05/07/2021
Tazanides n° 503
ZEMBLA
De provenance italienne ZEMBLA n’est qu’un clone de Lord Greystoke allias TARZAN, clone apparut en 1963 chez l’Editeur Lug logé dans l’ancienne capitale des gaulois romanisés : Lyon.
Il est habituel de signaler que ce ZEMBLA fut d’abord inventé par Marcel Navarro pour concurrencer un autre tarzanide qui l’avait précédé dès l’année 1958 : AKIM. Ce même AKIM ayant profité de la disparition de l’hebdomadaire TARZAN édité par l’italien Del Duca . Zembla devait disparaître à son tour en 2003.
Comparé à d’autres Tarzanides, ce ZEMBLA possède une particularité devenue rare chez les émules de TARZAN : son pagne en peau de fauve est suspendu à une bretelle passée sur l’épaule gauche. C’est en cela l’influence des premières images BD présentant le héros inventé par E. R. Burroughs.
Rex Maxon, 1931 Harold Foster, 1932
Mais le plus singulier dans les aventurlures de ce ZEMBLA c’est la présence d’un personnage coiffé d’un chapeau haut de forme, personnage nommé Rasmus et qui est, à l’évidence une caricature de … MANDRAKE. On ne présente plus ce célèbre magicien créé en 1934 par Lee Falk et Phil Devis.
Mandrake sa parodie Mandrake le vrai de vrai
Doc Jivaro ne se sent pas mauvaise conscience d’interrompre ici, subitement, ce commentaire à propos d’un des Tarzanides qui fut l'un des plus populaires en raison même de la facilité des scénarios ainsi que de la banalité fréquente du graphisme.
Doc Jivaro
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09/03/2020
Tarzanides du grenier n° 412
Hurler avec les louves d'un féminisme lesbien acharné à dépecer le très talentueux Polanski ET ressasser le danger international d'un vilain pas beau coronavirus, tout ça n'intéresse que peu Doc Jivaro. Il préfère sur le tard de sa vie rêver parmi ses souvenirs.
C'est dans le numéro 52 de Paris-Jeunes, année 1947 que recommencèrent les exploits d'un certain Fantôme du Bengale. En cette circonstance Paris Jeunes modifiait son titre l'allongeant mot à mot pour devenir :
Quelque cinq années plus tard, Emile Moreau, directeur de la publication, devait abandonner les aventurlures "américaines" du héros masqué dont l'anneau TOTENKOPF porté à la main droite déplaisait fortement au camarade Thorez Maurice. Ainsi la loi 49956 du 16 juillet 1949 fit-elle disparaître momentanément en France le mythe créé par Lee Falk et Ray Moore.
Quant à l'hebdomadaire PARIS JEUNES AVENTURES il subsista cahin-caha jusqu'à son numéro 44 de 1951, abandonnant sa place à PECOS BILL, le cavalier légendaire du Texas. Les aventurlures de celui-ci n'avaient pourtant débutées que modestement sur une demi-page du numéro 27 de l'année 1950.
PECOS BILL d’abord mensuel puis bi-mensuel mérita un vif succès auprès des gamins de mon âge et ne disparut qu'en 1957.
1957, l'année même ou j'agaçais mes parents en leur demandant d'accepter mon entrée dans une école de Beaux-Arts.
Doc Jivaro
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21/10/2019
Tarzanides du grenier n° 383
Ce lundi, Doc Jivaro se met à table, disons qu'il passe aux aveux. Ne sachant quel sujet caricaturer, il se rabat sur l'évènement culturel qui vient de s'ouvrir en France : l'Expo LEONARDO DA VINCI dans le Louvre, hier encore Palais de nos Rois.
La Joconde. Toujours pas surnommée "Gorge profonde"
Vous savez que le poète Apollinaire eut quelques embarras avec la police française quand La Joconde s'absenta sans permission en dehors du Louvre. Mais savez vous que la bande dessinée employa plusieurs fois le vol éventuel de cette peinture comme objet de ses scénarios ? Ci-dessous c'est le frère jumeau de MANDRAKE Magicien, qui subtilise l'archi-célèbre œuvre d'Art. Ce récit imagé fait spectacle dans le DONALD hebdomadaire numéro 141 du 4 décembre 1949 édité sous la responsabilité de Paul Winkler fondateur de Opéra Mundi.
