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05/09/2021

Tarzanide n° 514

 

DU BIKINI AU BURKINI

 

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 Elle avait peur de montrer aux voisins son ITSY BITSY petit bikini qu’elle portait pour la première fois.

 

Si votre âge égale le mien vous gardez sûrement entre vos deux oreilles l’air de cette chanson rengaine venue de  Dalida en l’an 1960.

 

Bikini ? Le gouvernement espagnol « sous » Franco avait interdit aux femmes ce maillot de bain réprouvé comme trop impudique … cependant bikini c’était d’abord un atoll de cet océan que le navigateur Magellan baptisa « Pacifique » pour l’avoir trouvé beaucoup plus calme que le vieil Atlantique. Sur cet atoll l’armée américaine de 1946 faisait exploser une bombe atomique améliorée et équivalente à un vrai coup de semonce en direction d’un Staline glorieux et immortel prolétaire de l’URSS. Forcément cette nouvelle expérimentation après la destruction de Hiroshima et Nagasaki ne manqua pas d’exciter l’imagination des créateurs de bandes dessinées, à commencer par un certain Burnes Hogarth qui inventa le scénario et le graphisme de DRAGO, jeune gaucho en Argentine.

 

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Résumons l’épisode : un ingénieur allemand spécialiste en physique des atomes, a bord de son u boat, réussit à échapper aux recherches effectuées par la « Machine de Turing » et se réfugie en Argentine, pays de l’immigration nazie après la débâcle du IIIe Reich. C’est le Baron ZODIAC dont l’objectif revanchard est de détruire l’atoll Bikini.

 

Chez nous, l’hebdomadaire Coq Hardi de 1947 entreprit une traduction quelque peu censurée sous la direction de Marijac. C’est un jeune garçon un peu plus âgé que moi et dont le père prisonnier en Allemagne avait connu Marijac, qui me fit connaître les premiers numéros du journal qui disait-il : « Chante tous les 10 jours pour la jeunesse de France ».

 

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Montage d’images effectué à partir du recueil DRAGO

édité en mai 1971 pour les éditions SERG

 

Dans son scénario, Burnes Hogarth s’abstint de faire référence au président argentin de l’époque : Péron, ainsi qu'a son épouse l'élégante Évita Péron, tous deux bien connus pour avoir facilité l’hébergement d’anciens criminels de guerre hitlériens auprès desquels collaboraient les musulmans du grand mufti dans Jérusalem. On n'est jamais trop prudent, non ?

 

On sait que l’espèce humaine aime à se rassurer en donnant des sobriquets ou des prénoms féminins aux catastrophes ravageant la planète terre. C’est sans doute pourquoi l’armée américaine appela GILDA la bombe atomique explosant sur l’atoll Bikini. Gilda étant le prénom octroyé à la superbe RITA HAYWORTH pour son film du même nom, film rendu inoubliable par un « strip-tease gantier »

 

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Aujourd’hui – et c’est heureux – nos amies les femmes sont deux fois libérées : une fois par Moulinex, une autre fois par le BURKINI de l’Islam que le camarade Mélenchon recommande à ses créoles futures.

 

Doc Jivaro

 

30/08/2021

Tarzanide n° 512

BLUM ! Quand leur cœur fait Blum

 

Ceux-celles qui fouilleront dans mes paperasses trouveront de l’inattendu. Donc à force d’inattendu ils s’attendront à tout, y compris à n’importe quoi. En attendant bavardons un peu à propos d’une brochure de 150 pages dont le « bon à tirer » ! date de 1944 et qui présente sur sa couverture endommagé le buste de Léon Blum criant « Je vous hais ! ». Est ce vrai que l’homme lança ça en pleine assemblée nationale française ?

 

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Malgré cette couverture rongée aux rats j’entrevis que l’intérieur subsistait en assez bonne état. Alors j’achetai 1 franc cette ancienne publication vendue par un brocanteur ayant son stand à Porte de Vanves, chaque samedi et chaque dimanche le matin. C’était la périphérie de Paris pas encore trop pourrie en ce début de décennie 1980.

