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14/07/2018

Tarzanides du grenier n° 307

 

Impossible à Doc Jivaro de faire un pronostic-tac crédible quant à l’équipe de football qui, demain emportera le trophée du Mondial. En revanche, en 1937, les juvéniles lecteurs du numéro 976 de l’illustré CRI-CRI se voyaient avertis qu’ils tenaient entre leurs mains le terminus de vingt années d'une parution imprimée sur papier.

 

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Annonce faite à Marie et Joseph, n° 976 de Cri-Cri

 

Pendant la seconde moitié des années 1930 le format de nouveaux journaux destinés au divertissement des enfants, s’afficha dans des dimensions qui surpassaient celles des affichages traditionnels. Mickey, Hardi !, Hurrah ! et Junior (celui-ci record en centimètres carrés : 55 X 39 cm) détournèrent à leur profit la jeune clientèle lassée des formats habituels plus modestes. CRI-CRI tenta de remédier à l’infidélité de son lectorat en changeant de titre tout en augmentant la taille de ses pages : 38 X 26 remplaçant 19 X 26.

 

Une vingtaine d’années plus tard, un mouvement inverse se produisait : les pages perdirent de leur surface jusqu’à se réduire pour être rangées-cachées dans les poches d’un pantalon ou d’un blouson sans être pliées ni froissées.

 

 

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Cri-Cri Numéro 976 du 10 juin 1937               Numéro 1 de Boum du 17 juin 1937

 

Avant d'être voué à l’oubli, CRI-CRI eut longtemps le mérite d’établir une correspondance sinon une complémentarité entre la bande dessinée et le cinéma, un phénomène dont nous vous parlions précédemment. Laurel et Hardi en même temps que Charlot figuraient comme « histoires en images » dans le programme de cet hebdomadaire disparu.

 

Donc, demain je ne serai pas présent à gesticuler et boire sur la place de l'Hôtel de Ville de Montluçon. Même si la France triomphe de la Croatie.

 

Doc Jivaro

 

 

09/07/2018

Tarzanides du grenier n° 306 suite

Dimanche 8 juillet 2018

 

Le non creusement d’une piscine « présidentielle » dans le Fort de Brégançon non plus que la convocation du Parlement Français sous les ors de Versailles ne retiennent pas la curiosité polémique de Bar Zing.

Ni celle d’autres de ses pseudos.

Mais quand même ! une question à propos des pédaliers transpirants sur le Tour de France : comment s’explique l'absence des « hommes de couleur » dans ce sport cycliste de réputation mondiale ?

Ne répondez pas tous en même temps.

En créant, dès 1981, un atelier de BD dans le cadre d’une grande association culturelle dépendant de la Ville de Paris, je projetais d’abord de faire évoluer mes cours autour des influences réciproques entre le cinéma et la bande dessinée. Las ! il n’en fut rien, les échanges passionnés entre mes jeunes adhérents et moi ayant eu pour résultat la création d’un Fanzine dépendant d’une AJBD loi 1901.

Vingt ans après (comme l’a déjà écrit Dumas) une de mes rubriques ayant trait aux Tarzanides, citait l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE de 1949 comme le seul journal de BD à avoir pour caractéristique la conversion de films en langage bande dessinée.

En ce moment, la Chaîne TV Ciné-Classic rediffuse un des films réussis par la WARNER : « L’Aigle des Mers » dans lequel Eroll Flynn tient le rôle vedette. Les scènes de batailles navales plutôt impressionnantes nous donneraient à croire que les Anglais feraient des Français acceptables s’ils apprenaient à déguster des escargots.

La version BD de cet épisode maritime filmé, vous pouvez la consulter dans L’INTRÉPIDE depuis son numéro 1 jusqu’à son vingtième d’avril 1949. L’interprétation venait de Rémy Bourlés, pour la graphie et de Prado pour le texte. De son côté, Rémy Bourlés travaillait aussi pour l’illustré communiste VAILLANT quand VAILLANT n’informait pas ses jeunes lecteurs de l'absence totale de BD françaises en Union Soviétique.

