15/08/2024
Tarzanide n° 606
QUINZE AOÛT
J’hésitais : allais-je bavarder de l’Assomption fête chrétienne d’une maman juive exemptée du Pêché Originel selon un Nouveau Testament, ou alors bavarder de la Commémoration de l’offensive française victorieuse contre l’occupant nazi en août 1944 ? finalement je me rabats sur un souvenir d’enfance infiniment plus modeste.
Je revenais de me balader je ne sais plus où, pas loin sans doute, mais nous étions tout proche d’un 15 août car je me souviens bien de la première page d’un de mes journaux de BD : COQ HARDI. Encore Marijac !
Coq Hardi, jeudi 14 août 1952
Il faisait chaud, la sueur de mon crane coulait dans ma tignasse. A peine avais-je franchi la porte du domicile de mes grands-parents, que ma grand-mère m’arrêtait sur place, s’exclamant : « Ton grand-père vient de m’en faire une belle ! Devine laquelle ».
- … ?
- Il vient de tomber dans le réservoir ! Tu te rends compte ? Je ne le reconnaisais pas : il dégoulinait, tout couvert de verdure.
A cette époque nous disposions dans le grand jardin, mieux qu’un trou de vase : une vraie retenue d’eau de source de presque trois mètres de plongeon dans sa partie la plus proche du remblais du chemin de fer. En plein été, la surface se couvrait de je ne sais quelle végétation aquatique.
- Oui ! Il a voulu puiser de l’eau avec son arrosoir et, vlan ! Il est tombé dedans. Pas dans l’arrosoir. Dans la flotte. Heureusement pour lui il s’est raccroché aux grosses pierres cimentées sur le côté. Tu te rends compte : lui qui a travaillé dès son adolescence sur une des péniches du canal, il n’a jamais appris à nager.
Et c’est de ce genre d’anecdote familiale dont on s’amuse après, que peuvent être composées les dernières années d’une existence montluçonnaise rescapée de la Guerre de 14-18 puis de celle de 40-45, jusqu’à la décennie 1950 lorsque mon grand-père paternel se rendait une fois par an au dîner des Anciens Combattants.
- Et tache de ne pas trop boire : tu n’as plus vingt ans, lui recommandait son épouse.
Bar Zing
16:53 Publié dans Actualité, BD, BD anciennes, Blog, Dessin humoristique, Faits-divers, Grenier de la BD, Journaux, Moeurs, Religion, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, 15 août fête de l’assomption, lourdes, de lattre de tassigny, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon, marijac
08/05/2019
Tarzanides du grenier n° 350
SABRE AU CLAIR
Officialisée une première fois le 7 mai 1945 dans notre ville de Reims, la signature de la capitulation de l'Allemagne Nazie due être renouvelée le lendemain, le 8 mai dans Berlin ravagée, pour donner satisfaction à une exigence soviétique. Charles de Gaulle délégua Jean de Lattre de Tassigny comme nouveau signataire de la Victoire des forces armées alliées.
Vous pensez bien que lorsque je n'étais âgé que de huit ou neuf ans je me fichais pas mal de l'état réel du monde. Même si je lisais dans
numéro 135 de l'an 1952, une BD parlant d'un officier qui allait être Maréchal de France à titre posthume.
Pour agrandir cliquez sur l'image
Dessinée par Cazanave sur un résumé écrit par Bornert, cette BD compte 25 planches.
A ce moment là, le format de L’INTRÉPIDE était réduit à 21 X 27 cm, d'où résultait comme un entassement de vignettes sur chaque page. Cette disposition graphique n'était pas choisie par le dessinateur mais par décision de l'éditeur italien Del Duca. En effet celui-ci pensait, avec juste raison, que l'enfant-client était plus sûrement attiré par le dessin au premier coup d’œil, que par le texte. C'est pourquoi, fréquemment, dans L’INTRÉPIDE, nous pouvions avoir à voir jusqu'à quinze images et plus par planche.
