20/02/2020
Tarzanides du grenier n° 406
Commercialisé pour la toute première fois en mars 1949, BRIK, le Corsaire BRIK est caractéristique de ces journaux de BD française qui allaient disparaître sous les attaques de la double censure catholique et communiste. "Si jamais je retrouve dans ton cartable un de ces torche-machin, t'auras de mes nouvelles !"
Le grand format 34 X 24 cm mais surtout l'illustration pétaradante correspondaient exactement à ce qui collait les deux yeux des écoliers contre la vitrine du Bar-Tabac-Journaux de la rue Miscailloux.
- Quel dommage disions nous entre nous que les dessins dans notre livre d'Histoire de France ne soient pas dessinés par les dessinateurs de nos illustrés !
Les onze pages intérieures de cette publication mensuelle sont imprimées alternativement , une page en noir et la suivante en bleue. Une fantaisie colorée peut-être inspirée par une autre BéDé : FANTAX. (Puisque le scénariste du champion masqué est le même que celui de BRIK le corsaire, à savoir Melwyn-Nash !) ... Nous n'avions vraiment pas l'air malins avec nos René, Robert ou encore Michel et Jean comparés à un Melwyn-Nash ! ... Et ce n'est que beaucoup beaucoup plus tard que de mon côté j'appris que Melwyn-Nash se prénommait en vérité Marcel comme n'importe quel ouvrier d'un des bistrots montluçonnais.
Quant aux images publiées dans BRIK elles coulent du crayon d'un certain Cézard. Oui, bien sûr : Cézard surtout connu pour avoir inventé Arthur le Petit Fantôme qui allait être une des attractions dans l'illustré stalinien VAILLANT.
Seuls quinze numéros mensuels de BRIK grand format parurent chez l'éditeur "Mon Journal" piloté par Bernadette Ratier. En continuité, ce titre se coupla avec un autre titre : YAK du même éditeur mais dans un format réduit à 19 X 25 cm.
Le pseudo anglais Melwyn-Nash avait en réalité pour identité : Navarro, Marcel Navarro, donc. Mais rassurez-vous rien de familier avec le beau-frère défunt du défunt Mitterrand.
Doc Jivaro
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19/02/2020
Tarzanides du grenier n° 405
Apprenez que ma n'épouse nous a abonnés à la réédition totale par Hachette des PIEDS NICKELÉS dont la première apparition date de 1908 dans l'illustré L’ÉPATANT. 1908 ? autant comprendre que mes arrières grands parents de moi qui suis vieux, pouvaient se divertir de ces trois roublards en images, lesquels n'étaient peut être que la version miniaturisée et rigolote d'authentiques voyous parisiens dont le surnom évoquait une des tribus amérindiennes du Sonora connues pour ses férocités. Toujours est-il que la réédition n° 57 de ce jour par Hachette nous rappelle que les Pieds Nickelés tout comme Bibi Fricotin appartenaient à la SPE (Société Parisienne d’Édition) gérée par la famille Offentaldt, l'une des éditrices les plus puissantes dans la France d'avant la Seconde Guerre Mondiale. CHARLOT, lui aussi, dans sa version BD, appartenait à la SPE.
La couverture CHARLOT ci-dessus date de 1948. C'est une réédition de l'original que Thomen dessinait pour l'hebdomadaire L'AS de 1938, lui aussi créé par la famille Offentaldt. Lisons bien : les Aventures Acrobatiques de Charlot. Aventures, cela va de soi, mais pourquoi les qualifier "acrobatiques" ? ... Cette précision s'explique par le fait que les masses populaires des années 30 voyaient dans Charlie Chaplin un clown capable de les amuser le samedi soir après le turbin. Charlot, donc, venait du cirque, des clowneries : ses pirouettes et ses pitreries, toutes ses contorsions risibles devant la caméra à manivelle ne faisaient que reproduire les rigolades inventées par le monde de gens du voyage, hier les saltimbanques du Pont Neuf quand Cigognac jouait au Capitaine Fracasse. Et chez les prolos, lorsqu'un gars travaillait maladroitement, ne disait on pas de lui : il fait son charlot ?
L'AS, 17 juillet 1938
Dans le Canard Enchaîné des années 60 (j'ai la flemme de chercher la date exacte) un certain Morvan Lebesque, ancien collaborateur du journal antisémite "JE SUIS PARTOUT" accusait Charlie Chaplin de n'avoir jamais été un artiste. Mais aujourd'hui, les commentateurs officiels souteneurs de la démocrassie actuelle ont pris l'habitude de faire croire que le moustachu comique d'origine anglaise était un grand intello politique de l'histoire cinématographique mondiale. Eh ouais ! Turlututu chapeau pointu.
Doc Jivaro
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13/02/2020
Tarzanides du grenier n° 403
Du côté familial de ma grand'mère paternelle, une cousine épousa un belge. C'était juste avant ou pendant la "Grande Guerre", celle que l'on dit avoir été le premier conflit mondial. Ce couple tenait une petite épicerie en bordure de la route du 8 mai 1945, là où le trottoir est le plus étroit dans le virage prolongeant le Boulevard de Courtais. C'est ça : en direction de l'hôpital de Montluçon.