 

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Format réel : 27 X 32,5 cm.

 

Pour clore rapidement ce petit rédactionnel regardez cet autre personnage matérialisé par le crayon de Rémy Bourlés. C’est l’aviateur français Bob Mallard (encore un Bob, Bob !).

 

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Cette planche d’images, Doc Jivaro la repéra dès sa petite enfance dans un ALMANACH OUVRIER-PAYSAN daté de 1948 et en provenance, bien sûr d’un Parti toujours pas parti.

 

Alors, vous me la communiquez la réponse concernant l’absence d’hommes de type africain genre Amin Dada ou Mohammed Ali dans un Tour de France qui n’en finit pas de tourner entre dopage et maillots publicitaires.

 

Doc Jivaro

 

 

07/07/2018

Tarzanides du grenier n° 306

 

En 1981, METROPOLIS réédita en trois volumes les voyages périlleux de BOB l’Aviateur. Trois volumes que votre serviteur ne peut ni prêter, ni vendre, ni détruire et que vous ne pouvez même pas lui dérober puisque il ne les possède pas.

 BOB l'Aviateur, comic strip américain, est inventé par John Terry en 1930. Toutefois cet aventurier de l'aéronautique ne parvint à être vraiment connu en France qu’avec sa parution dans l’hebdomadaire HURRAH ! numéro 213 du journal en 1938.

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale les performances de l’aéronautique enthousiasmaient les populations. Les éditeurs de livres et de journaux y trouvèrent tout naturellement de nouveaux débouchés commerciaux. Par exemple, un titre tel que « Jeunesse Magazine », en 1937, se spécialisait à l’attention des adolescents pour tout ce qui se rattache à l’aviation : reportages, construction de maquettes, biographies de pilotes, etc, etc. le tout accompagné de récits distrayants comme « Monsieur Petitpon  fait de l’Aviation » dessiné par l’inépuisable Pellos.

 

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Ne nous y trompons pas : cet engouement populaire pour l’aéronautique (le parler familier préférait dire : l'aviation) provenait moins de l’héroïsme des pilotes de la chasse aérienne pendant la guerre 1914-1918, que de l’exploit solitaire du vol réussi par Charles Lindbergh franchissant en une seule fois l’Océan Atlantique.

 BOB l’Aviateur, lui, préfère les pays exotiques, les îles lointaines, les régions quasi inconnues où il risque sa peau. Il semble même n'avoir pas conscience de rechercher la fréquentation de jolies femmes menteuses, donc traîtresses et qui ne manquent jamais de s’amouracher du bel homme tout en menaçant de l’occire. En France c’est surtout par les dessins de Franck Robbins qu’il fut connu.

 

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Après la débâcle militaire française de 1940 notre pays se trouve divisé en deux zones, l’une occupée, l’autre « libre », pendant que Paris cesse officiellement d’être une capitale. C’est à ce moment que l’Éditeur Del Duca décide de faire paraître un titre nouveau dans la presse française. ; et obtient du gouvernement du Maréchal Pétain l’autorisation d’éditer le journal TARZAN dans la seule zone libre.

 C’est donc dans le numéro 1 jusqu’au numéro 34 « du » Tarzan de l’année 1941 que BOB l’Aviateur poursuit ses aventures commencées dans le journal HURRAH.

 Trente-quatre numéros du journal, trente-quatre planches BD de BOB l’Aviateur. Seulement voilà, il y a un hic ! Tout enfant un tant soit peu attentif aux images a pu constater que depuis le numéro 10 du 9 avril jusqu’au numéro 20 du 18 juin 1941 le graphisme de BOB l'Aviateur n’est plus du tout identique à celui auquel il était habitué. C’est, à coup sûr, un dessinateur différent qui intervient.

 

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 Doc Jivaro est d’avis d’attribuer le changement intervenu à René Giffey.

 – Mais René Giffey signa toujours ses œuvres ! or, sa signature est absente.

