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24/11/2025

Tarzanides n° 666

BUSTE DALIDA

 

Dalida, Dalida ... Bambino, Bambino. Une chansonnette qui connut vite le succès popul’air. Ça y est, vous y êtes : année 1956.

J’allais atteindre mes 14 ans et le dimanche en après-midi je me rendais dans l’une des fêtes foraines de quartier alors assez nombreuses dans ma ville. J’étais en compagnie d’un garçon de mon âge disparu pour moi depuis plus de 60 ans. Tous deux par la Rue Monge, nous approchions des premiers stands du quartier es Fours à Chaux. Nos oreilles déjà envahies par une rengaine : Bambino, Bambino. C’était les hauts parleurs des auto tamponneuses  qui obligeaient le voisinage à fermer leurs volets plus tôt en soirée.

Mes copains et moi, tous plus ou moins amateurs de Bédé, et la radio des familles d’alors n’était pas une concurrente sérieuse opposée à nos « petits mickeys ». Toutefois aucun d’entre-nous ne prévoyait la naissance d’un petit illustré dont le titre : BAMBINO espérait profiter de la chansonnette à la mode.

 

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Ce mensuel nouveau comptait 68 pages mais des petites pages. C’était en fait un des premiers des formats dits « de poche » qui allaient pendant les décennies suivantes amplement causer la disparition de nos journaux illustrés imprimés sur de grands formats. La couvrante de ce Bambino était illustrée par Erik ; et ce même Erik allait orner assez monotonement  la première page des 61 numéros successifs. Cependant, en ouvrant ce banal mensuel à ses pages 32 et 33, nous nous heurtons à un personnage dessiné de façon « réaliste » et contraire à l’ambiance clownesque de tous les autres scénarios. Le personnage : Handjar, je le connaissais déjà bien : ses aventurlures se déroulaient depuis longtemps dans L’INTREPIDE. Les images venaient du crayon de Souriau Christian. Et, sois dit en passant, ce même Souriau, avant le début de la deuxième guerre mondiale, fut le premier dessinateur français à réussir les illustrations pour le roman TARZAN publié dans l’hebdo Hop Là !

 

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- Ça y est ! Tu vas te vanter de posséder les 61 numéros !


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Pas du tout. Je ne me souvenais même pas avoir ce n° 1 de ce Bambino. Le z’hazard fait parfois bien les choses, mon cousin. Tu entends qu’en ce moment on nous reparle au jour le jour de Dalida née italienne en Egypte et qui se suicida en France pendant l’année 1987 ... En fait, les gens parlent surtout à propos de son buste exposé publiquement à proximité de la rue baptisée du nom de DALIDA. Des groupes de quidams s’amusent à tour de rôle à faire quoi ? à peloter les faux nichons ! Paraît que de les frotter et les soupeser, ça porte bonheur à l’intimité du foyer. Mais des refoulés patents se scandalisent pendant que d’autres, moins secs, regrettent que de telles caresses maternelles endommagent par leur répétition les nénés cachés hypocritement sous un bustier, masseur.

 

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Oui : hypocritement ! Étant connu ce quartier parisien archi-chaud qu’est toujours Montmartre quoique Lautrec de Toulouse et Casque d’Or des surins se soient fait la malle depuis long-longtemps.

 

Bar Zing

 

09/11/2025

Tarzanide n° 664

HODJA

 

 

Le Hodja ... Quoi qu’est ce que ça ? Eh bien, une BD parmi des multitudes d’autres. Mais d’abord un personnage qui nous vint de l’arabe. A son propos historique reportons nous sur le magazine LE COURRIER édité par l’UNESCO et daté d’avril 1976. Quand naquit le Hodja ? Incertitudes, mystère. Certains disent qu’il fréquenta Tamerlan. Pourquoi pas un des quarante voleurs qui menacèrent Ali Baba ? Le Hodja est généralement représenté sous l’aspect d’un petit vieillard à longue barbe blanche, assis sur un baudet mais en sens inverse de la marche. Comprenez : le visage tourné vers la croupe. C’est le genre de l’homme très âgé, lassé de tout, et dont l’air narquois ainsi que l’humour constant permet d’échapper à des situations embarrassantes, voire périlleuses. Mettre les rieurs de son côté lui permet de faire rire son bourreau qui l’épargne.

 

 

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Dessin de Richard Williams et Errol le Cain

 

 

Comment ce vieillard arabe inconnu en Occident par nos enfants est il devenu un personnage de bandes dessinées ? Par une cure de rajeunissement. C’est dans le journal de VAILLANT du Parti Stalinien et de ses Komsomols en France, que le Hodja apparaît après un bain de jouvence. Il est dessiné par Bastard (Bâtard ?) qui le présente sous l’aspect d’un jeune athlète rieur et audacieux, y compris farceur.  Publié hebdomadairement les aventurlures seront rassemblées dans un album cartonné sous le titre « L’insaisissable Nasdine Hodja » daté année 1953.

 

 

BD Nasdine Hodja, couv..jpg

 

 

Par la suite ce sera Le Guen, excellent dessinateur réaliste, qui prendra le relais jusqu’à la disparition du journal VAILLANT, disparition due au succès de PIF GADGET auquel Lecureux, scénariste chez VAILLANT, reprocha d’avoir contribué à détourner de la BD la jeunesse qui finissait par acheter le journal pour le gadget et non pour les histoires narrées.

 

Mais en 1970, en France, beaucoup des anciens fondateurs de journaux de BD habitués à fournir des « p’tits mickeys » exclusivement pour une clientèle d’enfants, ne parvenaient pas à imaginer que nos BD devaient s’élever à un public adulte. Je me souviens d’une rencontre dans les bureaux du magazine ZORRO où l’on m’expliqua ( ?) que la bande dessinée future devait obéir aux personnages de TV dont seul le buste était visible. D’où, mon ami, le public des gamins ne veut plus de grands gestes mais des personnages quasi statique.

