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14/05/2020

Tarzanides n° 424

 

RED RYDER, cow boy, donc gardien de vaches, apparut d'abord aux États Unis en 1938 sur des scénarios et des dessins signés de Fred Harman. Succès énorme, bien vite répercuté dans le pays des deux Léon : Blum et Daudet.

 

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Junior n° 187, 28 octobre 1939

 

 

Outre le magazine Spirou c'est JUNIOR, de phénoménales dimensions (28 cm X 97,5 cm qui assura une version française. Mais attention : on était alors français pour ne pas être américanisés, ce qui incitait les traducteurs à contrarier le moins possible l'enseignement de notre vocabulaire national. Ainsi, les demoiselles de l'Ouest des Etats-Unis se prénommaient-elles Colette et Micheline pendant que l’outlaw ... pardon : le hors la loi, s’identifiait Dupont ou Martin mais sûrement pas Billy The Kid ni même Clay Allison.

 

Cavalier Rouge n'est pas simplement un ranchman (faites excuse !) c'est aussi le suppléant d'un shériff (faites encore excuse) d'un shériff courageux mais vieillissant. Les aventurlures de ce Red Ryder se déroulent après les dernières grandes révoltes indiennes quand Taureau Assis (Sitting Bull) est assassiné au cours d'une prise de gueule avec des renégats indiens ; et lorsqu’une Helen Hunt va publier son célèbre réquisitoire : un Siècle de Déshonneur. Les grands troupeaux de bisons ont disparu pendant la construction des chemins de fer, et si le premier téléphone à manivelle existe par contre les médecins se font rares entre les rochers et les cactus cuits et recuits dans le soleil du Colorado. Car c'est dans le Colorado où chevauche Red Ryder Un Rouge Cavalier en compagnie de Petit Castor, un orphelin navajo couronné d’une tignasse noire.

 

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Colorado n° 3, année 1956

 

La fréquence avec laquelle ce Petit Castor avance à quatre pattes, le derrière en l'air, tout en précédant Red Ryder, a fait parfois soupçonner le cow boy rouquin d'intentions entachées de pédophilie ... Mais laissons l'étude de ces choses aux fins limiers freudiens.

 

RED RYDER fut souvent réédité dans nos journaux en marge de nos écoles : non seulement dans Spirou ou Coq Hardi mais encore dans Zorro, dans Colorado, dans Tarzan, etc, etc ... Enfin Édouard François, dans le numéro 44 de Phénix, revue internationale de la bande dessinée, a consacré une douzaine de pages à détailler la filiation entre deux personnages (Bronc Pealer et Red Ryder) filiation par laquelle Fred Harman mérite sa célébrité.

 

Doc Jivaro

 

 

02/01/2014

Colorado. Denver

Pour vaincre le tabagisme

libérons le cannabis !

 

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24/08/2013

Le Petit Censeur Illustré n° 6

Notre paresse, qui devrait être proverbiale, nous dispense de répertorier chronologiquement l'ensemble des « Justiciers masqués » présents dans la BD française pendant les cinq années qui suivirent l'entrée de la Division Leclerc dans Paris.


La troupe américaine ayant précédé tous ses alliés, son implantation armée en France allait faciliter le retour des journaux « Comics » et autres « Petits Mickey » interdits depuis 1941 par l'occupant allemand. Ainsi un DONALD, dès 1947, était-il publié par Paul Vinkler - Opéra Mundi - pour tenter de rétablir la suprématie du commerce de l'imagerie yankee dans le pays de de Gaulle et Thorez. Les dessinateurs de bandes dessinées françaises, qui s'étaient amplement exprimés avec l'approbation de l'administration germanique depuis 1941, décidèrent de s'opposer à ce qu'ils dénonçaient comme une invasion étrangère venue d'Outre-Atlantique.


