04/04/2015
Les Tarzanides du grenier n° 105
Publié français en 1947 et dans son numéro 41, l'hebdomadaire TARZAN aurait dû alerter les Pouvoirs Publics d'avoir a prémunir contre un danger les populations. D'autant que, aux États Unis, l'avertissement avait déjà été donné dès 1943 par les quatre dessins ci-après signés du talent réel mais souvent contesté de Rex Maxon (1892, 1973).
Mordu - blessé, Tarzan subit l'assaut terrible d'un grand singe. On le sait maintenant : c'est ce proche parent du genre humain qui a transmis par blessure le virus HIV à notre espèce. Alors ? Alors Tarzan finira t'il sa longue existence, frappé par le sida ?
Mais restons tous optimistes. Né en 1912, le héros européen des peuples africains hier encore colonisés, est à présent plus que centenaire et devrait surpasser le record olympique de 122 ans détenu par notre Jeanne Calment nationale.
Joyeuses Pâques à tous les anciens.
Docteur Jivaro
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28/03/2015
Les Tarzanides du grenier n° 104
Attention ! Ces deux reliures Collection HURRAH ! se présentent sous deux couvertures différentes mais le contenu de l'une est sensiblement identique au contenu de l'autre.
Dans chacune le lecteur profite d'une dizaine d'aventures assez courtes et ayant le capitaine de marine DON WINSLOW pour champion. Ensuite, seize pages avec l'Imbattable GORDON à la recherche d'un enfant enlevé. En plus une histoire exotique, celle d'une belle « Favorite du Rajah » dont le duo scénariste et dessinateur s'absente de notre mémoire. Enfin, deux brochures formant trente deux pages signées d'un Rolgar qui s'inspire mais petitement et sans le dire d'un personnage wagnérien fabuleux : SIEGFRIED.
Der Ring Des Nibelungen
Boulez - Chéreau
La reliure située en haut à gauche, on peut encore se la procurer chez un marchand achalandé mais qui n'a pas son adresse dans Montluçon. Elle date des années 49-50 du siècle 1900. Quant à la deuxième reliure à droite, vous perdriez votre temps en la cherchant. C'est qu'elle n’existe qu'en un seul exemplaire ; et sa couverture solitaire fut fabriquée à l'encre de chine et rehaussée d'aquarelle par le Docteur JIVARO, il y a plus de vingt ans.
Demain, votons, votez.
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21/03/2015
Les Tarzanides du grenier n° 103
++
De quoi agacer l'instit ! Le territoire français du lendemain de la guerre 1940-1945 est divisé entre tribus amérindiennes émigrées du Nord des Amériques. Les Sioux dirigent Paris cependant que les incandescents Feux Follets contrôlent la baie du Mont Saint Michel. La tradition cocardière de style Hansi perdure avec un peuple de cigognes patrouillant entre Strasbourg et Colmar. Quant à la Corse c'est la main des Pieds Agiles qui en fouille les bruyères du maquis.
Année 1948
Cette carte de France redistribuée selon une géopolitique invraisemblable fut imprimée en page 16 de la bédé YOUPI dont nous vous parlions samedi dernier. En fait, dans ce journal pour la jeunesse, trois pages se consacraient aux coutumes et costumes anciens d'un tribalisme qui disparut lorsque la mitrailleuse Hotchkiss arma la soldatesque yankee.
Les fils de la squaw n'en ont plus pour longtemps.
Coq Hardi n° 208, 1950.
Notez que le Maroc, l'Algérie et la Tunisie figurent comme français, ce qui n'a rien d'étonnant historiquement puisque les frontières arbitraires établies en Afrique lors d'une « Conférence de Berlin » organisée par Bismarck en 1885, avaient pour but de limiter les causes de conflits entre européens.
A défaut d'avoir été compartimentée en réserves indiennes géantes, la France républicaine subsiste avec un découpage administratif départemental. A ce propos : irez-vous voter dimanche 22 ?
Sur ce, Docteur Jivaro se met à rechercher sa carte d'électeur sous plusieurs désordres de papiers raturés.
- Où l'as-tu encore fourrée ? Pas la peine de me la demander je ne l'ai pas.
Ça, c'est la voix d'une femme dont la patience mérite mieux que les Palmes Académiques.
Doc JIVARO
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14/03/2015
Les Tarzanides du grenier n° 102
Pour un numéro 1 c'en est un de numéro un !
YOUPI s'exposa chez le buraliste, le premier octobre 1948. Le premier octobre c.a.d. le jour de ma reprise de présence à l'école après trois mois de vacances.
- Les vacances c'est pour les instituteurs, faut savoir ! Ils sont payés à ne rien faire pendant tout ce temps là.
Un jugement raide comme appliqué à coups de bâton. Il venait d'un grand garçon d'au moins seize ans. Embauché « à Pinguely », il ne prenait aucun risque à épater notre petit groupe de mioches. Il crânait. Il portait une chevelure épaisse renflée d'un gros cran au-dessus du front. C'était fascinant : nous pouvions compter le nombre de sillons tracés par les dents du peigne. Cette chevelure demeurait stable comme un casque forgé dans un matériaux que l'ennemi ne pouvait pas cabosser. C'était, devant nos yeux mal réveillés du jeudi matin, un miracle. Le miracle de la Gomina. Le sexe masculin de ce jeune travailleur faisait ainsi saillie à l'air libre, symboliquement, par le grossissement de ses cheveux solidifiés.
