Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/01/2021

Tarzanide n° 477

TINTIN VAILLANT

 

Pas eu la peine de se creuser les méninges pour trouver le sujet BD d'aujourd'hui : l'actualité mortuaire nous le donne : le décès de Jean Graton.

 

Jean Graton créa en 1957 et pour l'hebdomadaire TINTIN le titre MICHEL VAILLANT. Un pilote course formule 1. Seulement voilà votre serviteur Doc Jivaro, pendant son adolescence, avait négligé pour ne pas dire abandonné la BD et c'est ce qui peut expliquer que Michel Vaillant ne figure pas au Panthéon de ses souvenirs de jeunesse.

 

BD-Tintin,-logo.jpg

 

 

Ce n'est qu'avec Mai 68 et sa production BD pour adultes où se mêlèrent le monde politique et l'influence Underground des fanzines américains qu'il reprit vraiment contact avec les petits mickeys cette fois sexués de son enfance. Donc ce fut en 1973 et dans le trimestriel format de poche LES ROIS DE L'EXPLOIT, a ses numéros 69 à 74, qu'il approcha mieux les exploits de Michel Vaillant après les avoir presque ignorés.

 

BD-Les-Rois-de-l'exploit,5-06--1973.jpg

 

Les Rois de l'Exploit était publié par l'Editeur MON JOURNAL, et j'ai plaisir à rappeler que cet éditeur fut créé à partir d'un des premiers titres Bédé hebdomadaires publiés après la date politique de LA LIBERATION 1945, par une authentique résistante : Bernadette Ratier, l'une des fondatrices du groupe "Combat".

 

Michel Vaillant signé de Graton compte parmi les piliers  les plus fameux publiés dans le TINTIN de R.G., en compagnie de BLack et Mortimer, et autres ALIX de païenne fréquentation.

 

tintin,black et mortomer,jean graton,michel vaillant,bernadette ratier,éditeur mon journal,bandes dessinées de collection,tarzanide du grenier,doc jivaro,bar zing de montluçon

 

 

On peut encore s'amuser, non ?

 

Doc Jivaro

 

20/02/2020

Tarzanides du grenier n° 406

Commercialisé pour la toute première fois en mars 1949, BRIK, le Corsaire BRIK est caractéristique de ces journaux de BD française qui allaient disparaître sous les attaques de la double censure catholique et communiste. "Si jamais je retrouve dans ton cartable un de ces torche-machin, t'auras de mes nouvelles !"

 

 

BD-Brik, 1-03-1949.jpg

 

 

Le grand format 34 X 24 cm mais surtout l'illustration pétaradante correspondaient exactement à ce qui collait les deux yeux des écoliers contre la vitrine du Bar-Tabac-Journaux de la rue Miscailloux.

 

- Quel dommage disions nous entre nous que les dessins dans notre livre d'Histoire de France ne soient pas dessinés par les dessinateurs de nos illustrés !

 

Les onze pages intérieures de cette publication mensuelle sont imprimées alternativement , une page en noir et la suivante en bleue. Une fantaisie colorée peut-être inspirée par une autre BéDé : FANTAX. (Puisque le scénariste du champion masqué est le même que celui de BRIK le corsaire, à savoir Melwyn-Nash !) ... Nous n'avions vraiment pas l'air malins avec nos René, Robert ou encore Michel et Jean comparés à un Melwyn-Nash ! ... Et ce n'est que beaucoup beaucoup plus tard que de mon côté j'appris que Melwyn-Nash se prénommait en vérité Marcel comme n'importe quel ouvrier d'un des bistrots montluçonnais.

 

Quant aux images publiées dans BRIK elles coulent du crayon d'un certain Cézard. Oui, bien sûr : Cézard surtout connu pour avoir inventé Arthur le Petit Fantôme qui allait être une des attractions dans l'illustré stalinien VAILLANT.

 

Seuls quinze numéros mensuels de BRIK grand format parurent chez l'éditeur "Mon Journal" piloté par Bernadette Ratier. En continuité, ce titre se coupla avec un autre titre : YAK du même éditeur mais dans un format réduit à 19 X 25 cm.

 

BD-Brik-Yak.jpg

 

 

Le pseudo anglais Melwyn-Nash avait en réalité pour identité : Navarro, Marcel Navarro, donc. Mais rassurez-vous rien de familier avec le beau-frère défunt du défunt Mitterrand.

 

Doc Jivaro

 

30/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 344

 

L’autre soir d’une des journées écoulées, ma moitié et moi qui suis son entier avions choisi de nous divertir en appréciant HOUDINI... Oui : le film toutencouleur année 1953, avec Tony Curtis dans le rôle du champion escamoteur et contorsionniste qu'aucune prison ni camisole de force ne parvenaient à retenir enfermé.

