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15/09/2021

Tarzanide n° 517

JOHNNY

 

 

Johnny … Johnny Hallyday incarne la France, ça se proclame partout. Vous y croyez vous ? Hallyday et Johnny ne sont pas des mots traditionnels à la France, donc pas représentatif de l’historique français. D’autant moins que le chanteur était spécialisé dans le mode rock and roll des r’américains et qu’il résultait de l’influence massive des États Unis dans notre pays pendant la décennie des années 1950.

 

Votre Johnny était né belge, Smet de son identité. Alors que sa « statue » devant le bâtiment de Bercy, prenne la forme d’une bécane-moto Harley Davidson pareille à une enseigne publicitaire ne fait que confirmer la collaboration r’américaine de votre « chanteur abandonné ».

 

 

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Reste que la physionomie du Sergent Smet de l’armée française en 1964 appartient aussi au domaine de la bande dessinée. Effectivement, en avril 1970, l’imprimerie Molière installée dans Lyon sortait un titre de BD inattendu : JOHNNY. Ce n’était pas un hasard puisque le chanteur Hallyday venait d’apparaître dans un film – western signé de Corbucci : Hud Le Spécialiste.

 

L’hebdomadaire JOHNNY était publié sur 24 pages de grand format – 28,5 X 40,5 - dont 16 imprimées « toutencouleur ». Sur la 24e page le film HUD était traduit sous forme d’une bande dessinée réalisée par Gillain. C'est à regret que j'indique que seuls sept numéros furent publiés.

 

 

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Johnny Hallyday (et j’ai plaisir à l’écrire) s’exprima toujours en langue française pour ses plus grands succès populaires. Les rappeurs d’aujourd’hui, eux aussi ; mais c’est pour aider à insulter notre histoire nationale.

 

Doc Jivaro

 

09/09/2021

Tarzanide n° 516

BELMONDO DANS LA BD

 

 

BD-Bemondo-Blueberry.jpg

 

 

 

 

 

- Mais ce n’est pas Blueberry ! C’est Belmondo.

- Eh ouais : c’est la binette, la tronche à Bébel.

 

 

Pendant le cours de l’année 1963, le scénariste Charlier accompagné du dessinateur Giraud inventaient pour le journal PILOTE un western en uniforme cantonné dans Fort Navajo : c’était Blueberry. Tous deux n’avaient pas encore pensé lui donner la physionomie de l’acteur de cinéma Belmondo.

 

Le jeune dessinateur Giraud débuta comme « aide de camp » de Joseph Gillain dit JIJÉ celui-ci déjà bien connu dans les pages de l’illustré franco-belge SPIROU. Il était le créateur, entre autres sujets, d’un cow-boy : Jerry Sprint, dès 1954. En regardant l’illustration ci-après qui figurait sur la couverture du magazine catholique CŒURS VAILLANTS du dimanche 20 juillet 1958, ceux-celles qui comme moi connurent Jerry Sprint pendant leur pré-adolescence, remarquent tout de suite le style graphique employé par le débutant Giraud : c’est une imitation de celui de JIJÉ. La forme des rochers sur la pente de la colline, les silhouettes etc.

 

 

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Tout au long de sa carrière Giraud s'enveloppa de pseudonymes. L’un d'eux : Mɶbius, accaparé d’un mathématicien, lui servit de passe-droit lorsqu’il s’aventura dans de la science fiction parfois dérisoire.

 

Pour ma part, je préfère Giraud travaillant loyalement pour Giraud. D’autant qu’existe dans Montluçon une rue des Girauds. Comment ça : vous ne savez pas encore qu’un giraud est un artisan boucher selon l’appellation ancienne ? Une appellation qui devait être populaire lorsque dans Clermont, ville française, le Pape Urbain II appelait nos ancêtres à partir en croisade contre les musulmans envahisseurs. Un sujet encore d’actualité, vous savez.

