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10/08/2019

Tarzanides 368

Alertovent

 

Z'avez sans doute lu, vu mais j'espère pas subi les mauvaises nouvelles d'une météo en crise : pluie, vent, orages. Une tornade dans le nord du pays, frontière du Luxembourg. Tornade, cyclone, tempête ou encore tempest, voire ouragan et patatras les arbres arrachés, les toitures envolées. Ces mots par lesquels nous lisons les fureurs du dieu Éole étaient très familiers pendant notre enfance puisqu'ils servaient souvent à identifier les personnages de nos bandes dessinées.

 

Nous connaissions Tony Cyclone, Bill Tornade, d'autres encore parmi lesquels un JIM OURAGAN.

 

 

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Regardez la couverture de JIM OURAGAN à son numéro 1 publié par ARTIMA - Tourcoing. Le format est à l'italienne mais ne comporte aucune date de parution, ce qui n'était pas rare au lendemain d'une guerre mondiale. Chaque exemplaire ne compte que huit pages dont sept imprimées noir sur blanc et nous pouvions acheter ce journal le jeudi, jour de repos de l'écolier.

Les dessins sont signés de Dupuich, lequel dessinait également Wonderman pour le même éditeur.

 

Une deuxième série Jim Ouragan exista mais, cette fois imagée par Gire. Oui : Gire qui créait simultanément "La Pension Radicelle" dans l'illustré communiste VAILLANT, le dimanche, un illustré qui promettait aux petits français de vivre bien plus heureux en Hongrie, pays colonisé par l'URSS.

 

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Image de Ouragan, n° 15, Mars 1956

 

Tenez, juste à cet instant, ma n'épouse me fait remarquer que dans l'un de nos placards nous gardons en réserve un produit déboucheur surpuissant dont le nom est le même que celui du prénommé Jim. Sauf qu'il ne s'agit pas d'un cow-boy, donc pas d'un des amants de ma n'épouse dont j'ai l'habitude de mettre les dépouilles à sécher dans le grenier.

 

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Doc Jivaro

 

07/08/2019

Les Tarzanides du grenier n° 356

TINTIN ... Faire Tintin ? Non, cette fois c'est du RINTINTIN.

 

Un courriel vient de rappeler à Doc Jivaro l’apparition d'une série TV vieille des débuts de la Télévision en France en janvier 1958, série ayant un chien loup pour acteur principal : RINTINTIN. Le succès incita à créer une Bédé du même nom en 1960 : RINTINTIN et RUSTY. Sagédition en assurait la publication.

 

On peut dire sans risque d'erreur que la quasi totalité des enfants téléspectateurs imaginaient que le bon chien-chien accomplissait ses exploits pour la première fois dans le pays de Charles de Gaulle. Il n'en était pourtant rien ! Rintintin se montrait déjà présent en 1938 - Eh ouais : 1938 ! - dans l'hebdomadaire JUMBO n° 10 dont c'était la quatrième année d’existence.

 

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Le texte en dehors et en dessous de l'image ainsi que l'absence de bulle pensante ou parlante fait qu'aujourd'hui la lecture d'une telle bédé peut sembler un devoir d'école plutôt qu'un divertissement à tout garçon habitué à tourner les pages d'un Manga. On remarque que dans chaque image l'animal est dessiné à même distance du regard du spectateur, comme par l'effet obtenu par une caméra plantée à la même place pendant que gesticule l'acteur qui n'avance ni ne recule par rapport à elle. Aux films muets correspondent les images muettes des premières heures de la Bédé.

 

Comment ne pas nous souvenir que RINTINTIN fut caricaturé en RANTANPLAN dans le journal SPIROU grâce au crayon de Morris traçant les aventurlures de Lucky Luke ?

 

Doc Jivaro

01/08/2019

Tarzanide intermède n° 365

Deux coups successifs d'un même tampon P.T.T autorisèrent un courrier de 1962 à parvenir à l'adresse indiquée, laquelle n'existe d'ailleurs plus de nos jours.

 

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Ma mère me rapporta le commentaire du facteur : Ça nous a bien amusés mais vous savez qu'une enveloppe couverte de graffitis pourrait ne pas parvenir à son destinataire.

 

On reconnaît Baston Labaffe plus connu sous le nom de Gaston Lagaffe, le héros sans emploi. LA dessinatrice n'oublia pas de lui coincer dans le bec le mégot dont il ne se séparait jamais. Nous pouvions alors rappeler aux jeunes lecteurs que les cigarettes faisaient partie du savoir vivre et savoir mourir des français bien nés. Aujourd'hui, un champion BD se doit de ne pas fumer de clopes. Ce n'était évidemment pas le cas lorsque j'étais gamin. Vérifions ça avec le héros FANTAX créé en 1946 par Pierre Mouchot et Marcel Navarro, le seul produit français du genre qui égala les supermen américains en popularité, semble t'il.

 

 

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Bien le bonjour à ceux de mon grand âge qui s'échangeaient dans la cour de récréation de l'école et à l'insu des instituteurs, des bandes dessinées produites dans l'Atelier dirigé par CHOTT.

 

Doc Jivaro

 

30/07/2019

Tarzanide intermède n° 364

Pendant la dizaine d'années d'avant la Seconde Guerre Mondiale existaient deux journaux pour la jeunesse, tous deux commencés en 1929 et tous deux sous la responsabilité d'un certain Jean Nohain ...

 

En 1938 (22 septembre) les deux journaux qui avaient fusionné, affichaient un numéro 463 qui offrait (et offre toujours pour les collectionneurs) une particularité rare : toutes ses images étaient dessinées par des enfants proches de l'adolescence.

