01/04/2025
Désormais reconnu maure
11:50 Publié dans Actualité, Arts, Blog, Cinéma, Dessin humoristique, Film, Media, People, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves boisset décès, cinéma, paris brûle t'il?, dupont lajoie, un condé, coplan
30/03/2025
Tarzanide n° 634
Jugeons le juge à l’ouest du Pecos
Développés pendant le début du XXe siècle, le cinéma et la bande dessinée devinrent presque complémentaires notamment sur le continent américain, l’extension formidable de peuples venus de la vieille Europe. Des images imprimées immobiles sur papier devinrent mouvantes puis sonores sur de longues pellicules inflammables. Cependant à son origine la BD ne reçut pas toujours un accueil favorable : Les académiciens ainsi que les instituteurs « Hussards noirs » méprisaient souvent pour ne pas dire imprudemment cet art nouveau pourtant héritier de toutes les iconographies séculaires.
Hier soir, samedi 29 mars, je me suis tapé « Le cavalier du désert » film daté de 1940 et réussi par William Wyler. Malgré la présence d’un Gary Cooper, c’est le personnage qui fut autrefois réel : le juge Roy Bean, qui mène la danse, obsédé par le souvenir d’une danseuse dont les photos tapissent son saloon où l’on consomme de l’alcool frelaté. En réalité Roy Bean s’est attribué la fonction de juge, roublard qu’il est jusqu’à l’escroquerie et le meurtre. Et, cette situation ne vous rappelle pas un personnage entrevu dans une bande dessinée parue en 1959 en Belgique et en France ; bande dessinée comique avec le cow boy Lucky Luke.
Eh oui ! Vingt années passèrent entre le film et la bande dessinée et lorsque vous aurez apprécié le film vous saurez qu’il ne s’agit pas d’un scénario identique même si le juge est un vrai faussaire.
En 1971, un mensuel spécialisé dans les commentaires à propos d’œuvres cinématographiques commercialisa plusieurs avis relatifs aux influences échangées entre la BD et le cinoche. En voici la couverture illustrée par un dessin réussi par Alex Raymond pour son héros d’autant plus fameux qu’il est fictif : Flash Gordon.
Signalons que cette même revue mensuelle spécialisée dans les acteurs de cinéma se permit, jugeant le débutant Clint Eastwood, le commentaire suivant : Qu’est ce que ce gars là vient faire dans le cinéma ? Il n’a aucun avenir.
Et pour le film « Cavalier du désert » allez voir Paramount en replay. Vous y entendrez même le faux rugissement d’un des énièmes lions de la M.G.M., qui ne fut pas tué par Tarzan dans le rôle de Lex Barker.
Bar Zing
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23/03/2025
Tarzanide n° 633
POPEYE
La note de frais
Empruntons le Pont des Arts … Ou, plus justement la passerelle franchissant la Seine parisienne pour joindre d’une rive à l’autre le Louvre et l’Institut des Arts et des Sciences (puisqu’avant hier c’était vendredi 21 mars, fête des activités cérébrales, celles des sciences et celles des écrivains).
Occasion pour moi de rappeler que mes instituteurs de l’école primaire n’aimaient pas du tout, voire même se montraient très hostiles à l’écriture française telle qu’elle était présentée dans des bulles ou des phylactères dont le lettrage à lire dépendait de la suite des images racontant visuellement une histoire.
Mon grand-père paternel rescapé de la Guerre 14-18 et ses copains voyant pour la première fois certains journaux distribués à l’armée américaine, s’étonnaient s’amusant aussi du nombre d’images muettes (sans aucun texte) « Ils ne savent donc pas toujours lire, les ricains ? ». En fait de telles images étaient fabriquées pour être compréhensibles à des personnes immigrées et ne parlant pas toujours couramment une même langue.
Le phénomène POPEYE apparut inventé par le yankee SEGAR, un gars de l’illinois dont les tournures d’argot furent tant bien que mal traduites dans un vocabulaire volontairement esquinté. De quoi ne pas réconcilier maîtres d’école et maîtres de la BD.
Popeye, gars de La Marine, bon bougre en même temps que bougon bagarreur fut d’abord édité en France par Tallandier dès 1933. Ensuite, en 1937, dans l’illustré hebsomadaire HOP-LA ! Toutefois, dans la traduction française de Tallandier le langage respecte la syntaxe et l’orthographe officielles de notre pays. Mais un tel respect n’existe pas dans l’interprétation fournie dans HOP-LA ! Et deux images extraites toutes deux, de la publication année 1937 nous servira ici de preuve.
