06/07/2018
A la recherche du tant perdu
En matinée et dans l’après midi, mon épouse et moi avons été victimes d’une panne d’électricité attribuée au câble extérieur défectueux nous reliant à l’alimentation publique. Notons que c'est la deuxième fois depuis le mois de février 2018.
Et ce sera aussi la seule actualité pour cette journée. Bar Zing préfère vous dire qu’il a feuilleté quelques bouquins relatifs à la biographie de… POULBOT.
POULBOT, vous le savez, parvint à la célébrité populaire en dessinant de façon humoristique des gamins et des gamines dont le terrain de jeux pas toujours innocents était délimité par les rues escarpées de l’ancien Montmartre.
Lorsque mon beau père était propriétaire de la Maison des Oves située à Orléans et que je répertoriais des collections de dessins et de gravures, ma belle mère aperçut une des illustrations satiriques imprimées dans l’ancien journal GIL BLAS.
– C’est assez vulgaire ! s’exclama t'elle sans s’attarder et comme si de sa fuite dépendait la lumière de ses yeux.
Alors je ne vous demande pas quel commentaire cette dame aurait tenu en entrevoyant mon croquis ci-dessous.
Bar Zing
18:02 Publié dans Arts, BD, Dessin humoristique, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gil blas, poulbot, maison des oves orléans, edf, bar zing, bar zing de montluçon, engie
30/06/2018
Tarzanides du grenier n° 305
Le Panthéon chez nos ancêtres gréco-romains se dressait comme un temple dédié à toutes les divinités mâles ou femelles et dans une telle croyance religieuse aucun dieu, aucune déesse n’a la prétention insensée de créer l’univers et les phénomènes qui s’y animent. Tous et toutes ne se vivent que comme les créatures premières nées d’un cahos originel incompréhensible. Reconnaissons que c’est totalement l’inverse du dieu En Sof que le monothéiste adore.
Demain, Madame Simone Veil trouvera place dans un monument qui fut une église avant d’être choisie pour simuler un panthéon finalement laïcisé.
Les bandes dessinées lues pendant mon enfance prirent rarement – trop rarement ? – pour thème les camps de la mort dont Himmler « intestin de Hitler » dirigeait le fonctionnement. Reste qu’une d’entre elles : SACRIFICES INCONNUS marqua ma mémoire.
Le bandeau du dessus est comme le préambule de celui d’en dessous, l'ensemble étant un produit italien. Une assez longue saga, celle d’une famille italienne déportée dans l' Allemagne du troisième Reich ; puis s’exilant en Amérique du Sud pendant des lendemains qui ne chantent pas. Mis en route le premier avril 1947, semaine après semaine, ce récit imagé ne sera stoppé que le 23 juin 1951. Il paraissait interminable avec ses prolongements jusqu’en Chine pour ensuite revenir en Afrique du Nord.
Deux images suffisent pour résumer l’ambiance impitoyable de la deuxième partie de cette BD qu’aujourd’hui encore on a peine à croire destinée à la jeunesse. Ces deux images sont installées dans le numéro 82 du 11 avril 1948 du grand magazine TARZAN.
Assurément, le dessinateur ne disposa pas d’une documentation sur le propos des chambres à gaz. Les émanations meurtrières sont-elles produites par évaporation de granulés ou par une projection due à un système de tuyères ? En fait, dans toutes les bandes dessinées que j’ai connues relatives aux camps nazis de la mort, l’existence des chambres à gaz n’était sugerrée que par la haute cheminée d’un crématoire.
Dans cette BD les femmes tiennent des rôles très importants. L’héroïsme des unes s’accompagne de séquences sentimentales avec des hommes de nationalités diverses, le tout s’opposant à la fanatique GERDA, bourrelle SS qui finira écrasée sous une pierre énorme pendant la destruction de Berlin.
Toujours dans ces deux images remarquons la jeune femme portant une serviette : cette personne paraît avoir été « rhabillée » d’un barbouillage noir docile à la censure. Nous en jugerions mieux si nous connaissions les originaux dessinés par MILOC et comment quelques-uns purent être modifiés dans leur traduction française.
– et Bob l'aviateur ?
Bob l'aviateur vient d'être victime de l'actualité politique.
