04/05/2019
Les Tarzanides du grenier n° 349
DU BEAU LINGE
Pour les historiens comme pour le lecteur anonyme curieux de situations corsées, l'histoire d'Héloïse et Abélard est un morceau de choix si j'ose dire. Tout y passe : la sexualité, le cocuage, la mutilation vengeresse cruelle, l'ensemble étant baigné dans l'imaginaire mystique.
La collection "La vie amoureuse" éditée chez BRODARD ET TAUPIN (1957), s'adressait évidemment à un public d'adultes, même si le texte rédige par Paul Reboux ne comporte aucun terme obscène.
Toutefois comment expliquer que les noms Héloïse et Abélard se retrouvent dans un illustré destiné à l'enfance rurale et placé sous le contrôle toujours sourcilleux de religieux catholiques ? Doc Jivaro n'en sait rien. Aussi se suffit-il d'extraire le titre bandeau de l'hebdomadaire Fripounet et Marisette numéro 52 de l'année 1952, et de vous en faire lire le résumé des épisodes précédents.
- Dis maman ...
- Oui, Maurice. Mouche ton nez et lave toi les mains : on va passer à table.
- Bien Maman. Mais dis moi : c'était qui Abélard ?
Baptisé chrétien Doc Jivaro ne fut pourtant pas invité à la cérémonie bénite qui annonça la nuit de noces de deux tourtereaux.
MFCL
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27/04/2019
Les Tarzanides du grenier n° 348
Grandes oreilles du Mickey
Ce qu'un amateur sait le moins, voire même pas du tout c'est que la petite souris de Walt Disney fut utilisée dans quelques-uns des journaux destinés à l'enfance de notre pays et cela bien avant qu'existât chez nous le journal de Mickey.
Par exemple dans un de nos organes de presse LA JEUNESSE ILLUSTRÉE datée de 1933. Précisément du 14 mai 1933.
L'histoire toute simple ayant pour titre "Une vision de cauchemar" fait servir la tête de Mickey comme image d'un texte destiné à dissuader les "masses populaires" de se complaire dans des abus d'alcool de vin.
Rappelons qu'à ce moment là Mickey n'était connu chez nos pères que par de petits courts métrages filmés muets, et que le premier journal de bandes dessinées de Mickey ne fut publié qu'à partir du 1er octobre 1934.
Aux États-Unis, la prohibition des boissons alcoolisées principalement exigée par les ligues féministes confessionnelles eut pour effet de développer la criminalité exercée par "La main noire", laquelle devait aboutir à l’omniprésence de Cosa Nostra à la suite des succès commerciaux, donc politiques d'un certain Al Caponne.
JFK et Marilyn consommaient-ils trop de spaghettis ?
Doc Jivaro
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12/04/2019
Allez ! un p'tit coup rien qu'en passant.
Toute sa jeunesse assez studieuse n’empêcha pas mon père de feuilleter L’ÉPATANT ; un « pulp comic » à la mode française, volontiers cocardier entre 1914 et 1918 et dont la naissance venait de 1908.
« Tu sais aujourd’hui ce n’est pas la peine d’attendre ton papa pour midi. Comme tous les ans à cette saison il est occupé à regarder les gens du voyage qui dressent leur chapiteau »
Maman rappelait ainsi que le cirque Pinder installait tout son bataclan sur le quai Louis Blanc, juste en face de chez nos cousins. Le cirque c’était les clowns. C’était avant tout le clown Auguste doté d’un gros nez rouge et sans cesse tournant en dérision son rival le clown blanc. En fin de compte, le résumé bonne enfant d’une « lutte des classes ». Prolo contre rupin.
Dans L’ÉPATANT les nez rouges envahissent les pages mises en couleur. Il ne s’agit plus de conflits sociaux, mais de l’omniprésence d’une boisson alcoolisée rebaptisée : « sang de la vigne » et haussée au rang de propriété nationale. Une des BD porte pour titre CARAFON CHIEN D’IVROGNE. C'est dire que les nez rouges symbolisent toute une population sacrifiant à la « dive bouteille » de Rabelais. D’autant que les fameux PIEDS NICKELÉS, apparus dans le numéro 9 de L’ÉPATANT sont affublés tous les trois chacun d’un nez rouge.
Lorsque Doc Jivaro en 1961 (?) sortit pour la première fois du métro Hoche de la direction Porte de Pantin, il aperçut un très haut mur au haut duquel se perchaient des cheminées. Et sur ce mur, il lut, en grosses lettres noires :
AU BOUGNAT
CHARBON ET VIN
Mais peut-être était ce « VIN ET CHARBON ».
