15/11/2023
Tarzanide n° 573
MOLOCAR et TOWRIT
La guerre de riposte qu’Israël dirige contre le Hamas (pas le haras, imbéciles que vous êtes !) nous cache le réveil d’un des plus dangereux volcans. C’est en Islande qu’il menace.
Je suppose que certains vulcanologues éveillèrent leur curiosité pendant leur adolescence en lisant l’histoire de la ville païenne Pompéi disparue sous la fournaise de l’Etna … Mais pour ma part c’est en regardant toute l’imagerie d’une BD américaine rééditée en français dans une traduction due à Vic Chevet chez Hachette, que ma curiosité fut amorcée pour les phénomènes telluriques.
C’était en 1947, j’étais à l’approche de mes cinq ans. Des cousins épiciers d’origine belge venaient de me faire cadeau de l’album n° 9 de la collection de TARZAN. Le titre de l’épisode TARZAN LE SAUVEUR, avait déclenché bien du mécontentement chez nos chrétiens catholiques : « Vous vous rendez compte ? Comme si cela ne suffisait pas que cet homme demi-nu dialogue avec des singes, il faut qu’en plus on le prétende sauveur alors que le seul vrai sauveur est notre Jésus-Christ ? ».
Vous vous en doutez : Sortant de ma barboteuse, je ne me préoccupais pas de ces subtilités. Je demandais simplement à mon grand-père paternel de me lire le texte en dessous des illustrations.
Sa soupe du soir allait encore refroidir.
- Tu crois que je n’ai que cela à faire ?
Vous pensez bien que l’image ci-dessus se fixa dans mon ancienne jeune mémoire. Elle se trouve encore page 23 des 48 pages illustrées imprimées chez George Lang.
Dans le récit BD l’explosion déflagration ne se produit pas en Islande mais sur une île imaginaire où s’affrontent sans cesse le peuple de la mer et le peuple du feu jusqu’à ce qu’un cataclysme raz-de-marée les oblige à conclure une paix commune afin de survivre.
Oui : dans nos écoles anciennes il n’y avait pas le tsunami : il y avait le raz-de-marée.
Bien-tôt, bienvite il n’y aura plus de France : vous aurez le résultat de votre imbécile esprit de tolérance généralisée.
Doc Jivaro
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07/11/2023
Tarzanide n° 572
TAPIS VOLANT
pas Tapie voleur
Hier, j’évoquai le souvenir des mythiques « Tapis Volants ». Ceux-ci demeurent rares dans les scénarios de BD de mon enfance.
Tenez tout au début des années 1960 j’ai souvenir d’un KIKO - FOUFI présent dans l’hebdo – L’heb-dromadaire (Dixit Prévert) SPIROU : l’historiette humoristique d’un p’tit gamin transporté protégé sur un tapis planeur.
Ma future épouse et moi lisions ça pendant notre repas étudiant pas toujours journalier et que nous imaginions cuisiné rue Mabillon, métro Mabillon. La mode fiérote de lire des BD dans le monde étudiant n’était pas encore triomphante. Et je ne me souviens pas d’avoir ingurgité quelques savoureuses gastronomies. Ce dont je me rappelle, par contre, c’est que mieux valait ne pas entrer dans la salle en gardant une coiffe sur la tête. Le béret, le bonnet ou encore le chapeau étaient interdits : des cris et tout un raffut à coups de cuillères et de fourchettes heurtant les plateaux métalliques, vous obligeait à n’entrer que tête nue. Avec l’Abaya de l’entrisme musulman d’à présent, quelle réaction ? … Reste que je chopai un parasite gourmand, vorace bien connu : le ténia.
- Tu fais des nouilles ?
- Et elles se tortillent. Répondis-je à Monsieur le Médecin.
L’érotisme ? revoyez les textes signés Bataille Georges.
Le seul « tapis volant » ayant marqué ma petite enfance fut celui dessiné par Arnal pour Placid et Muzo dans l’almanach Ouvrier et Paysan des staliniens en France de 1948. Placid c’est un nounours paresseux tandis que Muzo est un écureuil parfois confondu avec un renard. L’historiette des pages 161 à 166, dite « Coin des Enfants » est inventée dans une Perse de fantaisie.
A ce moment là, vos communistes formatés en URSS fonctionnaient comme les habituels journaux pour enfants édités par les catholiques : pour les garçons c’était VAILLANT, pour les filles c’était VAILLANTE. De leur côté, les misérables illustrés fabriqués par l’École Laïque (illustrés que nous ne lisions pas) pratiquaient pareillement la séparation stérile des sexes.
Mes parents ne m’abonnèrent pas à VAILLANT que je connus pourtant bien par l’intermédiaire de mon cousin d’un âge tout proche du mien. Ma série BD préférée dans ce journal, était Yves Le Loup créé par Bastard.
Doc Jivaro
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05/11/2023
Tarzanide n° 571
La passe ! Fais moi la passe !
Brièvement, j’ai rappelé l’existence passée de JUNIOR, format géant de BD. Un hebdomadaire de huit pages dont quatre en couleur et que La SPE fit paraître d’avril 1936 pour s’achever pendant l’année 1942.