Pierre Mouchot fut l'un de ces patrons français qui combattirent la production américaine, mais sans donner un aspect politique à son combat. Il signait Chott. On lui doit d'abord la Bédé FANTAX, le plus retentissant de ses enfants. Ensuite, il fonda de nombreux personnages à succès, les perdit tous à la fin. Attaqué, malmené, persécuté (disons le sans exagération) il le fut par ses rivaux politisés. Il était bien français, pas américain ; et ce furent cependant des français qui le détruisirent. Peut-être cherchèrent-ils à faire oublier qu'ils demeuraient tous impuissants à briser l'efficacité commerciale américaine en France. Incapables de couper les ailes de l'aigle planétaire, ces messieurs cassaient les pattes du merle provincial.


Chott, en compagnie d'un Melwyn Nash créa en 1947, un BIG BILL le Casseur. Sur douze pages au prix de 12 fr.

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Un héros très musclé. Il tue. Il tue parce qu'il est impitoyable, pareil à Moïse qui faisait mettre à mort ceux des juifs qui refusaient d'adorer le dieu nouveau qu'il leur apportait.


Les meurtres que BIG BILL commet ne seraient que de sadiques assassinats si nous refusions de voir en lui un justicier solitaire se substituant à une police et des juges manquant à leurs devoirs. En somme, rien d'anarchique. Sherlock Holmes, avant BIG BILL agissait pareillement, supplantant Scotland Yard dans maintes affaires criminelles. L'influence de Lone Ranger « Cow boy masqué » publié en France dans le HOP-LA ! de 1939, est plus que plausible. Car de même que Lone Ranger est aidé par l'indien Tonto, BIG BILL le casseur est soutenu par le JAGUAR, un de ces emplumés peaux rouges qui scalpent aussi rapidement que gaiement chaque ennemi cloué au sol. Quant a BIG BILL, il casse les dents, disloque les mâchoires, écrase les vertèbres. Et lorsqu'on en sort vivant c'est pour en rester infirme.


Le CASSEUR BIG BILL fut publié sur 94 numéros en dépit des procès attentés contre son éditeur Mouchot. Ce dernier dut cependant accepter quelques sacrifices pour allonger la durée d'existence de  son champion. Par exemple renoncer à le dissimuler sous un masque. Et s'il résista beaucoup aux noirs bataillons des curés en soutane et des instituteurs en hussards de la République, il en fut finalement déchiré, jeté aux poubelles. BIG BILL le Casseur meurt, pourrait-on dire, au numéro cinq de RANCHO, année 1955.


Epuisé, ruiné, le créateur Mouchot-Chott est obligé de vendre ses EDITIONS RHODANIENNES à EDIT EUROP, un liquidateur qui se bornera à écouler les invendus ainsi qu'à fabriquer quelques titres d'une parution éphémère.

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Mais plus tard, surprise ! en 1961, EDIT EUROP place sur le marché de la presse, un COLORADO n° 1 – Il n'y aura d'ailleurs que quatre numéros ! - On y retrouve, inattendu, le BIG BILL de Mouchot-Chott. Seulement, en réalité, il ne s'agit que de la réimpression du premier épisode, celui antérieurement édité en 1947. Cette réimpression n'existe qu'après avoir passée par le couperet de la guillotine. Voyez donc : BIG BILL a définitivement perdu son masque. Il présente son visage tout nu – quelle impudeur ! et la lettre majuscule C sur son plastron, résumant le fracassant CASSEUR, est remplacée par un B (BIG BILL) parfaitement inoffensif.

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On ne devrait pas avoir à vous le redire : pendant la décennie 50 à 60, toutes les BD exhibant de fantaisistes  héros masqués seront interdites en France. ZORRO n'y échappa pas non plus lui qui, par le crayon de Oulié, réussissait bien aux dépens des ATOMAS et SATANAX, autres créatures BD françaises plus ou moins confectionnées selon la formule des BATMAN et des PHANTOM du Bengale.

 

Doctor Jivaro

(Insatisfait de son texte)

21/07/2012

Denver Colorado Cinéma

Grave échec pour Batman

 

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