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25/09/2022

Tarzanide n° 535

 

HOP-LA !

 

Ce fut l’évidence même … L’ évidence mais frustrante : en ce dimanche 1er octobre 1939 le n° 95 de notre journal HOP-LA ! Ne comptait plus que huit pages. Huit au lieu des douze devenues traditionnelles. Une explication succincte s’imprimait en page quatre : « Une restriction d’Intérêt National (…) par la commission du papier » etc, etc. La Seconde Guerre Mondiale débutait voulue par le Pacte Germano-Soviétique.

 

BD-Hop-Là-!,-1-10-1939.jpg

 

En page trois l’épisode intitulé « Tarzan seigneur de la jungle » n’était plus illustré par Souriau, jeune français, mais par FIORA dont nous n’apprîmes que plus tard qu’il s’agissait d’une femme étrangère en provenance de Budapest. Est ce un numéro du GIFF-WIFF de l’année 1964 (ou 65) qui publia sous le nom de FRANCIS LACASSIN une biographie assez brève de cette Fiora ? J’ai la flemme d’enquêter.

 

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Image signée par FIORA dans HOP-LA ! N° 101 du 12 novembre 1939

 

Mais pourquoi comment notre Christian Souriau venait-il d’abandonner brusquement sa participation graphique au magazine d’Opéra Mundi dirigé par Paul Winkler ? C'est qu'il venait d’être appelé sous les drapeaux, c’est à dire engagé militairement contre un certain Adolph Hitler. A ce moment là un communiste nommé Maurice Thorez désertait l’Armée Française pour aller passer pratiquement quatre années paisibles auprès de Staline pour ne pas avoir  personnellement  à tirer un coup de feu contre les soldats nazis.

 

Vous vous en doutez : je n’ai jamais lu HOP-LA ! En 1939. : Je suis né en 1942, et c’est pendant ma sept ou huitième année que le fils plus âgé que moi du dernier maréchal-ferrant actif dans Chenérailles, gros bourg de la Creuse, me fit connaître plusieurs des illustrés de cette période  qu’il est convenue d’appeler l’Age d’Or de la Bande Dessinée.

 

Et voici que je vais vous faire rire à mes dépens : l’odeur grillée du sabot d’un cheval que l’on ferrait reste l’un des souvenirs les plus agréable de mon enfance.

 

Pourquoi viens-je de choisir FIORA la dessinatrice comme sujet d’un de mes Tarzanides ? Eh bien ! à cause de l’actuelle tempête baptisée FIONA qui ravage tout sur son passage depuis la Guadeloupe jusqu’au Canada nous dit-on. FIONA – FIORA. Des mots toujours des maux, braves gens !

 

Doc Jivaro

 

21/06/2014

Les Tarzanides du grenier n° 70

Sous un parasol recuit de soleil, je viens de passer en revue ma collection – inachevée il est vrai – d'anciens ROBINSON d'avant-guerre.

Dans sa totalité, la collection étale 395 numéros. En dépit de cette somme le BDM n'a souvent pris en considération que les 218 premiers numéros, ceux correspondants aux livraisons américaines de BD en France de 1936 jusqu'à juin 1940. 

 

Mickey-5-avril-1936.jpg

 

 

 

 

 

 

Dans le numéro 77 de 1936 du « Journal de Mickey », une vignette annonce la parution prochaine du numéro 1 de ROBINSON, produit yankee commercialisé en France par le revendeur Paul Winkler.

 

 

 J'ai stoppé ma lecture à l'intérieur du numéro 52 année 1937 de ROBINSON, sur sa 11e page. Un court récit vite lu. Trois protagonistes : Un gorille, un boa, un homme. Le gorille sauve l'homme agressé par le boa. Ne croirait-on pas un extrait ressassé des aventures de Tarzan ? D'autant qu'une illustration précédant le texte peut faire croire que Tarzan est bel et bien présent.

 

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Un dessin par FIORA, (notre article du 06-10-2012) une artiste polonaise à laquelle Paul Winkler confiait la réalisation de beaucoup d'images dans les journaux distribués par OPERA MUNDI.

Presque entièrement nue, la silhouette fameuse de Tarzan. Sauf que … sauf que une barbe dénonce qu'il s'agit d'un imposteur. Faux Tarzan en même temps que faux tarzanide. Un comble !

 

Robinson-9-juillet-1944.jpg

 

Devant vos yeux émerveillés, le final 395 de ROBINSON publié le 9 juillet 1944. Contrairement à ce que laissa parfois entendre le BDM, un double titre « Robinson – Hop-là » ne resta pas inscrit jusqu'à la disparition de cet illustré.

 

Seul, le bandeau ROBINSON subsista.

 

Rappelons que l'occupant militaire allemand interdisant chez nous les publications d'origine américaine, autorisa en remplacement la création d'une BD française dans de nouveaux journaux pour la jeunesse. Et ce n'est guère que depuis une décennie que des commentateurs de bandes dessinées s'intéressent à la production française parue entre 1940 et 1944. Les GAVROCHE et autres l'AUDACIEUX et CENDRILLON, il n'en fallait parler que pour mépriser. Leur sujet en était devenu quasi taboo.

 

Tout de suite après mai 68, je connus un marchand de vieux papiers tenant son stand dans l'ancien, donc dans le VRAI marché aux puces de Saint Ouen. Me montrant trois ou quatre gros paquets de journaux ficelés comme pour être oubliés sous une table délaissée, il me disait : « C'est du collabo, du pétainiste. Ça vaut rien ; personne n'en veut. Prenez les ! »

 

Je ne les pris pas. Ou alors je n'en pris que trop peu. J'eus tort.

 

Docteur Jivaro