Par l’intermédiaire de cet illustré les jeunes gens de l’époque ne pouvaient plus ignorer l’existence mythique de TAR-ZAN (Peau Nue) dont le succès devenait déjà phénoménal par le roman et par le cinéma. Succès qui obligea la dictature URSS à en interdire la divulgation dans toute la Russie. Eh, ouais, ainsi.
Les historiens de la BD s’accordent à désigner Harold Foster (1892-1982) né au Canada, l’artiste qui donna à TARZAN la silhouette définitive par laquelle nous le célébrons.
Mais tout à une fin : En l’an 1936, Foster qui vient de créer PRINCE VAIL(L)ANT se trouve surchargé de travail, compte tenu de toute la documentation historique médiévale à laquelle il recourt. Aussi décide t’il d’abandonner l’illustration destinée à TARZAN. L’éditeur doit alors en toute urgence, trouver un remplaçant. Les candidats sont nombreux : un seul emportera la palme. Il se nomme Burne Hogarth. Il copie, il imite le style graphique de Foster. Exactement ce que l’éditeur attendait.
En France, ce relai entre deux talents sera présent dans deux numéros de l’hebdomadaire JUNIOR. L’un n° 70, l’autre n° 71. En quel jour je vous prie ? Le jeudi, voyons ! Le jour de repos des écoliers. Et vous avez peut être les dates ? Oui le 29 juillet 1937 puis le 5 août. Le changement de signature passa quasiment inaperçu : HOGARTH, suivant l’habitude de Forest, écrivit son nom en lettres majuscules dans le bas droit de la dernière image.
Pour ce qui est de l’hebdo JUNIOR la guerre causa sa disparition. Toutefois, en 1947, il réapparut pour une durée de seulement 27 numéros, en remplacement d’un COQUELICOT tout bêtement paru lorsque le Maréchal P … prétendait faire disparaître la République. Mais cette seconde publication de JUNIOR se faisait dans un format réduit de moitié. Hélas ! 33 fois hélas.
Doc Jivaro
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29/10/2023
Tarzanide n° 570
Pas BUFFALO BILL : FRANÇOIS VEYRAC
V’oui ! Je devine ce que vous allez maugréer : Nous sommes au ras d’affronter une guerre civile en France à cause d’un mélange, d’une tambouille indigeste entre socialo-communistes et islamistes, mais lui, Bar Zing nous parle d’un François Veyrac.
Feuilletez donc un dictionnaire de noms propres français répondant à celui de Veyrac. Allez y : vérifiez : Les Veyrac pullulent. Même les Françoise Veyrac. Existe aussi une commune Veyrac située en Haute Vienne.
Toutefois le François Veyrac dont je vous bavarde ici, me vient d’une BD lue dans un journal pendant mon adolescence. Journal illustré appelé FAR WEST. C’était l’histoire dite véridique d’un des premiers colons français dans le monde des cowboys et des indiens. L'homme signalé mort en 1901 était né en 1814. Je n’y attachais aucune importance jusqu’à ce que j’appris, beaucoup plus tard, que ce récit en images était la réédition d’un original édité en 1949 … Pardon ! je veux dire en 1939 et créé par Marijac pour le magazine PIERROT.
Pendant mon enfance les journaux de BD n’étaient pas publiés dans de ridicules « Petits formats » : Ils mesuraient jusqu’à 40 X 30 cm. Pour être tenus à bout de bras et non pincés entre dix petits doigts malingres. Tenez : pendant la jeunesse de mon père fut même édité le plus grand journal de BD commercialisé en France. C’était JUNIOR d’un format de 55 X 39 cm.
La BD intitulée François Veyrac compte trente neuf planches. Aucune d’entre-elles ne possède une bulle. Ni phylactère ni nuage de fumée lorsque parle tel ou tel personnage. Marijac resta marqué par le nom Veyrac tout au long de sa longue carrière. Plusieurs de ses héros portent la même identité. Ainsi dans « Guerre à la terre » on retrouve un Veyrac ou encore, plus tard, un autre Veyrac dans des aventures de commandos français combattant des communistes acharnés à ruiner notre pays en Extrême-Orient.
Il existe une version (année 1947 ?) sur format italien éditée par Marijac et reprenant la première partie des aventures de François Veyrac, dans le Far-West ; mais sous une appellation modifiée : « La Caravane sans piste ». Aucune date de publication n’y figure : Il s’agit d’un supplément de l'hebdomadaire COQ HARDI, supplément n° 19. A ce moment là COQ HARDI devenait le journal illustré le plus apprécié par les écoliers.
- Et alors ?
- Et alors, ce matin encore, j'ai déplacé les deux aiguilles sur le circuit de de ma vieille horloge dont les engrenages se réaniment avec une clé. Le changement saisonnier d'horaire, vous savez bien.
Plusieurs années qu'on nous promet de nous débarrasser de cette intervention. Mais c'est comme l'horizon : Plus vous avancez vers lui, d'autant il recule devant vous.
