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05/06/2022

Tarzanides n° 529

 

Mark Trail

 

- Il est mort !

- Il est loin d’être le premier. Mais de qui parles-tu ?

- De l’orque. Tu sais : le cétacé égaré dans l’eau douce en remontant le flot de la Seine. Nos spécialistes, ne réussissant pas à le renvoyer en pleine mer, avaient décidé de l’euthanasier, donc de l’assassiner.

 

L’animal s’est chargé d’en finir avec lui-même … L’orque aussi appelée épaulard dotée d’une dentition vorace ne fut pas complètement ignorée par mon enfance : une BD imprimée dans l’hebdomadaire COQ HARDI m’en apprit quelque peu l’existence sinon les mœurs. Cette BD pas encore rééditée dans la France d’aujourd’hui, avait pour titre MARC TRAIL, un personnage américain créé par Dodd.

 

BD-Coq-Hardi,-mars-1952.jpg

 

Planche extraite du n° 70, Nouvelle Série, du magazine COQ HARDI de mars 1952. Marc Trail embauché comme cuistot sur le navire de contrebandiers de peaux de phoque va aider le vieux professeur King à sauver ces animaux du Grand Nord dont l’actrice Brigitte Bardot deviendra plus tard la protectrice. Marc Trail se comporte en écolo longtemps avant qu’un tel comportement devienne l’une des modes de l’après Mai 68. Mais attention : le héros de Dodd n’est pas un pacifiste : il lui arrive de faire disparaître tel ou tel de ses ennemis et il pratique la pêche autant que la chasse au gros gibier. Son plus fidèle compagnon est un chien Saint Bernard ce qui ne l’empêche pas d’avoir une jolie amie : Line (personne n’est parfait). En réalité celle-ci est la sœur de lait de Marc qui est un enfant trouvé grandi protégé par un garde forestier. Le premier épisode imprimé dans COQ HARDI en juillet 1948 attribue le rôle principal non pas à Marc Trail mais à Line, tous deux apparaissent alors comme éleveurs de chevaux, emploi quelque peu sédentaire qui disparaîtra dans les aventurlures qui suivirent. Le Grand Nord r’américain sera dorénavant l’espace de tous les périls parcouru par Marc Trail.

 

BD-Coq-Hardi,-9-sept-1948.jpg

 

Il y eut plusieurs journaux français éditant Marc Trail pendant les années 50-60 de 1900. Parfois même en modifiant le nom du héros. Ainsi dans le petit mensuel OLD BRIDGEUR de 1962, notre trappeur est rebaptisé Mark Been. On assiste alors à une scène où un castor prisonnier d’un piège se libère en se coupant avec ses dents la patte. Comme quoi les BD de ma scolarité n’étaient pas des bisounourses.

 

Pour ceux-celles d’entre vous souhaitant voir beaucoup d’exemples y compris des originaux américains de la BD Marc Trail, je recommande de cliquer sur le lien suivant : https://lectraymond.forumactif.com/t1149-ed-dood-et-mark-....

 

Dans toute l’histoire mondiale de la bande dessinée, oui : mondiale, Dodd de Mark Trail est sûrement le plus exemplaire des dessinateurs d'animaux les uns domestiques, les autres dits sauvages.

 

Doc Jivaro

 

24/05/2022

Feuilletons la mémoire

Diana Boulinier, tu dis ?

 

Parait que les profs et les instits se plaignent d’être de moins en moins respectés par leurs z’élèves.

 

Ils et elles l’ont bien cherché se faire bousculer et insulter.

 

En 81 (Oui de 1900) j’allais donner chaque semaine une heure d’enseignement de bandes dessinées dans une école parisienne, le métro me déposant à la station « Marcadet-Poissonniers ». Dans un 18e arrondissement pas encore frelaté.

 

Vers la fin de l’année la directrice vint m’avertir qu’une réunion des profs allait se tenir afin de prendre une décision sur le cas d’une de mes collègues laquelle venait de gifler un écolier. « Ce ne sont pas des choses à faire ! »

 

- Quoi donc ? Demandais-je. Le gamin a-t’il cassé tous les crayons de couleur mis à sa disposition comme l’a déjà fait dans mon cours, un de ses camarades juste avant l’heure de la sortie ?

 

On en resta là. Dix années passèrent. Entre temps la Secrétaire de l’Association dont je dépendais, m’avait pris en grippe sans que pourtant l’idée me vint de la prendre en levrette. Elle venait de décider de me faire faire plus de boulot sans m’octroyer le paiement d’un centime de plus. Je me retrouvais une heure chaque semaine dans une école rue Saint Jacques non loin de la Sorbonne. Oh ! Surprise : la directrice de l’établissement était la même que celle de l’école proche de Marcadet-Poissonniers.