Mais qu'est ce que ce salarié d'autrefois – mortibus aujourd'hui ? - vient-il faire ou défaire dans une toute petite chronique vouée aux Bandes Dessinées du passé ? Est-ce lui qui nous présenta YOUPI au soir de notre retour dans l'enclave scolaire ?
YOUPI raconte l'histoire d'un adolescent indien mohican appelé à devenir grand chef après moult défis dont il triomphe. Il est aimé, aimant une charmante indienne qu'on ne siffle pas mais qu'on appelle TOPOWHANA. Le scénario vient de Robert Bagage abrègé en ROBBA ; et qui obtenait bien du succès avec ses couvertures coloriées, les premières pour TOM-X, les secondes pour TARGA, celui-ci Tarzanide surpassant d'une tête ses rivaux héritiers de Tarzan.
Mais attention ! YOUPI est une épopée indienne ne récidivant pas dans les banalités habituelles du genre peaux rouges emplumés contre cowboys armés d'une Winchester. YOUPI se déroule pendant que de plus en plus de navigateurs européens accostent sur les rivages du Nouveau Monde d'Outre Atlantique. Il y a des marquis, des princes coiffés d'une perruque poudrée. C'est aussi la période pendant laquelle les marins corsaires se changent en boucaniers sédentaires.
Les images dans YOUPI apparaissent comme des intermédiaires entre le dessin et la photo ; en cela que des nuances de lavis gris en animent leur surface. Ce style graphique appliqué à la BD n'obtint que partiellement l'assentiment des enfants parmi lesquels je me comptais. « Ça fait triste » disait un de mes copains en cachant dans son cartable cette BD interdite de séjour dans la cour de récréation.
Torturé par le sorcier, YOUPI n'avoue ni ne meurt. Sa rage prépare sa vengeance (vignette captée dans le n° 2 du titre E.D.S de Lyon). Essayez donc d'en trouver une équivalente dans les BD actuelles de vos marmots !
Si vous entreprenez de collectionner YOUPI, vous devez le payer d'un prix inférieur à celui annoncé dans les revues spécialisées. Sinon vous êtes grugé. Enfin il vous faut compter jusqu'à 14 pour acquérir tous les numéros du titre.
Doc JIVARO
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07/03/2015
Les Tarzanides sont fatigués !
Ce jour,
Doc Jivaro se repose.
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21/02/2015
Les Tarzanides du grenier n° 100
ALANTE
Personne ne guettait le surgissement d'un Tarzanide dans les prairies aussi immenses que giboyeuses de l'Amérique du Nord … Personne. Car habituellement, ce genre de gaillard ne se révèle que dans les jungles africaines ou tropicales et non pas dans les espaces qui virent un indien félon assassiner dans le dos Sitting Bull, dernier grand chaman de la tribu des hunpapas.
Le jeune ALANTE, donc, demeure une exception dans la liste des rameaux de Tarzan. Mais comme les peaux rouges des plaines le surnomment « fils de la forêt », allons y ! gardons le dans le contingent des Targa et autres Akim-Zembla.
Son histoire débute dans le numéro 259 – 8 septembre 1951 – du magazine Tarzan ; mais s'achève dans l'INTREPIDE numéro 135 de l'année 1952.
C'est arrangé sous l'aspect d'un roman photo que ALANTE apparut devant mes yeux d'écolier. Est-ce à cause de la grisaille générale de son imagerie filmée-imprimée qu'il n'excita pas mon imagination de gamin ? Des romans-photos j'en connaissais déjà maints exemples, mes parents ne m'interdisant pas l'accès à leurs journaux « pour adultes ». C'était NOUS DEUX, c'était RADAR. Pour Maman, il y avait le prince charmant ressemblant à Jean Marais. Pour Papa, il y avait le yéti emportant des femelles humaines dans les neiges de l’Himalaya. Le recours au style roman-photo pour un récit présent dans une revue de BD me semblait disparate, inapproprié. Inattendu autant qu'incongru. Si ALANTE avait été dessiné au lieu d'être photographié sans doute m'aurait il mieux marqué, mioche que j'étais.
D'une lignée totale de quarante pages dont seules les six dernières forment un bouquet colorié, ALANTE, devenu grand chef sioux, apprend en même temps que nous sont origine ethnique véritable : il est blanc, enfant d'une femme blanche et non pas loupiot d'une squaw à peau cuivrée. Ouf ! La théorie du comte de Gobineau est sauvée.
Page ci-dessus, des photos de figures alternent avec des cadres emplis d'un texte. Ce procédé répondait aux exigences de gens littéraires acharnés à inférioriser l'imagerie devant la partie « intellectuelle » manifestée par l'écriture. Un « bon croquis » valait moins qu'un « long discours » selon l'opinion de beaucoup des salariés représentants du Corps Enseignant pendant les décennies 40 et 50.
Assez beau garçon, sans gonflette excessive pour ses muscles, ALANTE dispose d'une particularité d'équipement : une corde s'enroule autour de son bras droit. Il l'utilise comme lasso, tantôt pour éliminer un n'mi ; tantôt pour enlever une jolie fille jusqu'au plus haut des arbres. Justement, tiens ! Il vient de respirer l'effluve « de jasmin » de Mademoiselle Myra qu'il surnomme « yeux du ciel » et dont il devient amoureux. Gageons alors que ce ne sont ni le biceps ni le grand adducteur de la cuisse qui sont enflés chez lui.
Bien le bonjour, vieux retraités d’à présent qui étiez enfants pendant mon enfance.
Doc JIVARO
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