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06/06/2020

Tarzanides n° 429

A vrai dire et, même, à dire vrai, les scénarios BD ayant pour sujet le racisme étaient rares pendant ma jeunesse. Inexistants, presque. D'où une exception remarquée par les collectionneurs, celle présente dans les aventurlures de FANTAX ; grand cagoulard imaginé par Pierre Mouchot et Marcel Navarro en 1947.

 

La collection FANTAX s'édita sous deux séries l'une de 39 numéros, l'autre - datée 1959 - de 9 numéros.

 

 

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Ce sont les numéros 13 et 14, tous deux de l'année 1947 qui parurent avec le KU-KLUX-KLAN pour moteur principal. Signalons qu'à ses débuts cette organisation sudiste n'apparut que comme une grosse farce pour noctambules fêtards, farce fabriquée par une demi-douzaine d'officiers démobilisés de l'armée sudiste. Les États du Nord vainqueurs venaient d'abolir l'esclavage mais n'avaient absolument pas prévu d'organiser du travail salarié pour la multitude des familles noires affranchies. Aussi nombre d'anciens esclaves trouvèrent t'ils commode avec l'aide de trafiquants nordistes, de détourner des parts de l'argent venu du Nord et destiné à la reconstruction des villes sudistes ravagées par les "colonnes infernales" déléguées par les politiciens démocrades du Nord. C'est en ripostant à ce pillage financier que le K.K.K. se politisa jusqu'à utiliser la calomnie et l'assassinat, armes nécessaires à quiconque veut s'emparer d'un pouvoir politique.

 

Mais dans l'histoire vécue par FANTAX, nous apprenons, ainsi que nous le montre la couverture du numéro 14, que les messieurs du K.K.K. sont de races différentes, chinoise, noire, ou encore d'ethnies diverses hindoues ou turques, etc. Inattendu, surprenant, non ?

 

 

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Doc Jivaro aura sûrement l'occasion de parler plus en détail des deux numéros FANTAX et, en attendant, il propose ce petit article paru dans SPIROU numéro 604 du 10 novembre 1949 : l'un des très rares commentaires destinés aux enfants, à l'époque et relatifs aux fanatiques du Klan de Jim Crow et du cinéaste Griffith (Naissance d'une Nation).

 

 

Doc Jivaro

 

 

04/06/2020

Cette année 2020

 

Pas de 

FESTIVAL DE KAHN

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31/05/2020

Tarzanides n° 428

 

- Tu sais, la prochaine fois, tu mettras trois O en écrivant le mot salon.

 

Cette voix c'était celle du père Martin qui m'interpellait du haut de son bureau en hauteur sur une estrade. Une envolée de rires charognards s'abattit sur mon dos de futur Buffalo Bill. J'avais effectivement écrit saloon au lieu du salon réglementaire dans une dictée extraite de je ne sais plus quel auteur français. Sans doute rapportais-je ce saloon de la lecture d'une bande dessinée cow boy ou d'un film western récemment apprécié à cheval

sur un des fauteuils du cinéma l’APPOLO.

 

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RIVER OF NO RETURN, année 1954

A onze ou douze ans, mes copains et moi devinions bien qu'une Marilyn
pouvait gagner des dollars sans grattouiller une guitare dans un camp de chercheurs d'or.

 

 

Dans le numéro 1 de l'INTRÉPIDE du quatrième trimestre 1948, le jeune KIT HODGKIN va être élu shérif de Prairie-Town ... Remarquons bien un seul F à la fin du mot.

 

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Mais quelque temps après les aventurlures de Kit Le Petit Shérif sont rééditées par La SAGE dans une revue bimensuelle tous les deux jeudis, et l'on constate alors que le mot shériff est conforme à l'orthographe r'américaine. Qui plus est, la présence du drapeau yankee va être constante sur toutes les couvertures de cet illustré. Pour une édition publiée en France pendant la guerre froide et alors que Maurice Thorez sortait sa Jeannette stalinienne pour annoncer qu'il allait ouvrir les portes de Paris à l'armée soviétique, l'éditeur la SAGE ne manquait pas de courage.

 

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Il y eut 168 numéros de grand format et 28 numéros de petit format tous bi-mensuels. Je vous laisse faire le total. Quant à la suite numérique hebdomadaire dans l'INTRÉPIDE elle s’étala depuis le 1 jusqu'au 421

 

Les scénarios du Petit Shériff d'origine italienne offrent des intrigues bien troussées, parfois épicées d'un humour empreint de jalousie féminine, en particulier quand LISA, la sœur de KIT, et FLOSSIE, la fiancée du même KIT se reprochent mutuellement de na pas suffisamment protéger le trop téméraire Petit Shériff de Prairie-Town.

 

Doc Jivaro

 

 

06/04/2020

Tarzanides du grenier n° 418

 

 

JUDEX !

