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27/11/2014

Montluçon city infernale

 

Hier soar, la sonnerie du portail a retenti dans mon assiette de légumes.

 

Deux gaillards brandissaient quelque chose de gris dans la nuit de la rue. « C'est le calendrier de la voirie ! » qu'ils criaient. C'était un couple d'éboueurs en dehors de leur temps journalier de travail payé.

 

Il y a des … des quoi ? des traditions ? En tout cas cette vieille pratique de fin d'année consistant à déranger les gens chez eux en essayant de leur soutirer un pourboire déguisé en « service à domicile », devrait être interdite.

 

- C'est une tolérance fraternelle, monsieur. Vous n'êtes pas pour la valeur humaine de la tolérance, monsieur ?

 

Paul Claudel, qui se voulut plus catholique que mon curé, disait à propos de la tolérance : il y des maisons pour ça. Et, parlant ainsi, il ne parlait pas de la maison où il fit enfermer sa sœur Camille.

 

Lorsque j'étais gosse, c'était le facteur des PTT qui apportait l'argent de la pension de ma grand-mère. Ce facteur n'avait pas besoin de sonner deux fois … Comme on savait à peu près le jour où il venait verser l'argent social dû, ma grand-mère laissait la porte entrouverte.

 

- Bonjour Madame !

 

Je me rappelle deux moustaches de sentinelle, une moustache sous chaque narine d'un nez réglementaire. Le fonctionnaire entrait, il comptait, il recomptait et posait une poignée de blé dur sur la toile cirée de la cuisine. Alors ma grand-mère donnait la pièce. Le travailleur salarié mimait un air de refus tout en empochant la menue monnaie. Une toute petite comédie convenue.

 

Mais c'était bien moins rigolo que pendant la longue matinée du 31 décembre.

 

- Une petit rhum, M'sieur le facteur ? Ça ne se refuse pas : demain c'est le nouvel an.

 

En ces temps passés, le calendrier des postes pouvait paraître indispensable et le petit cadeau justifié. En ces temps passés où nous pouvions voir des foules d'étourneaux entre le camp de tir militaire et le mini château de Bien Assis. 

 

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