Borgne mais loin d'être froussard, POPEYE était d’abord conçu comme un personnage publicitaire dont la force des coups de poing dépend moins de ses avants-bras en forme d’obus que de son appétit pour les épinards en boîtes. On donnait alors à croire que l’épinard assurait une santé de fer (Mais il s’agissait d’une erreur d’imprimerie). Quoiqu’il en soit POPEYE connut un premier triomphe dans le cinéma d’animation plutôt que dans la bande dessinée.
Notez que dans la traduction par Tallandier mieux aurait valu imprimer en couverture : POPEYE dit Mathurin. Quant au petit animal, pas plus gros qu’un chat, son attribut caudal n’est pas aussi long que celui de notre Marsupilami des Marsupiaux ; mais elle est dotée d'un pouvoir magique. Quant à l'identité « Tsoin Tsoin » elle n’est pas reprise dans le journal HOP-LA ! lequel lui préférait « Pilou-Pilou ».
Et si je n’appréciais pas Volinski lorsqu’il gueulait contre le Capitalisme dont il profitait quand même par l’utilisation omniprésente d'une pornographie autorisée en Europe de l'Ouest mais interdite dans l'U.R.S.S. des Communistes (1). Par contre, je le félicite, à titre posthume, d’avoir réédité les aventurlures de l’américain POPEYE dans le mensuel CHARLIE.
Good bye !
(1) - Savez-vous que le glorieux cammarade Staline se faisait livrer très discrètement de petits films pornographiques fabriqués en Allemagne hitlerienne ? On les surnommait : Les bleus.
Bar Zing
(1) mots clés
17:28 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Enseignement, Grenier de la BD, Media, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : popeye, segar, tallandier 1935, hop là !, bandes dessinées de collection, bar zing, tarzanides, volinski
18/03/2025
"Au théâtre ce soar " ...
11:51 Publié dans Actualité, Arts, Blog, Dessin humoristique, Justice, Macron, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre lyrique paris, migrants d'afrique, mélenchon, bombart, les couillons utiles de lénine, cgt, roussel, binet
09/03/2025
Tarzanide n° 633
NAGUERE, LE FEU
- C’est super ! TU devrais aller voir ça !
- Qui donc, ça ?
- La Guerre du Feu.
C’était mes jeunes élèves de l’atelier Bandes dessinées.
Et j’avais vite compris, quoique méfiant en présence d’adolescents de l’an 1981, j’avais vite compris dis-je et surtout pour la réalisation de BD, que mieux valait renoncer à toute hiérarchie et compter d’abord sur le talent pour guider de jeunes débutants libres de participer ou pas. Tous et toutes se montraient fiérots d’appartenir aux lendemains de Mai 68.
- Christian ! Tu connais le meilleur titre des bouquins pornos avec un maximum de photos « hard » ?
C’était ainsi, pas autrement. Dois-je rappeler qu’à ce moment là on trouvait sans surprise de petites publicités cochonnes dans notre boîte aux lettres.
L’affiche du film signé par Jean-Pierre Annaud, était réalisée par Druillet. Le phénomène Druillet des BD alors en grande mode chez les jeunes. Parait même que Leclerc, futur manitou d’une chaîne de grands magasins … Mais ce fut surtout dans l’art de la BD que La Guerre du Feu connut son deuxième succès après celui obtenu par le roman du même titre écrit en 1909 par ROSNY Aîné.
Un l’aspect BD pendant l'année 1950 et en provenance du prolifique PELLOS (1900-1998), sportif et dessinateur dynamique, donna à l’écriture du romancier franco-belge. Toute une imagerie nerveuse, tourmentée, bagarreuse en affrontements sanglants. C'était imprimé sur une des deux pages centrales de l'hebdo ZORRO en 1950. Naho et ses deux compagnons de la tribu Oulhamr n’y épargnent personne : pardon ! Je voulais dire aucun animal vivant, l’animal humain tué comme les autres. Naho réussit même à domestiquer une tigresse mais en lui brisant les pattes, ce qui ne l’empêche pas de fraterniser avec les mammouths géants puisqu’il en redoute la puissance. Mais en fin de compte la violence domine chez Naho, on le voit casser la tête de trois frères énormes dont l’un prétendait lui voler sa promise femelle : la jeune, la belle Gammla. Preuves que vous n’êtes pas à regarder et lire « Cœurs Vaillants » que deux abbés l’un Sauvageot, l’autre Chevalier laissaient à la disposition de l’enfant catéchumène que je fus comme des millions d’autres.
Tout ça pour vous dire que quelques 45 ans après 1981 je viens de revoir, étendu sur le lit conjugal cette Guerre du Feu réussie par Annaud mais que je n’ai pas revue dans un cinéma plein de microbes (Savez-vous que pendant les années 30, les catholiques les plus pratiquants pensaient faire fermer les cinémas à cause, qu’ils disaient ! de la quantité terrifiante d’agents pathogènes émanant des sièges alignés à côté les uns des autres dans un espace confiné.