 

- Tiens ! on se connaît tous les deux. Vous n’êtes plus …

- Oui je n’y suis plus et j’en suis bien contente. J’en avais assez de tous ces gamins de là-bas.

 

Et elle accompagna sa réflexion d’un geste de la main au-dessus de sa tête, mimant une surcharge de problèmes relationnels.

 

Elle me conduisit vers la classe où je devais donner le cours de BD. J’aperçus, dans un couloir, un entassement de cartons d’emballage dont quelques-uns étaient entrouverts. C’était des ordinateurs, probablement Atari ou Amiga. « Oui, fit la directrice. On a reçu ça mais les syndicats des enseignants ont déconseillé aux profs d’aller suivre des formations gratuites en dehors des heures légales de leur temps de travail.

 

Parmi les enfants, était présente une petite demoiselle répondant au prénom Diana. Comme nous étions dans un cours BD, je lui dis : tu sais Diana est la fiancée d’un personnage célèbre de l’Histoire des bandes dessinées, LE FANTOME DU BENGALE.

 

- Tu ne m’apprends rien : mon père est le responsable de la grande librairie de BD BOULINIER du Boulevard Saint Michel.

 

Je ne mis pas en doute la parole de l'enfant. 

 

BD-Fantôme-Bengale,-1952.jpgBD-Fantôme-Bengale,-encart.jpg

 

Diana et sa petite copine de l’époque m’offrirent comme cadeau à l’approche de Noël, un grand dessin que je garde toujours, j’en suis certain, dans l’un de mes cartons d’artiste et collectionneur désordonné. Lorsque je remettrai la main dessus j’en publierai une copie numérisée sur mon blog Bar Zing.

 

Bar Zing

 

22/05/2022

Tarzanides n° 528

 Un singe en nid vert,

dirent Belmondo et Gabin

 

 

La variole du singe ? Disons une contamination par l’anthropoïde africain qui frappa les jeunes lecteurs de l’AS, un illustré dominical, dès que son numéro 1 fut édité en 1937 le 4 avril. Celui-ci venait en remplacement d’un « Petit Illustré ». En quatrième page de l’As - et en couleur ! - était imprimé une « Enfance de Tarzan » qui allait grandement participer à la contagion d’enfants français captivés par le virus du singe, à savoir le virus de Tarzan.

 

BD-Tarzan,-4-avril-1937.jpg

 

Cependant cette version française fournie par L’As restait incomplète. Le premier chapitre du roman écrit en 1912 par Burroughs n’y apparaît pas. La mutinerie des marins qui obligea les futurs parents de Tar-Zan (peau nue) a trouver un refuge précaire sur la côte africaine, n’est pas présente. De même manque l’épisode de la folie de Lady Alice alors qu’elle est enceinte et que son époux Lord Greystoke va bientôt être mis à mort par un gorille géant nommé Kerchak. Les dessins présentés dans L’As sont dus à Harold Foster. Mais seuls les quatorze premiers numéros résultent du très grand talent de celui qui, plus tard, créa le célèbre Prince Vailant (orthographe yankee) ; tous les autres numéros jusqu’au n° 167 final comportent encore le personnage de Tarzan mais dessiné par un certain Rex Maxon. Un Rex Maxon dont Lacassin, spécialiste de la saga de l’homme singe, écrira le plus de mal possible en 1963 dans la revue BIZARRE.

 

Revue-Bizarre,-Tarzan,-1963.jpg

 

Sur ce point, Doc Jivaro et Bar Zing n’ont jamais épousé l’opinion de Lacassin. Pour une bonne raison, une raison d’enfance : c’est par les dessins de Rex Maxon qu’ils connurent d’abord le personnage TARZAN.

 

Ah ! Que je n’oublie pas de vous rappeler que dans ce Tarzan c’est l’homme blanc qui monte et descend de l’arbre. Ce n'est pas l'homme noir. De quoi, aujourd’hui, rassurer un PAP NDIAYE,  lequel aime fréquenter des forums où les visages pâles sont interdits de présence.

 

Doc Jivaro

15/05/2022

Tarzanides n° 527

ASTERIX CHEZ LES UKRAINIENS

 

L’Eurovision ? Franchement, je ne m’y suis jamais intéressé. A fallu cette guerre entre l’Ukraine et la Russie pour que je tende une oreille … Alors comme ça c’est l’Ukraine qui remporte la palme ? Avec une chanson bretonne ? C’est, bien sûr, une décision politique. Notre Bretagne serait-elle le seul rempart à l’armée soviétique mobilisée, elle, par un pur et dur de l’ancien KGB ?

