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09/07/2018

Tarzanides du grenier n° 306 suite

Dimanche 8 juillet 2018

 

Le non creusement d’une piscine « présidentielle » dans le Fort de Brégançon non plus que la convocation du Parlement Français sous les ors de Versailles ne retiennent pas la curiosité polémique de Bar Zing.

Ni celle d’autres de ses pseudos.

Mais quand même ! une question à propos des pédaliers transpirants sur le Tour de France : comment s’explique l'absence des « hommes de couleur » dans ce sport cycliste de réputation mondiale ?

Ne répondez pas tous en même temps.

En créant, dès 1981, un atelier de BD dans le cadre d’une grande association culturelle dépendant de la Ville de Paris, je projetais d’abord de faire évoluer mes cours autour des influences réciproques entre le cinéma et la bande dessinée. Las ! il n’en fut rien, les échanges passionnés entre mes jeunes adhérents et moi ayant eu pour résultat la création d’un Fanzine dépendant d’une AJBD loi 1901.

Vingt ans après (comme l’a déjà écrit Dumas) une de mes rubriques ayant trait aux Tarzanides, citait l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE de 1949 comme le seul journal de BD à avoir pour caractéristique la conversion de films en langage bande dessinée.

En ce moment, la Chaîne TV Ciné-Classic rediffuse un des films réussis par la WARNER : « L’Aigle des Mers » dans lequel Eroll Flynn tient le rôle vedette. Les scènes de batailles navales plutôt impressionnantes nous donneraient à croire que les Anglais feraient des Français acceptables s’ils apprenaient à déguster des escargots.

La version BD de cet épisode maritime filmé, vous pouvez la consulter dans L’INTRÉPIDE depuis son numéro 1 jusqu’à son vingtième d’avril 1949. L’interprétation venait de Rémy Bourlés, pour la graphie et de Prado pour le texte. De son côté, Rémy Bourlés travaillait aussi pour l’illustré communiste VAILLANT quand VAILLANT n’informait pas ses jeunes lecteurs de l'absence totale de BD françaises en Union Soviétique.

 

BD-l'Intrépide,-1949.jpg

Format réel : 27 X 32,5 cm.

 

Pour clore rapidement ce petit rédactionnel regardez cet autre personnage matérialisé par le crayon de Rémy Bourlés. C’est l’aviateur français Bob Mallard (encore un Bob, Bob !).

 

Almanach-Ouvrier-Paysan-194.jpg

 

Cette planche d’images, Doc Jivaro la repéra dès sa petite enfance dans un ALMANACH OUVRIER-PAYSAN daté de 1948 et en provenance, bien sûr d’un Parti toujours pas parti.

 

Alors, vous me la communiquez la réponse concernant l’absence d’hommes de type africain genre Amin Dada ou Mohammed Ali dans un Tour de France qui n’en finit pas de tourner entre dopage et maillots publicitaires.

 

Doc Jivaro

 

 

07/07/2018

Tarzanides du grenier n° 306

 

En 1981, METROPOLIS réédita en trois volumes les voyages périlleux de BOB l’Aviateur. Trois volumes que votre serviteur ne peut ni prêter, ni vendre, ni détruire et que vous ne pouvez même pas lui dérober puisque il ne les possède pas.

 BOB l'Aviateur, comic strip américain, est inventé par John Terry en 1930. Toutefois cet aventurier de l'aéronautique ne parvint à être vraiment connu en France qu’avec sa parution dans l’hebdomadaire HURRAH ! numéro 213 du journal en 1938.

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale les performances de l’aéronautique enthousiasmaient les populations. Les éditeurs de livres et de journaux y trouvèrent tout naturellement de nouveaux débouchés commerciaux. Par exemple, un titre tel que « Jeunesse Magazine », en 1937, se spécialisait à l’attention des adolescents pour tout ce qui se rattache à l’aviation : reportages, construction de maquettes, biographies de pilotes, etc, etc. le tout accompagné de récits distrayants comme « Monsieur Petitpon  fait de l’Aviation » dessiné par l’inépuisable Pellos.

