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30/07/2019

Tarzanide intermède n° 364

Pendant la dizaine d'années d'avant la Seconde Guerre Mondiale existaient deux journaux pour la jeunesse, tous deux commencés en 1929 et tous deux sous la responsabilité d'un certain Jean Nohain ...

 

En 1938 (22 septembre) les deux journaux qui avaient fusionné, affichaient un numéro 463 qui offrait (et offre toujours pour les collectionneurs) une particularité rare : toutes ses images étaient dessinées par des enfants proches de l'adolescence.

 

BD-Benjamin,-sept-1938.jpg

 

Un garçon appelé Robert Perron et âgé de quatorze ans présentait, sans doute influencé par Jean Bellus, les deux personnages du cinéma américain Laurel et Hardy sous l'aspect d'une bande dessinée. Profitons en pour indiquer que ce duo comique n'apparut jamais en France dans un illustré ayant leurs noms pour titre. Oui : à la différence de Charlot. Et si vous tapez sur le clavier de votre ordi'acteur Robert Perron plusieurs homonymes apparaîtront. L'un d'eux apparaîtra même comme pédophile piégé par un journaliste dans Montréal en 2012. Ce fait divers nous amène à présenter une image publicitaire bel et bien réalisée dans le journal BENJAMIN de 1938. Une réclame pour la marque PETIT BATEAU, marque longtemps spécialisée dans la confection de petites culottes en coton pour fillettes et garçonnets.

 

BD-Benjamin,-22-09-1938.jpg

 

Une de nos voisines trop âgée pour appâter le loup, a l'habitude, les jours de beau soleil, d'exposer du linge dans son jardin. On mentirait à qualifier d'érotiques ses sous-vêtements. D'autant qu'elle laisse pendre à une seule pince chacune de ses culottes blanches traditionnelles afin d'en cacher la forme "triangle des Bermudes" suggestive.

 

- C'est bien une précaution de vieille bigote ! m'a dit mon épouse.

 

Doc Jivaro

 

27/07/2019

Tarzanide du grenier n° 363

- Tu sais, ne crois pas que je regarde le Tour de France. Je regarde les paysages que les coureurs traversent.

 

Ma mère me parut se chercher une excuse car je venais de la surprendre assise, assoupie devant son poste de télé. Je ne le l' avais pas informée de mon retour à Montluçon par le train qui partait de Paris vers les neuf heures. Son médecin lui avait conseillé et (re)conseillé de bouger, de marcher.

 

- Tu parles ! on voit bien qu'il n'a pas mal aux jambes lui !

 

DYDO FAIT LE TOUR DE FRANCE est un illustré broché de l'imprimeur et éditeur René Touret. On est en 1951.

 

BD-Dydo-Tour-de-France,-cou.jpg

 

 

A ce moment là, les cyclistes compétitifs roulaient sur des pneus étroits : les boyaux. La bicyclette se devait de ne peser qu'un poids minimum et la fibre de carbone n'était pas utilisée pour le cadre. Alors on retirait le superflu : les garde-boue, les systèmes d'éclairage, le porte-bagages ... Mais fallait-il pousser le strip-tease jusqu'à démunir de ses deux freins le guidon ? (voyez l'image de la couverture signée de Durane). Quant à DYDO c'est un jeune garçon qui ne manque ni d'ambition, ni d'ingéniosité. Il va donc triompher sur la Grande Boucle, déjouant tous les mensonges et toutes les tricheries de son adversaire incorrigible en malhonnêteté : TOUTAMOI.

 

"DYDO fait le Tour de France" est le neuvième album, les numéros dix et onze en prolongent les péripéties, d'abord avec "Dydo gagne le Tour de France" lequel est suivi de "Dydo fabricant de vélos".

 

BD-Dydo-Tour-de-France-p-28.jpg

 

 

Ah ! que je n'oublie pas de signaler qu'à partir de la page 23 du numéro IX et jusqu'à la page 32, l'enfant-lecteur en 1951 insista sur la qualité du personnage principal en coloriant d'un crayon jaune le maillot de celui-ci.

