les pommes, nous aussi.
17:05 Publié dans animaux, Blog, Cinéma, Dessin humoristique, Faits-divers, La vie des bêtes, Media, Moeurs, People, Séries télévisées | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : william cody, buffalo bill, 12 coups de midi, conquête de l'ouest, jean-luc reichmann, wild west show, tf1, séries télévisées
04/01/2014
Les Tarzanides du grenier n° 47
Dans le cours de l'année 1950, en France, le Ministre de la Justice recommanda aux ligues familiales catholiques ainsi qu'aux associations communistes de modérer leurs attaques contre les bandes dessinées lorsque celles ci n'obéissaient ni au Vatican ni au Kremlin. Leur cible principale, la plus détestée, c'était TARZAN. La calotte papiste et le camarade athée marxiste voulaient absolument se faire la peau pas même velue de cet « homme singe ». Souhaitaient-ils s'en faire un abat-jour ? Deux années plus tard, ils finirent par réussir, non pas en abattant le fils de Kala dans un duel loyal mais en le sabrant dans le dos. Ils obtinrent que son éditeur Del Duca ne disposât plus du droit d'acheter à prix modéré les quantités nécessaires de papier pour une fabrication imprimée permettant une vente bénéficiaire.

Le numéro 293 (3 mai 1952) est le dernier de la deuxième série de l'hebdomadaire TARZAN.
Ici, la protestation en page 3 de l’Éditeur Del Duca.
Ce numéro 293, réduit à quatre pages contenait le numéro 131 de L’INTRÉPIDE.

Les séries BD habituellement présentes dans TARZAN s'y prolongeaient, mais pas longtemps pour plusieurs d’entre elles. Arizona Bill, Alante, et l'autre, le Don Winslow y perdirent leur vie dès le numéro 135. Par contre Nat, Rocky Rider et Buffalo Bill y poursuivirent leur carrière. Buffalo Bill, en particulier, mérita notre enthousiasme d'enfance. Commencé dans le numéro 16 de TARZAN en 1946, il prolongea ses aventures tumultueuses jusqu'à finir par s’essouffler dans deux épisodes « La ville interdite » et le « Secret de Clever ». - 1959 ?. (J'ai la flemme de rechercher les dates précises).

année 1946.
En 1953 (28 mars) Cino Del Duca fit une tentative pour republier un TARZAN hebdomadaire de 12 pages et de grand format – 28 X 38 cm – dans lequel Buffalo Bill rebaptisé Duck Hurricane occupe toujours les deux pages centrales, mais dessiné par Cossio et non pas par Giffey. Il n'y eut que 31 numéros dont 7 numéros sous un format diminué – 18 X 27 cm – proche du format du réglementaire « cahier d'écolier ».
Docteur Jivaro
18:50 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Politique, Religion, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bandes dessinées, bd, tarzan, tarzanides, arizona bill, cossio, alain la foudre, don winslow, nat, rocky rider, buffalo bill, l'épatant, rené giffey, éditions del duca






