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07/04/2018

Les Tarzanides du grenier n° 293

 

Une image (celle de gauche) qui ne manqua pas d’émoustiller la jeunesse d’âge scolaire lorsqu’un journal de BD n° 61 de l’année 1947 en publia l’effet.

 

 

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 Dessins Rex Maxon

 

Quel journal de BD ?

 

Comme s’il fallait poser une telle question ! Puisqu’il s’agit de JANE, il s’agit de « Peau Nue » c’est-à-dire de TARZAN.

 

Les garçons en ricanèrent entre eux, en l'absence des filles.

 

– T’as vu ça ? Regarde ! elle ne porte pas un soutien-gorge.

 

Effectivement la jeune femme est dessinée se suffisant d’une tenue topless.

 

Parions que quelques parents s’en inquiétèrent. Et ne vous demandez plus pourquoi les curés et les communistes, copains en pudibonderie, votèrent la loi 49 956 du 16 juillet 1949.

 

Une loi toujours pas abrogée donc toujours à l’affût de couper la grosse... mèche de Titeuf.

  

Cette première journée vraiment printanière à été l’occasion pour les Tarzanides d’aller gambader en dehors de leur grenier et je ne sais où. Alors, de son côté, Doc Jivaro s’est offert un après midi dans Néris-Les-Bains, petite cité autrefois fondée par nos ancêtres les Latins païens.

 

Et comment se porte l'AVC chez le Doc Jivaro ? L'AVC se porte mal ce qui fait que Doc Jivaro se sent bien mieux.

 

À lundi.

Doc Jivaro

 

 

31/03/2018

Les Tarzanides du grenier n° 291

 

TARZAN ET LES FEMMES

 

Un bon siècle avant la libération politique des femmes (libération que certains chimistes attribuent à un déficit de réserve hormonale chez l’homme) un bon siècle avant, donc, de jeunes et jolies filles se permettaient déjà de malmener le puissant fils des grands singes.

 

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Copyright, année 1951, 
Vignette de Bob Lubbers
   

 

Ici, dans un monde grouillant de lilliputiens, une princesse plante un coup de couteau dans la chair du héros ; lequel semble ne réagir qu’avec une docilité satisfaite. Croirait-on qu'un homme pareil pourrait devenir le client des anciens salons de défunte Madame Claude ?

 

Les relations entre Tarzan et les femmes ne sont jamais apaisées puisque que jamais franchement accomplies à cause de manquements sexuels répétitifs. Cela apparente de façon tout a fait inattendue Tarzan et le commissaire Maigret. On sait que ce policier rencontre des centaines de prostituées sans jamais accomplir l’acte qu’Abélard accomplissait avec Héloïse avant que l'époux de celle-ci vienne trancher dans le vif du sujet.

 

Mais vous allez m’interrompre : « Voyons ! le commissaire Maigret est un homme marié. Comment douter de SON viril ? ».

 

À quoi Madame Lamalice répond : il n’a jamais été papa, Jules ! ni julot. Il est mort sans engrosser sa femme.

 

Vous voyez bien qu’un soupçon d’impuissance peut subsister.

 

Doc Jivaro

 

24/03/2018

Les Tarzanides du grenier n° 290

 

Sacrés coups de pied dans le l'c …. ! Traduction pour le théâtre de boulevard : daignez, cher voisin, que je vous botte votre auguste postérieur.

 

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L’acte, ici, à lieu entre deux amis. Il ne s’agit donc pas d’un affront mais d’une sorte d’avertissement arrivant en retard une fois le danger évité par la personne menacée. Nous connaissons tous cette mère de famille qui gifle son enfant après que celui-ci ait échappé à un accident : « Tu m’as causé une de ces peurs ! ».

 

L’Hercule grec Bourianakis et son compagnon, l’escogriffe Kid, forment une paire ... disons plus justement un couple d’aventuriers souvent égarés dans des régions que nous dirons exotiques puisqu’ils se tiennent très loin au-delà de l'horizon.

 

Les coups de pied dans le derrière restent très rares dans toute l’histoire de la Bande Dessinée. Nous en rencontrons dans des séries comiques (Pim Pam Poum) mais toujours distribués avec parcimonie. Et lorsque les acteurs se veulent sérieux l’envoi d’un pied chaussé dans les fesses est généralement interdit. On préfère voir le héros balancer son foot dans le visage de l’ennemi ! Une déviation s'expliquant peut-être par la volonté de faire disparaître toute allusion homosexuelle. D’autant que dans la réalité de tous les jours ce sont les hommes qui se bottent entre eux l’arrière-train. Jamais les femmes. On se souvient des gros rires du public regardant les films muets dirigés par Chaplin-Charlot, les coups de pieds au cul étant monnaies courante. Quant à nous autrefois écoliers de l’École Primaire Voltaire nous gardons souvenir d’un instituteur qui stoppait nos bavardages grâce à une phrase impressionnante : je chausse du 42, vous voulez en goûter ?