Doc Jivaro
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23/06/2018
Les Tarzanides du grenier n° 304
En matinée, une ménagère stoppée dans la file d’attente devant la camionnette du fromager racontait : « mon mari a capturé deux oiseaux dans le jardin nous les gardons » Doc Jivaro s’est tenu à lui-même l’opinion qui est la sienne depuis si longtemps qu’il pense être né avec elle : les oiseaux ne sont pas faits pour les cages non plus que les fleurs ne sont faites pour les vases.
Toujours en matinée de ce samedi, j’hésitais entre deux sujets capables de garnir mes Tarzanides. Soit ajouter du baratin sur le cas de FUTUROPOLIS ; soit traiter du rusé renard californien que fut ZORRO. Toutefois, le libraire, auprès duquel j’ai mes habitudes m’ayant fait cadeau d’un ouvrage broché et illustré jusqu’alors inconnu de moi, c'est cet objet que j'utilise ici pour ma petite rubrique.
Deux enfants blancs, Luco et Risette, se font un nouveau compagnon de jeu qu’ils nomment Ramona. Ramona, ramoneur … La poussière du charbon, la suie … Le nouveau venu est un enfant noir, vous comprenez.
Nos arrières grands parents s’amusèrent énormément d’un personnage comique de music-hall qu’ils surnommaient CHOCOLAT. CHOCOLAT déclenchait les rires de son public en se retrouvant toujours dindon d’une farce ou d’une injustice de comédie. À tel point que l’expression "être chocolat" est devenue une expression populaire pour désigner quelqu’un de dupé, de berné et qui semble ne porter une culotte que pour être déculotté. En somme qui semble n’être présent que « pour se faire avoir ». Cependant dans les spectacles comiques tout comme dans la bande dessinée ce n’est pas toujours un « homme de couleur » qui est la victime. Blanc et chauve, Aristophane se moquait de ses compatriotes blancs. Et dans PIM PAM POUM c’est le capitaine européen qui est sans cesse la proie des farces concoctées par PAM et POUM. Ce n'est pas MAKOKO. Car MAKOKO, garçonnet black, est tout autant malicieux que les deux garnements blancs, lesquels ne réussissent presque jamais à lui causer des déboires pareils à ceux qu'ils subissent de sa part.
Cette planche d’images muettes a pour titre : La boxe. Mais les coups lancés entre adversaires viennent surtout d’un sport de combat très en vogue avant la première guerre mondiale : La Savate.
Est il aujourd’hui possible de rééditer Luco, Risette et Ramona ? Doutons-en. Souvenons-nous de l’éditeur français DE VARLY auquel des associations causèrent beaucoup de désagréments lorsqu’il entreprit de rééditer les aventures d’un petit noir sympathique nommé BAMBOULA. D’aucuns poussèrent aussi l’accusation jusqu’à reprocher à l’éditeur une « atteinte à la dignité humaine ». Alors, bonne chance à vous si vous entreprenez d’apporter aux enfants d’aujourd’hui un genre d’humour apporté à la jeunesse d’autrefois.
Le livret ne comporte pas de date de parution. On trouve seulement signalé sur le quatrième plat de la couverture « Les Ateliers de La Tribune Saint Étienne ». De quoi nous rappeler que le journal du Parti Socialiste aux heures de sa fondation avait pour enseigne LE POPULAIRE et qu’il était dirigé par le petit fils de Karl Marx.
– Quel nom le petit fils ?
– Ne m’en souviens pas. Mais cherchez le dans votre ordinateur dont la mémoire n’est jamais, dit on, oublieuse. Doc Jivaro préfère se souvenir que Toulouse Lautrec, micheton incurable des prostituées montmartoises, fit le portrait du clown CHOCOLAT.