Cazanave commença par oeuvrer dans l'hebdomadaire PIERROT de 1937, où il fit la connaissance d'un certain Marijac qui ne devait pas l'oublier en créant, en 1944, le célèbre COQ HARDI. Cazanave réalisa alors une BD flibustière et vampirique qui impressionna fortement nos petits écoliers pendant la période de reconstruction du pays.
Doc Jivaro
15:49 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Histoire, Journaux, Media, Politique, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de lattre de tassigny, capitulation allemande 1945, bd cazanave, l'intrépide, bandes dessinées de collection, marijac, 7 mai 1945 reims, 8 mai 1945
07/01/2017
Les Tarzanides du Grenier n° 236
Une fois n’est pas coutume, affirme t’on familièrement. Et, en conséquence de quoi, tout collectionneur quelque soit l’objet de ses recherches vous pariera qu’il est plus aisé de trouver plusieurs des numéros quelconques d’une collection que de trouver le numéro 1 d’une même collection. Le cas contraire existe pourtant d’une BD de l’année 1950, celle ayant pour titre TEDDY L’HOMME GRENOUILLE. Car son exemplaire premier nous le rencontrons assez facilement chez un marchand spécialisé alors que nous ne rencontrons que rarement les cinq numéros suivants complétant la série.
C’est l’éditeur ELAN qui fit paraître bi-mensuellement douze pages de ce TEDDY L’HOMME GRENOUILLE. Le dessinateur en était George BRIENT. A ce moment là nous autres élèves de l’éducation populaire étions loin de fantasmer à propos d’un humain couplé avec un batracien. Que l’homme chauve-souris BATMAN excita notre imagination, très bien, bravo ! Mais qu’un homme combiné avec une grenouille parvint à nous enthousiasmer, c’était exagéré ! c’était trop prétendre abuser de nos naïvetés d’enfance. Comment accepter sans humour un héros de papier BD dont la performance anatomique eut été d’utiliser deux yeux globuleux pour pousser des aliments dans son appareil digestif ? S’envoler comme l’aigle, d’accord. Mais patauger dans une eau vaseuse parmi des sangsues suçant, allez vous faire voir ailleurs ! Évidemment, nous restions réfractaires à ce que l’homme grenouille se classât comme Frogman dans la liste prestigieuse de nos Batman, Wonderman, Superman, Spiderman et l’autre, le Apeman fondateur, c’est à dire le Tarzan homme singe.
Le dessinateur George Brient organisait, je suppose, ses mises en page sous l’influence de celles signées de Nortier et Poïvet, ces deux là se relayant pendant l’année 1946 de la parution de leur « LES PIONNIERS DE L’ESPÉRANCE ».
Comme d’autres commentateurs de BD, je crus George BRIENT non seulement oublié depuis des décennies mais encore disparu mortellement. La loterie du hasard vient de me détromper en plaçant devant moi un album cartonné de l’Éditeur LAVAUZELLE daté de 1989 et traitant de la carrière exemplaire du Maréchal De Lattre de Tassigny. Une séquence historique dessinée par … George BRIENT ! Malheureusement, les images fabriquées à partir de documents photographiques n’ajoutent rien au talent de l’artiste.
Ma femme ne s’est pas gênée me callant d’un croche-pied : « Tu sais, en 1952, il y eut chez les américains un FROGMAN ! ».
Pas d’embrouille Madame ! Votre Doc Jivaro, ici, se limite aux seules publications françaises.
Doc Jivaro et Mfcl
16:35 Publié dans BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Journaux, Littérature, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : teddy l'homme grenouille, fragman, poïvet, georges brient, éditeur lavauzelle, de lattre de tassigny, les pionniers de l'espérance, lécureux
08/05/2014
8 mai 1945
Fin de la Seconde
Guerre mondiale
14:59 Publié dans Actualité, Blog, Dessin humoristique, Histoire, Moeurs, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 8 mai 1945, hitler, dietrich von choltitz, de lattre de tassigny, colonel passy-rémy, andré zucca, otto abetz, le chabanais