02/10/2018
Aznavour
Le dernier des géants
mesurait 1 mètre 64
Ils sont venus
Ils sont tous là
Elle va mourir, la Mamma ….
Nous écoutions cette chanson sans l’avoir demandée dans l’un des derniers grands établissements parisiens populaires d'avant-guerre, face à la Gare du Nord : c’était un Biard. Le juke-box ressassait le timbre de voix alors inhabituel d’un Aznavour.
Un serveur, plateau équilibré sur l’avant-bras, nous connaissait de vue Marie-France et moi qui restions plus d’une heure assis devant deux tasses à café vidées de leur café. Il ne ratait que rarement de reposer la question dont il prévoyait la réponse négative : est-ce que je renouvelle vos consommations ?
Nous ne possédions souvent qu'un restant de monnaie dans nos poches.
A dix-huit ans je me voyais en haut de l’affiche.
Par la suite de l’année, un affairiste nommé Borel (je me trompe ?) acheta les comptoirs Biard pour transformer chacun d’eux en un self-service à la mode r'américaine : le Wimpy.
Wimpy ? ce mot m'évoquait tout autre chose : Un des personnages entourant POPEYE, personnage que nous appelions aussi GONTRAN.
GONTRAN? un chômeur fainéant (ou l’inverse), ventru à cause de tous les petits pâtés à la viande qu’il avale sans jamais en être rassasié.
Petits pâtés à la viande ? Eh oui ! nous ne savions pas encore les nommer Hamburgers.
Moi qui criais famine et toi qui posais nue.
C’est vieux tout ça, c’était hier.
10:30 Publié dans Actualité, Arts, Cinéma, Dessin humoristique, Faits-divers, Film, Media, Musique, People, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charles aznavour, la mamma, la bohème, je me voyais dèjà en haut de l'affiche, chansons françaises, musique
15/09/2018
Tarzanides du grenier n° 315
On sait … (Comment ça, vous ne savez donc pas encore que l’on sait ?)... que le chancelier du IIIe Reich appréciait plusieurs des films américains, en particulier « Autant en emporte le vent ». Aussi encourageait-il les cinéastes allemands à égaler, voire à surpasser leurs rivaux d’au-delà du royaume des Atlantes.
Par contre … par contre Adolph H. ne manifestait que du mépris envers un personnage fictif créé par un romancier et devenu un des phénomènes du cinéma capitaliste : TARZAN.
Alors, comment expliquer, ne serait ce que partiellement, le refus entêté avec lequel le dictateur excluait de son panthéon personnel un athlète tel que Lord John GREYSTOKE ; athlète dont l’anatomie idéalisée par l’écriture et le dessin s’inspire d'un art Gréco-romain tant admiré par les germaniques Nationaux Socialistes ?
Le premier roman publié porte pour titre TARZAN APES MAN. Ce qui revenait à écrire pour nous : « Tarzan des singes » ou encore « Tarzan chez les singes ». Mais par la suite et partout dans les pays civilisés cette formule verbale se modifia, amalgamant sous l’appellation « Homme-singe » l’acrobate des arbres et des lianes. Donc Tarzan devenait une créature hybride.
Les créatures hybrides dans lesquelles se mêlent l’humain et l’animalité ont toujours été interdites chez les religieux ayant foi dans le monothéisme. Or, Adolph H avait bel et bien reçu une éducation religieuse chrétienne, donc monothéiste, pendant son enfance. On peut donc supposer que chez cet hystérique la persistance religieuse chrétienne lui rendait inacceptable toute sympathie pour un être ambiguë moitié homme moitié singe. Un anti Darwin absolu. Pas de filiation, donc pas d'hérédité biologique entre les bestes et les humains. Votre chien pisse et que vous pissiez aussi n'apporte pas la preuve d'une animalité commune à vous et votre chien. D’autant qu’il ne vient jamais à l'idée de votre chien de se tricoter un bermuda pour cacher sa paire de testicules.