Voilà qu'il n'a plus toute sa tête, Doc Jivaro !
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09/04/2019
Présence d’un souvenir
Ce jour Bar Zing a offert à Doc Jivaro
deux rééditions
l'une de TARZAN
l'autre d’un de ses ersatz de 1947
Un commentaire devrait paraître
dans l'un de nos prochains
Tarzanides du Grenier.
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30/03/2019
Les Tarzanides du grenier n° 344
L’autre soir d’une des journées écoulées, ma moitié et moi qui suis son entier avions choisi de nous divertir en appréciant HOUDINI... Oui : le film toutencouleur année 1953, avec Tony Curtis dans le rôle du champion escamoteur et contorsionniste qu'aucune prison ni camisole de force ne parvenaient à retenir enfermé.
La bande dessinée ne manqua pas d’inventer cent et cent magiciens, les uns bandits, les autres justiciers ; le plus célèbre à divertir nos jeudis ayant été l’américain Mandrake. Cependant, de beaucoup moins connu, il y eut aussi IBIS, un jeune homme se coiffant d’un turban sans doute pour se dispenser de porter un chapeau haut de forme.
Cet IBIS qui débuta sur la quatrième page de l’hebdo « MON JOURNAL », n° 56 d’octobre 1947, s’acheva dans le numéro 85 du 15 avril 1948 ; c’est-à-dire dans l’avant-dernier numéro de ce même MON JOURNAL, dont Bernadette Ratier était la directrice gérante.
A vrai dire cet IBIS n'a pas à être couronné comme magicien véritable. Car ce n’est pas lui qui détient des pouvoirs « surnaturels », c’est une baguette magique nommée IBISTICK. Tout individu même le plus nul se fait redoutable s'il s’en empare. D’où le constat : les scénarios s’articulent autour de l'Ibistick. Tantôt il disparaît, tantôt on le vole etc, etc. Au cours de ses pérégrinations IBIS doit combattre les BAAL, divinités buveuses de sang humain, horribles et, donc vénérés chez les peuples anciens de la Mésopotamie.
Lorsque « MON JOURNAL » cesse d’exister en tant que titre c’est pour exister en tant que logo.
Un logo qui pendant plus de trente ans figurera sur tous les journaux BD enregistrés sous la direction de la créative Bernadette Ratier qui, en 1985, finira par céder ses parts de marché à Christian Chalmin.
Doc Jivaro
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23/03/2019
Les Tarzanides du grenier n° 343
Hésitant entre trois ou quatre sujets de BD, Doc Jivaro se replie finalement sur un objet aussi humble qu’inattendu : un album NESTLÉ des années 1935-1936. Jugez-en.
Tu achetais du chocolat sous emballage, tu trouvais une image colorée. Il te restait à t'en débarrasser soit en l'échangeant pour quelques miettes, soit en la collant dans un bel album qui, une fois totalement empli, te permettait de mériter un cadeau « offert » par le généreux chocolatier : une douzaine de cuillers à café, par exemple. Tu pouvais toujours la refiler à ta copine pour qu’elle t’invite à la dînette.
Quel rapport avec les bandes dessinées ? Aucun. Enfin presque aucun.
Isolons plutôt une des vignettes de la page 23.
Devinez un peu : qui est ce ? ce jeune gaillard présenté par un dessin copié d’après photo, n’est pas du tout identifiable. Qui reconnaîtrait Johnny Weissmuller Champion de natation, qui incarna au cinéma le mythique TARZAN ? Eh, ouais ! avant de connaître une célébrité mondiale par la bande dessinée, Lord John Greystoke s’assura une carrière nationale des plus enviables d'abord grâce au cinéma muet américain de l'année 1912. Tenez lisons ensemble la légende accompagnant la vignette.
Doc Jivaro vous recommande trois titres de film afin de vous faire une opinion favorable quant au jeu de Weissmuller débutant dans le septième art.
– Tarzan The Ape Man (1932)
– Tarzan Escapes (toujours incomplet, les scènes dites d’horreur ayant été supprimées pour ne pas choquer une clientèle familiale).
– Tarzan and His Mate (Tarzan et sa compagne).
Ci-dessus : très exactement le genre de situation qui fait enrager les lesbiennes et les vieilles militantes du MLF.
Mais ce sont parfois les mêmes, non ?
Doc Jivaro
18:13 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Film, Sport, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : maureen o'sullivan, weissmuller, mgm, tarzan, doc jivaro, album nestlé, cinéma, mgm, bandes dessinées de collection, tarzanides, bar zing, lord john greystoke