 

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Un garçon appelé Robert Perron et âgé de quatorze ans présentait, sans doute influencé par Jean Bellus, les deux personnages du cinéma américain Laurel et Hardy sous l'aspect d'une bande dessinée. Profitons en pour indiquer que ce duo comique n'apparut jamais en France dans un illustré ayant leurs noms pour titre. Oui : à la différence de Charlot. Et si vous tapez sur le clavier de votre ordi'acteur Robert Perron plusieurs homonymes apparaîtront. L'un d'eux apparaîtra même comme pédophile piégé par un journaliste dans Montréal en 2012. Ce fait divers nous amène à présenter une image publicitaire bel et bien réalisée dans le journal BENJAMIN de 1938. Une réclame pour la marque PETIT BATEAU, marque longtemps spécialisée dans la confection de petites culottes en coton pour fillettes et garçonnets.

 

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Une de nos voisines trop âgée pour appâter le loup, a l'habitude, les jours de beau soleil, d'exposer du linge dans son jardin. On mentirait à qualifier d'érotiques ses sous-vêtements. D'autant qu'elle laisse pendre à une seule pince chacune de ses culottes blanches traditionnelles afin d'en cacher la forme "triangle des Bermudes" suggestive.

 

- C'est bien une précaution de vieille bigote ! m'a dit mon épouse.

 

Doc Jivaro

 

27/07/2019

Tarzanide du grenier n° 363

- Tu sais, ne crois pas que je regarde le Tour de France. Je regarde les paysages que les coureurs traversent.

 

Ma mère me parut se chercher une excuse car je venais de la surprendre assise, assoupie devant son poste de télé. Je ne le l' avais pas informée de mon retour à Montluçon par le train qui partait de Paris vers les neuf heures. Son médecin lui avait conseillé et (re)conseillé de bouger, de marcher.

 

- Tu parles ! on voit bien qu'il n'a pas mal aux jambes lui !

 

DYDO FAIT LE TOUR DE FRANCE est un illustré broché de l'imprimeur et éditeur René Touret. On est en 1951.

 

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A ce moment là, les cyclistes compétitifs roulaient sur des pneus étroits : les boyaux. La bicyclette se devait de ne peser qu'un poids minimum et la fibre de carbone n'était pas utilisée pour le cadre. Alors on retirait le superflu : les garde-boue, les systèmes d'éclairage, le porte-bagages ... Mais fallait-il pousser le strip-tease jusqu'à démunir de ses deux freins le guidon ? (voyez l'image de la couverture signée de Durane). Quant à DYDO c'est un jeune garçon qui ne manque ni d'ambition, ni d'ingéniosité. Il va donc triompher sur la Grande Boucle, déjouant tous les mensonges et toutes les tricheries de son adversaire incorrigible en malhonnêteté : TOUTAMOI.

 

"DYDO fait le Tour de France" est le neuvième album, les numéros dix et onze en prolongent les péripéties, d'abord avec "Dydo gagne le Tour de France" lequel est suivi de "Dydo fabricant de vélos".

 

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Ah ! que je n'oublie pas de signaler qu'à partir de la page 23 du numéro IX et jusqu'à la page 32, l'enfant-lecteur en 1951 insista sur la qualité du personnage principal en coloriant d'un crayon jaune le maillot de celui-ci.

 

Je dois à la générosité d'un ami, Pierre, tout un ensemble de bandes dessinées destinées à la jeunesse : Tintin, Dydo, Rodéo ...

 

Doc Jivaro

 

20/07/2019

Tarzanide du grenier n° 362

 

NIQUE LES, LES PIEDS !

 

Ça y est ! Julian Alaphilippe garde ce soir encore le maillot jaune qu'il endosse mieux qu'un gilet de même couleur. Ainsi donc il n'a pas été dépassé par ses poursuiteurs.

 

- Poursuiteurs ?

- Oui, souvenez vous : il y a une quinzaine d'années les commentateurs sportifs essayaient d'imposer "poursuiteur" en remplacement du traditionnel "poursuivant". Mais peut être avez-vous oublié qu'en 1960, exactement en janvier 1960, les Pieds Nickelés furent chargés d'organiser le Tour de France. En doutez-vous ? En voici la preuve.

 

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Notre pays venait de pratiquer une dévaluation de sa monnaie et c'est ce qui explique que pendant une période de temps chaque prix de vente était imprimé sous deux aspects. Ici, 60 francs anciens convertis en 0,60 NF.

 

Filochard, Ribouldingue et leur pote Croquignole ont gagné toute leur célébrité en préparant des coups fourrés qui immanquablement n'aboutissent qu'à les laisser le bec dans l'eau. Tous les phénomènes de la vie en société sont prétexte à tenter la fortune. Tout y passe : les sports, le pétrole, les acrobaties aériennes, la publicité, le PMU ... Tout y passe ? pas certain. Non, tout n'y passe pas : le trio ne se risque jamais dans le commerce de la traite des blanches.

 

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Couverture vinasse du numéro 4 de Témoignage de notre Temps, année 1933. Y figure un des premiers articles signés de Simenon et ayant trait à la prostitution, sujet toujours controversé, jamais résolu. On sait que dans les romans bien français du Commissaire Maigret du même Simenon Georges, la prostituée apparaît comme un personnage tout autant nécessaire et journalier que la présence de la concierge balayant la cour pavée d'un immeuble haussmannien.

 

Eh bien puisque demain c'est dimanche et après demain lundi, je vous laisse deviner la suite.

 

Doc Jivaro