Dans ce dessin signé de Hogarth, l’artiste met en évidence une fière nature humaine visiblement imitée de la statuaire gréco-romaine. Certes, Hogarth n’égala jamais le génie de Michel Ange quoiqu’il y prétendit encouragé en cela par d’enthousiastes admirateurs. Cependant remarquez bien que dans cette image l’homme-singe n’est pas Tarzan mais plutôt la créature voûtée, proche de lui et comme paraîssant se relever d'avoir marché à quatre pattes. Et notez le jaillissement du feuillage qui couronne la gueule-tête : à croire que le héros c'est le simiesque !
Doc Jivaro
18:55 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Film, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, hogarth, autant en emporte le vent, adolph h, lord john greystoke, homme-singe, michel ange
01/09/2018
Tarzanides du grenier n° 313
L'Empire State Building, vous connaissez ? Ses bâtisseurs ajoutèrent, dit-on, une flèche à son sommet afin que sa hauteur surpasse celle de la Tour de l'ingénieux Eiffel. Mais combien d’étages ? demandez à KING KONG qui en escalada la façade, (la preuve visuelle nous en étant donnée par le film de 1933).
Doc Jivaro l’avoue : l’existence d’un journal illustré de huit grandes pages et portant en bandeau KING KONG pour titre, était sortie de ses souvenirs. Le hasard, seul, vient de remettre entre ses mains le numéro 10 de juin 1948 de cet hebdomadaire. Ainsi il ne lui reste plus qu’à en acquérir les douze autres pour profiter pleinement de la collection.
Hélas ! l'animal ne parvint pas à captiver les gamins. La cause en était-elle son scénario ? Trois dessinateurs dont deux particulièrement connus : Calvo puis Poïvet tracèrent la silhouette velue du gorille mais en le réduisant à une taille passe-partout absolument contraire à celle, gigantesque, de l’original.
Doc Jivaro s’est donné pour habitude de commenter uniquement les BD dont il connaît personnellement les qualités et, éventuellement, les défauts. Aussi ignore-t-il trop les treize numéros parus de King Kong, pour se risquer dans des propos infondés. Il se limite pour l’instant à supposer que l’une des causes du non succès fut peut-être le prix à l'unité : quinze francs. Au même moment ses concurrents de même format se vendaient douze ou treize francs … Toutes petites différences, penserez-vous. cependant, en 1948 deux francs, trois francs n’étaient pas peu de chose dans la poche des enfants populaires. L’homonymie entre le nom d’un film et le nom d’un journal nous rappelle les correspondances nombreuses entre le cinéma et la bande dessinée. D’ailleurs, en France, lorsque à l'attention des adultes fut publiée la première revue d’étude des bandes dessinées (GIFF-WIFF en 1962) le vice-président se trouva être Alain Resnais.
Doc Jivaro ne fera à aucun d’entre vous l’injure de rappeler qui était Alain Resnais.
Doc Jivaro
07:31 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Film, Grenier de la BD, Justice, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : king kong, calvo, poïvet, giff.wiff, alain resnais, empire state building, bd collections anciennes, tarzanides du grenier, doc jivaro
18/07/2018
Un été bel et bien show
L'actrice
SAND VAN ROY
victime de contacts sexuels infâmes
10:12 Publié dans Actualité, Arts, Faits-divers, Film, Media, Moeurs, People, Sexualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : luc besson, sand van roy, le grand bleu, agressions sexuels
14/07/2018
Tarzanides du grenier n° 307
Impossible à Doc Jivaro de faire un pronostic-tac crédible quant à l’équipe de football qui, demain emportera le trophée du Mondial. En revanche, en 1937, les juvéniles lecteurs du numéro 976 de l’illustré CRI-CRI se voyaient avertis qu’ils tenaient entre leurs mains le terminus de vingt années d'une parution imprimée sur papier.
Annonce faite à Marie et Joseph, n° 976 de Cri-Cri
Pendant la seconde moitié des années 1930 le format de nouveaux journaux destinés au divertissement des enfants, s’afficha dans des dimensions qui surpassaient celles des affichages traditionnels. Mickey, Hardi !, Hurrah ! et Junior (celui-ci record en centimètres carrés : 55 X 39 cm) détournèrent à leur profit la jeune clientèle lassée des formats habituels plus modestes. CRI-CRI tenta de remédier à l’infidélité de son lectorat en changeant de titre tout en augmentant la taille de ses pages : 38 X 26 remplaçant 19 X 26.