 

  • Ne pourrait-on concevoir des BD pour grands personnes ?
  • Elles n’en regardent pas. A part ceux qu’on surnomme « Grands Couillons ».
  •  

L’entretien se termina. Quant au aventurlures du Hodja, signées par Le Guen elles continuèrent et furent réimprimées pour une collection nouvelle intitulée « Les Grandes Aventures » dont le n° 1 de 60 pages, année 1960, était commercialisé  1,20 NF.

 

 

BD Les grandes aventures, n°1,.jpg

 

 

Mon enfance, jamais abonnée à VAILLANT m’était pourtant bien connu pendant les années 50 de 1900. C’est que mon cousin, sensiblement du même âge que bibi, lui, était abonné et ne manquait pas de m’en faire lire lorsque je me rendais en vacances dans le village de Saint Sauvier. Le Comte de la Romagère, en ce temps disparu, nous promenait dans des allées fleuries de grands rosiers évoquant pour mon cousin et moi l’ambiance des écritures de la Comtesse de Ségur. Et ça, malgré les coups de pied aux fesses fournis par le Général Dur-à-cuire russifié en Dourakine.

 

  • Et alors, mon vieux ?

 

Et alors, j’ai beau mettre en permanence un marron dans la poche gauche de mon blouson, les rhumatismes me gagnent.

 

Bar Zing

02/11/2025

Tarzanides n° 663

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Mettons, allez ! à la louche, une semaine à l’arrière de nous, une tempête traversait le pays de Le Pen et Mélenchon sans trop de dégâts. Le côté poétique de la météo baptisa Benjamin l’ensemble des vents. Fut un moment pendant mon ado où je m’amusai à couper les mots en leurs syllabes pour déformer leur sens ... Benjamin fit partie de ceux là et, bien que j’appris que Ben Hur est juif, il me sembla que Ben Jamin évoquait un arabe.

 

  • Dis donc Bar Zing tu es ici pour parler de BD.

 

Justement ! BENJAMIN était le nom d’un journal pour la jeunesse édité entre les deux guerres internationales, et qui semblait faire transition entre la BD proprement dite et les publications pour l’adulte. On pourrait même imaginer que les enfants des années 30 de 1900 étaient dotés de bras de géant. Tout le contraire de vos petits formats miteux dits pockets. Tenez, exemple : Prenons AKIM du 15 février 1966. Eh bien ! Il faut 9 petits formats AKIM pour couvrir une seule page BENJAMIN.

 

  • Ouais ! Mais AKIM compte 100 pages !

 

Cause toujours ! Des pages de nabot ! ! Et en plus, en mieux l’ancien BENJAMIN créé en 1929 contient tout un ensemble de rubriques d’information et d’images humoristiques ... Par contre votre piètre imitation italienne de Tarzan demeure très en dessous du niveau.

 

  • Cause toujours !

 

 

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Sur les huit grandes pages sans aucune couleur, deux pages centrales sont surtout consacrées aux plaisanteries. Nous y trouvons des noms dont quelques uns confirmeront leurs succès jusque dans les années 1950 et 1960. Un Erik ou un Bellus par exemple. Bellus illustrait alors une BD hebdomadaire Laurel et Hardi, rappelant le succès populaire cinématographique des deux fantaisistes : Toi le gros, moi le petit (Ou l’inverse). Un inattendu nous attend : PINCHON. Oui, oui : le créateur de Bécassine, la jeune bretonne grassouillette, un peu nigaude à cause de son dévouement ... servile à Madame de Grand Air. Mais dans notre Benjamin, Pinchon illustre quelques unes des phases réelles des grandes guerres indiennes. Buffalo Bill, bien sûr, domine. Quelques images ne manquent pas de violence.

 

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Le grand scout d’origine irlandaise transperce le thorax du grand chief emplumé Scalp jaune 
improprement appelé Yellow hand jusque dans COQ HARDI de Marijac
(Benjamin page 2, n° 461, année 1938)

 

Signalons un bon nombre de publicités dans ce même Benjamin. Publicité pour Phoscao, publicité pour les pâtes Lustucru. Et, eh ! Eh ! publicité pour les petites culottes de coton blanc tissées par la spécialiste du genre : Béatrice Mallet. Vous n’connaissez pas ? Interrogez vos grands parents. Et c’est ainsi que nous parvenons à la huitième page, celle particulièrement adressée aux vraies jeunes filles : Les benjamines. Pour elles, les mignonnes, les messieurs préparent déjà l’après adolescence grâce à deux petites publicités pour que très tôt petites demoiselles elles s’habituent à porter un corset porte-jarretelles.

 

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Benjamin, n° 410, page 8, année 1937

 

 

Enfin, terminons par l’excellent humoriste DUBOUT également présent. Ce qui nous permet de constater qu’en 1938 nous sommes encore loin du kama Soutra dont l’artiste donna, en 1973, une version humoristique. Version à laquelle les danseuses sacrées Khmères de l’harmonie entre religion et érotisme n’avaient probablement pas pensée.

 

Non ! Bar Zing détient nullement la collection complète de BENJAMIN. Mais il n’oublie pas de signaler l’identité du créateur dont le pseudo était : Jaboune. Jean Nohain ! Jean Nohain l’homme des spectacles multiformes qui déserta définitivement notre monde en 1981. Plutôt réussi pour un bébé qui naquit en 1900, non ?

 

J’espère n’avoir pas à préciser que Benjamin s’accordait au mouvement des Scouts.

 

Doc Jivaro

 

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