21/11/2015
Les Tarzanides du grenier n° 188
Un n° 1 peu connu tout en ayant le mérite d'exister.
Signé de Pierre Delorme, ce volume de 56 pages probablement dessiné au feutre noir, date de novembre 1981 et semble avoir été édité à compte d'auteur. Le linéaire épais dans le texte comme dans la silhouette des acteurs donne une page parfois encombrée plutôt qu'animée. Ce qui nous soustrait à la fascination que les estampes de la période EDO exprimaient pour les saignées guerrières : le lent goutte à goutte rouge sur le papier des unes, les mille ruissellements du pinceau à travers les fibres des autres.
Doc Jivaro connut Delorme alors que tous deux enseignaient dans le cadre d'Ateliers d'Expression Culturelle de la Ville de Paris. Cet ancien collègue est maître de quelques-uns des arts martiaux nippons, principalement le Kendò.
Mais en Chine, en Mandchourie notamment et depuis les années 30, les familles chinoises ne gardent pas du tout un souvenir agréable relatif à la philosophie symbolisée par le sabre japonais.
Doc Jivaro
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07/11/2015
Les Tarzanides du grenier n° 187
Samedi précédent, une dame parlant couramment le patois françois vint demander chez le presque dernier libraire du vieux Montluçon :
- Avez-vous des AGGIE ? Vous savez : une bande dessinée des années 50.
J'entendis la demande, je me tus comme mille fois trucidé.
AGGIE « la petite américaine » fut inventée par Hal Rasmusson, qui la dessina et dont la parution en vocabulaire français eut lieu dans le disparu hebdomadaire FILLETTE – Jeune Fille.
Voici le scanné de la couverture du numéro 1 Pauvre AGGIE (année 1948). Pas vraiment en bon état de conservation. Une enfant marqua en bleu de cinq M. cette première page. Une enfant ? Les enfants n'ont pas cette assurance graphique dans la main. Peut être, alors, une adolescente.
C'était la Société Parisienne d’Édition rue Dunkerque (Paris) qui commercialisait ce produit modeste dérivé du capitalisme d'outre atlantique. La mention « Petite américaine » ajoutée par l'éditeur français, incitait sans doute les gamines de chez Dupont-Durand à se montrer modernes en cessant de porter une jupe pour préférer se culotter du blue jean.
Bande cueillie (oh ! oh!) en bas de la page 33 de l'album n° 1. Ajoutez-lui Monsieur Dindon à col allongé-dressé visible sur la couverture, et ça y est ! vous vous souvenez d'avoir lu quelques-uns des articles allemands signés de Georg GRODDECK (d.c.d. 1934).
Doc Jivaro
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31/10/2015
Les Tarzanides du grenier n° 186
Doc Jivaro demeure a 99 % persuadé qu'il possède le numéro 1 de la bédé DIAVOLO imaginée en 1946 et par Melwyn-Nash pour les Éditions « Aventures et Voyages » sous la référence du logo MON JOURNAL. Hélas ! Impossible de remettre la main sur cette relique, tant le monticule du désordre s'enfle, se haussant pour soulever la toiture du propriétaire.
Donc sans prétendre combler l'emplacement laissé vide par l'absence du DIAVOLO n° 1, résignons nous à ne regarder que la couvrante du numéro 2.
DIAVOLO ? Un amérindien dessiné par Besseyras (parfois orthographié en Bessyras) et dont la publication correspond au moment où le scénariste Melwyn-Nash faisait alliance avec Bernadette Ratier après s'être séparé de Pierre Mouchot, son précédent employeur.
Par la disposition des cadres dans la planche, ainsi que par l'occupation « en entier » de chaque image par le corps du héros, DIAVOLO répercute les mises en page que Hogarth avait recueilli de Fosters en les amplifiant. Toutefois – et c'est heureux – Besseyras ne calque pas les attitudes de son personnage sur celles inventées par Fosters – Hogarth ; et cela contrairement à ce que firent alors beaucoup des artistes bédéistes ayant à animer un athlète appelé à égaler les triomphes d'un tarzanide.
Difficile de contester que ce « peau rouge » ressemble plus à un Tarzan qu'à un indien habitué des plaines où galopèrent Grazy Horse et le Général Custer.
Entre 1946 et 1949 DIAVOLO sera imprimé pendant dix numéros mensuels. Jusqu'à ce qu'à son tour, victime de la censure, il disparaisse.
Nous le pensâmes mort : il n'était qu'en hibernation. Aussi reparut'il mais amoindri dans les pages de BRIK, autre production chapeautée par le logo MON JOURNAL. Des années passèrent jusqu'en juillet 1957 : le personnage indien cessa finalement d'exister, ne laissant de lui que son patronyme sous la forme d'un titre.
Docteur Jivaro, sans se dédouaner de n'avoir pas retrouvé le numéro 1 du DIAVOLO de l'année 1946, affiche ici le numéro 1 du Diavolo petit format de l'année 1957.
