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11/10/2022

Tarzanide n° 538

 

ENCORE LUI !

 

De façon inattendue, les Évènements gauchistes de Mai 68 en France apportèrent des rééditions nombreuses relatives aux aventurlures de TARZAN, personnage mythique créé par une liberté de la Presse capitaliste américaine. Autant dans les bandes dessinées que les romans et le cinéma le héros détesté par les socialo-communistes et par les religieux catholiques, fit sa réapparition après une dizaine d’années de censure.

 

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J’appris à connaître l’ancienne librairie « L’œil Écoute » du Quartier Latin pendant l’année 1975 et je m’y payais, entre autres, trois quatre numéros de TARZAN, ÉDITION CENISIO venue de Milan. La collection complète ne compte que 15 numéros. Le numéro 11 contient une BD publiée de mars 1931 à septembre de la même année, l’ensemble signé par REX MAXON. La page numérotée 33 et celle non numérotée en troisième de couverture nous informe de la biographie de ce dessinateur moins connu du grand public que le sont  FOSTERS et HOGARTH. Moins connu, certes ! mais dont je parie qu’il réalisa une quantité de dessins TARZAN supérieure à celle de ses deux concurrents réunis.

 

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Vous ne lisez pas l’italien ? Moi de même. Je ne pris jamais langue avec Sophia Loren et, donc, pas non plus avec le parler maternel de Mussolini.

 

Doc Jivaro

 

03/10/2022

Tarzanide n° 537

J’aime POPEYE moins les épinards

 

Tiens miracle ! J’ai mis la main sur un pot de moutarde plein sur l’une des étagères du grand centre commercial situé entre Montluçon et Domérat. Montluçon des Fours a Chaux refroidis et Domérat des tonneaux à vin vides. Tout fini par finir mon bon monsieur.

 

En France on n’en trouvait plus de la moutarde et même à Dijon ce con-di-ment ne vous montait plus au nez.

 

Dans l’épopée des bandes dessinées l’alimentation poussée jusqu’à la gourmandise occupe une place importante. La gourmandise pour les enfants, l’ivrognerie pour les adultes. Mon père dans l’hebdo comique L’ÉPATANT connu un chien nommé CARAFON qui abusait du gros rouge qui tache la blanche nappe dominicale de Tante Marie.

 

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Cependant la moutarde n’eut pas un personnage BD capable de lui assurer une publicité pour aider à sa consommation familiale. Tel ne fut pas le cas des épinards verdâtres qui bénéficiaient d’un matelot borgne : POPEYE, celui-ci assurant des muscles de fer à quiconque s'alimentait du légume feuillu.

 

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Extrait de HOP-LA !, n° 88 du 13-08-1939

 

 

Enfin de retour chez nous, la moutarde !

 

- Oui : ça gaze !

 

Comme aurait dit mon grand-père rescapé de 14-18.

 

Doc Jivaro

 

 

25/09/2022

Tarzanide n° 535

 

HOP-LA !

 

Ce fut l’évidence même … L’ évidence mais frustrante : en ce dimanche 1er octobre 1939 le n° 95 de notre journal HOP-LA ! Ne comptait plus que huit pages. Huit au lieu des douze devenues traditionnelles. Une explication succincte s’imprimait en page quatre : « Une restriction d’Intérêt National (…) par la commission du papier » etc, etc. La Seconde Guerre Mondiale débutait voulue par le Pacte Germano-Soviétique.

 

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En page trois l’épisode intitulé « Tarzan seigneur de la jungle » n’était plus illustré par Souriau, jeune français, mais par FIORA dont nous n’apprîmes que plus tard qu’il s’agissait d’une femme étrangère en provenance de Budapest. Est ce un numéro du GIFF-WIFF de l’année 1964 (ou 65) qui publia sous le nom de FRANCIS LACASSIN une biographie assez brève de cette Fiora ? J’ai la flemme d’enquêter.

 

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Image signée par FIORA dans HOP-LA ! N° 101 du 12 novembre 1939

 

Mais pourquoi comment notre Christian Souriau venait-il d’abandonner brusquement sa participation graphique au magazine d’Opéra Mundi dirigé par Paul Winkler ? C'est qu'il venait d’être appelé sous les drapeaux, c’est à dire engagé militairement contre un certain Adolph Hitler. A ce moment là un communiste nommé Maurice Thorez désertait l’Armée Française pour aller passer pratiquement quatre années paisibles auprès de Staline pour ne pas avoir  personnellement  à tirer un coup de feu contre les soldats nazis.