 

Asterix Bretons 1966.png

 

Dans l’histoire de la BD française, Astérix le gaulois (peut-être une caricature qui passe encore inaperçue du comportement cinématographique de Louis de Funes), Astérix le gaulois, dis je, ne s’aventurlure en Bretagne qu’à partir de l’année 1965 après avoir débuté ses farces et attrapes dans l’hebdomadaire PILOTE de 1959.

 

La Bretagne comme l’ouest de la France a toujours été crainte par les républicains parisiens de 1793 lesquels envoyèrent les colonnes infernales d’un Turreau en piller et massacrer les populations civiles. Au point qu’aujourd’hui certains dénoncent dans tous ces assassins républicains contemporains de Robespierre comme la préfiguration des Einsatzgruppen hitlériens ravageant la Russie dès 1941.

 

J’avoue qu’il y au moins trente ans passés que je ne parcours plus les pages d’Astérix. Mais je me souviens du journal politique de gauche Le Nouvel Observateur qui affectait de se moquer du personnage créé par UDERZO et GOSCINNY en lui reprochant de conforter les français dans un esprit ridiculement « franchouillard ».

 

Bar Zing

 

08/05/2022

Tarzanides n° 526

 Célébration 45 de 1900

 

T’aujourd’hui, la France où plutôt ce qu’il en reste, célèbre la Victoire armée contre le IIIe Reich allemand. Nos BD nationales qui suivirent la débâcle de Berlin pendant mon enfance ne manquèrent ni de récits ni de titres relatifs au 8 Mai 1945. Parmi ceux-ci l’hebdomadaire COQ HARDI créé en novembre 1944.

 

COLONEL X est une série relative aux exploits et sacrifices de la Résistance Française. Le scénario fut écrit par Marijac accompagné par les dessins de Poïvet, et commença en première page du numéro 81 daté du 9 octobre 1947.

 

BD-Coq-Hardi,-09-10-1947.jpg

 

La copie ci-dessus est effectuée depuis l’album regroupant les numéros hebdomadaires 68 à 93 du journal COQ HARDI, que je connus dès mon enfance. Un samedi matin dans le marché de Montreuil encore fréquentable, un marchand ambulant de vieux papiers me le céda, tôt matin, pour 2 petits francs. Nous étions en 85 ou 86 pourquoi pas 84 ? Je m’éloignais comme un voleur : le bonhomme n’y connaissait rien.

 

A présent c’est toute la jeunesse des fast-food qui ne connaît ni Line Renaud, ni Dalida. Remarquez qu’à cette époque passée, pour ma part, je préférais Brassens ou encore Brel.

 

Doc Jivaro

 

28/04/2022

Tarzanides n° 525

 

Sa seigneurie de haut-en-bas

 

Signé par Léonard de Vinci, ce dessin petit par la taille est fameux par son auteur. On le date du XVe siècle aux alentours de 1485. Aussi appartient-il à l’ensemble des recherches plus ou moins rationnelles auxquelles le maître florentin s’adonnait pour comprendre la mécanique du vol des oiseaux. Il s’agit de l'esquisse d’un parachute pyramidal.

 

Parachute-Léonard-de-Vinci-.jpg

 

Mais dès le siècle précédent, disons pendant la période médiévale, on pouvait trouver des improvisations quant aux moyens de ralentir une chute humaine depuis un très haut perchoir. En voici une où un chevalier utilise sa grande cape pour freiner un trop rapide atterrissage qui aurait dû l’écraser contre le sol.

 

BD-Tanneguy,-13-02-1947.jpg

 

On a compris : ces trois images sont extraites d’une Bédé publiée en février 1947 dans le journal hebdomadaire JEUDI MAGAZINE dont l’éditeur était CHAPELLE. Cette BD a pour titre TANNEGUY L’IMPRENABLE. Il n’y eut qu’un seul épisode distribué du n° 33 jusqu’au n° 41, sur des pages d’un grand format : 28 cm X 38 cm. Par la suite, JEUDI MAGAZINE modifia son titre pour devenir ZORRO. Un Zorro dessiné par Oulié à partir du n° 41 jusqu’au dernier numéro : le 333. Il n’y eut donc jamais de numéro 1 de ce célèbre hebdomadaire locataire du 22 de la Rue Bergère dans Paris 9e. 

 

BD-Tanneguy,-06-03-1947.jpg

Aperçu réduit de la page publiée dans le n° 40 du jeudi 6 mars 1947

 

Doc Jivaro a encore pu récemment constaté à regret que les bandes dessinées françaises de parution périodique ont complètement disparu de nos kiosques.

 

Doc Jivaro