- C'est exact.

 Peut-être la raison d’introduire onze pages françaises dans une BD américaine est-elle fournie dans la préface des trois volumes produits par l’Éditeur FUTUROPOLIS. Doc Jivaro vient de manquer de prudence en ne s’informant pas mieux avant d'achever la rédaction de son texte.

 BOB l’Aviateur fut en même temps contemporain et concurrent de nombreux autres pilotes d’aéroplanes inventés pour les besoins de la bande dessinée. Parmi eux nous ne citons que Marc Orlan, Terry de l'US Force et Johnny Hazzard, sans oublier deux ramifications vivaces en Europe : Buck Danny et Michel Tanguy.

 La grande différence entre les aviateurs américains BD et ceux créés en Europe, réside dans la présence constante de «vamps» Hollywoodiennes auprès des premiers tandis que toute présence féminine est quasi impossible en compagnie des seconds.

 L’explication ? mais voyons, la loi castratrice votée chez nous en juillet 1949.

 Doc Jivaro

 

23/06/2018

Les Tarzanides du grenier n° 304

 

En matinée, une ménagère stoppée dans la file d’attente devant la camionnette du fromager racontait : « mon mari a capturé deux oiseaux dans le jardin nous les gardons » Doc Jivaro s’est tenu à lui-même l’opinion qui est la sienne depuis si longtemps qu’il pense être né avec elle : les oiseaux ne sont pas faits pour les cages non plus que les fleurs ne sont faites pour les vases.

 

Toujours en matinée de ce samedi, j’hésitais entre deux sujets capables de garnir mes Tarzanides. Soit ajouter du baratin sur le cas de FUTUROPOLIS ; soit traiter du rusé renard californien que fut ZORRO. Toutefois, le libraire, auprès duquel j’ai mes habitudes m’ayant fait cadeau d’un ouvrage broché et illustré jusqu’alors inconnu de moi, c'est cet objet que j'utilise ici pour ma petite rubrique.

 

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Deux enfants blancs, Luco et Risette, se font un nouveau compagnon de jeu qu’ils nomment Ramona. Ramona, ramoneur … La poussière du charbon, la suie … Le nouveau venu est un enfant noir, vous comprenez.

 

Nos arrières grands parents s’amusèrent énormément d’un personnage comique de music-hall qu’ils surnommaient CHOCOLAT. CHOCOLAT déclenchait les rires de son public en se retrouvant toujours dindon d’une farce ou d’une injustice de comédie. À tel point que l’expression "être chocolat" est devenue une expression populaire pour désigner quelqu’un de dupé, de berné et qui semble ne porter une culotte que pour être déculotté. En somme qui semble n’être présent que « pour se faire avoir ». Cependant dans les spectacles comiques tout comme dans la bande dessinée ce n’est pas toujours un « homme de couleur » qui est la victime. Blanc et chauve, Aristophane se moquait de ses compatriotes blancs. Et dans PIM PAM POUM c’est le capitaine européen qui est sans cesse la proie des farces concoctées par PAM et POUM. Ce n'est pas  MAKOKO. Car MAKOKO, garçonnet black, est tout autant malicieux que les deux garnements blancs, lesquels ne réussissent presque jamais à lui causer des déboires pareils à ceux qu'ils subissent de sa part.

 

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Cette planche d’images muettes a pour titre : La boxe. Mais les coups lancés entre adversaires viennent surtout d’un sport de combat très en vogue avant la première guerre mondiale : La Savate.

 

Est il aujourd’hui possible de rééditer Luco, Risette et Ramona ? Doutons-en. Souvenons-nous de l’éditeur français DE VARLY auquel des associations causèrent beaucoup de désagréments lorsqu’il entreprit de rééditer les aventures d’un petit noir sympathique nommé BAMBOULA. D’aucuns poussèrent aussi l’accusation jusqu’à reprocher à l’éditeur une « atteinte à la dignité humaine ». Alors, bonne chance à vous si vous entreprenez d’apporter aux enfants d’aujourd’hui un genre d’humour apporté à la jeunesse d’autrefois.