 

Vous vous en doutez : je n’ai jamais lu HOP-LA ! En 1939. : Je suis né en 1942, et c’est pendant ma sept ou huitième année que le fils plus âgé que moi du dernier maréchal-ferrant actif dans Chenérailles, gros bourg de la Creuse, me fit connaître plusieurs des illustrés de cette période  qu’il est convenue d’appeler l’Age d’Or de la Bande Dessinée.

 

Et voici que je vais vous faire rire à mes dépens : l’odeur grillée du sabot d’un cheval que l’on ferrait reste l’un des souvenirs les plus agréable de mon enfance.

 

Pourquoi viens-je de choisir FIORA la dessinatrice comme sujet d’un de mes Tarzanides ? Eh bien ! à cause de l’actuelle tempête baptisée FIONA qui ravage tout sur son passage depuis la Guadeloupe jusqu’au Canada nous dit-on. FIONA – FIORA. Des mots toujours des maux, braves gens !

 

Doc Jivaro

 

18/09/2022

Tarzanide n° 534

 

GARRY KID

 

Dans le cours de mes septième et huitième années il me fallut « garder le lit » comme disait le voisinage de la rue Championnet. La varicelle, la rougeole, sans que je me rappelle laquelle précéda l’autre, me frappèrent et, de la varicelle, je garde encore quelques traces sur ma poitrine d’Apollon retraité.

 

Ma mère, partie faire, de bon matin, des courses alimentaires dans le quartier, entre deux boulangeries, l’une Détharet, l’autre Ducléry, m’apporta un journal illustré pour m’aider à patienter allongé entre deux draps. C’était GARRY KID : huit pages, pas une de plus.

 

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Seule, la couverture d’un rectangle de 32 X 25 cm s’affichait coloriée. C’était le n° 7 de l’année 1949 d’une collection mensuelle dont j’ignore encore le nombre. Un cavalier brandissait un gros revolver pendant qu’une jolie fille, les jambes nues, était emballée par le doulos à la mode cow-boy. Maman et papa ne m’interdisaient pas de regarder quelques coups de poing, ni quelque jupon troussé lorsque tout ça restait cantonné dans le monde de l’imagerie. Par contre si j’avais attaqué une mémé pour lui tirer son sac à main, je crois bien que plus personne ne m’aurait adressé la parole tout autour du ruisseau des Etourneaux qui coupe encore sans passerelle la rue de mon enfance.

 

Les dessins dans GARRY KID étaient signés de Bob Leguay. Celui-ci fit une carrière permanente pour le personnage TIM L’AUDACE des Éditions Artima … mais j’avoue que sa manière graphique ne captivait pas mon regard d’écolier.

 

Garry Kid venait des Éditions Voix française situées dans la ville de Nice. Quoique placés sous le contrôle de l’Italie fasciste, Nice prépara nombre de dessinateurs français de bandes dessinées  dont quelques uns connurent le succès dans la décennie qui suivit l’effondrement, pas vraiment wagnérien, du  du IIIe Reich.

 

Des collectionneurs m'apprennent que Garry Kid fut modifié en Larry Kid, mais sans gagner un plus grand lectorat. Il faut savoir que dans les années 50, chez nous, nombre de champions chapeautés en tenue western remportaient un succès auquel ne pouvait pas prétendre la créature de Bob Leguay … Par exemple ZORRO dont la prompte célébrité amena Jean Chapelle et son équipe, en mars 1947, à remplacer le titre hebdomadaire JEUDI MAGAZINE par le surnom du vengeur masqué : RENARD. Oh, pardon ! Mieux vaut écrire ZORRO.

 

Doc Jivaro

 

04/09/2022

Tarzanide n° 533

Les Anges de l’Enfer vont se rhabiller

 

Dans l’actuel « Gross Paris » les pétaradants motards vont devoir payer un « Droit de stationnement » eux tous qui s’octroient le plaisir d’occuper n’importe où la ville pour ennuyer les piétons autant que les riverains. Sont furieux, ces imitateurs tardifs des fameux Hells Angels r’américains de l’après-guerre du Vietnam.

