03/03/2020
Tarzanides du grenier n° 410
Doc Jivaro présentement vieilli par l'expansion universelle qui succède au bing bang d'origine, ne se souvient plus du tout quel cousin ou quelle tante lui offrit cet album ZORRO pour les étrennes d'une nouvelle année.
Mais peut être ce livre BD venait il de ma mère. Maman avait l'habitude de cacher dans sa belle armoire à linge intime certains cadeaux qu'elle me réservait. Il y avait une grande glace devant laquelle maman se maquillait pour se rendre belle pour la promenade du dimanche après-midi. Un soir, mon père se prit à menacer la grande glace de ce meuble : "Je vais tout casser à coups de marteau !" Maman répondit entre autres paroles de riposte : si ça peut te calmer, vas y, casse ! ... Elle venait de refuser de l'argent à mon père qui avait une dette de jeu. Mais pourquoi je vous raconte ça, moi ?
Donc l'album ZORRO, numéro 11 je le tenais, c'est probable, de Maman.
A ce moment là le masque de ZORRO était très mal vu des messieurs et des dames empressés de démunir les gosses de leurs personnages de bédé favoris. L'éditeur Jean Chapelle du "Renard" mexicain, logé au 22 de la rue Bergère dans Paris, fit une concession pour s'éviter des sanctions : il dévoila le visage du héros.
Zorro n° 129, année 1948 et n° 267, année 1951
Étant enfant je ne m'inscrivis dans aucun des clubs que des journaux de BD organisaient pour maintenir auprès d'eux la jeunesse. Ni dans la tribu du Sachem sans plumes de COQ HARDI, ni parmi les Fils de Zorro on ne trouvera ma présence. Quant aux deux abbés Chevalier et Sauvageot de l'école confessionnelle de la paroisse Saint-Paul, ils me laissaient partager les jeux de leurs louveteaux sans jamais officialiser ma présence.
Présentement et toujours dans le même mauvais état d'esprit je ne me décide pas à porter le masque anti-coronavirus. Et remarquez bien que ma n'épouse est une tête de mule pareille à la mienne : elle ne se décide toujours pas à porter le niqab dans cette démocrassie qu'est devenue la France du mieux vivre ensemble en toute amitié, le cambrioleur à côté du cambriolé.
Doc Jivaro
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02/03/2020
Musée du Louvre
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28/02/2020
Front Féminin Français Virago
ROMAN POLANSKI ?
Et cessez ne serait ce rien qu'un peu d'emmerder la France avec votre vieux "J'accuse" d'Emilio Zola ! Alfred Dreyfus n'est pas mort sur l'île du Diable en 1896. Il est mort en 1935, entièrement réhabilité, haut gradé de l'Armée Française et décoré de la Légion d'Honneur.
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27/02/2020
Tarzanides du grenier n° 409
- Pirouette, Cacahuète.
Trois ou quatre gamins s'étaient mis à chantonner ... Ça avait l'air d'une comptine récente en tout cas je ne connaissais pas. A trente ans j'en étais resté à "Frère Jacques" en même temps que "Les lauriers sont coupés" même si mon enfance ne s'était jamais préoccupée de comprendre quel genre de belle dame devait aller ramasser des lauriers. J'avais aussi entendu parler d'un Curé de Camaret dont les douilles pendent. Et puis ... Et puis il y avait aussi un "Il court il court le furet".
L'instituteur nous faisait chanter ça de (pas Sade) de temps en temps pour combler les cinq ou dix minutes qui nous restaient à attendre que la cloche sonne l'heure de la sortie. Chanter ? c'était plutôt crier avec le désordre joyeux qui annonce la libération d'une fin de journée.
Il court, il court le furet.
J'avais gardé le refrain dans ma tête et je le recommençais à vive voix en rentrant à la maison familiale. Mon père, présent pour une des rares fois après sa sortie du bureau, n'était pas doté de zèle pour les contrepèteries. N'empêche que pour le coup il lança comme un écho faussé : "Il fourre, il fourre le curé !"
- Tu n'as rien de mieux à lui apprendre ? s'exclama ma mère en s'interrompant de lire GUÉRIR, un magazine mensuel auquel elle s'était abonnée pendant son deuxième séjour dans le sanatorium de la région.
Pirouettes cacahuètes.
A ce moment là je connaissais déjà les illustrations pour l'enfance que réalisait Béatrice MALLET. J'avais passé en revue au moins trois brochures des éditions CHAGOR d'origine Belge. J'y remarquais des gamins et des gamines grassouillets, à tel point qu'aussi les pauvres petits enfants du pauvre bûcheron avaient leurs joues rondes et roses de friandises journalières.