 

Le livret ne comporte pas de date de parution. On trouve seulement signalé sur le quatrième plat de la couverture « Les Ateliers de La Tribune Saint Étienne ». De quoi nous rappeler que le journal du Parti Socialiste aux heures de sa fondation avait pour enseigne LE POPULAIRE et qu’il était dirigé par le petit fils de Karl Marx.

 

– Quel nom le petit fils ?

– Ne m’en souviens pas. Mais cherchez le dans votre ordinateur dont la mémoire n’est jamais, dit on, oublieuse. Doc Jivaro préfère se souvenir que Toulouse Lautrec, micheton incurable des prostituées montmartoises, fit le portrait du clown CHOCOLAT.

 

Doc Jivaro

02/06/2018

Tarzanides du grenier n° 301

 

En fin d’année 2005 ou 2006 quand mon épouse et moi bavardâmes avec une des dernières dames de la rue Saint Denis, nous entendîmes celle-ci rouspéter contre tous les changements apportés à son environnement.

 D’abord se plaindre de la disparition des salons de coiffure de proximité. « Rendez-vous compte : on en avait deux rien que rue Blondel ! aujourd’hui, zéro. Je dois remonter à pinces le Sébasto plus loin que Gare de l'Est… Et encore ! j'ai rien que des boutiques où elles font le décrêpage ou la touffe afro. Je leur en mettrais, moi : »

 

 – C’est la déroute des blondes.

– Plaisantons pas avec ces choses ! Vous savez qu’a fallu que j’avertisse mes habitués ? Vous ne me verrez plus en manteau de fourrure sur le ruban, que je leur ai dis. L’autre jour, un groupe de femmes est passé avec des écriteaux. J’ai pas eu le temps de les lire. Je me suis faite agonir… Je me suis planquée dans le couloir. Je leur ai juste crié que c’était du faux, pas du vrai. C’est du vrai bien sûr ! je l’ai payé assez cher, mon renard !

 – Tu devrais écrire tes mémoires. T’as connu des tas de gens. Tu nous as souvent dit avoir… Enfin t’as dit avoir connu Michel Simon.

– Lui ou les autres… Je suis en bout de piste, je sais. J’en ai gros sur la patate à voir la rue comme elle est. Ou, pour mieux dire, comme elle n’est plus.

 

 Il n’y a pas que les femmes qui doivent renoncer en public à se blottir dans de la fourrure. Il y a aussi leurs compagnons humains, réels ou mythiques qui ont dû se débarrasser de tout vêtement en peau d’animal. Tenez : le plus connu dans le genre « homme des bois » : TARZAN. Regardons l’image BD d’en dessous. Doc Jivaro l’a sortie du numéro mensuel 23 de SAGEDITION, année 1974.

 

 

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Bravo ! Vol plané réussi pour tomber sur le râble d’un esclavagiste fournisseur de jolies filles pour le harem du grand vizir. Mais reculons plus de dix années vers l'arrière, en 1951. Nous retrouvons cette même scène avec quelques modifications.

 

 

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 Le pagne est dessiné façon « peau de léopard » alors que dans la réédition en 1974 le marquage de l’animalité a été gouaché, rendu invisible par la censure. On détecte même un autre « détail » qui joue à cache-cache : le poignard escamoté dans l’image en couleurs, réapparaît dans l’image imprimée noir sur blanc.

 

– Dis donc elle n’a plus l’air d’avoir le moral, la fille.

– Pourtant, c’est à croire qu’elle met un point d’honneur à rester la seule survivante en piste. Tu sais qu’elle raconte avoir été présente lorsque "ils' ont sorti un Monseigneur inconnu par l’escalier pour pas que la police le trouve mort dans une piaule ?

 – Elle peut prouver ce qu’elle dit ?