 

Bourianakis et le Kid vivaient leurs aventures en compagnie d’un jeune gaillard qu’il surnommait respectueusement : Le Directeur. En fait, son pedigree était JIM TAUREAU.

 

Un JIM TAUREAU publié simultanément sous deux aspects : l’aspect hebdomadaire dans le Journal Les Aventures De Paris Jeunes (1948) et le second aspect mensuel d’un format « à l’italienne » (toujours en 1948). Très bagarreur (trop ?) JIM TAUREAU disparut pendant l’année 1950, victime comme beaucoup d’autres BD de la Loi 49956 de 1949.

  

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En 1958 Doc Jivaro acheta dans le kiosque à journaux de la gare de Bourges, ce format de poche JIM TAUREAU, rien que pour voir ce qu'il advenait du retour d’un des héros de papier escamoté dix années auparavant.

 

La décennie des années 50 favorisa les publications de format de poche. (Kiwi 1955, Buck John 1953 ou encore Arc-en-ciel 1956 sans oublier un 34 (Caméra) précoce en 1949 et dont resta longtemps très fier le camarade LÉCUREUX.

 

Les dimensions réduites (13 X 18 cm) obligeaient le maquettiste à effacer quelques-unes des images d’origine tout en agrandissant certaines autres pour bien emplir le rectangle de chaque planche. Mais la modification la plus étonnante par rapport aux images de 1948 nous venait des exigences de la censure. Ainsi pour ne pas avoir à supprimer toutes les images de brutalité entre hommes, l’Editeur recourait à une astuce : fabriquer des bulles de lecture et les coller pour dissimuler le poing du boxeur et son impact sur l’adversaire.

 

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Notre prof d’art publicitaire promena son regard dans les pages de JIM TAUREAU : " le dessin ne plane pas haut ".

 

Ce professeur à l’École des BA de Bourges appréciait le Jazz et le Négro Spiritual tout autant que les comiques dessins animés fournis par le Studio Tex Avery.

 

– Vous connaissez le jazzman Kid Ory Monsieur ?

– Bien sûr. Et toi tu connais son fils : Ory fils ?

Orifice. Encore une histoire de trou de balle.

Doc Jivaro

 

03/03/2018

Les Tarzanides du grenier n° 288

Dès la première semaine que Doc Jivaro passa dans l’École des Beaux Arts appliqués à l’industrie (Bourges) il entendit fort bien que la bande dessinée ne s’y trouvait pas en odeur de sainteté.

 

Apprendre à bien dessiner. Ce résultat ne se comprenait qu’en présence d’un modèle vivant, ou du moulage en plâtre d’une feuille d’acanthe. " Mesurez, prenez les proportions, utilisez le fil à plomb … Repérez d’abord les grandes surfaces, comparez-les mentalement aux figures géométriques simples, etc."

 

L’étude visuelle d’une nudité humaine primait avant tout. Il fallait travailler sur papier Ingres d’au moins 180 gr et de dimensions réglementaires 50 × 65. Le crayon ou le fusain, et le modèle : une femme nue, ni moche, ni belle, capable de ne pas se grattouiller la fesse pendant une quinzaine de minutes en position debout, immobile. Lorsque le prof aperçut mon œuvre, il s’exclama quelque chose comme : “ c’est habile, c’est fait de chic ! Mais pour progresser abstenez vous de faire des guignols comme on les fait dans les illustrés populaires ! ”.

 

J’étais cuit, vexé sans le montrer.

 

Trois ans passèrent et c’était l’école des B.A. de Paris où la BD n’était pas non plus encourgée. (La grande mode du moment c’était l'Art Abstrait) (Prière de mettre des majuscules vraiment grosses). L'ambiance hostile à tous les petits Mickey, explique en partie comment je ratai la première apparition d'Astérix dans le journal Pilote année 1959.

 

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Cependant, attention ! mon enfance connut UDERZO lorsqu’il signait AL UDERZO dans les pages du KID MAGAZINE de l'année 1948. Ou encore lorsqu’il exhibait l'athlète BELLOY en page une de l'hebdomadaire OK.

 

BELLOY L’INVULNÉRABLE (rien que ça !). Nous y repérons certains effets graphiques inspirés du style de Burnes Hogarth (La gestuelle de la reine Zamora et de sa soeur jumelle. Le tracé des flots tumultueux dans le Trésor de l’Île Fantôme).

 

Bon ! on ne va pas en écrire 4 pages Médor.

 

Au fait : semblerait que deux commentateurs du blog Bar Zing aient échangé des propos entre Astéix, Attila et le renoncement à toute résistance.