 

JUDEX ? ... Un mot devenu un nom, le nom d'un personnage présent dans l'histoire du cinéma. JUDEX, c'est en 1963, que Franju en renouvela l'apparition justicière dans des salles obscures pas encore mises comme hors jeux par la télévision familiale. Et moi je viens de voir sur Radio Classic ce film dont le déroulement m'a ennuyé quelque peu. C'est que je n'ai pas oublié que JUDEX reste un personnage de la bande dessinée pour nombre des garçons de ma génération.

 

 

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Effectivement, en 1947 et par la grâce des Éditions Mondiales de Cino Del Duca, JUDEX était regardé et lu dans une BD de format italien de 12 pages. Coiffé d'un chapeau à large bord, il nous semblait venir d'Outre Atlantique, de Chicago, tel un assassin dans des histoires de la mafia italienne déracinée.

 

En réalité ce JUDEX est né dans le pays de Clemenceau et de Claude Monet, en 1917, inventé par le cinéaste Louis Feuillade accompagné du romancier Arthur Bernède pour des épisodes muets, et, plus tard, dans les années 1939-40, mon père pouvait rencontrer ce personnage dans l'hebdomadaire HURRAH ! hebdomadaire bientôt concurrencé par le magazine TARZAN, ce dernier imprimé à Lyon puis à Nice en zone française dite « zone libre » après la débâcle de notre armée moralement abandonnée par les populations civiles.

 

 

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L'exemple ci-dessus extrait du Tarzan n° 28 d’août 1941 exhibe un JUDEX autrement mieux énergique que celui, assez fadasse, qui se traîne, hélas ! dans le film de 1963 réalisé par le ci-devant citoyen Franju.

 

Doc Jivaro

 

 

 

28/02/2020

Front Féminin Français Virago

ROMAN POLANSKI ?

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Et cessez ne serait ce rien qu'un peu d'emmerder la France avec votre vieux "J'accuse" d'Emilio Zola ! Alfred Dreyfus n'est pas mort sur l'île du Diable en 1896. Il est mort en 1935, entièrement réhabilité, haut gradé de l'Armée Française et décoré de la Légion d'Honneur.

 

19/02/2020

Tarzanides du grenier n° 405

Apprenez que ma n'épouse nous a abonnés à la réédition totale par Hachette des PIEDS NICKELÉS dont la première apparition date de 1908 dans l'illustré L’ÉPATANT. 1908 ? autant comprendre que mes arrières grands parents de moi qui suis vieux, pouvaient se divertir de ces trois roublards en images, lesquels n'étaient peut être que la version miniaturisée et rigolote d'authentiques voyous parisiens dont le surnom évoquait une des tribus amérindiennes du Sonora connues pour ses férocités. Toujours est-il que la réédition n° 57 de ce jour par Hachette nous rappelle que les Pieds Nickelés tout comme Bibi Fricotin appartenaient à la SPE (Société Parisienne d’Édition) gérée par la famille Offentaldt, l'une des éditrices les plus puissantes dans la France d'avant la Seconde Guerre Mondiale. CHARLOT, lui aussi, dans sa version BD, appartenait à la SPE.

 

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La couverture CHARLOT ci-dessus date de 1948. C'est une réédition de l'original que Thomen dessinait pour l'hebdomadaire L'AS de 1938, lui aussi créé par la famille Offentaldt. Lisons bien : les Aventures Acrobatiques de Charlot. Aventures, cela va de soi, mais pourquoi les qualifier "acrobatiques" ? ... Cette précision s'explique par le fait que les masses populaires des années 30 voyaient dans Charlie Chaplin un clown capable de les amuser le samedi soir après le turbin. Charlot, donc, venait du cirque, des clowneries : ses pirouettes et ses pitreries, toutes ses contorsions risibles devant la caméra à manivelle ne faisaient que reproduire les rigolades inventées par le monde de gens du voyage, hier les saltimbanques du Pont Neuf quand Cigognac jouait au Capitaine Fracasse. Et chez les prolos, lorsqu'un gars travaillait maladroitement, ne disait on pas de lui : il fait son charlot ?

 

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L'AS, 17 juillet 1938

 

Dans le Canard Enchaîné des années 60 (j'ai la flemme de chercher la date exacte) un certain Morvan Lebesque, ancien collaborateur du journal antisémite "JE SUIS PARTOUT" accusait Charlie Chaplin de n'avoir jamais été un artiste. Mais aujourd'hui, les commentateurs officiels souteneurs de la démocrassie actuelle ont pris l'habitude de faire croire que le moustachu comique d'origine anglaise était un grand intello politique de l'histoire cinématographique mondiale. Eh ouais ! Turlututu chapeau pointu.

 

Doc Jivaro