 

La page 39 retient ici mon attention. On y accuse les juifs de malmener la jeunesse française en employant contre elle des publications d’histoires en images c’est à dire des bandes dessinées pour la plupart d’origine américaine mais toutes profitant au « youpin ». Les collectionneurs de petits mickeys reconnaîtront facilement quelques uns des titres parmi les plus fameux de l’époque de l’entre deux guerres mondiales.

 

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Il ne faut pourtant pas croire que notre débâcle politique et militaire en juin 1940 amena immédiatement la disparition des séries illustrées américaines chez nous. Au début, le gouvernement du Maréchal Pétain replié sur Vichy, reçut l’approbation des États-Unis, à tel point que le Président Roosevelt offrit au nouveau chef de la nouvelle France une somptueuse voiture Cadillac. Et le tout premier hebdomadaire de BD a avoir pour titre TARZAN fut édité en janvier 1941 en zone dite libre. Mieux encore : Les premiers jeunes abonnés recevaient comme cadeau une enveloppe contenant des photos du Maréchal Pétain.

 

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Après la capitulation allemande en 1945, le brave camarade Léon Blum s’en revint en France après avoir écoulé un séjour allemand dans une propriété ayant appartenu à Himmler. On raconte qu’il y jouait au billard sans jamais avoir pris conscience des évènements terribles survenus à quelques centaines de mètres de sa moustache, à Buchenwald.

 

Puis arriva 1948 et le même Léon Blum vint à Montluçon inaugurer la statue en pierre du défunt Marx Dormoy. J’étais présent, perché sur les épaules de mon grand-père paternel à cette cérémonie. J’y fis retentir un mot historique : « Oh ! Quel grand pied ! ». Effectivement ! Vous pouvez encore vérifier l’effet pédestre aujourd’hui : cinq des orteils du gisant émergent du drap de lit. A peine ai-je gardé en mémoire de cette journée des remous de têtes s’entrechoquant silencieusement en dessous de mon regard. Mes parents, plus tard, me rapportèrent quelques souvenirs. « Je ne l’ai pas reconnu le Blum » c’est ce que m’avouait papa pendant que ma mère insistait sur une angoisse : « il y avait trop de monde, j’ai cru que j’allais étouffer ! ».

 

Doc Jivaro

22/08/2021

Tarzanide n° 511

Afghanistan ! … L’Afghanistan ? Tous les jours, ces temps ci, votre TV vous en parle. Ce qui me rappelle que mes parents tout comme mes voisins pendant que j’étais gosse, ne disposaient pas d’une télévision à domicile. La première fois que je me trouvai devant le spectacle d’une « étrange lucarne » ce fut dans l’appartement d’un de mes cousins dont la fille aînée avait pour grand-mère la sœur de mon grand-père paternel. L’immeuble montluçonnais se dressait Quai Louis Blanc et s’y dresse toujours mais identifié Résidence Tourneau.

 

- Et quel rapport avec l’Afghanistan, dites donc ?

- Aucun. Sauf pendant les moments où je tournais les pages du magazine L’INTRÉPIDE de l’année 1952. J’y regardais une série : La Course Au Milliard.

 

 

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Le scénario signé du pseudonyme Montaubert était agrémenté en images par Cazanave Raymond lequel de Raymond Cazanave venait de renforcer sa réputation de « dessinateur de petits mickeys » en illustrant le Vampire des Caraïbes pour l’hebdomadaire COQ HARDI.

 

La Course Au Milliard met en concurrence pour l’obtention d’un héritage quatre personnages principaux : Madame Lagoutte, bourgeoise, et sa fille Josette (Oui, en France les demoiselles se prénommaient Josette ou Madeleine, Anne-Marie ou Marie-France mais pas Sabrina ni Fatou) toutes deux accompagnées de Luc et sans cesse menacées de mort par l’affreux Roberts, fourbe s’il en est.

 

Cette longue longue aventurlure à sa source dans les romans européens du XIXe siècle dont le prototype semble avoir été Le Tour Du Monde en 80 jours rédigé par Jules Verne que j’ai peu lu. Cependant avant de parvenir à Kaboul, nos personnages devront échapper à des pillards : Les Kodernatts. J’ai vainement cherché à m’informer sur ces tribus d’un autre âge : Je n’ai guère rencontré qu’une appellation identique faisant allusion à une danse érotique que votre sœur n’a sûrement jamais dansée.

