01/09/2018
Tarzanides du grenier n° 313
L'Empire State Building, vous connaissez ? Ses bâtisseurs ajoutèrent, dit-on, une flèche à son sommet afin que sa hauteur surpasse celle de la Tour de l'ingénieux Eiffel. Mais combien d’étages ? demandez à KING KONG qui en escalada la façade, (la preuve visuelle nous en étant donnée par le film de 1933).
Doc Jivaro l’avoue : l’existence d’un journal illustré de huit grandes pages et portant en bandeau KING KONG pour titre, était sortie de ses souvenirs. Le hasard, seul, vient de remettre entre ses mains le numéro 10 de juin 1948 de cet hebdomadaire. Ainsi il ne lui reste plus qu’à en acquérir les douze autres pour profiter pleinement de la collection.
Hélas ! l'animal ne parvint pas à captiver les gamins. La cause en était-elle son scénario ? Trois dessinateurs dont deux particulièrement connus : Calvo puis Poïvet tracèrent la silhouette velue du gorille mais en le réduisant à une taille passe-partout absolument contraire à celle, gigantesque, de l’original.
Doc Jivaro s’est donné pour habitude de commenter uniquement les BD dont il connaît personnellement les qualités et, éventuellement, les défauts. Aussi ignore-t-il trop les treize numéros parus de King Kong, pour se risquer dans des propos infondés. Il se limite pour l’instant à supposer que l’une des causes du non succès fut peut-être le prix à l'unité : quinze francs. Au même moment ses concurrents de même format se vendaient douze ou treize francs … Toutes petites différences, penserez-vous. cependant, en 1948 deux francs, trois francs n’étaient pas peu de chose dans la poche des enfants populaires. L’homonymie entre le nom d’un film et le nom d’un journal nous rappelle les correspondances nombreuses entre le cinéma et la bande dessinée. D’ailleurs, en France, lorsque à l'attention des adultes fut publiée la première revue d’étude des bandes dessinées (GIFF-WIFF en 1962) le vice-président se trouva être Alain Resnais.
Doc Jivaro ne fera à aucun d’entre vous l’injure de rappeler qui était Alain Resnais.
Doc Jivaro
07:31 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Film, Grenier de la BD, Justice, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : king kong, calvo, poïvet, giff.wiff, alain resnais, empire state building, bd collections anciennes, tarzanides du grenier, doc jivaro
18/08/2018
Tarzanides du grenier n° 312
Au terme de trois mois de vacances, notre rentrée scolaire avait lieu en octobre. Le premier octobre.
Ce jour l’instituteur nous informait de telle ou telle modification concernant ce que devait être notre comportement pendant les mois à venir. Oh ! il n’y avait jamais beaucoup de différence d'avec l'année précédente. Servan qui domestiquait la troisième classe nous avertissait qu’il inscrivait bien lisible dans l'angle droit du tableau noir le nom des élèves punis « Pour que tout le monde les voit ». Ou encore le cas du Père Bissonnier de la quatrième classe, un maniaque du coup de pied dans le fond de culotte tout autant que de la gifle qui vous dévisse la tête, et qui nous prévenait : « Je chausse du 42 ! » (ce dont nous doutions).
Le Père A …. dont l’épouse était directrice de l’école des filles et que nous surnommions « Charlot » attira notre vigilance sur un point absolument inattendu de notre part.
– Désormais, dit-il, lorsque vous devrez écouter une leçon vous ne croiserez plus vos bras contre votre poitrine. C’est mauvais d’oppresser vos poumons. La directive nouvelle est que vous devez placer vos avant-bras devant vous, à plat sur la table, sagement et les oreilles bien ouvertes. L’écolier distrait que j’étais crut pourtant bien entendre un supplément d’information : les bras croisés c’est pour les fainéants.
Tarzan croisant ses bras se replie-t-il sur lui-même ? garde-t-il son quant-a-soi ? Chez lui cette attitude n’a rien d’une résignation, rien d’un désarmement. C’est plutôt celle d’un homme qui emmagasine sa force, comme s’il se dotait symboliquement d’une armure invisible pour tout autre que lui.
C’est que, ici, dans cette image américaine datée du 29-08-1948 Lord John Greystoke se prépare mentalement à affronter SOROS l'impitoyable, le plus puissant gladiateur d’un archipel polynésien évidemment inconnu des géographes.
Ce sont des choses à propos desquelles il convient de ne pas plaisanter lorsqu’on a huit ans.
Quant à l’instituteur époux de la Directrice de l’école des Filles, il avait intérêt avec sa petite moustache à ne pas nous chercher des noises d’être affublé d’un « Charlot » pour surnom. Autrement aurait-il échappé encore longtemps à celui de « Hitler » ?
Nous autres écoliers étions méchants sans le comprendre. Surtout le jeudi.
Doc Jivaro
18:43 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Enseignement, Grenier de la BD, Médecine, Moeurs, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bd collections anciennes, tarzan, lord john greystoke, école primaire montluçonnaise 1950, rentrée scolaire, rentrée scolaire en france, polynésie
16/08/2018
T'aujourd'hui
J’hésitais entre le viaduc italien et les allocations de rentrée scolaire française. Mais l’idée n’a pas germé.
Alors je me suis rabattu du côté de l’Allemagne réunifiée. Cette Allemagne vient de voter une loi officialisant l’existence d’un troisième sexe entre celui de la femme et celui de l’homme. Autrement dit : un sexe incomplet, indéterminé.
Image extraite de NOVA, n° 55, année 1982
Observons bien : les super-héros des comics américains de l’industriel MARVEL sont sûrement représentatifs d’un quatrième sexe absolument neutre.