 

BD-Jeunesse-Magazine,-1937.jpg

  

Ne nous y trompons pas : cet engouement populaire pour l’aéronautique (le parler familier préférait dire : l'aviation) provenait moins de l’héroïsme des pilotes de la chasse aérienne pendant la guerre 1914-1918, que de l’exploit solitaire du vol réussi par Charles Lindbergh franchissant en une seule fois l’Océan Atlantique.

 BOB l’Aviateur, lui, préfère les pays exotiques, les îles lointaines, les régions quasi inconnues où il risque sa peau. Il semble même n'avoir pas conscience de rechercher la fréquentation de jolies femmes menteuses, donc traîtresses et qui ne manquent jamais de s’amouracher du bel homme tout en menaçant de l’occire. En France c’est surtout par les dessins de Franck Robbins qu’il fut connu.

 

BD-Hurrah,-28-04-1940.jpg

  

Après la débâcle militaire française de 1940 notre pays se trouve divisé en deux zones, l’une occupée, l’autre « libre », pendant que Paris cesse officiellement d’être une capitale. C’est à ce moment que l’Éditeur Del Duca décide de faire paraître un titre nouveau dans la presse française. ; et obtient du gouvernement du Maréchal Pétain l’autorisation d’éditer le journal TARZAN dans la seule zone libre.

 C’est donc dans le numéro 1 jusqu’au numéro 34 « du » Tarzan de l’année 1941 que BOB l’Aviateur poursuit ses aventures commencées dans le journal HURRAH.

 Trente-quatre numéros du journal, trente-quatre planches BD de BOB l’Aviateur. Seulement voilà, il y a un hic ! Tout enfant un tant soit peu attentif aux images a pu constater que depuis le numéro 10 du 9 avril jusqu’au numéro 20 du 18 juin 1941 le graphisme de BOB l'Aviateur n’est plus du tout identique à celui auquel il était habitué. C’est, à coup sûr, un dessinateur différent qui intervient.

 

BD-Bob-l'Aviateur-dessins-R.jpg

 Doc Jivaro est d’avis d’attribuer le changement intervenu à René Giffey.

 – Mais René Giffey signa toujours ses œuvres ! or, sa signature est absente.

- C'est exact.

 Peut-être la raison d’introduire onze pages françaises dans une BD américaine est-elle fournie dans la préface des trois volumes produits par l’Éditeur FUTUROPOLIS. Doc Jivaro vient de manquer de prudence en ne s’informant pas mieux avant d'achever la rédaction de son texte.

 BOB l’Aviateur fut en même temps contemporain et concurrent de nombreux autres pilotes d’aéroplanes inventés pour les besoins de la bande dessinée. Parmi eux nous ne citons que Marc Orlan, Terry de l'US Force et Johnny Hazzard, sans oublier deux ramifications vivaces en Europe : Buck Danny et Michel Tanguy.

 La grande différence entre les aviateurs américains BD et ceux créés en Europe, réside dans la présence constante de «vamps» Hollywoodiennes auprès des premiers tandis que toute présence féminine est quasi impossible en compagnie des seconds.

 L’explication ? mais voyons, la loi castratrice votée chez nous en juillet 1949.

 Doc Jivaro

 

05/07/2018

Quartiers "sensibles" de Nantes

Préparation

d'une marche blanche

nantes,quartier du breil,johanna rolland,émeutes urbaines nantes,pierre sennes

29/06/2018

Dimanche, Panthéon : En voiture Simone !

Simone-Veil Panthéon.jpg

Le Panthéon ?

Une église catho squattée par la F∴ M ∴, non ?

23/06/2018

Les Tarzanides du grenier n° 304

 

En matinée, une ménagère stoppée dans la file d’attente devant la camionnette du fromager racontait : « mon mari a capturé deux oiseaux dans le jardin nous les gardons » Doc Jivaro s’est tenu à lui-même l’opinion qui est la sienne depuis si longtemps qu’il pense être né avec elle : les oiseaux ne sont pas faits pour les cages non plus que les fleurs ne sont faites pour les vases.