 

Doc Jivaro

 

22/07/2021

Tarzanide n° 507

 

KAAMELOTT

 

Étant né en décembre 1942 et pas dans une famille de lettrés, je n’entendis parler d’un roi Arthur et de sa cité forteresse que sur les pages d’un hebdromadaire de BD en 1939. C’était HOP LA !

 

Le fils du dernier maréchal ferrant dans le bourg de Chenérailles en Creuse disposait d’au moins une centaine de journaux illustrés parmi lesquels il me laissait choisir. La série PRINCE VAILLANT signée de Foster polarisait mon attention. Dans le numéro 95 du 1er octobre 1939 l’adolescent PRINCE VAILLANT faisait une entrée fracassante en présence du Roi Arthur, celui-ci flanqué du magicien Merlin. Rien à voir avec l’actuel film venu du festival de Cames année 2021, film par lequel Camelot est orthographié Kaamelott. Je n’ai pas suivi les épisodes TV et n’irai pas non plus voir leur suite filmée constituée, dit-on, d’une parodie de la légende arthurienne. Comme si une légende n’était pas déjà une parodie !

 

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Dans ce même numéro HOP LA ! de 1939 le nombre de pages est réduit à huit au lieu des douze habituelles. Une réduction due à l’entrée en guerre française contre l’Allemagne. A cet instant le jeune dessinateur Souriau, premier illustrateur français des aventures de TARZAN, est « rappelé sous les drapeaux ». C’est alors qu’une certaine Fiora le remplace, dessinant de façon naïve le personnage TARZAN pour l'épisode où le seigneur de la jungle apparaît comme un chevalier croisé que l’on pourrait imaginé venu de la Table Ronde du palais de Camelot.

 

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Hop-Là ! , 15 octobre 1939

 

Étant gamin j’imaginais le Roi Arthur roi légendaire de Bretagne, chez nous. Ce n’est que plus tard que j’appris qu’il régnait en Angleterre, au Sud du fameux mur que construisirent les Centurions romains de Hadrien. Pas une camelote ce mur !

 

Doc Jivaro

 

20/07/2021

Tarzanide n° 506

 

GARE AU GORILLE !

 

Si nos vieux collectionneurs de BD anciennes admirent le rôle essentiel d’un MARIJAC dans la Bédé française au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, plus rares sont ceux qui savent que le créateur de COQ HARDI s’inspira parfois de faits réels vécus par les maquisards de notre pays. D’autant que le même MARIJAC connut bien un authentique résistant gaulliste : PONCHARDIER.

 

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Oui ! ce n’est pas une blague : Ponchardier est le créateur d’un héros de série noire : Le Gorille. Et c’est un souvenir pour Doc Jivaro d’avoir vu dans un cinéma de Bourges en 1958 la tête de Lino Ventura entre deux épaules massives dans le film : Le Gorille vous salue bien.

 

C’est Ponchardier qui aida Marijac à obtenir les lots de papier nécessaires à la parution régulière de l’illustré COQ HARDI, lequel fut d’abord imprimé sur quatre pages et publié tous les dix jours avant de réussir, à partir de 1946, une diffusion sur huit pages dont quatre en quadrichromie.

 

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Ponchardier n’était pas le seul dont les réussites guerrières pouvaient être adaptées à certains aspects des bandes dessinées signées de Marijac. Il y eut aussi certains faits réussis par Dupontel, tel celui publié sous le titre Colonel X dans le numéro du 19 janvier 1950 et dessiné par Mathelot.

 

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Ces mêmes vieux collectionneurs ont appris depuis longtemps qu’un certain Jacques Chirac pendant son enfance appartenait à la Tribu des Coqs Hardis fondée par Marijac et son spécialiste aux Affaires Indiennes appelé Joë Hamman. Mais on raconte moins que Wolinski se frotta lui aussi contre l’un des totems de Coq Hardi. Oui, vous savez bien : ce Wolinski qui caricaturait salement le soldat Le Pen pour sois-disant préserver les musulmans contre le « fascisme » et qui, nigaud politique, se fit finalement mitrailler par de jeunes musulmans.