Dans nos musées nationaux ou municipaux les gardiens anciens, parfois recrutés parmi des blessés de guerre, n'étaient pas armés. Toutefois dans cet extrait nous voyageons aux USA ...
Forcément, MANDRAKE de la mandragore mettra hors de nuire son frère jumeau dont les agissements délictueux suggèrent l'existence d'un "double obscur" méconnu dans le prestidigitateur justicier créé par Lee Falk en 1934.
Inutile de chercher MANDRAKE dans les BD d'à présent : il a disparu. En fait c'est son serviteur noir LOTHAR qui a disparu en premier, victime d'une censure en provenance de l'anti-racisme à sens unique.
Doc Jivaro
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15/03/2014
Les Tarzanides du grenier n° 57
C'était en janvier 1963, j'achetais « Le Canard Enchaîné » ; j'achetais en même temps et pour me contrarier « Rivarol ». Puis j'allais m'asseoir au Biard, un bar-restaurant d'en face de la Gare du Nord. Rien qu'un petit noir me permettait de rester en place au-delà d'une heure, jusqu'à ce qu'une mouche vienne pomper un restant de sucre sur le pourtour de la tasse à café.
Mais un matin, dans le kiosque à journaux, je reçus un grand coup de cœur en plein cœur. Bon sang ! Qu'est ce que je venais de remarquer parmi toutes les couleurs des couvertures en papier ? LE FANTÔME ! Un titre BD archi connu pendant mes premières expériences d'écolier. Le Fantôme ! De retour ! Je payai 40 centimes – une misère – pour l'emporter, pour qu'il redevienne ma propriété après plus d'une décennie pendant laquelle j'en avais été démuni.
- Tu étais devenu adulte. Pourquoi cette émotion de gamin pour une imagerie naïve ?
- La bande dessinée, à proprement parler, Monsieur, ne fut pas créée pour des enfants. Elle se développa simultanément avec des journaux d'informations politiques, là-bas, aux États Unis. Dick tracy ou Lil'Abner ne sont pas de la famille de Mickey. C'est l'erreur typique d'une ignorance devant la bande dessinée que de mettre dans un même sac d'enfance Bécassine et Buck Danny.
Le Fantôme du Bengale appartient à toute une légion de héros BD américains dont les visages aimés disparurent brusquement en France à cause d'une hypocrite « Commission de surveillance, etc. etc. »
Par exemple dans l'hebdomadaire AVENTURES n° 30 de l'année 1950. L'histoire est interrompue sans être terminée, et le texte promet pour prochainement « une aventure sensationnelle … qui ne sera jamais publiée dans aucun des quatorze numéros qui se succéderont jusqu'à la mort du journal.
Le Fantôme avait d'abord réussi son grand retour en 1945, à la suite de l'armée américaine fonçant sur Berlin pour ne pas laisser les soviétiques envahir toute la zone Ouest de l'Europe. Et ce fut LA SAGE, Éditeur Français, qui parvint en premier à remettre à la mode chez nous « Kip Walker l'esprit qui marche ». La deuxième série de cet éditeur est généralement regardée comme la mieux accomplie. Mensuelle, elle groupe 50 numéros, débutante en 1949. Regardez la présentation sous couverture souple de sa reliure numéro 1 incorporant 10 numéros.
L'attitude du héros en collant rouge est copiée sur une des attitudes de Tarzan agissant dans La Cité de l'Or. 13 septembre 1936.
Cet album est d'autant intéressant qu'il permet d'assister dans son numéro 5 à la période charnière pendant laquelle Mc Coy se substitue à Ray Moore.
Mc Coy commence par imiter la manière de Moore puis installe des préoccupations narratives plus personnelles. Autant Ray Moore présentait un personnage anguleux et nerveux, autant son successeur en arrondit la silhouette. Ray Moore aimait situer ses acteurs dans des décors qui les apetissaient à distance. Mc Coy finit par faire tout le contraire. Chaque tête à tendance à s'isoler des autres, pour emplir à elle toute seule l'image. Enfin, on « lit » parfois chez lui des suites de 3 ou 4 images sans aucune parole - muettes. Une façon de réciter inexistante chez Moore.
Passage du graphisme de Ray Moore à celui de Mc Coy.