Doc Jivaro
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26/10/2023
Tarzanide n° 569
DRAGO, DRAGON
Il n’est pas rare, il est même fréquent que les médias nous disent que : « des kamikazes musulmans ont commis un attentat terroriste ».
Des « kamikazes », vraiment ?
Il n’y a pas de kamikaze musulman. Ce mot nous vient des avions-suicides japonais pendant le final de la guerre américano-nippone. Entendez : lorsque le Japon enrageait d’avoir a constater sa défaite prochaine il eut recours à un geste ultime de fanatisme : Lancer des avions avec leur pilote sur des cibles navales américaines. La carlingue était soudée pour empêcher le kamikaze de s’échapper en parachute avant l’impact et ça y était, une dernière petite tasse d’alcool saké, et tout était dit.
Mais dans le monde musulman, le missionnaire religieux chargé de tuer un ennemi était nommé HASHASHIN. Autrement dit : un consommateur de chanvre indien appelé hachisch dont il existe plusieurs orthographe. D’où est dérivé l’actuel mot : assassin. Des historiens s’accordent pour nommer la Perse des Chiites comme pays d’origine dès le XIe siècle.
La première fois que je lus deux mots évocateurs de ce fait historique c’était dans une bande dessinée américaine partiellement traduite en patois français. Et c’était dans le journal COQ HARDI, n° 82 du 16 octobre 1947.
- 1947 ? mais vous êtes vieux m’sieur !
- Plus vieux encore étant né en 1942.
La version française fournie par Marijac était loin d’être intégrale. L’original yankee, lui s’adressait à un lectorat adulte. Mais pas en France où il était limité à un public d’enfants. D’où des censures nombreuses. Il fallut attendre, en tout cas pour moi, que l’éditeur SERG réalise, en 1971, une traduction complète avec ce qu’il faut de jolies filles en tenue légère … comme on disait du temps de l'excellente Joséphine BAKER.
La couleur restait absente mais le nom du turc complice des nazis revanchards demeurait le même que dans la première apparition.
Le scénariste et le dessinateur de cette série titrée DRAGO se nomme Burnes Hogarth, un des noms les plus fameux de la bande dessinée : il venait de cesser d’illustrer les aventurlures de TARZAN et se cherchait un nouveau personnage.
Doc Jivaro
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22/10/2023
Tarzanide n° 568
DON QUIROTE
Pie V … Qui ça ? Pie 5, voyons ! Le Pape de la Sainte Ligue Chrétienne auquel les catholiques sont redevables du Rosaire : La prière officielle à Marie, la fille-mère de Jésus-Christ, l’épouse du brave vieux Joseph, charpentier.
- Je vous salue Marie plein de grâces … etc, etc.
Mais ce Pie V est surtout historiquement connu pour avoir été le contemporain actif de La Sainte Ligue qui, en date du 7 octobre 1571 infligea une défaite retentissante à l’envahisseur musulman lors de la Bataille Navale de Lépante.
Fragment d'une peinture signée Véronèse
A l’époque trois artistes peintres les plus fameux de l’époque : Titien, Véronèse et Tintoret célébrèrent notre victoire.
C’est lors de cet affrontement guerrier qu’un espagnol nommé CERVANTES perdit l’usage de son bras gauche suite à une blessure mauvaise dans la main. Devenu écrivain il rédigea un roman parodique des temps déjà anciens de la Chevalerie : roman intitulé : DON QUICHOTTE de la Manche. Nos BD pour enfants, souvent méprisées par nos instituteurs qui ne les lisaient pas, ne manquèrent pas d’illustrer cette farce : ce fut ainsi que dans l’hebdomadaire ZORRO à partir de son numéro 268 de l’année 1951, DON QUICHOTTE fit son entrée dans le monde des Petits Mickeys. Le dessinateur en était JAC de son nom italien : JACOVITTI. Ce Jacovitti ne se consolait pas d’avoir pour prénom le même prénom que Mussolini : Bénito. Personne n’est parfait, voyez-vous !
Cette interprétation Bédé ne respecte pas l’énoncé du roman espagnol. Nous y voyons le pseudo chevalier égaré dans un entrelac de voies ferrées ou encore dominé par des gratte-ciel … Il a même des ennuis loufoques avec le propriétaire de la maisonnette de sa Dulcinée. Ce final évoque sans doute les problèmes de la reconstruction immobilière dans l’Italie de l’après-guerre, lorsque les intérêts de politiciens véreux et de maffieux exploitaient la forte demande de logements populaires.
Bien entendu CERVANTES inspira beaucoup d’illustrateurs classiques dans notre pays dit « Droits de l’Homme ». Ainsi citons-nous souvent Daumier ( 1808-1879) et Gustave Doré (1832-1883). Voici venu de chez l’Éditeur Flammarion l’une des couvertures de l’année 1959 et qui obtint bien du succès auprès des élèves des Beaux Arts pendant leurs premiers coups de pinceaux.
Sans oublier que dans la cour de récréation des écoliers DON QUICHOTTE était changé en un DON QUIROTE. Vous savez comme les enfants sont méchants.
Doc Jivaro
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