 

Doc Jivaro

26/05/2018

Tarzanides N° 300

 

Vous allez être tous d’accord entre vous pour conclure que les « femmes de mauvaise vie » ne doivent pas disposer d’un espace dans les journaux destinés aux enfants. Et je vous laisse volontiers votre opinion sur ce sujet. D’autant qu’en France la loi du 16 juillet 1949 a tranché : dans les journaux pour l'enfance interdiction totale de textes et d’images (même sous une forme allusive), ayant trait au commerce prostitutionnel. Et pourtant …

 

Et pourtant voyez l’image que Doc Jivaro vient de prélever dans l’album récits complets TARZAN numéro 12 édité en 1955.

 

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Trois hommes discutent bruyamment, l’un deux porteur d’un chapeau colonial. Les deux autres sont visiblement des matelots dont les mœurs ne semblent pas être celles que dessinait le Jean Cocteau de Jean Marais. Aussi remarquons-nous qu’à l’écart, dans leur dos, est assise une capiteuse personne blonde. C’en est une à coup sûr, non ? Alors, loi de 1949 ou pas loi, l’infraction est caractérisée : une prostituée visible dans un illustré pour la jeunesse. Quelle t'honte ! Et ne me dites pas que les gamins que nous étions ne devinaient pas de quelle dame du cru il s’agit.

 

Mais peut-être préféreriez vous cette jolie fille maquillée, peinte de couleurs voyantes auxquelles sa profession recourt souvent ? dans ce cas, la revoici :

 

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Nous venons d’isoler son image loin de toutes les images du journal dans lequel elle parut en 1952. (L’hebdomadaire TARZAN numéro 281 de février 1952, le neuvième jour du mois qui était un samedi, jour du sabbat.)

 

À cette époque, dans le pays de Mata Hari et de Marthe Richard le titre Tarzan était divulgué sous trois aspects principaux : hebdomadaire, mensuel et bi-annuel.

 

Le numéro 281, nous le possédons en trois exemplaires. L’un des trois fut contrôlé par la Commission de Surveillance en date du 21 mars 1952. En fait foi le tampon à l’encre violette dont la première page est frappée en haut à droite.

 

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Ces messieurs de la censure étaient nommés par le garde des sceaux. Ils purent donc constater qu’une seconde infraction à la Loi de 1949 existe dans ce même numéro 281. En voici la teneur :

 

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Deux images extraites de la série NAT du Santa Cruz

  

Hein ! cette fois encore on ne va pas tergiverser en prétendant quelque malentendu sur la qualité de la jeune femme à laquelle un marin offre du feu pour allumer une clope. Rien ne manque à la scène classique, ni le lampadaire, ni la ruelle incivile, ni l'ombre dont les couples éphémères font leur complice.

 

En ce temps d’avant-hier, notre TARZAN était édité à 300 000 exemplaires chaque semaine, s’attirant la jalousie de concurrents politisés. Del Duca, son éditeur, paraissait intouchable, protégé qu’il était par l’énorme succès de sa « Presse du Cœur ». On ne pouvait pas le tuer on pouvait l’estropier. C’est ce qui arriva lorsqu’on lui supprima son droit d'acheter des lots de papier à moindre prix, lot de papier qu’il utilisait pour imprimer TARZAN. C’était un manque à gagner pour le grand patron des Éditions Mondiales. Compenser cette perte ne pouvait se faire qu’en augmentant le prix de vente unitaire du journal, ce que le porte-monnaie populaire aurait mal accepté. Homme d’affaires mieux encore qu’éditeur, Del Duca préféra saborder TARZAN.

 

Le lecteur pourra se reporter à la date du 17-01-2015 et constater que dans le numéro 95 des Tarzanides du Grenier le sujet avait précédemment été traité quant aux déambulations nocturnes d’une courtisane en zone portuaire.

 

Mais dites donc Doc Jivaro c’est ici votre trois centième rubrique des Tarzanides du Grenier et vous n’avez rien trouvé de mieux qu’une grue sur talons hauts pour fêter cet anniversaire ?

 

Rien de mieux en effet.

 

Doc Jivaro