Doc Jivaro
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15/06/2018
Manufacture de Sèvres
C'est officiel :
Le couple présidentiel
refait sa provision de vaisselle
16:30 Publié dans Actualité, Arts, Consommation, Dessin humoristique, Macron, People, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manufacture de sévres, service bleu elysée, art de la table français, commande élyséenne, brigitte macron
12/06/2018
Sa mort frappe de plein fouet Singapour
Yvette Horner
10:12 Publié dans Actualité, Arts, Dessin humoristique, Media, Musique, People | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : yvette horner, yvette hornère, accordéon, musique populaire, bals musettes, académie charles-cros
26/05/2018
Tarzanides N° 300
Vous allez être tous d’accord entre vous pour conclure que les « femmes de mauvaise vie » ne doivent pas disposer d’un espace dans les journaux destinés aux enfants. Et je vous laisse volontiers votre opinion sur ce sujet. D’autant qu’en France la loi du 16 juillet 1949 a tranché : dans les journaux pour l'enfance interdiction totale de textes et d’images (même sous une forme allusive), ayant trait au commerce prostitutionnel. Et pourtant …
Et pourtant voyez l’image que Doc Jivaro vient de prélever dans l’album récits complets TARZAN numéro 12 édité en 1955.
Trois hommes discutent bruyamment, l’un deux porteur d’un chapeau colonial. Les deux autres sont visiblement des matelots dont les mœurs ne semblent pas être celles que dessinait le Jean Cocteau de Jean Marais. Aussi remarquons-nous qu’à l’écart, dans leur dos, est assise une capiteuse personne blonde. C’en est une à coup sûr, non ? Alors, loi de 1949 ou pas loi, l’infraction est caractérisée : une prostituée visible dans un illustré pour la jeunesse. Quelle t'honte ! Et ne me dites pas que les gamins que nous étions ne devinaient pas de quelle dame du cru il s’agit.
Mais peut-être préféreriez vous cette jolie fille maquillée, peinte de couleurs voyantes auxquelles sa profession recourt souvent ? dans ce cas, la revoici :
Nous venons d’isoler son image loin de toutes les images du journal dans lequel elle parut en 1952. (L’hebdomadaire TARZAN numéro 281 de février 1952, le neuvième jour du mois qui était un samedi, jour du sabbat.)
À cette époque, dans le pays de Mata Hari et de Marthe Richard le titre Tarzan était divulgué sous trois aspects principaux : hebdomadaire, mensuel et bi-annuel.
Le numéro 281, nous le possédons en trois exemplaires. L’un des trois fut contrôlé par la Commission de Surveillance en date du 21 mars 1952. En fait foi le tampon à l’encre violette dont la première page est frappée en haut à droite.
Ces messieurs de la censure étaient nommés par le garde des sceaux. Ils purent donc constater qu’une seconde infraction à la Loi de 1949 existe dans ce même numéro 281. En voici la teneur :
Deux images extraites de la série NAT du Santa Cruz
Hein ! cette fois encore on ne va pas tergiverser en prétendant quelque malentendu sur la qualité de la jeune femme à laquelle un marin offre du feu pour allumer une clope. Rien ne manque à la scène classique, ni le lampadaire, ni la ruelle incivile, ni l'ombre dont les couples éphémères font leur complice.
En ce temps d’avant-hier, notre TARZAN était édité à 300 000 exemplaires chaque semaine, s’attirant la jalousie de concurrents politisés. Del Duca, son éditeur, paraissait intouchable, protégé qu’il était par l’énorme succès de sa « Presse du Cœur ». On ne pouvait pas le tuer on pouvait l’estropier. C’est ce qui arriva lorsqu’on lui supprima son droit d'acheter des lots de papier à moindre prix, lot de papier qu’il utilisait pour imprimer TARZAN. C’était un manque à gagner pour le grand patron des Éditions Mondiales. Compenser cette perte ne pouvait se faire qu’en augmentant le prix de vente unitaire du journal, ce que le porte-monnaie populaire aurait mal accepté. Homme d’affaires mieux encore qu’éditeur, Del Duca préféra saborder TARZAN.
Le lecteur pourra se reporter à la date du 17-01-2015 et constater que dans le numéro 95 des Tarzanides du Grenier le sujet avait précédemment été traité quant aux déambulations nocturnes d’une courtisane en zone portuaire.
Mais dites donc Doc Jivaro c’est ici votre trois centième rubrique des Tarzanides du Grenier et vous n’avez rien trouvé de mieux qu’une grue sur talons hauts pour fêter cet anniversaire ?
Rien de mieux en effet.
Doc Jivaro
18:10 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, nat du santa cruz, bob lubbers, del duca, loi de 1949, censure, Éditions mondiales, tarzanides, bandes dessinées de collection, bd anciennes