 

 

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L’illustration ci-dessus nous montre Luc risquant sa vie pour délivrer une jeune veuve que les mœurs de l’hindouisme condamnaient à être brûlée vive pour accompagner défunt son mari auprès du Bouddha, celui ci toujours assis en tailleur, le ventre en guise d’auréole autour du nombril.

 

Je ne me souviens plus si nos professeurs des Beaux-Arts nous apprirent que les teintes bleues d’origine Lapis Lazuli dont Michel Ange se servit pour badigeonner le plafond de la Sixtine provenait de l’Afghanistan. Et si je me rappelle cette ancienne pratique à fresque c’est pour ne pas terminer sur une couleur trop rouge, trop sanglante sur l’histoire d’un pays redevenu le pays des Talibans religieux fanatiques.

 

Il y a une constante dans La Course Au Milliard : l’ingratitude incessante de Madame Lagoutte envers son neveu Luc.

 

Doc Jivaro

 

15/08/2021

Tarzanide n° 510

Petit bout d'la queue du chat (Frères Jacques)

 

 

- C’est quoi ce machin ?

- C’est … Tu ne vas pas me croire : c’est la gueule du monstre du Loch Ness. La photo date de 1930. La preuve irréfutable, définitive de l’existence réelle du seul dinosaure survivant.

 

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Une créature préhistorique dans un des lacs de l’Écosse. Un phénomène antidiluvien qui …

 

- Tu veux dire antédiluvien, pas anti.

- Si tu veux. En tout cas un tel plésiosaure seul rescapé ne peut qu’exciter l’imagination des romanciers et des affabulateurs et ça jusque dans le monde de la BD. C’est pourquoi pendant ma scolarité et dans l’hebdomadaire DONALD je me trouvais confronté à une créature fantastique. C’était dans les aventurlures de Luc Bradefer, un personnage américain dont le nom véritable : Brick Bradford était francisé pour l’édition distribuée par Opéra Mundi chez nous. Appréciez donc ci-dessous la première apparition d’une des variantes du Monstre du Loch Ness dans le numéro 153 de 1950 du magazine Donald.

 

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Au cours de l’enquête conduite par Luc Bradefer le dragon des profondeurs aquatiques se révélera être une sorte d’escargot gigantesque qu’il faudra détruire à coups d’explosif.

 

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Si vous aimez les histoires fantastiques ou les aventures de science fiction Doc Jivaro vous conseille de vous brancher sur la Chaîne Drive in Movie Channel qui nous offre toute une panoplie de navets et de nanars cinématographiques du genre : crabes géants, sangsues colossales, planètes fantômes et autres morts-vivants. J’ai même récemment suivi les exploits d’un catcheur masqué surnommé Le Masque Bleu qui renvoie dans le monde d’outre-tombe un vampire qui hypnotise de jolies filles pour les violer avant de les carboniser dans les feux de l’enfer. Ce film presque sans dialogues présente un intérêt pour notre mémoire : nous remontrer d’anciennes séquences des années 1959-1960 relatives aux matchs de catch que la TV nous présentait le vendredi soir et qui exhibait un « Ange Blanc » pour champion. C’était aussi l’époque d’un « Bourreau de Béthune », lutteur professionnel avant d’être l’un des gardes du corps de Jean-Marie Le Pen (m’a t’on dit sans m’en apporter la preuve).

 

Allons ! Même sans existence réelle le prétendu dragon du Loch Ness favorise un bon commerce populaire : le tourisme. Pensez y pour les quinze jours qui vous restent de ce mois d’août 2021.

 

Doc Jivaro

 

 

09/08/2021

Tarzanide n° 509

« L’occasion fait le larron » qu’il dit le proverbe. J’allais pour me reposer une fois encore lorsqu’un petit format de poche BD oublié de ma mémoire entra comme par effraction dans mes yeux. BAMBINO il s’appelle, daté de l’année 1957.

