28/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 296
Ce jour, moins de deux heures avant de débuter cette écriture, j’ignorais l’existence de ce recueil PIM PAM POUM édité par HACHETTE.
Edité en 1933, c’est-à-dire pratiquement une année avant le premier numéro hebdomadaire de MICKEY daté du 21 octobre 1934. PIM PAM et POUM débarquaient en France protégés par le copyright Opéra Mundi. Toutefois PIM PAM et POUM durent patienter (archi difficile pour eux !) jusqu’au numéro 25 du 7 avril 1934 pour que leur incorrigible mentalité de farceurs secoue et froisse, peut être même déchire les pages du journal dont Paul WINKLER était le directeur gérant.
Les dessins présents dans l’édition HACHETTE, ici, proviennent du talent de KNERR. Nombreux furent les dessinateurs qui se succédèrent au chevet – si j’ose dire – des gamins terribles PAM et POUM. Il y eut Dirks, Winner, Musial, etc, etc. Quant au titre de la série il fut souvent modifié dans les versions françaises. Aussi trouvons-nous un « Capitaine Louf » mais aussi un « Capitaine Cocorico ». Les spécialistes, bien distincts de nous autres amateurs, préfèrent croire nous distancer en parlant des KATZENJAMMERS KIDS.
Les textes distribués en dessous des images constituent une présentation habituelle à l’époque où la BD, chez nous, hésitait encore à utiliser des « bulles parlantes ». Enfin, en ce qui concerne la coloration bleuâtre et rosâtre dont les nuances sont fabriquées à l’aide de trames visibles à l’œil nu, elle restera permanente jusqu'aux années 1950 chez HACHETTE.
Nous ne connaissons pas l’auteur de l’illustration du volume affiché devant nous. C'est que HACHETTE, pour ses couvertures destinées à la jeunesse, recourait à des talents anonymes auxquels on ne demandait que d’imiter avec plus ou moins de ressemblance le style de tel ou tel créateur connu dans le monde de la BD.
Pour celui qui garde de son enfance le souvenir des personnages de PIM PAM POUM, son étonnement apparaît d'avoir à lire que le vieux monsieur à longue barbe et coiffé d’un chapeau haut de forme et qu’il connaît sous l’appellation « L’astronome » se trouve nommé « Monsieur Belazur » dans le recueil de 1933.
Eh bien ! à la semaine prochaine si les dieux le veulent.
Doc Jivaro
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21/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 294
Ha ! hier soir, les voisins du dessus ont fait la bamboula ! quel raffut ! et jusqu’après minuit vers les deux heures !
La bamboula, la fête. L’européen traditionnel pouvait en parler avec un accent péjoratif. Mais connaissez-vous une BD toute simplette dont le titre est BAMBOULA ? peut-être pas.
Il s’agit des mésaventurlures d’un petit garçon noir sous de grands arbres tropicaux, et souvent pourchassé par de vauriens sauriens croco d’îles. L’éléphantesque hippo tam tam menace aussi de l’avaler en toute crudité. Quant à la présence de blancs coiffés d’un chapeau colonial elle indique bien l’époque où se déroulent les courses poursuites comiques dessinées par MAT œuvrant pour les éditions ROUFF.
Ne nous retenons pas de signaler que Bamboula s’exprime dans un langage français quelque peu écorché et écorné et qui faisait bien rire les écoliers blancs de l'année 1952. Il parle « petit nègre ». Nous mêmes à ce moment-là nous nous amusions quelquefois de fautes d'ortografe commises par notre voisin de classe.
Si le grand éditeur populaire ROUFF ne s’était suffi qu’à publier des enfantillages pareils à ceux présents dans Bamboula (et que l’on retrouve dans deux autres de ses titres l’un ZIGOTO, l’autre LA FAMILLE BIGORNO) nous ne le garderions pas dans notre mémoire BD. Mais heureusement, il réédita les aventures de deux personnages BD parmi les plus marquants : KING, champion de la police montée canadienne, et …
… Et CISCO KID, cavalier mexicain et pistolero auquel mieux vaut ne pas chercher des noises.
Cisco Kid était dessiné par le beau talent de Luis Salinas ; un talent particulièrement remarquable lorsqu’il faut fixer l’expression d’un visage.
Les plus curieux d’entre vous se reporteront pour une info supplémentaire à notre TARZANIDE n° 18 du 26 janvier 2013.
