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08/05/2019

Tarzanides du grenier n° 350

  

SABRE AU CLAIR

 

Officialisée une première fois le 7 mai 1945 dans notre ville de Reims, la signature de la capitulation de l'Allemagne Nazie due être renouvelée le lendemain, le 8 mai dans Berlin ravagée, pour donner satisfaction à une exigence soviétique. Charles de Gaulle délégua Jean de Lattre de Tassigny comme nouveau signataire de la Victoire des forces armées alliées.

 

Vous pensez bien que lorsque je n'étais âgé que de huit ou neuf ans je me fichais pas mal de l'état réel du monde. Même si je lisais dans 

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numéro 135 de l'an 1952, une BD parlant d'un officier qui allait être Maréchal de France à titre posthume.

 

 

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 Pour agrandir cliquez sur l'image

 

Dessinée par Cazanave sur un résumé écrit par Bornert, cette BD compte 25 planches.

 

 A ce moment là, le format de L’INTRÉPIDE était réduit à 21 X 27 cm, d'où résultait comme un entassement de vignettes sur chaque page. Cette disposition graphique n'était pas choisie par le dessinateur mais par décision de l'éditeur italien Del Duca. En effet celui-ci pensait, avec juste raison, que l'enfant-client était plus sûrement attiré par le dessin au premier coup d’œil, que par le texte. C'est pourquoi, fréquemment, dans L’INTRÉPIDE, nous pouvions avoir à voir jusqu'à quinze images et plus par planche.

 

Cazanave commença par oeuvrer dans l'hebdomadaire PIERROT de 1937, où il fit la connaissance d'un certain Marijac qui ne devait pas l'oublier en créant, en 1944, le célèbre COQ HARDI. Cazanave réalisa alors une BD flibustière et vampirique qui impressionna fortement nos petits écoliers pendant la période de reconstruction du pays.

 

Doc Jivaro

 

04/05/2019

Les Tarzanides du grenier n° 349

  

DU BEAU LINGE

 

Pour les historiens comme pour le lecteur anonyme curieux de situations corsées, l'histoire d'Héloïse et Abélard est un morceau de choix si j'ose dire. Tout y passe : la sexualité, le cocuage, la mutilation vengeresse cruelle, l'ensemble étant baigné dans l'imaginaire mystique.

 

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La collection "La vie amoureuse" éditée chez  BRODARD ET TAUPIN (1957), s'adressait évidemment à un public d'adultes, même si le texte rédige par Paul Reboux ne comporte aucun terme obscène.

 

Toutefois comment expliquer que les noms Héloïse et Abélard se retrouvent dans un illustré destiné à l'enfance rurale et placé sous le contrôle toujours sourcilleux de religieux catholiques ? Doc Jivaro n'en sait rien. Aussi se suffit-il d'extraire le titre bandeau de l'hebdomadaire Fripounet et Marisette numéro 52 de l'année 1952, et de vous en faire lire le résumé des épisodes précédents.

 

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- Dis maman ...

- Oui, Maurice. Mouche ton nez et lave toi les mains : on va passer à table.

- Bien Maman. Mais dis moi : c'était qui Abélard ?

 

BD-Fripounet-28-12-1952,-Ma.jpg

 

 

Baptisé chrétien Doc Jivaro ne fut pourtant pas invité à la cérémonie bénite qui annonça la nuit de noces de deux tourtereaux.

 

MFCL

 

27/04/2019

Les Tarzanides du grenier n° 348

 

Grandes oreilles du Mickey

 

Ce qu'un amateur sait le moins, voire même pas du tout c'est que la petite souris de Walt Disney fut utilisée dans quelques-uns des journaux destinés à l'enfance de notre pays et cela bien avant qu'existât chez nous le journal de Mickey.

 

Par exemple dans un de nos organes de presse LA JEUNESSE ILLUSTRÉE datée de 1933. Précisément du 14 mai 1933.

 

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L'histoire toute simple ayant pour titre "Une vision de cauchemar" fait servir la tête de Mickey comme image d'un texte destiné à dissuader les "masses populaires" de se complaire dans des abus d'alcool de vin.

 

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Rappelons qu'à ce moment là Mickey n'était connu chez nos pères que par de petits courts métrages filmés muets, et que le premier journal de bandes dessinées de Mickey ne fut publié qu'à partir du 1er octobre 1934.

