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07/09/2013

Les tarzanides du grenier (n° 39)

Trois semaines ! Nous a fallu pas moins de trois semaines d'une enquête aussi discrète que pointilleuse pour trouver la dernière demeure, le dernier refuge de l'un des plus célèbres justiciers masqués qui amusèrent d'autant mieux notre enfance que nos instituteurs et notre curé nous en déconseillaient les aventures.

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En voyant cette modeste porte marquée de cinq lettres qui ne viennent pas de Cambronne, nous crûmes d'abord à une plaisanterie de gamin. Mais non, non mais : ce fut bien Bernado, serviteur muet de Diego de la Véga, qui marqua ainsi l'emplacement derrière lequel agonisa, oublié de tous, le héros au fouet mordant.

Une indiscrétion du voisinage, nous apprit que sur le tard de ses jours ZORRO utilisa l'encaustique Diamantine fabriquée à Montluçon, pour cirer ses bottes rapiécées dont le cuir gémissait au contact du parquet en bois exotique.

 

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Dans les décennies 50 et 60 ce fut principalement le ZORRO dessiné par Ouliè qui occupa le premier plan. Il y eut pourtant d'autres dessinateurs attelés à ce personnage.

Voici ci-dessus un ZORRO beaucoup moins connu. Un ZORRO jeune, blondinet tout rieur et dessiné par Gire pour la Collection Hurrah ! d'après le film Républic Pictures distribué par les Films de Koster – Ouf ! C'était en 1949 et je venais de gagner mes sept ans.

Docteur Jivaro

08/08/2013

Le retour

 

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Le retour 


Une fois encore, BAR-ZING a réussi à échapper aux mille dangers de Paris-Pourri.

 

Le revoici dans Montluçon se dirigeant pédestrement sur l'ancienne avenue Napoléon III. En bout de course, à contre jour, on distingue la silhouette cent fois mutilée du Château dit « des Ducs de Bourbon ». 


Du côté sud de ce bâtiment et de chaque côté d'une grande grille deux lions noirs grossièrement taillés dans de la pierre de Volvic, ont l'air de gronder l'un contre l'autre. 


Un après-midi de septembre, alors que j'allais entrer en adolescence, j'entrepris d'épater deux filles, l'une Nicole, l'autre dont le prénom me fuit. J'empoignais la grille non pour la tordre mais pour l'escalader et m'installer à cheval sur un lion. Bien perché, je m’apprêtais à fanfaronner lorsqu'une voix d'adjudant jaillie d'une tête lointaine hurla quelque chose de vraiment pas gentil dans ma direction. 


Je descendis aussitôt de ma monture pendant que mes deux copines regardant vers la prison à l'autre extrémité de l'esplanade, s'écriaient : Il ne fait pas de mal Monsieur ! 


J'approchais de ma onzième année et je venais d'obtenir de ma mère de ne plus porter une culotte courte pendant ma dernière année de présence à l’École Voltaire.

04/05/2013

Montluçon City infernale

La boite aux lettres s'est fendue d'une ouverture pour l'entrée du Bulletin Municipal « Montluçon notre Ville ». La feuille d'impôts en même temps, cachée dans une enveloppe coloriée comme un prospectus publicitaire. S'en fallut de peu que Bercy Racket terminât dans la poubelle. 

Le Bulletin Municipal, je le lus par çi par là pendant mon adolescence. J'y appris que messieurs les élus faisaient construire l'ENET au moment même où, dans les bistros du quartier Blanzat, les ouvriers tapant la belote prévoyaient pour dans pas longtemps la fermeture définitive des z'usines Saint Jacques. Aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est kif kif comme avant-hier l'ambiance pépère du rédactionnel et de la maquette de ce Bulletin. Sauf qu'il y a de la couleur, sauf que la publicité s'absente. Fin des années 50, nous avions droit aux ameublements de l'un Ducreuzet, de l'autre Bodmer ... 

Pour l'inauguration de la première tranche des travaux de l’École professionnelle, il y eut Monsieur Nègre … Non, je me goure, ce n'était pas Nègre, le maire. C'était Southon. André Southon. Mon père serra la main du tout premier directeur : Boucheret, si j'ai bonne mémoire. « On a été à l'école ensemble » dit mon père en rangeant soigneusement sa main dans la poche de son pantalon. 

Boucheret, ce n'était pas le type qui riait façon dentifrice. Il mâchouillait souvent une allumette qu'il n'allumait pas. « C'est pour s'empêcher de fumer des clopes devant nous! » racontaient les élèves internes – car il y avait un internat. 

Il y avait aussi la Surveillante Générale, assez courte sur pattes, toujours les fesses et les cuisses moulées dans une jupe étroite mais longue ; et qui faisait de la provocation de bordel en traversant pendant la récréation la cour des grands garçons puceaux. 

Tiens ! page 29, le Bulletin Municipal d'Avril invite les familles montluçonnaises pour un « Concours des Maisons fleuries ». 

Je participe. 

Regardez, que dis-je ? admirez ma superbe pelouse de pissenlits superbes.

 

Bar-Zing

 

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20/02/2013

Goodyear

SOLIDARITÉ DE CLASSE


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28/01/2013

Montluçon City infernale

Télévision.

 

Dimanche, après-midi (sur la D8) un reportage traitant de l'aggravation de la délinquance dans plusieurs villes.


Montluçon était présentée comme subissant une forte hausse des actes délictueux.


 Explication avancée : Une diminution des effectifs de police.


 Moi, j'ai plutôt tendance à mettre en cause une législation qui facilite la protection des délinquants en invoquant les « droits de l'homme », et qui fait voter des lois permettant au final de culpabiliser l'activité policière.


 Viendra le jour où marchant sur le boulevard avec une baguette de pain à la main, nous serons accusés d'exciter l'appétit tout autour de nous et, ainsi d'inciter au vol sur la voie publique.


 Puisqu'on nous reproche déjà de porter un bracelet montre dans le métro.


Bar-Zing

 

07/12/2012

Montluçon City infernale

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En des temps passés, le travailleur salarié ne mettait pas en cause une « pénibilité dans le labeur ». 

La preuve : ce charmant dessin colorié présentant un gaillard (moustachu ?) imprimé sur le calendrier annuel des éboueurs montluçonnais. 

C'était pour l'année 1968. 

Ni Alain Peyrefitte, ni Mendès France, ni même Madame Soleil n'avaient prévu le ras le bol du métro boulot dodo. 

Et de Gaulle ne savait pas qu'il allait faire un voyage aller et retour improvisé jusqu'à Baden-Baden. 

On a bien rigolé.