 

houdini 2.jpg

 

La bande dessinée ne manqua pas d’inventer cent et cent magiciens, les uns bandits, les autres justiciers ; le plus célèbre à divertir nos jeudis ayant été l’américain Mandrake. Cependant, de beaucoup moins connu, il y eut aussi IBIS, un jeune homme se coiffant d’un turban sans doute pour se dispenser de porter un chapeau haut de forme.

 

Cet IBIS qui débuta sur la quatrième page de l’hebdo « MON JOURNAL », n° 56 d’octobre 1947, s’acheva dans le numéro 85 du 15 avril 1948 ; c’est-à-dire dans l’avant-dernier numéro de ce même MON JOURNAL, dont Bernadette Ratier était la directrice gérante.

 

BD-Ibis-16-10-1947.jpg

 

 

A vrai dire cet IBIS n'a pas à être couronné comme magicien véritable. Car ce n’est pas lui qui détient des pouvoirs « surnaturels », c’est une baguette magique nommée IBISTICK. Tout individu même le plus nul se fait redoutable s'il s’en empare. D’où le constat : les scénarios s’articulent autour de l'Ibistick. Tantôt il disparaît, tantôt on le vole etc, etc. Au cours de ses pérégrinations IBIS doit combattre les BAAL, divinités buveuses de sang humain, horribles et, donc vénérés chez les peuples anciens de la Mésopotamie.

 

Lorsque « MON JOURNAL » cesse d’exister en tant que titre c’est pour exister en tant que logo.

 

logo_mon_journal_gd-format.jpg

 

Un logo qui pendant plus de trente ans figurera sur tous les journaux BD enregistrés sous la direction de la créative Bernadette Ratier qui, en 1985, finira par céder ses parts de marché à Christian Chalmin.

 

Doc Jivaro

 

29/04/2017

Les Tarzanides du grenier n° 251

  

J’avais totalement oublié qu’il existât.

 

- Qui ça ?

 

TIBOR, un tarzanide. J’ai interrogé Doc Jivaro, lequel fit une moue non pas d’ignorance mais d’un désintérêt total pour le sujet. Aussi se limita t’il à dire qu’il s’agissait d’une BD allemande dont il ne se souvenait plus le nombre de numéros parus. A ses débuts, ajouta t’il, le personnage est un jeune héritier du capitalisme et qui perd la mémoire en s’aventurant dans une forêt vierge. L’amnésie le porte à se politiser auprès de Lumumba pour libérer le Congo Belge … Mais je vois bien que Doc Jivaro plaisante. Un genre de plaisanterie qui lui attirera prochainement des réprimandes de la part du camarade Mélenchon.

 

En France, ce fut Bernadette Ratier et ses éditions « Mon Journal » qui, dans le journal de poche LANCELOT de 1963, affichèrent quelques-unes des navrantures de ce TIBOR.

 

  

Lancelot-2.jpg

 

 

 

  

Sans doute le bonhomme est-il fragile des pieds et fatigué des jambes car nous le voyons fréquemment se déplacer assis sur l’échine d’un éléphant.

 

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

03/12/2016

Les Tarzanides du grenier n° 234

 

Lacassin lui même, lorsqu’il rédigea en 1963 pour la revue trimestrielle BIZARRE un Spécial-Tarzan devenu référence pour tous les curieux du mythe inventé par E. R. Burroughs ... Lacassin lui même, dis je ne mentionna pas SAHIB TIGRE parmi les imitations et impostures inventées selon l’effigie du Roi de la Jungle. Et pour cause !  ce tarzanide infériorisé ne s’imprima en France que comme personnage secondaire dans les pages du bi-mensuel AKIM, le premier avril 1973.

 

AKIM, pratiquement tous les gosses l’accompagnaient dans ses aventures africaines. Mais SAHIB TIGRE ? … Sur les 756 numéros que compte AKIM, Sahib Tigre n’est présent que dans les numéros 328 à 343. Puis il disparaît, escamoté par la seule banalité de son scénario.

 

BD-Akim-N°-328.jpg

 Couverture AKIM du Ier avril 1973. N° 328.

 

 Ce serait gaspiller notre temps et mettre à l’épreuve votre patience que de nous attarder sur le cas misérable de Sahib Tigre … Suffisons-nous de rappeler que Sahib Tigre ne parcourt ni la savane et ni la jungle peuplées de Cafres ou de Zoulous. Non, non ! ses pérégrinations le conduisent sous les frondaisons humides de l’Inde colonisée par l’Angleterre après que Versailles ait abandonné le Marquis Dupleix en face des … Mais oublions, ici, cette période déplorée de notre histoire nationale. Regardons plutôt les deux pages ci-dessous : pages 94 et 95. Sur celle de gauche Sahib Tigre porte un cache-sexe barbouillé d’une tache noire. Sur celle de droite le cache-sexe suggère une peau de léopard. On comprend tout de suite qu’un tâcheron chargé de quelques retouches négligea son travail et que l’éditeur haussa les épaules, s’en fichant bien.

