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12/06/2019

Un tigre de papier

Je viens d’acquérir le numéro DEUX de la réédition des aventurlures de Lord John Greystoke dessinées par Russ Manning d'octobre 69 jusqu'à janvier 71.

Quatre volumes grouperont la collection complète.

Doc Jivaro en préfère le graphisme bien avant les scénarios et leurs dialogues.

 

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L'imprimeur est en Chine, ce qui ne nous étonne en rien, Glorieux Camarade Mao !

Doc Jivaro

 

08/06/2019

Tarzanides du grenier n° 355

 

Après vous en avoir "bouché un coin" samedi dernier grâce à la couvrante n° 87 d'un ALAIN LA FOUDRE Terreur d'Harlem, Doc Jivaro se sent comme obligé de reparler de ce gros bras issu de l'immigration italienne dans New York.

 

Les amateurs du genre ont pour habitude de compter cent trente trois numéros édités par la S.A.G.E. Mais de cette façon ils ne récapitulent que la quantité de la deuxième édition française d'Alain La Foudre, celle débutant APRÈS la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'en 1953. Ignorent-t'ils qu’existe une première série d'AVANT la Guerre 1939-1945 ?

 

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Il ne peut y avoir de confusion entre les deux séries : Toutes deux sont de format italien mais la première est de dimensions 160 X 240 pour huit pages, tandis que la seconde s'agrandit jusqu'à 185 X 270 pour douze pages. La série de tête est réalisée par l'Imprimerie Spéciale des Éditions Victoire, la suivante résultant du célèbre imprimeur Georges Lang. Enfin (si j'ose dire), la première série ne porte aucune date de parution, seul le numéro du Dépôt Légal apparaissant. A ce moment là une Madame Pérel répond de la gérance. Autre particularité de la première édition : chaque épisode commence par quelques images colorées sur la couverture, le nom d'Alain La Foudre étant réduit au rôle de sous-titre.

 

Le gros bras brutal et goguenard, honni par les blouses grises du corps enseignant de Jean Zay, débuta dans l'hebdomadaire JUMBO numéro 47 du 19 novembre 1938, l'annonce de son arrivée ayant été faite dans le numéro 46.

 

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Rappelons que le 1er octobre 2016, Doc Jivaro fournissait déjà quelques indications relatives aux exploits de Dick le Fulminant alias Alain Le Foudroyant.

 

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Doc Jivaro

 

01/06/2019

Tarzanides du grenier n° 354

Applaudissons le vivement : après l'envol, il plane, le corps tout entier moulé dans un collant rouge. C'est un des sur-hommes imaginés par des romanciers et des artistes populaires français afin de concurrencer le retour des supermen américains en Europe (après qu'ils aient enduré quatre années d'interdiction de séjour dans notre pays).

 

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BD Dynamic, année 1950

 

Cependant son identité demeure marquée par l'influence d'Outre-Atlantique : WONDERMAN. Si peu connu aujourd'hui que si vous tapez Wonderman sur le clavier de votre ordi-acteur vous obtenez Wonderwoman. C'est ça oui : la nénette au lasso électrique.

 

L'éditeur de Wonderman fut ARTIMA dont le siège social se tenait à Tourcoing. La brochure de huit pages "à l'italienne" ne présentait que la couverture en quadri. Le dessinateur se nommait Dupuich et son talent convenait mieux aux illustrations aimables qu'aux grosses bagarres d'un cagoulard musclé. La publication était hebdomadaire, souvent le jeudi. La seule trouvaille réussie par Dupuich semble avoir été de faire tenir dans les deux poings du super héros les extrémités d'une grande cape lui servant à planer.

 

La rivalité entre BD américaines et BD françaises sur le sujet des surhommes, cessa à cause de la loi du 16 juillet 1949 ; celle-ci faisant disparaître simultanément et Superman le yankee et Alain La Foudre le rital. Ouf ! notre jeunesse, son regard loyal et son cœur pur, était protégée contre de mauvaises fréquentations.

 

Mais que dites-vous ? que vous ne connaissez pas Alain La Foudre ? Alors le voici en pleine action.

 

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BD Alain La Foudre, année 1949

 

L'image vous en bouche un coin, non ?

 

Doc Jivaro

 

25/05/2019

Tarzanides du grenier n° 353

Alors elle se porte bien ta Danièle ?

 

Le Père Martin, visiblement amusé, avait lancé cette question à travers toute la classe en brandissant une feuille de papier quadrillée qu'il venait de trouver dans le cahier de mes devoirs scolaires.

 

C'était donc à moi qu'il s'adressait.

 

La veille, jeudi, j'avais reproduit au crayon noir et tant bien que mal le portrait d'une jolie jeune femme blonde présente sur la couverture d'un illustré. En fait, il s'agissait d'une des aventurlures périlleuses de Lord John Greystoke. Le titre en était : TOGLAT LE TERRIBLE. Sa parution mensuelle datait du quatrième trimestre 1947, son numéro de série étant imprimé en chiffres romains : XXXXII.

 

Tarzan,-1947.jpg

 

Au moment ou je copiais le modèle j'étais âgé de onze, peut être douze ans. Le Père Martin, directeur de l'école Voltaire, avait prévenu mes parents : "Il est du mois de décembre. Il n'a pas encore l'âge requis pour passer l'épreuve du Certificat d’études Primaires. Il va falloir qu'il redouble sa classe de première".

 

C'était la tuile.