 

Aux États-Unis, la prohibition des boissons alcoolisées principalement exigée par les ligues féministes confessionnelles eut pour effet de développer la criminalité exercée par "La main noire", laquelle devait aboutir à l’omniprésence de Cosa Nostra à la suite des succès commerciaux, donc politiques d'un certain Al Caponne.

 

JFK et Marilyn consommaient-ils trop de spaghettis ?

 

Doc Jivaro

  

20/04/2019

Pâques

 

Samedi dimanche lundi, 

un trio pendant lequel

Bar Zing et Doc Jivaro décrochent en duo.

 

13/04/2019

Les Tarzanides du grenier n° 347

 

Vous comprenez, le 346 c’est tout bonnement L’ÉPATANT d’hier auquel j’ajoute ce petit appendice.

 

L’ÉPATANT débutant en 1908, le dernier numéro de sa première série est le 1517 de l’année 1937.

 

La Guerre de 1914-1918 obligea maints journaux à réduire le nombre de leurs pages ainsi que la présence de plusieurs de leurs collaborateurs. L’ÉPATANT n’échappa pas à cette contrainte. Habituellement formé de seize pages, il les diminua  à huit tout en économisant sur la quantité des couleurs puisque la double page intérieure, celle des Pieds Nickelés, était simplement imprimée en noir sur blanc. On vérifie ça, par exemple, dans le numéro 435 du 16 novembre 1916.

 

 BD-L'épatant,-16-11-1916.jpg

 

 

Ribouldingue, Croquignol et Fillochard sont les trois chenapans créés par FORTON. Mais attention jeunes gens, le personnage brimbalé par sa monture, malgré son pif fuselé pareil à celui de Croquignol n'est pas Croquignol. C’est le Kronprinz, celui même qui passa de belles années de guerre à peloter la Gretchen pendant que des millions de bonshommes s’étripaient sur les champs de bataille.

 

Et que notre Landru travaillait à s’immortaliser pour la postérité.

 

Doc Jivaro

 

 

12/04/2019

Allez ! un p'tit coup rien qu'en passant.

 

Toute sa jeunesse assez studieuse n’empêcha pas mon père de feuilleter L’ÉPATANT ; un « pulp comic » à la mode française, volontiers cocardier entre 1914 et 1918 et dont la naissance venait de 1908.

 

BD-L'épatant,-26-03-1914.jpg

 

« Tu sais aujourd’hui ce n’est pas la peine d’attendre ton papa pour midi. Comme tous les ans à cette saison il est occupé à regarder les gens du voyage qui dressent leur chapiteau »

 

Maman rappelait ainsi que le cirque Pinder installait tout son bataclan sur le quai Louis Blanc, juste en face de chez nos cousins. Le cirque c’était les clowns. C’était avant tout le clown Auguste doté d’un gros nez rouge et sans cesse tournant en dérision son rival le clown blanc. En fin de compte, le résumé bonne enfant d’une « lutte des classes ». Prolo contre rupin.

 

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Dans L’ÉPATANT les nez rouges envahissent les pages mises en couleur. Il ne s’agit plus de conflits sociaux, mais de l’omniprésence d’une boisson alcoolisée rebaptisée : « sang de la vigne » et haussée au rang de propriété nationale. Une des BD porte pour titre CARAFON CHIEN D’IVROGNE. C'est dire que les nez rouges symbolisent toute une population sacrifiant à la « dive bouteille » de Rabelais. D’autant que les fameux PIEDS NICKELÉS, apparus dans le numéro 9 de L’ÉPATANT sont affublés tous les trois chacun d’un nez rouge.

 

BD-Les-Pieds-Nickelés,-1914.jpg

 

Lorsque Doc Jivaro en 1961 (?) sortit pour la première fois du métro Hoche de la direction Porte de Pantin, il aperçut un très haut mur au haut duquel se perchaient des cheminées. Et sur ce mur, il lut, en grosses lettres noires :

 

AU BOUGNAT

CHARBON ET VIN

 

Mais peut-être était ce « VIN ET CHARBON ».

 

Voilà qu'il n'a plus toute sa tête, Doc Jivaro !