Rien entre les cuisses ; zéro au niveau du bas ventre. Le calme plat.
Heureusement pour vous comme pour moi nous ne sommes pas condamnés à devenir des super-héros.
Cela écrit sans vouloir vous vexer.
16:48 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Politique, Sexualité, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marvel nova, troisième sexe, spiderman, comics américains, bd collections anciennes
11/08/2018
Tarzanides du grenier n° 311
Effectivement ! Sardana Pal a raison : Bar Zing vient de négliger de dessiner les ailes de l’avion Ryanair. Mais, bah ! imaginons que le fuselage qui subsiste servira à tester le tunnel géant « vide d’air » entre Limoges et Paris, et n’en parlons plus.
Lorsqu’âgé d’une douzaine d’années j’aperçus dans je ne sais plus quel livre d’Histoire de l’Art une photo imprimée en noir et blanc représentant « La mort de Sardanapale » par Delacroix, je me mis en tête que Sardanapale était la jeune femme nue et poignardée visible au beau milieu de la peinture.
Souvenir, souvenir.
Berthon de son côté, vient de rappeler l’existence passée de Buster Brown ….
L’occasion de présenter une des toutes premières planches BD relatives à cet infernal enfant né de bourgeois new-yorkais. La planche originale BD date de 1902, c.a.d. qu’elle date des débuts des « sunday pages » que les journaux américains publiaient pour divertir les parents pendant leur journée dominicale.
bien entendu ici, il s’agit d’une traduction française éditée par la Librairie Hachette, « La pieuvre verte » ayant eu en fin du XIXe siècle l’idée excellente de signer un contrat lui donnant la quasi-exclusivité de la vente de ses livres dans les gares des Chemins de Fer Français de l’Est.
Allez ! cela dit, bon week-end à tous, et à lundi.
Doc Jivaro
18:04 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : buster brown, sunday pages, delacroix, la mort de sardanapale, ryanair, bd collections anciennes
04/08/2018
Tarzanides du grenier n° 310
Chez nous les accords commerciaux entre les dessinateurs de BD et la Publicité demeurent rares.
Certes, l’ancien hebdomadaire TINTIN garnissait souvent ses pages d’encarts publicitaires capables d’aider financièrement à son budget mais, justement ! son exemple demeurait exceptionnel.
En dernière page des fascicules mensuels du BIBI FRICOTIN des années 50, il arriva que figurât une publicité pour une marque d’eau … gazeuse.
Aux États-Unis, par contre, nous connaissons l'exemple souvent cité du dessinateur SEGAR créant spécialement le personnage bédé POPEYE en guise de colporteur d’une marque d’épinards en boîte. Nous savons aussi qu’une erreur d’imprimerie dans le pourcentage de fer contenu dans ce légume favorisa son succès en conserve.
Doc Jivaro, pour sa part, ne consomme cette tambouille verdâtre que rarement et à chaque fois accompagnée de deux œufs durs.
Cela dit, il ne va pas hiberner par ce temps de canicule ; il va tout bonnement somnoler sous sa tente de bédouin montluçonnais.
En vous souhaitant à tous de fraîches Shéhérazades d’eau plate.
Doc Jivaro
16:43 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Consommation, Grenier de la BD, Journaux, Santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bibi fricotin, pierre lacroix, eau perrier, dessin publicitaire, bd collections anciennes, popeye, séégar
01/08/2018
Les Tarzanides du grenier n° 313
L'Empire State Building, vous connaissez ? Ses bâtisseurs ajoutèrent, dit-on, une flèche à son sommet afin que sa hauteur surpasse celle de la Tour de l'ingénieux Eiffel. Mais combien d’étages ? demandez à KING KONG qui en escalada la façade, (la preuve visuelle nous en étant donnée par le film de 1933).
Doc Jivaro l’avoue : l’existence d’un journal illustré de huit grandes pages et portant en bandeau KING KONG pour titre, était sortie de ses souvenirs. Le hasard, seul, vient de remettre entre ses mains le numéro 10 de juin 1948 de cet hebdomadaire. Ainsi il ne lui reste plus qu’à en acquérir les douze autres pour profiter pleinement de la collection.
Hélas ! l'animal ne parvint pas à captiver les gamins. La cause en était-elle son scénario ? Trois dessinateurs dont deux particulièrement connus : Calvo puis Poïvet tracèrent la silhouette velue du gorille mais en le réduisant à une taille passe-partout absolument contraire à celle, colossale, de l’original.
Doc Jivaro s’est donné pour habitude de commenter uniquement les BD dont il connaît personnellement les qualités et, éventuellement, les défauts. Aussi ignore-t-il trop les treize numéros parus de King Kong, pour se risquer dans des propos infondés. Il se limite pour l’instant à supposer que l’une des causes du non succès fut peut-être le prix à l'unité : quinze francs. Au même moment ses concurrents de même format se vendaient douze ou treize francs … Toutes petites différences, penserez-vous. cependant, en 1948 deux francs, trois francs n’étaient pas peu de chose dans la poche des enfants populaires. L’homonymie entre le nom d’un film et le nom d’un journal nous rappelle les correspondances nombreuses entre le cinéma et la bande dessinée. D’ailleurs, en France, lorsque à l'attention des adultes fut publiée la première revue d’étude des bandes dessinées (GIFF-WIFF en 1962) le vice-président se trouva être Alain Resnais.
Doc Jivaro ne fera à aucun d’entre vous l’injure de rappeler qui était Alain Resnais.
Doc Jivaro
07:00 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : king kong, alain resnais, giff wiff, calvo, poïvet, empire sate building