Malheur aux ennemis du Fantôme ! Ils peuvent se retrouver pendus à un crochet de boucherie . Sur leur faciès, une tête de mort subitement apparue : l'empreinte indélébile de la bague du justicier masqué. Cette marque ramène un souvenir dans ma tête. En 1950-51, certains marchands forains du dimanche, sur la Place Saint Paul, vendaient parmi mille autres babioles, des petites bagues à tête de mort imitées sans doute de celle du Fantôme. Nous autres enfants en désirions tous une. Cette mode fut éphémère. Deux aspects existaient : un avec les cavités des yeux peintes en rouge ; un autre démuni de couleur. Les échanges se faisaient contre 10 ou plutôt 15 billes.
Pendant les années 1980, un célèbre marchand de bandes dessinées, boulevard Saint Michel, attribua à sa jolie petite fille le prénom Diana.
S'était-il inspiré de la fiancée du Fantôme du Bengale, laquelle se prénomme Diana. Diana Palmer.
Et c'est en 1980, dans une des versions françaises des « Aventures américaines » (numéro 482. Editions des Remparts) que Diana Palmer enfin devenue Diana Walker donne naissance à deux jumeaux … en réalité : un garçon et une fille. Les dessins intenses sont alors dus à Sy Barry.
il n'existe pas encore en France une réédition complète et par un même éditeur des exploits du Fantôme du Bengale. L’éditeur SOLEIL ne s'y employa pas ; non plus qu'à rééditer l'ensemble du TARZAN mis en BD par les Rex Maxon et Harold Foster, deux talents rivaux entre eux et constamment inconciliables.
Toujours est il qu'après l'effort le réconfort.
Docteur Jivaro
15:16 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le fantôme du bengale, ray moore, sy barry, lee falk, editions des remparts, sagedition, bd, bande dessinée ancienne
08/03/2014
Les Tarzanides du grenier n° 56
Samedi semaine dernière, Docteur Jivaro avait prévu de commenter les origines étonnantes du Fantôme du Bengale … Mais voilà qu'aujourd'hui non seulement le soleil rend paresseux mais qu'en plus cette journée du 8 mars est celle réservée au triomphe politique des femmes libérées.
Le Fantôme, approuvé par Bar-Zing,ne pouvait pas manquer une aussi bonne occasion de caresser les belles dames selon leur souhait le plus intime.
Produit américain, année 1941
Docteur Jivaro
15:00 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Journaux, Media | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bandes dessinées anciennes, lee falk, sy barry, commenwald, le fantôme;tarzanide
01/03/2014
Les tarzanides n° 55
Samedi précédent, parmi nos tarzanides, l'apparition inattendue du géant masqué AMOK fut l’occasion de rappeler l'existence époustouflante du « Fantôme du Bengale ». Celui-ci, d'origine yankee, profitera en France de plusieurs éditeurs rivaux entre eux mais publiant avec un succès égal ses aventures sur des supports diversement périodiques. Tantôt mensuels, tantôt hebdomadaires ; en noir et blanc chez Éditions Mondiales ou encore en couleurs chez la Sagédition ; et presque partout marchandé par Opéra Mundi sous la direction de Paul Winkler, lui- même régissant « Le Journal de Mickey » de concert avec Walt Disney. Le Fantôme sera aussi publié sous l'aspect d'un seul strip de quatre images en bas de page dans le journal quotidien L'AURORE.
L'AURORE, 1957 ?
Dans cet exemple, le mollesse assez paresseuse du dessin handicape la force du personnage ainsi que la qualité d'un scénario agençant habilement l'intrigue et l'humour.
Le Fantôme du Bengale dispose de plusieurs appellations qui varient en rapport des lieux et des individus fréquentés. Monsieur Kit Walker chez les contribuables civilisés devient « l'Esprit qui Marche » pour les Bandards – sic – ses amis les sauvages pygmées. Il est aussi « L’ Immortel » lorsqu’aucun des gangsters ne réussit à le voir alors qu'il les observe tous.
D'abord dessiné par Ray Moore auquel succéda Wilson Mc Coy, the Phantom inscrivit premièrement sa présence en France dans l'hebdo AVENTURES qui parut sous deux séries : L'une datée d'avant guerre (38 numéros) – et l'autre après (44 numéros).
Semaine prochaine, Docteur Jivaro (s'il n'est pas mort trucidé par la vie denrée périssable), bavardera à propos de la silhouette du Phantom en insistant sur la différence des graphismes entre Ray Moore et Wilson Mc Coy.
Jivaro
18:43 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fantôme du bengale, ray moore, sagedition, paul wincler, lee falk, bd, bandes dessinées anciennes