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14/03/2015

Les Tarzanides du grenier n° 102

 

Pour un numéro 1 c'en est un de numéro un !

 

YOUPI s'exposa chez le buraliste, le premier octobre 1948. Le premier octobre c.a.d. le jour de ma reprise de présence à l'école après trois mois de vacances.

 

 - Les vacances c'est pour les instituteurs, faut savoir ! Ils sont payés à ne rien faire pendant tout ce temps là.

 

Un jugement raide comme appliqué à coups de bâton. Il venait d'un grand garçon d'au moins seize ans. Embauché « à Pinguely », il ne prenait aucun risque à épater notre petit groupe de mioches. Il crânait. Il portait une chevelure épaisse renflée d'un gros cran au-dessus du front. C'était fascinant : nous pouvions compter le nombre de sillons tracés par les dents du peigne. Cette chevelure demeurait stable comme un casque forgé dans un matériaux que l'ennemi ne pouvait pas cabosser. C'était, devant nos yeux mal réveillés du jeudi matin, un miracle. Le miracle de la Gomina. Le sexe masculin de ce jeune travailleur faisait ainsi saillie à l'air libre, symboliquement, par le grossissement de ses cheveux solidifiés.

 

 Mais qu'est ce que ce salarié d'autrefois – mortibus aujourd'hui ? - vient-il faire ou défaire dans une toute petite chronique vouée aux Bandes Dessinées du passé ? Est-ce lui qui nous présenta YOUPI au soir de notre retour dans l'enclave scolaire ?

 

 

 

youpi,tarzanide,bande dessinée 1948

 

 

YOUPI raconte l'histoire d'un adolescent indien mohican appelé à devenir grand chef après moult défis dont il triomphe. Il est aimé, aimant une charmante indienne qu'on ne siffle pas mais qu'on appelle TOPOWHANA. Le scénario vient de Robert Bagage abrègé en ROBBA ; et qui obtenait bien du succès avec ses couvertures coloriées, les premières pour TOM-X, les secondes pour TARGA, celui-ci Tarzanide surpassant d'une tête ses rivaux héritiers de Tarzan.

 

 Mais attention ! YOUPI est une épopée indienne ne récidivant pas dans les banalités habituelles du genre peaux rouges emplumés contre cowboys armés d'une Winchester. YOUPI se déroule pendant que de plus en plus de navigateurs européens accostent sur les rivages du Nouveau Monde d'Outre Atlantique. Il y a des marquis, des princes coiffés d'une perruque poudrée. C'est aussi la période pendant laquelle les marins corsaires se changent en boucaniers sédentaires.

 

 Les images dans YOUPI apparaissent comme des intermédiaires entre le dessin et la photo ; en cela que des nuances de lavis gris en animent leur surface. Ce style graphique appliqué à la BD n'obtint que partiellement l'assentiment des enfants parmi lesquels je me comptais. « Ça fait triste » disait un de mes copains en cachant dans son cartable cette BD interdite de séjour dans la cour de récréation.

 

 

youpi,tarzanide,bande dessinée 1948

 

 

 

 

 

 

 

  

Torturé par le sorcier, YOUPI n'avoue ni ne meurt. Sa rage prépare sa vengeance (vignette captée dans le n° 2 du titre E.D.S de Lyon). Essayez donc d'en trouver une équivalente dans les BD actuelles de vos marmots !

 

 

 Si vous entreprenez de collectionner YOUPI, vous devez le payer d'un prix inférieur à celui annoncé dans les revues spécialisées. Sinon vous êtes grugé. Enfin il vous faut compter jusqu'à 14 pour acquérir tous les numéros du titre.

 

 

 

Doc JIVARO

 

 

07/03/2015

Les Tarzanides sont fatigués !

 

 

Ce jour,

 

Doc Jivaro se repose.

 

 

 

28/02/2015

Les Tarzanides du grenier n° 101

 

Tout à fait par un hasard qui ne profite qu'aux riches, la main du Docteur Jivaro s'est posée sur le numéro 1 de ZAPPY, un illustré de 132 petites pages et daté de l'année 1954.

 

- Où l'as-tu trouvé ?

 

- Là où je ne le cherchais pas. Chez un bouquiniste tout en vrac, sur le côté à l'arrière de l'église Saül-Paul, un dimanche d'hiver en février.

 

ZAPPY ne fut édité qu'avec 16 numéros mensuels. Son numéro 1 contient quatre récits des premiers travaux signés de BASTARD. Bastard gagna une bonne réputation populaire avec son YVES LE LOUP publié dans VAILLANT, hebdomadaire contrôlé par un groupe communiste stalinien mais publié en langue française de petite bourgeoisie jusqu'au numéro 888, dernier numéro paru sur grand format traditionnel.