 

Toujours en matinée de ce samedi, j’hésitais entre deux sujets capables de garnir mes Tarzanides. Soit ajouter du baratin sur le cas de FUTUROPOLIS ; soit traiter du rusé renard californien que fut ZORRO. Toutefois, le libraire, auprès duquel j’ai mes habitudes m’ayant fait cadeau d’un ouvrage broché et illustré jusqu’alors inconnu de moi, c'est cet objet que j'utilise ici pour ma petite rubrique.

 

BD-Luco,-Risette-et-Ramona,.jpg

 

Deux enfants blancs, Luco et Risette, se font un nouveau compagnon de jeu qu’ils nomment Ramona. Ramona, ramoneur … La poussière du charbon, la suie … Le nouveau venu est un enfant noir, vous comprenez.

 

Nos arrières grands parents s’amusèrent énormément d’un personnage comique de music-hall qu’ils surnommaient CHOCOLAT. CHOCOLAT déclenchait les rires de son public en se retrouvant toujours dindon d’une farce ou d’une injustice de comédie. À tel point que l’expression "être chocolat" est devenue une expression populaire pour désigner quelqu’un de dupé, de berné et qui semble ne porter une culotte que pour être déculotté. En somme qui semble n’être présent que « pour se faire avoir ». Cependant dans les spectacles comiques tout comme dans la bande dessinée ce n’est pas toujours un « homme de couleur » qui est la victime. Blanc et chauve, Aristophane se moquait de ses compatriotes blancs. Et dans PIM PAM POUM c’est le capitaine européen qui est sans cesse la proie des farces concoctées par PAM et POUM. Ce n'est pas  MAKOKO. Car MAKOKO, garçonnet black, est tout autant malicieux que les deux garnements blancs, lesquels ne réussissent presque jamais à lui causer des déboires pareils à ceux qu'ils subissent de sa part.

 

BD-2-Luco,-Risette,-Ramona.jpg

 

 

Cette planche d’images muettes a pour titre : La boxe. Mais les coups lancés entre adversaires viennent surtout d’un sport de combat très en vogue avant la première guerre mondiale : La Savate.

 

Est il aujourd’hui possible de rééditer Luco, Risette et Ramona ? Doutons-en. Souvenons-nous de l’éditeur français DE VARLY auquel des associations causèrent beaucoup de désagréments lorsqu’il entreprit de rééditer les aventures d’un petit noir sympathique nommé BAMBOULA. D’aucuns poussèrent aussi l’accusation jusqu’à reprocher à l’éditeur une « atteinte à la dignité humaine ». Alors, bonne chance à vous si vous entreprenez d’apporter aux enfants d’aujourd’hui un genre d’humour apporté à la jeunesse d’autrefois.

 

Le livret ne comporte pas de date de parution. On trouve seulement signalé sur le quatrième plat de la couverture « Les Ateliers de La Tribune Saint Étienne ». De quoi nous rappeler que le journal du Parti Socialiste aux heures de sa fondation avait pour enseigne LE POPULAIRE et qu’il était dirigé par le petit fils de Karl Marx.

 

– Quel nom le petit fils ?

– Ne m’en souviens pas. Mais cherchez le dans votre ordinateur dont la mémoire n’est jamais, dit on, oublieuse. Doc Jivaro préfère se souvenir que Toulouse Lautrec, micheton incurable des prostituées montmartoises, fit le portrait du clown CHOCOLAT.

 

Doc Jivaro

16/06/2018

Tarzanides du grenier n° 303

 

Par la route montante et réaménagée que de vieux montluçonnais survivants appellent « La Côte rouge » et qui indique la direction de Limoges éloignée de quelque 150 kms, nous accédons à une surface commerciale de réputation mondiale. Son bâtiment rectangulaire propose deux entrées publiques, l’une proche d’un restaurant, l’autre donnant à droite sur un Espace Culturel. Dans les deux cas le hall géant semble nous réduire à une taille lilliputienne. Mais le gaulois que je suis y repense : l'historix Galerie des Glaces, quelle longueur mesure-t-elle ? Nous nous souvenons simplement que notre reflet était tout tordue dans la miroiterie versaillaise dont se contentait pourtant MONSIEUR, aristocrate travesti de robes et de dentelles, frère du monarque absolu.

