04/02/2021
Tarzanide n° 481
MARC TRAIL
Vous n'en gardez peut-être pas la mémoire mais ...
... Mais dans notre rubrique n° 479 je vous avais promis d'attirer votre attention sur une curiosité présente dans le n° 232 du COQ HARDI de Marijac daté 31 août 1950. La voici cette curiosité extraite de la série Marc Trail créée par Ed Dodds.
Dans la troisième image du début nous lisons : «Une mère écureuil et ses petits sortent …» etc. Il s'agit bien de mammifères mais pas d'écureuils ! Il s'agit de putois. Vous savez : les charmants animaux qui utilisent leurs glandes anales pour ne pas être fréquentés par d'autres museaux que le leur. Mais comme on le voit dans l'exemple ci-dessus le correcteur français a fait une concession à la censure du moment qui interdisait de mettre en action les odeurs excrémentielles dans les journaux pour enfants. Et c'est ainsi que le brigand Putois devint Monsieur Écureuil. Cependant une image suivante évoque dans le même numéro 232 du journal de Marijac, la réalité de notre monde naturel dans lequel vos anges ne savent pas faire pipi.
Doc Jivaro
18:03 Publié dans animaux, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, marijac, marc trail, ed dodds, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon
30/01/2021
Tarzanide n° 480
Un festival, des « festivaux »
"L'Accident de Chasse" voilà le titre BD couronné par le jury du festival d'Augoulème annoncé pour le mois de juin de l'an 2021.
450 pages d'imprimées ! pourquoi pas 350 ou 550 ?
Doc Jivaro ne voyagea qu'une seule fois jusqu'à Angoulême au départ de Paris pour un retour sur Paris. c'était en 1983 et pendant deux journées. Il dormit du sommeil du juste dans une maison religieuse des Sœurs Dominicaines de Royan. Comme quoi la famille …
Pour ce qui est d'Angoulême, un restaurant d'assiettes marocaines m'a laissé un souvenir mieux marqué que les petits et les grands stands de l'exposition BD même si, à l'époque, l'AJBD, notre Association, publiait notre revue trimestrielle "RECTO-VERSO".
A titre d'exemple voyez le graphisme de notre n° 2 pour ce qui est de sa couverture signée de Stanislas Barthélémy.
Les collectionneurs ne doivent pas ignorer que ce fut dans le cadre de notre équipe que Stanislas rencontra Jean-Christophe Menu lequel préparait alors son premier fanzine : Le Lynx à Tifs, quelque peu pipi-caca d'ambiance d'un dortoir de collège.
Ah ! Tenez : un gag dessiné en 1983 par votre serviteur.
Mais que sera à venir le 47e Festival d'Angoulème selon ce que prépare la Covid-19 et ses multiples rejetons ?
Doc Jivaro
17:52 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : recto-verso, festival d'angoulême 1983, le lynx à tifs, stanislas barthélémy, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon, l'accident de chasse, jean-christophe menu
27/01/2021
Tarzanide n° 479
« Mon imprimeur devint intraitable. Il alla, par économie, jusqu'à imprimer COQ HARDI en deux couleurs ...».
On se doute que ce n'est pas Doc Jivaro qui se plaint ici, c'est MARIJAC. Autrement dit : le fondateur de l'illustré COQ HARDI dont le premier numéro doté de deux seules pages fut publié en novembre 1944. Vous avez bien lu : 1944. L'extrait vient d'être prélevé dans la série Documents des Editions Jacques Glenat datée de 1978.
Marijac témoigna souvent de toutes les difficultés qu'il dut vaincre pour réussir à maintenir à flot son journal préféré qui était en même temps le préféré de dix fois dix mille jeunes lecteurs. Mais à partir du jeudi 30 août jusqu'au jeudi 7 septembre 1950, une surprise bien mauvaise marqua notre scolarité : l'hebdomadaire de seize pages dont quatre colorées en quadrichromie devenait tristounet réduit, appauvri à deux couleurs, l'une rouge, l'autre bleuâtre.
- S'il continue comme ça, je ne l'achèterai plus.