 

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Le numéro UN (Le Diable, seul sait d’où m’est venu cet exemplaire). Et comme 1957 est aussi l’année pendant laquelle la jeune chanteuse DALIDA méritait ses premiers succès, je me dis que ce fut peut-être sa chanson BAMBINO qui incita à créer un titre bédé du même nom afin de récolter quelques échos pécuniaires de cette mode musicale. En effet dans les fêtes foraines du moment, dont celle du quartier montluçonnais des Fours à Chaux, le stand des voitures tamponneuses retentissait de la voix amplifiée de cette chanteuse : Bambino ! Bambino !

 

Je ne connais pas la collection BAMBINO dont je viens d’apprendre qu’elle contient 62 numéros de parution. Le spécimen que je possède tout à fait par hasard a été imprimé dans un des ateliers Del Duca, l’ogre fameux de la littérature populaire du lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Je note dans ce numéro 1 de Bambino la présence d’un HANDJAR que je connus dès 1952 dans l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE. Cependant dans cet ancien illustré, le corsaire HANDJAR est surnommé « Le Justicier » et non pas dépendant d’un « pavillon noir ». HANDJAR est accompagné d’un athlète noir qui ne fait aucun cadeau aux adversaires de son ami blanc.

 

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A l’instant de mettre sous presse (comme on disait dans les ateliers d’autrefois) j’apprends qu’un individu d’origine africaine vient de se dénoncer comme assassin d’un prêtre chrétien. L’individu fort connu des services de police, serait le même immigré qui commença d’incendier la cathédrale de Nantes, sans doute pour apporter sa force de travail chez nous. Les z’humanitaires venus de la veine de Badinter racontent que ce type n’est qu’un pauvre type « malade mental » auquel il faut bien pardonner. Dites moi : vous trouvez pas bizarre que les prétendus dérangés du ciboulot attaquent uniquement les religieux chrétiens mais pas les religieux musulmans ? Et comment se fait-il qu’un innocent « malade mental » entre toujours chez son voisin avec un couteau plutôt qu’avec un bouquet de fleurs, Docteur ?

 

Bar Zing

 

27/07/2021

Tarzanide n° 508

 

TOKIO OLYMPIQUES 2021

 

 

Il faut le dire, l’avouer même : dans le pays de De Gaulle et Pétain la Bande Dessinée ne s’est jamais vraiment préoccupée de choisir les évènements sportifs comme sujets de ses scénarios. Toutefois, pendant l’année 1958 l’éditeur ARTIMA fait paraître le titre OLYMPIC, un mensuel de 32 pages qui s’étendra sur une durée de 42 numéros.

 

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Recueil OLYMPIC numéro 1 à 6. Doc Jivaro présente ici la dernière page du n° 1 suivit de la première page du n° 2.

 

« Je ne reconnais pas les dessinateurs habituels » me disait Michel, un enfant d’à côté. Et il avait raison ! Moi, en 1958, je ne lisais pour ainsi dire plus de bandes dessinées. Aussi me sembla t’il que le contenu de cet OLYMPIC était de provenance anglaise donc ce inhabituel chez ARTIMA dont nous connaissions les Bob Dan, Cioran, Leguay, Mellies, Gosselin, etc, etc. Quant à cet enfant d’à côté j’allais bientôt lui faire cadeau de toute une armée dont j’avais été le seul commandant en chef : ma collection d’une centaine de petits soldats de plomb.

 

Un de nos plus grands créateurs de BD fit pourtant exception par contraste d’avec notre désintérêt général des sports dans nos illustrés destinés à la jeunesse : C’était PELLOS. Non seulement il illustra très tôt des rubriques sportives mais beaucoup de ses personnages vivent des aventures dépendantes de la boxe, du cyclisme, du ski, du foot sans oublier cette caricature des acrobaties et des grimaces sportives qu’est le catch.

 

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Extrait de Zorro 4e trimestre 1950

 

En 1939 et pour le grand hebdo JUNIOR des Frères Offenstald, PELLOS inventa un sportif de haut niveau qu’il fera recruter par l’armée française : Jean-Jacques Ardent. Ce champion suit une préparation intensive pour affronter un formidable homme préhistorique recréé par un savant fou (encore un!) : le Docteur Mackenvicht. Jean-Jacques s’entraîne à la natation conseillé par un certain Johnny Weissmuller, celui-ci authentique médaille d’or du 100 mètres.

 

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Extrait de Junior n° 160, avril 1939

 

Doc Jivaro