 

Je dois à la générosité d'un ami, Pierre, tout un ensemble de bandes dessinées destinées à la jeunesse : Tintin, Dydo, Rodéo ...

 

Doc Jivaro

 

20/07/2019

Tarzanide du grenier n° 362

 

NIQUE LES, LES PIEDS !

 

Ça y est ! Julian Alaphilippe garde ce soir encore le maillot jaune qu'il endosse mieux qu'un gilet de même couleur. Ainsi donc il n'a pas été dépassé par ses poursuiteurs.

 

- Poursuiteurs ?

- Oui, souvenez vous : il y a une quinzaine d'années les commentateurs sportifs essayaient d'imposer "poursuiteur" en remplacement du traditionnel "poursuivant". Mais peut être avez-vous oublié qu'en 1960, exactement en janvier 1960, les Pieds Nickelés furent chargés d'organiser le Tour de France. En doutez-vous ? En voici la preuve.

 

BD-Pieds-Nickelées,-janvier 1960.jpg

 

Notre pays venait de pratiquer une dévaluation de sa monnaie et c'est ce qui explique que pendant une période de temps chaque prix de vente était imprimé sous deux aspects. Ici, 60 francs anciens convertis en 0,60 NF.

 

Filochard, Ribouldingue et leur pote Croquignole ont gagné toute leur célébrité en préparant des coups fourrés qui immanquablement n'aboutissent qu'à les laisser le bec dans l'eau. Tous les phénomènes de la vie en société sont prétexte à tenter la fortune. Tout y passe : les sports, le pétrole, les acrobaties aériennes, la publicité, le PMU ... Tout y passe ? pas certain. Non, tout n'y passe pas : le trio ne se risque jamais dans le commerce de la traite des blanches.

 

Témoignages-de-notre-temps,1933.jpg

 

Couverture vinasse du numéro 4 de Témoignage de notre Temps, année 1933. Y figure un des premiers articles signés de Simenon et ayant trait à la prostitution, sujet toujours controversé, jamais résolu. On sait que dans les romans bien français du Commissaire Maigret du même Simenon Georges, la prostituée apparaît comme un personnage tout autant nécessaire et journalier que la présence de la concierge balayant la cour pavée d'un immeuble haussmannien.

 

Eh bien puisque demain c'est dimanche et après demain lundi, je vous laisse deviner la suite.

 

Doc Jivaro

 

13/07/2019

Tarzanide du grenier n° 361

 

En ce moment le Musée des Arts et des Métiers dans Paris-Pourri, expose les travaux d'Edgar Jacobs, travaux relatifs au monde grouillant des bandes dessinées. C'est lui Jacobs qui créa les inséparables Blake et Mortimer, peut-être le fleuron le plus représentatif de l'ancien journal TINTIN. Un journal en faveur duquel se manifestèrent toujours nos curés quoiqu'il concurrença dangereusement Cœurs Vaillants, hebdomadaire directement issu du religieux catholique.

 

Doc Jivaro connut Blake et Mortimer à partir de l'un des épisodes les plus fameux de leurs aventurlures. Nous étions en 1953 et c'était "La Marque Jaune". Toutefois cette histoire ne retint pas longtemps Doc Jivaro qui préféra bientôt la cage grande ouverte de l'écureuil SPIROU.

 

Le numéro 256 de TINTIN édita la première planche BD de La Marque Jaune en même temps que se terminait en page 16 de ce même journal l'épisode précédent "La Grande Menace".

 

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L'hebdomadaire politique VALEURS actuelles (n° 4311) vient d'éditer un article sous le titre "retour vers le futur" consacré à l'exposition présente 60 rue Réaumur 75003 Paris. Sans prétendre  pourtant rivaliser avec le numéro hors-série de BEAUX ARTS (juin 2015) intitulé BLAKE ET MORTIMER  face aux grands mystères de l'Humanité. (BD-Beaux-Arts-hors-série,-2.jpg)

 

BD-Tintin-Marque-jaune,-pg-.jpg

 

 

Le travail lent et studieux de Edgar Jacobs contribua fortement à qualifier de "style ligne claire" l'ensemble des bandes dessinées affichées dans TINTIN. Par opposition à une autre école belge surnommée, elle, l’École des Gros Nez, sans doute à cause du tarin en forme de patate dont  Franquin et son compère Jidéhem affublèrent leur personnage Gaston Lagaffe pendant l'année 1957.

