21/10/2017
Les Tarzanides du grenier n° 273
Nombre de commentateurs vous enseignent que la première planche de BD en français relative à PIM, PAM, POUM fut éditée dans le Journal de MICKEY de l’avant guerre (entendez la Seconde Guerre Mondiale, celle de 39-45).
Trop rarement on vous fait la présentation d’une copie de cette dite première planche. La voici, la voilou, datée du dimanche 7 avril 1935 et du numéro 25 de l’hebdomadaire par lequel Paul Winkler en accord avec Disney fit d’emblée ses choux gras.
Ici, PIM, c’est un capitaine marin, et la bonne grosse femme championne en pâtisserie c’est la femme, l’épouse de ce capitaine retraité. Les deux garnements l’appellent « tante » mais sans jamais appeler « tonton » le capitaine époux de cette tante. Une famille compliquée, toute en brouillon. Pas famille « tuyaux de poêle », famille "de bric et de broc". Un désordre sans doute causé par la succession des auteurs et des traducteurs jamais d’accord entre-eux et dont les rivalités pouvaient donner lieu à des procès bien réels.
Pendant les années 30, surtout par le crayon de Knerr, cette série BD est l’occasion d’une accumulation de fessées impossibles à renouveler à l’heure qu’il est aujourd’hui. (S.O.S enfants battus). Fréquemment, la planche BD débute par le résultat d’une fessée (les deux gamins pleurent, bouche grand’ ouverte sans dents ni glotte), et se termine par une autre fessée comme si l’image de l’arrivée annonçait avec retard et contresens l’image du départ.
Le plus original dans cette BD d’origine allemande c’est que certaines des fessées peuvent être appliquées … cul nu, la déculottée étant suivie d’une reculottée avec pyjama et mise au lit de tradition. Une triple peine en quelque sorte. Jugez en tout de suite.
Hebdomadaire l’INTREPIDE, année 1951, n° 94.
Série re-titrée Capitaine Cocorico.
N’y a plus bon Bamamia. Mais y a encore bon Père Fouettard.
Doc Jivaro
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14/10/2017
Les Tarzanides du grenier n° 272
Parions sans Paris-pourri, parions simplement que vous ne connaissez pas l’une des BD parmi les toutes premières engendrées par l’auvergnat Marijac.
1936-1937. Le dessin de 36, l’édition de 37. Avec l’imprimeur localisé en Belgique. Quant au titre, son humour fut sûrement choisi pour rappeler l’existence alors contemporaine de AL CAPONE. Vous savez bien : ce gangster « rital » exploitant les politiciens et les commerçants dans Chicago, profitant de la période américaine dite « de prohibition ».
« JULES BARIGOULE contre AL COQUIN » dont Doc Jivaro sélectionne, ici, une bande de trois vignettes qu’il isole de la huitième page.
Oui, vous repérez bien la situation : le héros rondouillard entre dans une des anciennes pissotières publiques, toutes disponibles de jour comme de nuit. Il entre debout mais n’en sort qu’en rampant. Rigolo ? Pas ragoutant en tout cas. Quant on a connu les effluves et la saleté de ces urinoirs dont la paroi circulaire n’était jamais propre sous l’effet d’un trop mince ruissellement d’eau … et devrais-je rappeler la présence de croûtons de pain rassis qui s’y trempaient, paraissant abandonnés alors qu’ils patientaient jusqu’au retour des propriétaires. Damnation !
Tous ces lieux malodorants re-baptisés « tasses » par les poètes de l’Arc en Ciel, furent détruits fin années 70, début années 80. Le Jules Barigoule de Marijac eut bien du mérite d’y trouver un refuge – même éphémère. En tout cas, ce genre de gag est resté impossible à recommencer dans les journaux destinés à la jeunesse du pays de Rabelais.
Doc Jivaro vient-il d’oublier qu’il devait bavarder à propos de PIM, PAM, POUM ? Pas du tout et ce n’est que partie remise. Ce sera sur le cas d’une gamine toujours présentée comme espionnant les frasques de deux garnements incorrigibles. Cette gamine, c’est Léna, qui en sait plus long que ce qu’elle en dit.