 

– Je vais acheter une nouvelle clé USB, me lança ma n'épouse en me voyant stopper devant une sorte de pachyderme humanisé par le port d’une culotte. Une statue toute boursouflée, d'une énormité encombrante et verdâtre, matérialisant… HULK.

 

Hulk-retouché.jpg

 

 

HULK, l'un des super héros dont les fervents de bandes dessinées nous apprennent qu’il vient des écuries américaines MARVEL, pendant que d’autres préfèrent se souvenir que c’est l’éditeur lyonnais français LUG qui le popularisa chez nous. HULK tout en colère, d’une colère silencieuse. Mais sans doute HULK est-il rendu furibond par l’actuelle fâcherie entre Leclerc et Coca Cola, ou encore par la quasi-disparition des rayons BD hier encore bien présents dans l'Espace Culturel.

 

HULK n’existait pas quand l’instituteur Servan fouillait sans mon autorisation dans mon cartable d’écolier pour en soutirer confisquer le magazine TARZAN réprouvé banni par l’URSS stalinienne. « J’en parlerai à ton père ».

 

Comment ne pas avoir été captivé par les dessins de Hogarth lorsque nous n’étions que des gamins et que la télévision n’était pas présente pour concurrencer l'immobilité des imageries traditionnelles ?

 

Voyez ci-dessous une BD à laquelle Doc Jivaro a occulté (et non pas ausculté) le titre et les textes afin de rendre plus impressionnant par leur isolement les dessins.

Tout y est résumé de l’ambiance animale faite d’alternances entre la peur et la rage de vaincre exprimée dans les romans de Burroughs dont nous ne connûmes d’abord que la transcription en formules BD. Notez surtout le faciès grimaçant du gorille : il nous rappelle les gros plans de la gueule de King Kong (1) que nous vîmes s’approcher de la caméra alors que c’est elle, la caméra, qui s’avançait vers une marionnette changée en une bête fabuleuse escaladant l’Empire Stades Building.

 

BD-Futuropolis.jpg

 

 

 

Mais voici qu’une des images retient notre attention : celle du gorille géant qui se sauve, vu de dos, et dont la fuite à quelque chose de cocasse, de clownesque. Son allure paraît plus comique que dramatique et ne correspond pas du tout à l’ambiance plus que centenaire de TARZAN.

 

Comprenons que Doc Jivaro a failli réussir à nous tromper en supprimant le titre et le texte. Car il s’agit d’une planche de FUTUROPOLIS dessinée par Pellos, et non pas d’un morceau choisi en pleine substance des aventurlures africaines de lord John Greystoke.

FUTUROPOLIS fut édité en page huit du grand journal JUNIOR depuis le numéro 54 jusqu’au numéro 110 à partir de l’année 1937.

 

Lorsqu’en 1977 Glénat (Jacques) réédita sous une couverture rigide et de format italien, les 56 planches du désormais mythique FUTUROPOLIS il accorda toute l’importance au dessinateur Pellos. Un choix trop partisan, comme pour enfoncer dans une oubliette toujours plus profonde l’identité du scénariste et rédacteur de FUTUROPOLIS : Martial. Martial Cendres. Enfin, en 1982, le jeune Pierre Pascal écrivit un scénario intitule NOVOPOLIS et obtint du patriarche Pellos, né en janvier 1900, qu’il dessinât sans doute avec quelque nostalgie, les péripéties de ce qui était comme le rejeton tardif de FUTUROPOLIS.

 

Novopolis-Pellos, 1982.jpg

 

(1) – Évidemment, en ce moment, nous nous référons au seul vrai King Kong, celui de 1933.

 

Doc Jivaro