 

Doc Jivaro

 

10/07/2019

Tarzanide improvisé néanmoins n° 360

Cette année encore Fausto Coppi et "tête de cuir" n'ont pas été présents sur la ligne de départ du Tour de France. "Tête de cuir" était le sobriquet donné à Jean Robic, un breton entêté auquel ses médecins avaient conseillé de protéger son crane déjà victime d'un accident. A l'époque, le port d'un casque pendant une épreuve cycliste n'avait rien d'obligatoire, si bien que le bonhomme passait pour un original.

 

Cette année encore et encore, les compétiteurs hommes noirs semblent ne pas participer à la célèbre course par étapes. En tout cas la TV se montre très discrète quant à leur existence (semblerait qu'il y en a deux, chacun moulinant deux pédales).

 

 

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Faut-il toujours rappeler que Pellos, de son nom véritable Pellarin, qui naquit en 1900 avant de périr en 1998, se classa définitivement comme le dessinateur de BD françaises le mieux qualifié pour raconter en images les récits relatifs aux sports. La boxe, la lutte et le foot, le ski, l'alpinisme et le tennis mais aussi le cyclisme, tous s'animèrent entre ses mains si j'ose dire. C'est même lui qui attribua à un homme de couleur un rôle non pas simplement sympathique mais décisif quant au choix des épreuves sportives. Au risque, parfois, de chocs dangereux plus proches du pugilat entre voyous que d'une mêlée de rugby entre gentlemen. On peut vérifier ces évènements dans l'hebdomadaire ZORRO depuis 1951 jusqu'au premier trimestre de l'année 1954, trimestre qui achève les exploits sportifs de "Chouchou roi de la Petite Reine".

 

Doc Jivaro

 

06/07/2019

Tarzanides du grenier n° 359

 

La première guerre mondiale aurait pu être pour l'aviateur BIGGLES, tout au moins dans les romans signés de W. Earljohn, l'occasion d'affronter la Luftwaffe et, donc, d'affronter un des as de la chasse aérienne : Goering.

 

C'était ça, c'était lui : Hermann Goering, futur maréchal opiomane du IIIe Reich.

 

Lorsque l'Angleterre de 1941 prolongea, d'abord isolée, la guerre déclarée en 1939 contre l'Allemagne, Pierre Clostermann, notre compatriote, s'engagea dans la Royal Air Force ... Toutefois le nom de Clostermann ne devint pas le titre d'un journal de bandes dessinées. Par contre, il y eut un Battler Britton, pilote fictif de la R.A.F.

 

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Ce fut l'éditeur Impéria qui le lança sur le marché de nos comics périodiques. Le succès, autant inattendu que phénoménal, permit à ce format de poche de subsister pendant 471 numéros mensuels jusqu'en 1986 après être né en 1958.

 

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Mais en 1958, celui qui ne répondait pas encore au surnom Doc Jivaro, avait délaissé les journaux Bédé. Désormais, il recherchait des lectures plus adultes. Alors, tout à fait par hasard, un voisin plus jeune lui fit connaître quelques titres nouveaux émergeant dans les petits Mickey. Et parmi eux Battler Britton.

 

Le jardin familial de ce garçon prénommé Bernard côtoyait celui de mes grands-parents. Bernard et moi ne trouvions aucune vraie raison  à l'existence d'un vilain petit mur qui gênait nos rencontres .

 

Le Doc Jivaro d'à présent ne détient que sept ou huit petits Battler Britton. N'en pavoisons pas ! Aussi est-il amusé d'apprendre que des messieurs collectionneurs d'un pocket pour l'enfance se consolent de la banalité des scénarios en constatant qu'un certain Hugo Pratt, prochain inventeur du célèbre Corto Maltesse, ne crut pas déchoir en plaçant son talent au service des aventures imaginaires d'un faux aviateur british.

 

Doc Jivaro