Doc Jivaro
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14/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 295
D’une boutique visiblement spécialisée dans la vente de BD de collections, poussez la porte.
Et entrez pour demander : Avez- vous le premier album de Félix le Chat publié en français ?
Si le marchand vous répond que non, l’échange peut s’arrêter net. Mais si vous voyez l’homme se diriger vers un des rayonnages pour revenir avec un ouvrage cartonné, vous comprenez qu’il y a méprise. Car le marchand ramène la publication datée de 1932, celle éditée chez Hachette et comportant le travail de Pat Sullivan. Celle dont les images manifestent une loufoquerie qui fit le succès de Félix le Chat à partir de 1924.
Non ! protestez-vous. Le numéro 1 que je cherche n’est pas si vieux. Il ne date que de 1960 et il est loin d’être aussi coûteux. Le boutiquier devine que vous n’êtes pas un bon client puisque vous lui parlez d’une brochure éditée pauvrement par les Éditions AZUR après avoir été imprimée à prix modérée en Italie. Une brochure vendue 1 nouveau franc.
Doc Jivaro ne se souvenait pas de posséder cette misère. Sans doute même en ignorait-il l’existence avant que le n'hasard la lui mette entre les mains.
– Vous ne nous avez jamais parlé de Fritz the Cat.
- C'est vrai. Non plus que de Krazy Kat dont on raconte volontiers que Picasso appréciait les contre-sens résumés d'un coup de brique sur la tête.
Doc Jivaro
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07/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 293
Une image (celle de gauche) qui ne manqua pas d’émoustiller la jeunesse d’âge scolaire lorsqu’un journal de BD n° 61 de l’année 1947 en publia l’effet.
Dessins Rex Maxon
Quel journal de BD ?
Comme s’il fallait poser une telle question ! Puisqu’il s’agit de JANE, il s’agit de « Peau Nue » c’est-à-dire de TARZAN.
Les garçons en ricanèrent entre eux, en l'absence des filles.
– T’as vu ça ? Regarde ! elle ne porte pas un soutien-gorge.
Effectivement la jeune femme est dessinée se suffisant d’une tenue topless.
Parions que quelques parents s’en inquiétèrent. Et ne vous demandez plus pourquoi les curés et les communistes, copains en pudibonderie, votèrent la loi 49 956 du 16 juillet 1949.
Une loi toujours pas abrogée donc toujours à l’affût de couper la grosse... mèche de Titeuf.
Cette première journée vraiment printanière à été l’occasion pour les Tarzanides d’aller gambader en dehors de leur grenier et je ne sais où. Alors, de son côté, Doc Jivaro s’est offert un après midi dans Néris-Les-Bains, petite cité autrefois fondée par nos ancêtres les Latins païens.
Et comment se porte l'AVC chez le Doc Jivaro ? L'AVC se porte mal ce qui fait que Doc Jivaro se sent bien mieux.
À lundi.
Doc Jivaro
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05/04/2018
Salon des séniors 2018
GASTON ?
60 ans déjà
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31/03/2018
Les Tarzanides du grenier n° 291
TARZAN ET LES FEMMES
Un bon siècle avant la libération politique des femmes (libération que certains chimistes attribuent à un déficit de réserve hormonale chez l’homme) un bon siècle avant, donc, de jeunes et jolies filles se permettaient déjà de malmener le puissant fils des grands singes.
Copyright, année 1951,
Vignette de Bob Lubbers
Ici, dans un monde grouillant de lilliputiens, une princesse plante un coup de couteau dans la chair du héros ; lequel semble ne réagir qu’avec une docilité satisfaite. Croirait-on qu'un homme pareil pourrait devenir le client des anciens salons de défunte Madame Claude ?
Les relations entre Tarzan et les femmes ne sont jamais apaisées puisque que jamais franchement accomplies à cause de manquements sexuels répétitifs. Cela apparente de façon tout a fait inattendue Tarzan et le commissaire Maigret. On sait que ce policier rencontre des centaines de prostituées sans jamais accomplir l’acte qu’Abélard accomplissait avec Héloïse avant que l'époux de celle-ci vienne trancher dans le vif du sujet.
Mais vous allez m’interrompre : « Voyons ! le commissaire Maigret est un homme marié. Comment douter de SON viril ? ».
À quoi Madame Lamalice répond : il n’a jamais été papa, Jules ! ni julot. Il est mort sans engrosser sa femme.
Vous voyez bien qu’un soupçon d’impuissance peut subsister.
Doc Jivaro
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