 

- Alors elle se porte bien ta Danièle ?

 

Sous la figure imitée j'avais dessiné une flèche en direction de la jolie femme pour lui attribuer un prénom de mon goût : Danièle.

 

Trois ou quatre écoliers que j'imaginais être de bons copains s'éclatèrent de rire à mes dépens. Ah ! les traîtres ! D'autant que l'un s'écria : "M'sieur ! M'sieur ! c'est pas vrai, c'est pas sa copine ! il a piqué l'image sur un journal que je lui ai donné.

 

C’était juste mais ce qui n'était pas juste c’était que le journal ne m'avait pas été donné puisque je l'avais échangé contre je ne sais plus quel autre hebdomadaire d'images.

 

Quant à Danièle, elle existait réellement, elle. Nous avions pris l'habitude de nous promener aux abords broussailleux du terrain d'aviation de Villars alors totalement libre d'accès.

 

- On recommence comme l'autre fois ?

 

- ...

 

- Oui ou non ?

 

- Dac ! mais je t'interdis d'en parler à tes copains.

 

Les lettrés en parlent : les verts paradis de l'enfance.

 

Bien entendu l'exemplaire de l'illustré que j'eus en ma possession a disparu depuis belle lurette. Doc Jivaro a dû s'en acheter un nouveau pour sa collection.

 

Sur le fragment de couverture, on remarque une signature crayonnée dont le paraphe se termine par une sorte de fleur marguerite. C'est ce qui m'amène à supposer que le propriétaire qui me précéda était une propriétaire.

 

Doc Jivaro

 

11/05/2019

Tarzanides du grenier n° 351

 

Marijac et Cazanave

 

BD-Coq-Hardi,-N°-10,-12-10-1944.jpg

Coq Hardi n° 1, 1944

 

Mercredi dernier, j'ai sommairement rappelé le grand talent que Cazanave mit au service de Marijac lorsque celui-ci créa Coq Hardi numéro 1 du 20 novembre 1944. A cette époque un conflit sévère opposait le MLN (Mouvement Libération Nationale) et le FN (Front National), à propos des attributions de papier d'imprimerie, la France subissant une pénurie générale. Le FN ? Ah ! ne vous y trompez pas : il s'agissait d'un groupe armé plus proche de Joseph Staline que du PPF de Doriot.

 

Journal-FN,-22-08-1944.jpg

 

Mais revenons immédiatement à Coq Hardi pour exposer une des planches dessinées par Cazanave ... celle-ci existe dans le numéro 19 de la 3ème année du Journal de Marijac.

 

BD-Coq-Hardi,-n°-19,-3e-année.jpg

Pour agrandir cliquer sur l'image.

 

Vous remarquerez que l'image exhibant le chevalier de Virac (sic) est manifestement influencée par les sculptures et peintures représentant le Christ en souffrance sur la croix. Un thème obsessionnellement utilisé par les espagnols après la victoire de la "Reconquista" qui permit à nos ancêtres ibères de vaincre les envahisseurs musulmans.

 

Oh ! oh ! je m'aperçois qu'il me faut abréger mon texte puisque ma n'épouse et moi devons aller nous approvisionner en denrées périssables, et que c'est elle qui tient le gouvernail de notre beau navire. Or il est déjà 18 h 50 Docteur Schweitzer ! Donc je vous laisse tout le temps nécessaire pour répondre à la question suivante : l'atmosphère des dessins de Cazanave pourrait-il, aujourd'hui être réédité pour des enfants de six ou sept ans ?

 

Doc Jivaro

08/05/2019

Tarzanides du grenier n° 350

  

SABRE AU CLAIR

 

Officialisée une première fois le 7 mai 1945 dans notre ville de Reims, la signature de la capitulation de l'Allemagne Nazie due être renouvelée le lendemain, le 8 mai dans Berlin ravagée, pour donner satisfaction à une exigence soviétique. Charles de Gaulle délégua Jean de Lattre de Tassigny comme nouveau signataire de la Victoire des forces armées alliées.

 

Vous pensez bien que lorsque je n'étais âgé que de huit ou neuf ans je me fichais pas mal de l'état réel du monde. Même si je lisais dans 

BD-L'intrépide-n°-135,-band.jpg

numéro 135 de l'an 1952, une BD parlant d'un officier qui allait être Maréchal de France à titre posthume.

 

 

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 Pour agrandir cliquez sur l'image

 

Dessinée par Cazanave sur un résumé écrit par Bornert, cette BD compte 25 planches.

 

 A ce moment là, le format de L’INTRÉPIDE était réduit à 21 X 27 cm, d'où résultait comme un entassement de vignettes sur chaque page. Cette disposition graphique n'était pas choisie par le dessinateur mais par décision de l'éditeur italien Del Duca. En effet celui-ci pensait, avec juste raison, que l'enfant-client était plus sûrement attiré par le dessin au premier coup d’œil, que par le texte. C'est pourquoi, fréquemment, dans L’INTRÉPIDE, nous pouvions avoir à voir jusqu'à quinze images et plus par planche.

 

Cazanave commença par oeuvrer dans l'hebdomadaire PIERROT de 1937, où il fit la connaissance d'un certain Marijac qui ne devait pas l'oublier en créant, en 1944, le célèbre COQ HARDI. Cazanave réalisa alors une BD flibustière et vampirique qui impressionna fortement nos petits écoliers pendant la période de reconstruction du pays.

 

Doc Jivaro