 

A bientôt. A lundi je veux dire.

 Doc Jivaro

 

24/02/2018

Les Tarzanides du grenier n° 287

 

Pour s’attribuer un semblant d’excuse à ne pas être présent à l’ouverture du Salon de l’Agriculture Doc Jivaro vous parle, ici, d’un certain KORAK.

 

S’il est un adolescent autant vigoureux que courageux et qui mérite amplement de se tenir debout dans l’Olympe des Tarzanides c’est bien lui, c’est bien KORAK.

 

 

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Dans les films américains des années 30, 40 et 50, la censure recommandait de faire disparaître tout allusion à un rapport sexuel entre TARZAN et SA Jane. Autrement dit : tout enfant vivant auprès d’eux en famille ne pouvait qu’être qu’un enfant adopté. Un garçon sans identité, comme « tombé du ciel ». Et, justement, l’enfant adopté allait être le rescapé d’un avion accidenté dans lequel ses parents disparaissaient morts inconnus. Et puisque c’était un garçon, il recevait pour nom « BOY » ce qui revenait à ne le faire subsister qu’anonyme.

 

Mais, heureusement, dans les romans de Burroughs l'homme singe et sa belle anglaise pratiquent des étreintes amoureuses positives et c'est bel et bien un garçon « fruit des entrailles » de sa maman qui vient au monde.

 

Les aventures de TARZAN et de KORAK (son fils véritable) furent d'abord communes à l’un et à l’autre. Les planches américaines étaient réussies par Russ Manning. Mais plus tard, le père et le fils se séparèrent, chacun accomplissant des exploits distincts de ceux de l’autre.

 

L’éditeur SAGÉDITION s’était réservé d’exploiter le copyright de TARZAN. Les deux pages ci-dessus sont sorties du numéro 43 de TARZAN année 1983 et leur placement côte à côte n’est qu’une improvisation due à votre serviteur.

 

Sagédition disparaîtra en 1987 n’ayant que rarement publié des BD françaises. Sa fin augurera d’une totale disparition des bandes dessinées populaires de petit format. Ainsi le fameux Kiwi, né en 1955 cessera d’exister après son numéro 582 de l’an 2003.

 

Doc Jivaro

 

17/02/2018

Les Tarzanides du grenier n° 286

 

Comment dites vous : Domérat ?… Autrefois un village de l’Allier dont le clocher s’apercevait au loin et au-dessus des vignobles qui le séparaient de Montluçon l’ouvrière. Aujourd’hui les raisins ont disparu à cause des vieux vignerons morts. Leurs vendanges n’étaient pas un cru de haute race ; nous disions, ils disaient : de la piquette !

 

Une statue modeste garde le souvenir des vignes, à proximité de l’église. Une statue de Bacchus. Un jeune homme en équilibre instable sur des tonneaux formant son socle. Hélas ! comme l’artiste n’était pas bien habile, son personnage ne titube pas d’ivresse fermentée mais semble plutôt osciller des hanches et des fesses pareil à un travesti posté à l’orée du bois.

 

Ce n’est pas pour cette œuvre banale que je me suis rendu ce matin de samedi 17 février, dans Domérat : c’est pour le Salon de brocante de livres et de journaux une fois l’an. Je n’en suis pas revenu bredouille mais pas non plus la bignache pleine. C’est tout juste si j’ai trouvé un lot de l’hebdomadaire Bédé HURRAH, année 1940. En page 5 j'ai revu une vieille connaissance LE FANTÔME D'ACIER.

 

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Ce personnage masqué, oublié d’aujourd’hui, mes jeunes années le connurent par l’intermédiaire d’un adulte né une décennie avant la guerre 1939-45. Ce voisin archi-alcoolique possédait une carabine coup par coup qui s’armait avec des plombs. De temps en temps il invitait un gamin de notre voisinage : « Viens on va aller tirer les moineaux ! ». La chasse se passait tout au long du ruisseau des Étourneaux, alors presque inhabité en remontant vers l’étang de Sault.

 

Les copains du quartier et moi savions ce que l’invitation suggérait. En échange d’apprendre à tuer les petits oiseaux, le gosse se laissait tripoter partout-partout

 

Allez ! pas de vilaines suppositions de votre part : le gamin ce n’était pas moi. Et la preuve c’est qu’il se suicida à l’approche de ses vingt ans, et que moi je suis encore ici à griffonner du papier.

 

je crois bien que c’est ma grand-mère qui me fit lire dans le quotidien CENTRE MATIN un article parlant de cette disparition brutale. Le journaliste l’attribuait à une grosse déception amoureuse provoquée par une fille. Les filles sont dangereuses.

 

Doc Jivaro