05/01/2019
Tarzanides du grenier n° 333
En 1961, comme je franchissais la rue de Dunkerque dans Paris, pour aller me régaler de frites payées un franc dans leur cornet, je ne pensais pas du tout à la Société Parisienne d’Éditions abritée au 43… C’était Elle, pourtant, qui éditait les Aventures de MIKI.
Je n’ignorais pas ce titre mais je m’étais toujours désintéressé des mésaventures de ce petit blondinet culotté d’une salopette d’apprenti garagiste. Son oncle Harry, invisible de tout le monde sauf de son neveu, ne m’amusait pas non plus. L’alignement monotone des images me faisait même refermer l’album à peine l’avais-je ouvert. C’est dire que j’ignore comment le numéro 1 de ce MIKI année 1950 se trouve dans une pile de vieux journaux rongés par la fourmilière du temps. Cependant, en page 47 de ce MIKI, deux encadrés attirent ma curiosité, tous deux invitant à se divertir en compagnie d’une LILI l’Espiègle.
Cette gamine fictive n’était pas inconnue pour mon enfance : une voisine que je présentais comme étant « ma sœur de lait » pendant qu’elle-même me désignait comme son frère secret échappé d’une maison de correction, lisait cette BD produite par la S.P.E., celle-ci gérée par une célèbre famille Offenstadt.
LILI l’Espiègle est sûrement la mominette la plus vieille parue dans l’histoire de la BD européenne. Née en 1909 sur l’une des pages de l’hebdomadaire FILLETTE, elle est devant les autres filles pareille à ce que le garçon Buster Brown est devant les autres garçons : incorrigible, définitivement, malgré des quantités de fessées éducatives.
Mais je crois bien que nous remettons à plus tard nos commentaires sur le cas de cette jolie et bourgeoise blondinette de Passy, dont l’auteur, semblable à Ronsard, nous précise qu’elle a les lèvres décloses.
Que voici bien un spectacle de BD absolument interdit aux enfants d’aujourd’hui.
Doc Jivaro
18:00 Publié dans Arts, Barzinguettes, BD, BD anciennes, Blog, Education, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzanides du grenier, bandes dessinées anciennes, lili l’espiègle, société parisienne d’Éditions, aventures de miki, buster brown, fillette, correction corporelle, jo valle, doc jivaro, bar zing, famille offenstaldt
03/01/2019
Guillotin, guillotine
Farniente sur l'île de Pâques
Celle-ci, cette planche BD réalisée en 1981 fut éditée dans le fanzine ELECTRODE, fanzine qui donna naissance à RECTO VERSO.
Le tout jeune dessinateur s'employait à imaginer des super-héros inspirés de "MARVEL Editions". Nous nommâmes l'une de ses créatures : COQATOM'
Doc Jivaro
17:21 Publié dans Arts, Barzinguettes, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : electrode, recto verso, bd, bandes dessinées anciennes, marvel éditions, doc jivaro, bar zing
02/01/2019
Recto Verso
Parfois anarchique de mentalité et éphémère de durée, le FANZINE est une forme de BD qui se développa en France pendant la décennie 70 de 1900 et dont les derniers témoignages se situent vers le milieu des années 1980.
RECTO VERSO naquit de l'AJBD (Association Jeune Bande Dessinée). Il fut d’abord publié sous le titre : ÉLECTRODE.
La couverture du numéro 4 résulte du talent de Charles Berg pendant que le graphisme RECTO VERSO provient, légèrement modifié, d’une initiative due à Stanislas Barthélémy. Quant à la planche ci-dessous elle occupe la deuxième de couverture de cette publication trimestrielle à laquelle participa aussi P.Claeys sur un scénario de J. Higelin.