Au verso de la couverture des CONTES de PERRAULT d'une des éditions CHAGOR j'ai gardé ce qui est sans doute l'un de mes premiers dessins façon BD. Je devais avoir six ans d'âge dans la classe primaire de Mademoiselle Lesage. Je scanne ce vieux souvenir sur lequel j'ai flouté quelques noms. Les ajouts en stylo bille bleu apparaîtront évidemment que plus tard.
Béatrice Mallet est surtout connue pour avoir réalisé quelques publicités dessinées pour les petites culottes de marque PETIT BATEAU. Un sous-vêtement pour les garçons comme pour les filles mais devinez donc pourquoi de vilains messieurs en parlent toujours comme d'une spécificité féminine sous la jupe ouverte de votre sœur benjamine.
Doc Jivaro
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25/02/2020
Tarzanides du grenier n° 408
RENE GIFFEY l'ancêtre "bédéaste"
Ce que beaucoup ignorent sans avoir l'impatience de sans corriger c'est que la bande dessinée n'exista pas officiellement chez nous avant les années 1950. Les gens disaient "Histoire en images", et nos professeurs étalaient leur mépris devant nos guignols et nos "Mickey à la gomme". Apprenez à lire au lieu de rêvasser devant de mauvais dessins.
Justement, tiens ! sur ce sujet voici un des exemples déjà bien ancien de ces HISTOIRES EN IMAGES qui pouvaient nous coûter une gifle lorsqu'on vous y surprenez le nez suspendu entre deux pages.
Ce titre venait de la fameuse Société Parisienne d’Éditions. Autant dire qu'il s'adressait à mon père en 1930, période pendant laquelle ce genre de récit imagé ne convenait pas aux filles.
Avec son numéro 727 du 7 janvier 1930 on pourrait croire que ce journal illustré venait de loin dans le passé. Mais non puisqu'il était publié trois fois chaque semaine : les mardis, les jeudis et les dimanches. Cette fréquence de parution était compensée par un tout petit nombre de pages : quatre pas une de plus. Chaque exemplaire comporte une histoire complète et seul le nom de l'écrivain figure, le dessinateur n'étant pas mentionné. Doc Jivaro croit pourtant reconnaître dans le graphisme les débuts de René Giffey. Un autre exemple de son talent apparaît également dans le numéro du 8-6-1930, toujours sans signature.
On peut diviser le travail prolifique de René Giffey en deux parties l'une d'avant guerre, l'autre d'après. Nous voulons dire par là qu'il contenta d'abord un public d'adultes avec des illustrations de petites femmes plus ou moins coquines, avant de se consacrer presque exclusivement à des bandes dessinées destinées à la jeunesse. L'amusant est peut être à trouver dans quelques silhouettes de cowboy : leurs bottes cuissardes qui ne sont pas sans garder le souvenir de certaines paires de bas attachées aux jambes de demoiselles malicieuses. Il vécut en compagnie d'une danseuse des Folies Bergères pendant ses débuts, et posséda un grand atelier d'artiste Place Pigalle. C'est en septembre 1965 qu'il disparut.
- Vous voulez plaisanter ? - Comme si Doc Jivaro en avait l'habitude.
Doc Jivaro
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22/02/2020
Tarzanides du grenier n° 407
Nos n'écoliers de la décennie 1950 ne connurent guère qu'un seul TIM L'AUDACE, celui publié par la collection Artima ... Le gaillard se présentait alors sous l'aspect d'un chasseur explorateur blanc en Afrique noire subsaharienne, parfois confronté à l'animisme tribal. Rappelons-nous l'époque coloniale européenne dont témoigne toujours le grand bâtiment de la Porte Dorée proche du Bois de Vincennes.
Mais pour moi c'est avec la silhouette d'un vrai Tarzanide qu'apparut ce TIM L'AUDACE. C'était en 1947 chez les éditions Monte-Carlo, imprimé à Draguignan après avoir été dessiné par les frères Raoul et Robert Giordan pendant que Nissan se chargeait du lettrage.
Les aventurlures du héros après leur commencement dans des jungles pas plus réelles que le carton pâte d'un arbre hollywoodien, se prolongèrent dans des mondes de science fiction inventés jusque dans le centre de la terre là où des lombrics sont des géants pareils à des anagondas. Signalons que les dessins sont fréquemment imités de ceux qu'inventa Burnes Hogarth pendant ses débuts. Chaque fascicule groupe vingt pages de grand format (25 X 31 cm) pendant que les vingt deux numéros publiés doivent aussi leur célébrité à leur rareté. On se doute bien que la brutalité de plusieurs scènes en même temps que la presque nudité de Magda, jolie compagne du héros, justifièrent la censure que La Croix, la Faucille et le Marteau appliquèrent, hélas ! à cette série belle et bien française.
Si vous êtes propriétaire de ce TIM L'AUDACE première mouture, ne dormez plus : veillez, armez vous. Un nouveau FANTOMAS renforcé d'un exosquetette pourrait bientôt vous rendre visite.
Doc Jivaro
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