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15/05/2009

BD

 

Un de mes visiteurs m'ayant prévenu de son désaccord d'avec quelques-uns des aspects de mon blog du 12/05, j'avais aussitôt pensé le contacter personnellement par courriel. Cependant, comme le sujet traité intéresse certainement d'autres internautes c'est par l'intermédiaire de Bar-Zing que je donne une réponse publique.

 

Oui, allez, c'est exact : l'expression "assez bien innocenté" s'est trop vite formée sur mon clavier. Hergé fut, en effet, repêché d'un marécage et non pas réhabilité bien au sec par R. Leblanc.

Je réagissais à un article paru dans
Marianne, à propos de l'album où Spirou et Fantasio sont présentés comme deux résistants à l'occupation allemande de la Belgique. Et j'insiste encore là dessus : deux résistants tellement secrets qu'ils en sont restés inconnus pendant plus de soixante années après le suicide de l'amant terrible d'Éva Braun. Reconnaissons donc que ça fait un sacré temps d'hibernation aux abonnés absents !

 

Aussi maintiens-je l'avis selon lequel le journal Spirou fut toujours très avare de scénarios montrant des héros réels ou fictifs engagés contre l'Hitlérisme et la Weichmart. Mon visiteur signale, comme pour fournir une indulgence aux anciens équipiers de l'hebdomadaire franco belge, la bande dessinées Svaztika, que je me souviens avoir appréciée. Mais ainsi que le précise Jean G. ce récit date de 1983. C'est donc reconnaître indirectement que Spirou attendit fort longtemps après « La Chute » pour faire de cette époque féroce le thème d'une BD.


Enfin, quand je scanne une vieille image BD montrant
Fantasio en présence d'un artisan tailleur « nez crochu » croyez que ce n'est pas pour dénigrer à titre posthume, Franquin. J'en suis bien incapable.

 

Franquin était gentil, affirmez vous. Ne m'en voulez pas si je ne suis pas entièrement persuadé de la qualité du mot. Beaucoup trop de gentils distribuent des gentillesses à égalité entre le bourreau et sa victime. Certes, tous les gentils ne s'élèvent pas jusqu'au pyrrhonisme vénal pratiqué par des courtisanes ; mais ils ont une façon bien à eux de croire s'épargner tous les ennuis en ménageant et la chèvre et le chou.

 

Quant au fait qu'un des plus célèbres créateurs de BD ait quelque peu collaboré avec d'autres collaborateurs de l'Allemagne nazifiée, c'était « dans l'air du temps » comme on dit à la sauvette. C'est de l'histoire humaine. Et vous savez, du côté gauche aussi, en politique, on s'accommode parfois des « erreurs de jeunesse » de tel ou tel nouveau camarade recruté.

 

Entre autres, voyez les bédéistes Liquois et Poïvet. Le second nommé prolongea l'aventure "Vers des Mondes Inconnus" que le premier avait débuté, tous deux plaçant leur talent au service du journal Le Téméraire, celui ci connu comme magazine insidieusement hitlérien. Or, immédiatement après la destruction de Berlin, ces deux braves gaillards se retrouvèrent travaillant pour le compte de … de Vaillant, illustré classé communiste intransigeant.

 

J'ai toujours plaisir à lire les commentaires qui me parviennent, même s'ils me mordent le mollet que j'ai plutôt dur.

 

Bien amicalement à l'internaute qui vient de rappeler mon attention sur les qualités exemplaires du dessinateur Franquin, duquel je possède environ une dizaine d'autographes accompagnés de petits dessins années 60.

Ryal

 

Le-Téméraire-2.jpg
Le-Téméraire-.jpg

Liquois et Poïvet

1943 et 1944

Bandeau  LE TEMERAIRE,  N° 38, Août 1944 (dernier numéro)


 

 

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