C'était la déception de tout notre groupe dans la cour de récréation, à l'abri du gros feuillage d'un platane. Mais non, mais non nos commentaires ne pouvaient pas s'entendre dans l'école puisque le mois d'août appartient aux grandes vacances traditionnelles d'été, celles dont on disait qu'elles devaient permettre aux enfants des familles paysannes d'aider aux travaux pour les moissons.
Marijac, dans le numéro 232 de son Coq Hardi, avait lancé comme un appel au secours dont voici le texte intégral.
Ce même numéro 232 attire encore notre attention par certaines autres particularités à propos desquelles Doc Jivaro tiendra commentaires dans les semaines qui suivront. Cependant, il indique que c'est au n° 234 du jeudi 14 septembre que Coq Hardi retrouva les belles couleurs de la quadrichromie.
Comme quoi il n'y eut guère que six numéros malheureusement capables d'attrister nos yeux d'enfant s'approchant de ses huit années d'âge.
- Déjà huit de moins à vivre !
Doc Jivaro
17:38 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, marijac, editions glenat, bandes dessinées de collection 1950, tarzanide du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon
24/01/2021
Tarzanide n° 477
TINTIN VAILLANT
Pas eu la peine de se creuser les méninges pour trouver le sujet BD d'aujourd'hui : l'actualité mortuaire nous le donne : le décès de Jean Graton.
Jean Graton créa en 1957 et pour l'hebdomadaire TINTIN le titre MICHEL VAILLANT. Un pilote course formule 1. Seulement voilà votre serviteur Doc Jivaro, pendant son adolescence, avait négligé pour ne pas dire abandonné la BD et c'est ce qui peut expliquer que Michel Vaillant ne figure pas au Panthéon de ses souvenirs de jeunesse.
Ce n'est qu'avec Mai 68 et sa production BD pour adultes où se mêlèrent le monde politique et l'influence Underground des fanzines américains qu'il reprit vraiment contact avec les petits mickeys cette fois sexués de son enfance. Donc ce fut en 1973 et dans le trimestriel format de poche LES ROIS DE L'EXPLOIT, a ses numéros 69 à 74, qu'il approcha mieux les exploits de Michel Vaillant après les avoir presque ignorés.
Les Rois de l'Exploit était publié par l'Editeur MON JOURNAL, et j'ai plaisir à rappeler que cet éditeur fut créé à partir d'un des premiers titres Bédé hebdomadaires publiés après la date politique de LA LIBERATION 1945, par une authentique résistante : Bernadette Ratier, l'une des fondatrices du groupe "Combat".
Michel Vaillant signé de Graton compte parmi les piliers les plus fameux publiés dans le TINTIN de R.G., en compagnie de BLack et Mortimer, et autres ALIX de païenne fréquentation.
On peut encore s'amuser, non ?
Doc Jivaro
16:41 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tintin, black et mortomer, jean graton, michel vaillant, bernadette ratier, éditeur mon journal, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon
10/01/2021
Tarzanide n° 475 du 10-01-2021
LA PROTÉGÉE DE D'ARTAGNAN
Regardons … Mieux encore : apprécions. De cape et d'épée, la lame traverse de part en part l'adversaire. On n'est pas ici pour faire semblant. On est en 1945, un mort est un mort. Les éditions S.A.E.T.L.E. dans Paris outragée mais libérée publient LA PROTÉGÉE DE D'ARTAGNAN, une version scolaire venue après les « Trois Mousquetaires », ceux mêmes qui rendirent célèbre la famille Dumas père et fils.
Une telle illustration pour la jeunesse, montrant comment occire un ennemi n'était plus possible à éditer en France pendant la quinzaine d'années qui suivit le dessin ci-dessus signé de Le Rallic. Celui-ci, page après page, avait à ses débuts toute liberté de montrer comment se débarrasser d'un voyou récidiviste. Un exemple confirmé par une seconde illustration ci-après. On les crève les saligots !