Doc Jivaro
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13/10/2017
On ne prête qu'aux riches
11:36 Publié dans Actualité, Arts, Cinéma, Dessin humoristique, Film, Moeurs, People, Sexualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : weinstein, ronan farrow, jane fonda, lea seydoux, jean kahn, woody allen, hollywood, cannes
10/10/2017
Rochefort bel et bien mort
13:32 Publié dans Actualité, Arts, Cinéma, Dessin humoristique, Film, Media | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jen rochefort, cinéma, que la fête commence, film britannique dinard, alliance anti-corrida, vaudeville cinéma, le crabe-tambour
07/10/2017
Les Tarzanides du grenier n° 271
Doc Jivaro avait préparé un petit article à propos de ce numéro 82 du Collectionneur de Bandes Dessinées, presque entièrement consacré aux Katzenjammer kids.
Un contretemps (fâcheux comme il se doit) l’oblige à en reporter la publication.
De ce retard excusons le.
* Bob, connut-il PIM PAM POUM ?
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23/09/2017
Les Tarzanides du grenier n° 269
« Malheureusement méconnu » affirme le BDM des z’ans z’ans 2009-2010. « Méconnu » c’est vrai. Mais, « malheureusement », est ce bien certain ?
Et le même BDM d’ajouter « bi-mensuel puis hebdomadaire ».
Non ! Mes amis, non ! Le petit journal BD VAILLANTE naquit d'abord avec une parution mensuelle.
De quinze en quinze : numéro 1 du 15 novembre 1946, numéro 2 du 15 décembre 1946 … etc.
Vaillante n° 1 du 15 novembre 1946
et Vaillante n° 3 du 15 janvier 1947
Doté d’un sous titre « Magazine des petites filles de France », ce sous titre est modifié sur le bandeau du numéro 3 pour devenir : Le Journal des fillettes. A croire que nos mouflettes avaient cessé d’être françaises …
Semaine dernière, Doc Jivaro s’étant empressé de trouver un emplacement digne du gros carton empli de TINTIN donnés par un ami, il tomba tout à fait par hasard sur onze des premiers exemplaires de VAILLANTE qu’il avait depuis longtemps oubliés posséder.
Si vous ne le savez pas, VAILLANTE fut la sœur cadette du fameux VAILLANT édité pendant 888 numéros « grands formats » par le Parti Communiste.
Dans les huit pages de VAILLANTE les filles rencontraient des dessinateurs BD déjà connus par leurs frangins pas forcément foulards rouges. Il y avait ARNAL, GIRE, BASTARD, BOURLES … en même temps qu’un HENRICRESPI dont les connaisseurs disent que trop modeste il laissa quelque peu ignorer son talent.
Signalons qu’à l’occasion de ce nouveau journal pour nos copines, GIRE métamorphosa en casimages BD le roman boîte à malices d’Alice de Lewis Carroll - roman dont les psychanalystes firent souvent leur gourmandise favorite sur canapé.
Encartée dans le numéro 3 de VAILLANTE du 15 janvier 1947, une page volante annonçait un « grand concours » mais réservé aux seules demoiselles celles-ci devant réaliser un joli napperon carré de 14 cm de côté. En somme, l’éducation classique voulue par l’Église était également appliquée par le Parti Communiste dans ses journaux. Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Maman surveille t'à la maison le biberon du bébé pendant que Papa visse virilement les boulons dans l’usine. Étonnant non ? Étonnant surtout de la part de militants athées.
D’autant qu’à cette époque la camarade stalinienne Jeannette Vermeersch Thorez portait la culotte à braguette dans le couple. Et que cette Jeannette qui n’était pas celle de ma barboteuse … Et que cette Jeannette interdisait absolument l’utilisation de méthodes contraceptives aux filles du peuple.
Libération sexuelle de la femme ? Mon cul ! s’exclamaient alors les marxistes politisés made in URSS.
Le BDM (encore lui) indique 58 numéros VAILLANTE publiés.
Doc Jivaro
16:26 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vaillant, vaillante, gire, jeannette thorez, bandes dessinées de collection, madeleine bellet, henri créspi, imprimerie de sceaux