 

Pendant mon adolescence, années 50, en France, la moto n’était plus du tout à la mode contrairement à la jeunesse de mon père pendant laquelle les cylindrées de la propagande militaire allemande exerçaient une forte influence jusque dans le prolétariat « Front Populaire ».

 

- Mais tu avais quand même la réussite du « Solex » avec son petit moteur à essence fixé sur le garde boue de la roue avant !

 

- C’est vrai, tiens ! Notre voisine célibataire d’une quarantaine d’années s’en était payé un et c’est mon père, pendant tout un après-midi, qui l’avait étrenné le pet’pet’.

 

N’empêche que l’éditeur Pierre Mouchot dans Lyon avait fait preuve de culot en 1955, éditant un héros BD chevauchant une super moto ; d’abord dans le mensuel Rancho puis en 1956, et simultanément, dans un nouveau magazine de format « pocket » dont le titre FANTASIA n’avait rien de commun avec les peintures de Delacroix exposant des cavaliers musulmans.

 

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Ce « Fantasia » dérivait plutôt de FANTAX, un grand cagoulard célèbre dans la bande dessinée française de Mouchot, alias CHOTT.

 

Ma génération eut à connaître, voire à subir, la diminution du format des journaux BD. Beaucoup de ceux-ci divisèrent par deux, dans le sens de la hauteur, leurs dimensions : 12 pages devenant 24. Joli coup messieurs ! Toutefois nous n’y perdions pas sur le nombre d’images quoique celles-ci soient devenues plus petites. Il fallut l’apparition des formats de poche pour que le nombre de dessins se réduise chichement à deux sur chacune des feuilles. FANTASIA fut l’un de ceux-ci avec ses 128 petites pages annoncées fièrement sur sa couverture.

 

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Ce nouvel héros motorisé était baptisé BLACK-BOY. Il connut bien du succès et fut parfois réédité dans d’autres titres toujours créés par l’éditeur lyonnais Chott. Ainsi exemple dans le n° 5 du bimensuel KID Colorado où nous vîmes le fils de Fantax pulvériser tous les obstacles devant sa puissante cylindrée. De quoi encourager de mauvaises idées chez les voyous motards actuels. 

 

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Le « bédésup », n° 38-39, année 86, et dont l’Édition Originale fut limitée à 2000 exemplaires, est principalement consacrée à Pierre Mouchot et contient un entretien avec Rémy Bordelet, principal dessinateur de Black-Boy.

 

Doc Jivaro

 

21/08/2022

Tarzanide n° 532

 

MARVEL

 

Ma génération d’enfance, celle née française pendant le Second Conflit Mondial, ignora l’existence des « MARVEL » partout présents aux États Unis depuis les années 1830. Il n’y eut guère qu’un Captain Marvel Junior connu par quelques culottes courtes scolaires de La Voltaire, et cela grâce à l’hebdomadaire MON JOURNAL dont l’adresse était au 114 des Champs Élysées – Rien que ça !

 

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Paraissait aussi, en 1948, un journal mensuel de 12 pages et d’un format 21 X 28,5 cm racontant les exploits fictifs de ce même Captain Marvel mais quelque peu modifié. Le petit marchand de journaux infirme soutenu par une béquille criait alors « Shazam » pour se transformer en un adolescent invincible.

 

Voici qu’aujourd’hui les célèbres comics américains entreprennent de rééditer mais dans un format de parution modifié, leurs toutes premières œuvres. J’ai donc acheté, sous enveloppe plastifiée, cette dite réédition. Présentement tout tend à se faire sous préservatif depuis l’international du Sida.

 

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Chez nous, je rappelle que les super héros r’américains BD apparurent avec le débarquement victorieux sur nos côtes de Normandie, ce qui fit tellement enrager les communistes de Thorez que ceux ci en alliance momentanée avec les catholiques votèrent une Loi du 19 juillet 1949 qui censura pendant plus de dix ans tous les supermen d’origine yankee. Toutefois, certains auteurs de BD françaises avaient préalablement tentés de rivaliser avec les produits américains. Ainsi les gamins tels que j'étais purent connaître des personnages nommés SATANAX ou encore ATOMAS avant qu’à leur tour ils disparaissent assassinés par la censure. Au fait : existe-t-il un ouvrage intello consacré à ces champions BD surhommes français bien oubliés de nos jours ?

 

Doc Jivaro