Doc Jivaro
17:24 Publié dans Arts, Barzinguettes, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : recto verso, fanzine, doc jivaro, bandes dessinée, association ajbd jo 1981, p.claeys, stanislas barthélémy, tredez, trez
01/01/2019
1er janvier
Bar zing
Doc Jivaro
Kurt Muller
souhaitent une bonne année 2019
à ceux et celles
appréciant les BD
15:45 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Montluçon, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bar zing, nouvelle année 2019, bdm, doc jivaro, kurt muller, tarzanides
29/12/2018
Tarzanides du grenier n° 332
Hier encore, nous rappelions que MARIJAC manifestait fréquemment une désapprobation quant à l’existence concurrente d’une BD ayant TARZAN APE MAN pour héros de papier.
Tantôt au détour d'une phrase dans sa chronique réservée à La Tribu des Coq Hardi ¹, tantôt dans un scénario illustré par Jacovitti, le « Sachem sans plume » de Coq Hardi ne ratait pas l'occasion de brocarder le Lord anglais fils orphelin de John et Alice Greystoke.
Parmi des dizaines d'exemples en voici un prélevé dans le numéro 33 de la disparue collection « Supplément à Coq Hardi » de l’année 1948.
Le titre en est ONESIME PELLICULE filme Tarflan.
Tarflan ! ! c'est dire que nous suivons des yeux un vieillard bon bougre mais en fin de carrière. Dans ce récit nous repérons quelques phrases impossibles à mettre dans la bouche de sauvages ou de sauvageons d'aujourd'hui, qu'ils débarquent d'Afrique ou se fassent expulser de Trifouilly-Les-Oies.
– Macache ! pas bon li crocodiles.
– Camarada pas kapout !
Cette dernière exclamation évidemment allusive à la débâcle des troupes allemandes de 1945.
Mardi prochain, c'est le 1er janvier 2019. Et alors ? et alors rien, sauf que le 2 ce sera un mercredi.
Doc Jivaro
¹ A laquelle appartinrent le Président Chirac et le ci-devant nommé Wolinski, l’injurieux permanent.
16:46 Publié dans Arts, Barzinguettes, BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzanides du grenier, bandes dessinées anciennes, coq hardi, wolinski, chirac, marijac, tarzan, jacovitti
28/12/2018
Lettr'à Médor
La planche du Père Noël signée de Claude Marin ? Il s’agit pourtant bien d'une BD année 1953.
Dix ans plus tard MARIJAC tenta de redonner existence à son COQ HARDI abandonné en 1956. Dans ce but il recourut au modeste format de poche qui n’aligna que douze numéros mensuels dont seule la page de couverture est coloriée
Doc Jivaro se souvient s’être payé cet exemplaire inattendu à la boutique de tabac-journaux du hall de la Gare du Nord parisienne. (Il n’avait que la rue de Dunkerque à traverser).
Jacques Dumas alias Marijac utilisa jusqu'à la fin de sa vie sa plume pour se maintenir à son rang, l'un des meilleurs du monde de la bande dessinée. La preuve : lorsque Uderzo et Goscinny publièrent en 1968 leur BOUCLIER D'ARVERNE pour tourner en dérision les ancêtres du pays de Louis XIV et de Clemenceau, Marijac écrivit pour riposter :
"Dans cet album, les Arvernes étaient particulièrement ridiculisés, ne s'exprimant que par des "Chi" et des"Cha" ce qui est faux ... je décidais donc de faire un pastiche d'Astérix que j'intitulai "Lassaussixe L'arverne" ... Goscinny m'envoya une lettre recommandée m'interdisant de publier !"
L’extrait ci-dessus vient des éditions Jacques Glénat dans leur B.DOCUMENTS édité en 1978, Tome IV de la collection.
Il n’est pas inutile de rappeler l’hostilité que le créateur des "Trois Mousquetaires au Maquis" manifestait à l'encontre du personnage Tarzan ainsi qu’envers Pierre Mouchot l’auteur de FANTAX et de BLACK BOY.
Doc Jivaro
15:28 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, marijac, le bouclier d'arvergne, doc jivaro, uderzo, goscinny