Cette seconde édition dont chaque numéro est doté de cent pages, les unes en noir sur blanc, les autres en un carmin nuancé, n'offre rien de vraiment remarquable sauf que … sauf que ses pages 96, 97 et 98 présentent une publicité en faveur de l'agent fédéral LASH LARUE publié dans DAGOTA numéro 33 toujours pour la même année 1957. Un LASH LARUE dont les traits du visage m'ont parfois fait penser à la physionomie de Victor Mature, comédien qui incarna le chevelu-tondu Samson dans un film de la Paramount Pictures.
La première série des dix numéros DIAVOLO demeure d'autant onéreuse qu'elle est rare ; et que les vieux collectionneurs encore plus proches de leur corbillard que moi du mien (j'espère) refusent de les proposer aux enchères, même sur le web où pourtant, bien des choses mercantiles prospèrent.
Ces gens là, collectionnant et se jalousant entre-eux, ne se rencontrent que pour comploter de quoi rendre inaccessible leur prétendu trésor à tout nouvel arrivant. Ils jouent encore au plus malin du bac à sable. Ils affirment détenir tel ou tel exemplaire en double, en triple, en quadruple … Mais lorsque vous leur proposez un échange, ils affectent tout à coup se souvenir de ne rien avoir de ce qu'ils affirmaient mordicus avoir en partage.
On les rencontre qui sont fiers de posséder quelque Graal, jusqu’à ce que quelqu'un les affronte en possédant l'Anneau des Nibelungen.
Doc Jivaro
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21/10/2015
La révolte du "baveux"
Derrière le barreau
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17/10/2015
Les Tarzanides du grenier n° 184
Longtemps, longtemps avant que les poètes aient … longtemps avant que l'actuel et envahissante mode des PIXI tire profit de l'espace commercial ouvert par les Bandes Dessinées, notre enfance connut quelques rares, trop rares figurines en relief que nous applaudissions quand nos parents en dédaignaient jusqu'à l'existence.
Parmi ces statuettes façonnées en petit nombre, il y eut celle de FANTAX (à présent, la plus recherchée par de nostalgiques gérontes).
FANTAX, brochure BD née en 1946 et disparue en dépit d'une tentative de résurrection en 1958 et d'une réédition pas vraiment intégrale depuis 2010, se classe presque comme le premier en France à avoir fait éditer un petit jouet « à l'effigie de votre héros favori, chers petits lecteurs ». Telle était l'annonce alléchante présentée en dernière page du numéro 23 de l'année 1947. La SOCIÉTÉ STARDOLL en assurait la production.
Pas nette l'image ! Et pour cause : l'original imprimé n'est pas non plus de qualité.
Dans quel matériau ? Ni bois, ni pâte à papier. Ni du pneu genre Bibendum – Michelin. Et pas non plus le latex du Gaston Lagaffe de 1960. Mais tout simplement un modelé dans du bon vieux plâtre, Madame la Marquise ! D'où la vulnérabilité de l'objet entre les mains de garnements impatients de jouer à la « petite guerre » au sortir de l'école.
Doc Jivaro n'ayant jamais détenu cette miniature de statue, en ignore toujours les dimensions et le poids. Tout au plus se souvient-il de l'avoir entrevue peinturlurée en noir et rouge, conformément à la marionnette de BD créée par Pierre Mouchot alias CHOTT travaillant en duo avec Marcel Navarro.
Si vous possédez – et je vous en félicite – cette statuette entre un soldat de plomb creux et un pistolet à fléchette de marque Eureka, ne la donnez surtout pas à une des entreprises politico-commerciales comme Emmaüs. Un gros malin réussirait à la vendre sinon à prix d'or tout au moins or de toute estimation raisonnable.
Doc Jivaro
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10/10/2015
Les Tarzanides du grenier n° 183
Trois ans avant que notre pays déclara la guerre à l'Allemagne, JUNIOR fut l'un des titres BD les plus applaudis parmi les journaux hebdomadaires commercialisés en France
Deux séries existèrent, celle débutée en avril 1936 ; et celle qui lui succéda en 1947 après une interruption d’à peu près cinq années. La seconde série ne compte que 27 numéros. Un bilan faiblard comparativement aux 282 de la première.
La présence de TARZAN assura, à coup sûr, le succès auprès d'une clientèle essentiellement composée de puceaux. Même s'il faut dire que cet épisode – La Cité des Vampires – correspond au laps de temps pendant lequel le talentueux Burnes Hogarth, n'ayant pas reçu l'augmentation de salaire sollicitée, abandonnera à son élève Rubimor tout le travail à venir. Moins doué jusqu'à en rester malhabile lorsqu'il prend le relais, Rubimor s’acquittera coûte que coûte de sa responsabilité pour atteindre la 87e « Sunday page » du 3 août 1947.
Exemplaire survivant : le final N° 27.
Une seule grande feuille de 56 X 78 pliée deux fois permet d'obtenir huit pages chacune massicotée en 39 x 27,5.
Lorsque l'Éditeur SOLEIL, une cinquantaine d'années plus tard, imprima dans le dialecte de l'indigène parisien la totalité des aventures de Tarzan illustrées par Rubimor, j'étais trop âgé et n'y retrouvais pas les saveurs d'un exotisme imaginaire que mon enfance m'avait fait croire plus important que les jours passés en famille.
Doc Jivaro
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