 

Ainsi va le monde réel.

 

Doc Jivaro

 

06/07/2021

Les fans de Jhonny ...

saluent sa mémoire en inaugurant 

une statue Harley Davidson

NICOLE YASTERBELSKY nous dit :


Jhonny-Halliday-statue.jpg

06/06/2021

Tarzanide n° 500

 

Gibier humain dans la Bédé

 

 

Je ne sais plus quand mais je sais encore où : « Les Chasses du Comte Zaroff », film en noir mêlé de blanc de 1932 et film r’américain. Je le vis dans la petite salle de cinéma LE CHAMPOLLION, là où la pellicule faisait comme l’aller-retour entre le projecteur et l’écran. Mais était-ce avant ou après Mai 68 ? Toujours est-il qu’aujourd’hui ce bâtiment du Quartier Latin est classé Monument Historique.

 

Échappé des massacres que les bolcheviques firent subir à la Russie, le Comte Zaroff s’est réfugié sur une île où il s’adonne à son sport : la chasse au gros gibier, à savoir non pas le rhinocéros non plus que l’éléphant mais l’homme, mammifère réputé le plus intelligent du genre, donc le mieux capable de déjouer les pièges.

 

 

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J’appris alors que les décors d’une jungle estompée de brouillard confectionnés pour le film-colosse King-Kong servaient en même temps pour la réalisation du film signé de Ernest B. Schoedsak et Irving Pichel et que c’était pour cette raison que Zaroff malgré la simplicité de son scénario demeurait dans la mémoire des cinéphiles.

 

La bande dessinée, bien plus tard, s’empara du thème d’un homme chassant à mort un autre homme. Les aventurlures de Lord Greystoke m’en offrit un exemple dès que j’eus gagné mes neufs années d’âge. C’était dans le grand magazine TARZAN à partir du 16 février 1952 et sur sa douzième page toutencouleur. A ce moment là, nos BD se lisaient périodiquement, se succédant précédées d’un « à suivre ». C’était bien de la véritable BD.

 

 

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Toutefois, ici, le chasseur n’est pas Zaroff aidé d’une meute de moujiks et d’une patrouille de chiens friands d’un gargouillis de tripes. Le chasseur, ici, se nomme Malcom Ward. Il est accompagné de guerriers africains, des noirs, les Lébos, lesquels sont rendus serviles par l’absorption d’une drogue dont le nom ne nous est pas signalé dans la version française. L’épisode s’achève par la mise à mort du chasseur que Lord Greystoke jette en pâture à une plante carnivore en forme de pieuvre. Le scénario de Dick Van Buren est illustré par Bob Lubber auquel nous devons le Tarzan le plus souriant.

Deux autres présentations des chasses de Malcom Ward existent chez nous. Une première par les Editions Mondiales mensuelles du deuxième trimestre 1953 et une seconde, plus proche, chez SAGEDITION pendant l’année 1973. C’est celle-ci qui nous permet de connaître quelques unes des images qui n’apparurent pas dans l’édition hebdomadaire de 1952.

 

- Tu ne devrais pas permettre à ton fils de lire ce Tarzan !

 

Ce fut la réflexion que l’instituteur stalinien Servan de l’école Voltaire adressa à mon père alors que celui-ci était venu lui expliquer la cause de mon absence pendant la matinée de je ne sais plus quelle journée.

 

- Dis donc ! Répliqua mon père, ce n’est pas toi qui vas me dire ce que doit lire mon fils !

 

Papa et l’instituteur se connaissaient de longue date, l’un des deux fréquentant l’enclave communiste récemment bâtie Place de la Poterie dans Montluçon la rouge.

 

Doc Jivaro