Le Rallic fut l'ami de Marijac dès avant que celui-ci donne naissance à plusieurs titres de journaux BD parmi lesquels les plus retentissants sont COQ HARDI, pour les garçons, et MIREILLE pour les filles (puisqu'à ce moment là la mode unisexe n'existait pas, le sexe masculin franchement distingué du sexe féminin, de quoi faire enrager la virago à moustaches de votre quartier).
Lorsque Le Rallic et Marijac devinrent complémentaires, tous deux travaillaient pour l'un des premiers journaux de BD français : PIERROT, chaque dimanche, en 1938. Le Rallic dessinait alors « Le réveil des sioux » pendant que Marijac inventait de façon humoristique « Onésime Pellicule ».
C'est ma grand-mère, qui n'était surtout pas une « mammy » américanisée, qui me ramena avec d'autres illustrés un lot acheté le dimanche matin sur le marché alimentaire de la Place Saint Paul de Montluçon.
- Tu ne sais pas bien lire encore. Ton grand-père te les lira le soir il n'a rien d'autre à faire.
Pépé m'en lut quelques passages, tenant le livre au-dessus de son assiette emplie de soupe chaude, pain et patates. « Tu n'as jamais été mousquetaire, pépé ? ».
Pépé avait parfois l'habitude, une fois son assiette redevenue creuse après plusieurs allers et retours de cuillère, de s'exclamer sur le ton d'un souvenir : encore une que les boches n'auront pas !
- Pourquoi tu ne t'enfuyais pas quand ça tirait partout en 14-18 ?
- Parce que les nègres tirailleurs sénégalais recevaient l'ordre de tuer tout soldat français qui essayait de sauver sa peau.
A propos, avez vous remarqué que les mousquetaires dans les romans populaires ne manient pas le mousquet mais l'épée ?
Doc Jivaro
15:56 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Moeurs, Montluçon, Politique, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le rallic, marijac, la protégée de d'artagnan, les éditions s.a.e.t.l.e, bd pierrot, alexandre dumas, tirailleurs sénégalais, bandes dessinées de collection, doc jivaro, bar zing de montluçon
20/12/2020
Tarzanide n° 469
Les politiciens ont oublié de vous le rappeler que le septennat de Giscard d’Estaing fut aussi une période dite « Libération des mœurs » dans l’espace public : cinémas, librairies, théâtres, clubs échangistes, etc, etc. Prenons l’exemple d’un kiosque à journaux de 1978 et comparons le à celui d’aujourd’hui : le kiosque à journaux 1978 serait sûrement interdit de séjour maintenant.
Voyez la couverture des PIEDS NICKELÉS en 1975. Le trio de pseudo-anarchistes depuis 1908 n’avait jamais affiché un titre pareil.
Rappelez-vous Tintin en culotte de golf : jamais une fille autour de lui ! La seule femme qui apparaisse tardivement c’est la grosse Castafiore, peut-être une allusion à La Callas et de quoi vous décourager le zizi dès l’âge de treize ans. Par contre, elle s’exhibe de la gueule. Un étudiant à l’écoute d’un cours de psychanalyse de l’ancienne université de Vincennes m’avait même amusé, disant : « c’est un vagin qui vocalise ».
Dans les dessins de l’infatigable Pellos, l’un des PIEDS NICKELÉS – Croquignol – porte une haute coiffe sur laquelle s’exhibe une paire de ciseaux. Allusion évidente à la perte de ses bijoux naturels. Comme quoi nos amis africains noirs esclaves chez les musulmans ne pouvaient pas conserver entre leurs jambes les objets que les esclaves noirs dans les champs de coton américains conservaient malgré le racisme des familles blanches chrétiennes.
- C’était pour qu’ils se reproduisent, familles esclaves génération après génération.
- Mais c’était surtout chez le Sultan une façon radicale de s’éviter tous les ennuis politiques à venir à cause d'une révolte générale raciale analogue à celle qui suivit LA NAISSANCE D’UNE NATION.
Dans la collection complète d’origine ce numéro des PIEDS NICKELÉS DANS LE HAREM porte de numéro 86.
Doc Jivaro
15:53 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Livre, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les pieds nickelés, pellos, dans le harem, naissance d’une nation, croquignol, castafiore, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, bar zing, doc jivaro