Une vingtaine d’années plus tard, un mouvement inverse se produisait : les pages perdirent de leur surface jusqu’à se réduire pour être rangées-cachées dans les poches d’un pantalon ou d’un blouson sans être pliées ni froissées.
Cri-Cri Numéro 976 du 10 juin 1937 Numéro 1 de Boum du 17 juin 1937
Avant d'être voué à l’oubli, CRI-CRI eut longtemps le mérite d’établir une correspondance sinon une complémentarité entre la bande dessinée et le cinéma, un phénomène dont nous vous parlions précédemment. Laurel et Hardi en même temps que Charlot figuraient comme « histoires en images » dans le programme de cet hebdomadaire disparu.
Donc, demain je ne serai pas présent à gesticuler et boire sur la place de l'Hôtel de Ville de Montluçon. Même si la France triomphe de la Croatie.
Doc Jivaro
19:00 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Film, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd cri-cri 1937, bd boum 1937, laurel et hardy, charlot, bd collections anciennes, société parisienne d'édition
09/07/2018
Tarzanides du grenier n° 306 suite
Dimanche 8 juillet 2018
Le non creusement d’une piscine « présidentielle » dans le Fort de Brégançon non plus que la convocation du Parlement Français sous les ors de Versailles ne retiennent pas la curiosité polémique de Bar Zing.
Ni celle d’autres de ses pseudos.
Mais quand même ! une question à propos des pédaliers transpirants sur le Tour de France : comment s’explique l'absence des « hommes de couleur » dans ce sport cycliste de réputation mondiale ?
Ne répondez pas tous en même temps.
En créant, dès 1981, un atelier de BD dans le cadre d’une grande association culturelle dépendant de la Ville de Paris, je projetais d’abord de faire évoluer mes cours autour des influences réciproques entre le cinéma et la bande dessinée. Las ! il n’en fut rien, les échanges passionnés entre mes jeunes adhérents et moi ayant eu pour résultat la création d’un Fanzine dépendant d’une AJBD loi 1901.
Vingt ans après (comme l’a déjà écrit Dumas) une de mes rubriques ayant trait aux Tarzanides, citait l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE de 1949 comme le seul journal de BD à avoir pour caractéristique la conversion de films en langage bande dessinée.
En ce moment, la Chaîne TV Ciné-Classic rediffuse un des films réussis par la WARNER : « L’Aigle des Mers » dans lequel Eroll Flynn tient le rôle vedette. Les scènes de batailles navales plutôt impressionnantes nous donneraient à croire que les Anglais feraient des Français acceptables s’ils apprenaient à déguster des escargots.
La version BD de cet épisode maritime filmé, vous pouvez la consulter dans L’INTRÉPIDE depuis son numéro 1 jusqu’à son vingtième d’avril 1949. L’interprétation venait de Rémy Bourlés, pour la graphie et de Prado pour le texte. De son côté, Rémy Bourlés travaillait aussi pour l’illustré communiste VAILLANT quand VAILLANT n’informait pas ses jeunes lecteurs de l'absence totale de BD françaises en Union Soviétique.
Format réel : 27 X 32,5 cm.
Pour clore rapidement ce petit rédactionnel regardez cet autre personnage matérialisé par le crayon de Rémy Bourlés. C’est l’aviateur français Bob Mallard (encore un Bob, Bob !).
Cette planche d’images, Doc Jivaro la repéra dès sa petite enfance dans un ALMANACH OUVRIER-PAYSAN daté de 1948 et en provenance, bien sûr d’un Parti toujours pas parti.
Alors, vous me la communiquez la réponse concernant l’absence d’hommes de type africain genre Amin Dada ou Mohammed Ali dans un Tour de France qui n’en finit pas de tourner entre dopage et maillots publicitaires.
Doc Jivaro
18:07 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Film, Journaux, Macron, Sport, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fort de brégançon, rémy bourlés, l'intrépide, bd collections anciennes, tour de france 2018, bar zing de montluçon, doc jivaro