Un jeudi, jour sans école, ma mère et moi nous étions rendus chez ces deux commerçants pour leur demander un service. A ce moment là, très rares étaient les montluçonnais à posséder un téléphone. Aussi pour parler à quelqu'un il fallait se déplacer jusqu'à lui. Les temps primitifs, vous comprenez ? Et de chez nous à chez nos cousins nous devions traverser la ville à quatre pattes, deux pattes pour maman et deux pour moi.
- Dis, tu vois bien que nous parlons sérieusement et si tu ne sais pas quoi faire tu vas aller te payer un journal de guignols pour te tenir tranquille.
Maman me donna un peu d'argent, au moins cinquante francs puisque j'achetais le titre ci-dessous avec son prix en monnaie ancienne :
Le marchand de journaux s'ouvrait tout à côté de l'épicerie. Mes huit ans n'aimaient pas beaucoup les bédés humoristiques, exception faite pour PIM PAM et POUM. Soyons sérieux : que valait Mickey confronté à Fantax ? Pratiquement rien. Aussi inutile que deux oreilles accrochées à la tête d'un sourd.
"Bibi Fricotin boit l'obstacle" m'a laissé un bon souvenir. Ce gamin sans parenté ni percepteur fut inventé par Forton, plus d'une décennie après qu'il eut inventé les Pieds Nickelés. Il le créa dans la même veine : roublard, farceur, courant la prétentaine. Mais à leur différence il ne cherche pas à faire fortune. Fricotin vient de fricoter : participer à des "coups" plus ou moins douteux. Se débrouiller, se dépatouiller, etc ... Pas toujours dans la légalité. A cause de cela BIBI FRICOTIN pourrait s'ajouter en quatrième du trio des Pieds Nickelés puisque comme eux on le créa pour la Société Parisienne d’Édition.
Après FORTON, il y eut CALLAUD puis LACROIX qui continuèrent BIBI FRICOTIN, mais avec de moins en moins de verve.
Doc Jivaro
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11/02/2020
D.C.D. t'aujourd'hui :
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06/02/2020
Tarzanides du grenier n° 402
KIRK DOUGLAS
Nous semblait que Kirk Douglas était déjà mort au moins trois fois : Une fois à cause de Spartacus (1960) une deuxième fois avec El Perdido (1961) et la troisième sous le poison d'un Reptile (1971). Sans compter son trépas dans le rôle de Van Gogh qui d'une pâte picturale épaisse s'imaginait sculpter le soleil sans ombres dans un champ de blé.
A tous les coups la vraie gueule de l'emploi. La fossette creusée en pleine chair du menton compte beaucoup pour gagner l'enthousiasme des spectateurs.
Kirk ayant souvent incarné des rôles dans le western nous avons essayé de trouver un de nos dessinateurs de BD qui se serait inspiré de la physionomie de cet acteur disparu à cent trois ans. Puisqu'il y eut un giraud de l'écurie de Jijé qui attribua à son fictif Blueberry la tronche de J.P. Belmondo. Donc rien pour l'instant, pas de résultat, nos recherches n'étant qu'improvisées.
Toutefois dans le bi-mensuel FAR WEST publié par les Éditions Mireille sous la direction d'un Jacques Dumas célèbre sous le pseudo MARIJAC, des résumés de films accompagnés de quelques photos existent, que les amateurs peuvent consulter dans les numéros 8 et 20 des années 1955 et 56.
Doc Jivaro attire votre attention sur l'illustration toutencouleur du numéro 8 : Une vacherie de bagarre. Les couvrantes de nos illustrés d'avant hier savaient accrocher le regard du chaland qui passe. Aujourd'hui, c'est impossible à exhiber à la devanture d'un kiosque, l'actuelle censure en France démocrasseuse étant plus mutilante encore que celle passée de la décennie des années cinquante.
Doc Jivaro
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01/02/2020
Tarzanides du grenier n° 400
Oui cette reliure de journaux BD année 1937 sous couverture cartonnée est en mauvais état de conservation - très mauvais état. Cependant l'intérieur c'est à dire les vingt-deux numéros hebdomadaires se portent plutôt bien malgré leur grand âge. Chacun compte huit pages dont quatre toutencouleur, le format étant de : 38 X 26 cm.
Il n'y eut qu'un seul album "Boum !" édité par la SPE. Nous y voyons une des toutes premières BD signée de René Giffey : Les Frôle la Mort ... Mais le poids du comique est supporté par Zoé Plouf Femme à Poigne. Une dame volumineuse libérée sans avoir à se comporter en lesbienne.
Chaque numéro coûtait 45 centimes en un temps où les familles n'imaginaient pas devoir jeter aux oubliettes les pièces de monnaie de 1 centime.
Dans ce même journal nous trouvons le nom de Liquois. Liquois, tout de suite après la deuxième seconde Guerre Mondiale, inventa une cocotte en papier que les éditeurs français pouvaient imprimer pour faire savoir à la concurrence américaine qu'un grand retour de nos BD cocardières était efficient.
L'album endommagé me fut donné par un de mes cousins de la rue Championnet. Cet homme était bien plus âgé que moi ... Il venait de déserter quelque peu la politique lui qui avait été un des fidèles du secrétariat de Guy Mollet.
Guy Mollet vous vous souvenez ?
Doc Jivaro
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