 

 

 BD-Akim-N°-328--p-94-95.jpg

  

 

Les romans, les bandes dessinées et le cinéma nous ont habitués à de nombreux faux Tarzan, imitations ou doublures plus ou moins réussies. Cependant il fut un temps où dans les cirques, le public applaudissait des dompteurs de fauves qui adoptaient à leur tour la silhouette célèbre de TARZAN.

 

Tarzan-Prairie 15-06-1954.jpg

 

 

  

Image sortie du n° 40 (1954) du bimensuel PRAIRIE (Éditeur IMPERIA)

 

 

 Beaucoup d’analyses ont été écrites et publiées à propos des Tarzanides dans la littérature et les films. Par contre, des analyses il n’en existe peut être pas concernant des Tarzanides de chair et d’os pareils à cet homme qui s’expose jouant au cerceau avec un tigre.

 

 

 Doc Jivaro et Mfcl

 

31/10/2015

Les Tarzanides du grenier n° 186

 

Doc Jivaro demeure a 99 % persuadé qu'il possède le numéro 1 de la bédé DIAVOLO imaginée en 1946 et par Melwyn-Nash pour les Éditions « Aventures et Voyages » sous la référence du logo MON JOURNAL. Hélas ! Impossible de remettre la main sur cette relique, tant le monticule du désordre s'enfle, se haussant pour soulever la toiture du propriétaire.

 

Donc sans prétendre combler l'emplacement laissé vide par l'absence du DIAVOLO n° 1, résignons nous à ne regarder que la couvrante du numéro 2.

 

 Diavolo-1948.jpg

 

DIAVOLO ? Un amérindien dessiné par Besseyras (parfois orthographié en Bessyras) et dont la publication correspond au moment où le scénariste Melwyn-Nash faisait alliance avec Bernadette Ratier après s'être séparé de Pierre Mouchot, son précédent employeur.

 

Par la disposition des cadres dans la planche, ainsi que par l'occupation « en entier » de chaque image par le corps du héros, DIAVOLO répercute les mises en page que Hogarth avait recueilli de Fosters en les amplifiant. Toutefois – et c'est heureux – Besseyras ne calque pas les attitudes de son personnage sur celles inventées par Fosters – Hogarth ; et cela contrairement à ce que firent alors beaucoup des artistes bédéistes ayant à animer un athlète appelé à égaler les triomphes d'un tarzanide.

 

Diavolo-1948-page-3.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Difficile de contester que ce « peau rouge » ressemble plus à un Tarzan qu'à un indien habitué des plaines où galopèrent Grazy Horse et le Général Custer.

 

 

Entre 1946 et 1949 DIAVOLO sera imprimé pendant dix numéros mensuels. Jusqu'à ce qu'à son tour, victime de la censure, il disparaisse.

 

 

Nous le pensâmes mort : il n'était qu'en hibernation. Aussi reparut'il mais amoindri dans les pages de BRIK, autre production chapeautée par le logo MON JOURNAL. Des années passèrent jusqu'en juillet 1957 : le personnage indien cessa finalement d'exister, ne laissant de lui que son patronyme sous la forme d'un titre.

 

Docteur Jivaro, sans se dédouaner de n'avoir pas retrouvé le numéro 1 du DIAVOLO de l'année 1946, affiche ici le numéro 1 du Diavolo petit format de l'année 1957. 

Diavolo-Juillet-1957.jpg

 

Cette seconde édition dont chaque numéro est doté de cent pages, les unes en noir sur blanc, les autres en un carmin nuancé, n'offre rien de vraiment remarquable sauf que … sauf que ses pages 96, 97 et 98 présentent une publicité en faveur de l'agent fédéral LASH LARUE publié dans DAGOTA numéro 33 toujours pour la même année 1957. Un LASH LARUE dont les traits du visage m'ont parfois fait penser à la physionomie de Victor Mature, comédien qui incarna le chevelu-tondu Samson dans un film de la Paramount Pictures.

 

La première série des dix numéros DIAVOLO demeure d'autant onéreuse qu'elle est rare ; et que les vieux collectionneurs encore plus proches de leur corbillard que moi du mien (j'espère) refusent de les proposer aux enchères, même sur le web où pourtant, bien des choses mercantiles prospèrent.

 

Ces gens là, collectionnant et se jalousant entre-eux, ne se rencontrent que pour comploter de quoi rendre inaccessible leur prétendu trésor à tout nouvel arrivant. Ils jouent encore au plus malin du bac à sable. Ils affirment détenir tel ou tel exemplaire en double, en triple, en quadruple … Mais lorsque vous leur proposez un échange, ils affectent tout à coup se souvenir de ne rien avoir de ce qu'ils affirmaient mordicus avoir en partage.

 

On les rencontre qui sont fiers de posséder quelque Graal, jusqu’à ce que quelqu'un les affronte en possédant l'Anneau des Nibelungen.

 

Doc Jivaro