 

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La couverture de ZAPPY n'est pas signée mais les anciens jeunes lecteurs de Zorro-Magazine reconnaîtront le style de OULIE, dessinateur-maison pour Jean Chapelle du 22 rue Bergère – Paris XIXe. Cette couverture s’étale sur une double page ; ce qui constituait une présentation graphique assez fréquente dans les formats de poche de la BD pour enfants des années 50. Ainsi PIPO, ainsi HOPPY, ainsi … etc, etc. Ce genre de couverture contient une astuce visuelle : le gamin voit d'abord l'indien tendant l'arc et visant ...mais visant quelle cible ? Le gamin pivote la couverture sur elle même, et trouve la réponse au dos du bouquin.

 

Zappy-2.jpg

 

Pourquoi le titre ZAPPY ? peut-être sous l'influence du grand succès d'une émission radiophonique des années 50 : « Ça va bouillir ! », dont l'animateur était Zappy Max né Max Doucet. Cette émission mérita une version bande dessinée dès le premier numéro du célèbre hebdomadaire PILOTE (1959).

 

Doc JIVARO

 

25/02/2015

N'en déplaise aux racistes ...

OUI !

 

le français de souche existe

 

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21/02/2015

Les Tarzanides du grenier n° 100

 

ALANTE

 

Personne ne guettait le surgissement d'un Tarzanide dans les prairies aussi immenses que giboyeuses de l'Amérique du Nord … Personne. Car habituellement, ce genre de gaillard ne se révèle que dans les jungles africaines ou tropicales et non pas dans les espaces qui virent un indien félon assassiner dans le dos Sitting Bull, dernier grand chaman de la tribu des hunpapas.

 

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Le jeune ALANTE, donc, demeure une exception dans la liste des rameaux de Tarzan. Mais comme les peaux rouges des plaines le surnomment « fils de la forêt », allons y ! gardons le dans le contingent des Targa et autres Akim-Zembla.

 

Son histoire débute dans le numéro 259 – 8 septembre 1951 – du magazine Tarzan ; mais s'achève dans l'INTREPIDE numéro 135 de l'année 1952.

 

C'est arrangé sous l'aspect d'un roman photo que ALANTE apparut devant mes yeux d'écolier. Est-ce à cause de la grisaille générale de son imagerie filmée-imprimée qu'il n'excita pas mon imagination de gamin ? Des romans-photos j'en connaissais déjà maints exemples, mes parents ne m'interdisant pas l'accès à leurs journaux « pour adultes ». C'était NOUS DEUX, c'était RADAR. Pour Maman, il y avait le prince charmant ressemblant à Jean Marais. Pour Papa, il y avait le yéti emportant des femelles humaines dans les neiges de l’Himalaya. Le recours au style roman-photo pour un récit présent dans une revue de BD me semblait disparate, inapproprié. Inattendu autant qu'incongru. Si ALANTE avait été dessiné au lieu d'être photographié sans doute m'aurait il mieux marqué, mioche que j'étais.

 

D'une lignée totale de quarante pages dont seules les six dernières forment un bouquet colorié, ALANTE, devenu grand chef sioux, apprend en même temps que nous sont origine ethnique véritable : il est blanc, enfant d'une femme blanche et non pas loupiot d'une squaw à peau cuivrée. Ouf ! La théorie du comte de Gobineau est sauvée.

 

 

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Page ci-dessus, des photos de figures alternent avec des cadres emplis d'un texte. Ce procédé répondait aux exigences de gens littéraires acharnés à inférioriser l'imagerie devant la partie « intellectuelle » manifestée par l'écriture. Un « bon croquis » valait moins qu'un « long discours » selon l'opinion de beaucoup des salariés représentants du Corps Enseignant pendant les décennies 40 et 50.

 

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Assez beau garçon, sans gonflette excessive pour ses muscles, ALANTE dispose d'une particularité d'équipement : une corde s'enroule autour de son bras droit. Il l'utilise comme lasso, tantôt pour éliminer un n'mi ; tantôt pour enlever une jolie fille jusqu'au plus haut des arbres. Justement, tiens ! Il vient de respirer l'effluve « de jasmin » de Mademoiselle Myra qu'il surnomme « yeux du ciel » et dont il devient amoureux. Gageons alors que ce ne sont ni le biceps ni le grand adducteur de la cuisse qui sont enflés chez lui.

 

Bien le bonjour, vieux retraités d’à présent qui étiez enfants pendant mon enfance.

 

 Doc JIVARO

 

18/02/2015

Echec d'un complot contre DSK ?

"Le Nid"

renvoyé à la niche

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