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10/01/2019

La passerelle du Gilet Jaune

Non et non ! Vous ne voyez pas ci-après le portrait d’enfance du boxeur lourd-léger Christophe Dettinger.

 

BD-Super-Boy,-10-09-1949.jpg

 

 

Ce gamin dessiné stupéfait en posture de combat comme pour un round, figure sur la couverture du numéro UN d’un « comic » édité en France à partir de 1949 : SUPER BOY. C’est l’éditeur Impéria qui lui assura une longévité proche d'un record : 402 numéros publiés jusqu’en 1986.

 

Vous vous doutez bien que si BAR ZING ne présente pas le scanné de la couverture en couleur du numéro UN c’est qu'il n'en possède pas l'original. Aussi vient-il d’utiliser l'annonce de publication faite sur la seizième page du mensuel TARGA, numéro 22 de 1949.

 

Toutefois, ne refusons pas en guise de consolation de visionner la couvrante du numéro huit du S.P. de l’année 1950.

 

BD-Super-Boy,-Mai-1950.jpg

 

 

En dépit de deux mots anglais et d’un graphisme chichement inspiré de l’étendard que les GI'S hissèrent deux fois sur l’île de Iwo Jima, tout le matériel BD de ce Super Boy nous arrivait d’Italie. L’Éditeur Impéria employait astucieusement le prestige mondial des États-Unis pour aider à écouler une marchandise BD ritale auprès de nous autres tee-nager de l’après 1939-45. Nos boîtamusiques rebaptisées juke box, notre pantalon changé blue jean, nos cheveux n’étant plus ceux des zazous de l'occupation allemande mais ceux taillés en brosse des marin's machouilleurs de chewing-gum. Enfin pour que nous rotions coca-cola en remplacement d’un rôt limonade grand-père, nous passions devant la caissière du REX pour payer le droit de lorgner le fessier filmé communautaire de Marilyn.

 

Une Marilyn interdite de séjour en URSS, comme au Vatican, à la Mecque ainsi que sur la photo du protège-cahier de l’école voltaire.

 

Bar Zing

 

 

06/02/2016

Les Tarzanides du grenier n° 199

 

Quoique notre râtelier fasse des Tarzanides son garde-manger principal, ce n'est pas rare d'y trouver quelques bons gros os dont la moelle est rebaptisée Numéro UN. Comment un Jivaro auto proclamé pourrait-il se dispenser d'exposer à l'entrée de sa hutte des dizaines de têtes coupées ? Oui : en BD comme dans tous les domaines où domine la hiérarchie, un collectionneur se doit d'être propriétaire de l'aîné de toute une famille. Alors, si vous vous désolez d'avoir raté le premier exemplaire de l'illustré RADAR de l'année 1947, je ne pense pas que d'en voir, ici, la couverture réduite par photocopie vous suffise comme lot de consolation.

 

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Les exploits de RADAR N° 1, année 1947

 

La Seconde Guerre Mondiale ayant prouvé le rôle majeur du système Radio Detection And Randing dans les missions militaires on utilisa le terme RADAR pour le commerce du journalisme et de la littérature. En somme le nom de l'engin sans l'engin. Le mot RADAR suffisait à valoriser le titre d'un journal prétendant rapporter tout ce qu'il détectait autour de lui. La BD, à son tour, s'empara de ce phénomène bien fait pour captiver l'imagination populaire. Les ondes radio ne semblaient-elles pas magiques, inhérentes au monde des esprits ? Leur invisibilité réelle ne s’apparentait-elle pas à cette « force spirituelle » dont parle les enjôleurs publics, ceux des tables tournantes et ceux des miraculés de Lourdes ?

 

Rien qu'en France, il y eut au moins trois « RADAR » imprimés pendant les années d'après-guerre.

 

Un RADAR daté de 1946, en provenance des Éditions Ouvrières, d'inspiration catholique. Un autre RADAR plus tardif - 1949 - et faisant sensation avec sa couverture garnie d'un grand dessin au lavis évocateur d'un des faits divers de la semaine. Toutefois, le seul RADAR auprès duquel Docteur JIVARO veut attirer votre curiosité, est le RADAR daté de 1947 produit par Les Éditions Du Siècle.

 

Un illustré BD de 12 pages (24 x 32 puis 21 x 27 cm) mensualisé. Son intérieur est imprimé tantôt en noir tantôt en bleu. La bande dessinée, elle, occupe 9 pages toutes signées de Bob VINELL. Par contre l'illustration de la page 1 ne porte aucune signature, bien que nous puissions l'attribuer à ROBBA.

 

ROBBA était artiste assidu aux Éditions du Siècles – S.D.S.- et notre enfance n'échappa pas aux images colorées qu'il créait pour le magazine TARGA en accordant au personnage une musculature digne d'un vrai Tarzanide. ROBBA réalisa, également, toute une iconographie pour le journal du détective TOM'X. Une sorte de contrefaçon par sonorité de lecture existe entre ce détective TOM'X et le célèbre cow-boy TOM MIX. Ce n'était pas un hasard, n'est ce pas ?

 

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Dernière page du numéro 1 de RADAR.

TOM, X exploite sans vergogne la popularité de TOM MIX

 

Si l'on s'en tient à la silhouette de la pin-up allongée en bas de la première page du premier RADAR, il est permis de supposer que les E.D.S. voulaient s'attirer une clientèle d'adultes mais sans pousser jusqu'au risque d'être interdites de lecture aux enfants.

 

Les Éditions Du Siècle finirent par mourir en 1951, cédant leur fauteuil à IMPERIA, éditeur qui périt à son tour en 1986.

 

Quant à la BD RADAR, elle est défunte depuis belle lurette : en 1948, immédiatement après son 12e numéro.

  

Doc Jivaro (MFCL)