Ce film dont nous parlons, je l'ai revu sur Ciné+OCS. Il n’est pas muet mais sonorisé. Le langage baragouin inventé par des spécialistes, dit-on, en préhistoire, demeure incompréhensible pour nous. J’ai donc décidé de le classer auprès d’un autre film sonorisé mais dénué de paroles : L’ÎLE NUE. Film sans aucune parole tout entier reposant sur le jeu des acteurs et la précarité de leur vie familiale laborieuse. Un tel film doit être vu. Il date de 1960 réalisé par Shindȯ
Merci d’avoir parcouru ces lignes et si vous m'avez déjà lu quelques-uns de mes textes précédents vous avez compris que je modifie un tantinet leur contenu le jour d'après.
Bar Zing
18:43 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Film, Livre, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : la guerre du feu, pellos, druillet, rosny aîné, l’île nue, bandes dessinées de collection, bar zing, tarzan, magazine zorro 1950
23/02/2025
Tarzanide n° 631
LE RIRE
Feuilleter les hebdos de caricatures de l’ancien journal LE RIRE daté de 1898 … (c’est ça : 1898) est ce encore possible t’aujourd’hui ? Bien sur, oui ; mais à condition de m’être familier.
Ou alors allez faire un tour à la Bibliothèque Nationale.
LE RIRE ? Sa carrière débuta en 1894 et me semble bien qu’elle se termina après tout un siècle d’existence. LE RIRE est loin d’être dénué d’intentions politiques, cherchez-en. Mais ce sont aussi et souvent les petites femmes tarifées, les courtisanes de la bourgeoisie moyenne de l’époque qui lui permettent d’appâter une clientèle de lecteurs fidèles. Chaque exemplaire expose sur sa première page visible à l’étalage, une caricature tout en couleurs. Parfois même c’est la trogne du Kaiser qui s’affiche étant notre ennemi depuis 1870.
C’est aussi la période de Drumont, bouffeur de juifs auxquels de « bons catholiques » reprochent d’avoir condamné à mort Leur Jésus-Christ. (A présent, certains d’entre-eux essaient de faire croire que ce sont les romains latins, créateurs d’une véritable Europe, qui incitèrent le sanhédrin à condamner à la crucifixion le fils de la prétendue Vierge Marie).
Et profitons en pour rappeler que le gradé français Alfred Dreyfus fut historiquement innocenté pour être réintégré dans notre armée nationale et que sa mort est enregistré pendant l’année 1935.
Puisque nous rappelons la fréquence des prostituées dans les dessins du journal LE RIRE (auquel participa le talentueux Forain), nous ne nous retenons pas de signaler un aspect des mœurs anglaises de la seconde moitié du XIXe siècle : A ce moment là les courtisanes utilisaient fréquemment le tub, une large marmite froide qu’elles remplissaient d’eau chauffée pour prendre des bains d’hygiène ; mais aussi dotée quelque peu d’une fonction contraceptive. C’est ainsi et à force d’en entendre parler que les bourgeoises sans l’avouer et par imitation commencèrent de surveiller leur propreté corporelle. « Mon ami, ce soir, je laisse ma clé sur la porte de ma chambre ».
Ces évènements se déroulaient lorsque s’exprimait l’Art du français Degas. En ce qui concerne la fille et son tub, il fut surtout un champion caractéristique du genre. Tantôt au fusain, tantôt au pastel, et malgré un déficit oculaire dû au vieil âge (pas un jeu de mots), il réussit de petits chef-d’œuvres d’indécence mais que vous ne verrez pas exposés en permanence dans nos musées pour le dit « grand public ». Ce que vous pouvez voir de Degas n’est généralement que du pipi de pipi, y compris nombre de ses scènes de danseuses en tutu.
Le pipi est un p’tit oiseau, bonne gens ! Vous ne savez donc pas ça, parisiens ? George Sand et les campagnards le savaient, eux !
Pour cet ancien journal LE RIRE de l’année 1898 est une année « Plein dans le mille » : Son premier numéro hebdomadaire de la nouvelle année date du 1er janvier tandis que sa dernière parution, toujours hebdomadaire, indique le 31 décembre 1898. Et chacune de ses deux couvertures affichent une prostituée à proximité de laquelle est posée un large récipient pour les ablutions méthodiques.
Ouf ! Bar Zing stoppe ici.
Bar Zing
18:07 Publié dans Arts, Histoire, Journaux, Politique, Religion, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le rire 1898, forain, l'humour français de xixe siècle