15/11/2024
Tarzanide n° 620
QUAND LES COLTS FUMENT ...
Si vous êtes armateur … pardon : amateur et amateur fervent des premières bandes dessinée par Morris (pseudonyme) pour son personnage principale LUCKY LUKE, préparé votre chéquier. 20 000 euros de base pour acquérir une planche de BD certifiée d’origine par CHRISTIE’S Société.
Bar Zing (j’insiste encore pour conserver le G final) Bar Zing dis-je ne possède aucune planche originale dans ses domiciles d’hivers. Donc ne perdez pas votre temps à venir le cambrioler.
En 1983 me semble t’il Morris modifia la physionomie de son personnage en lui enlevant de la bouche son mégot de nicotine. Il le remplaça alors par une cueillette de petits gamins : un brin d’herbe sèche. En cela il fut précurseur de la bêbête loi dite Loi EVIN officielle en 1994 par laquelle la mémère et le pépère croyaient pouvoir décourager toute la jeunesse d’en venir à consommer du tabac traditionnel. Prétention perdue : les lendemains de Mai 68 allaient remplacer la simple cigarette des pauvres et des riches par tout un choix de produits stupéfiants devenus omniprésents aujourd’hui et selon l’incitation WOKE enrichissant toutes les nouvelles mafias.
Même Al Capone au temps de sa splendeur dans Chicago n’en espéra pas autant.
Bar Zing
17:04 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : woke, nicotine, loi evin, morris, lucky luke, les daltons, spirou, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
03/11/2024
Tarzanide n° 618
« MEXICANISATION » Que vous dites
- Aidez-nous ! Sauvez-nous au nom du ciel ! C’est vous qui nous avez envoyés Maximilien et moi là-bas en nous garantissant votre aide militaire.
En ce jour de 1867 c’était Charlotte de noblesse belge devenue impératrice du Mexique qui implorait l’aide de Napoléon III, lequel avait beaucoup d’autres problèmes en tête et dans les reins : de méchantes petites pierres le tourmentaient.
Lorsque je débutais mon adolescence en 1954 un film r’américain VERA CRUZ fort réussi dans le genre attira mon attention sur les problèmes politiques endurés par le peuple mexicain. D’autant qu’un autre film : VIVA ZAPATA ! De 1952 nous avait fait connaître les difficultés qu’il y a à gouverner un pays sans édicter des lois autoritaires mais nécessaires souvent contraires à l’idéal de liberté.
Dessin signé Le Rallic
A vrai dire quelques aspects des difficultés politiques éprouvées par le Mexique ne furent vaguement suggérées par une bande dessinée présente dans COQ HARDI. Cet hebdomadaire alors tout nouveau créé par Marijac m’était prêté par un jeune voisin plus âgé que moi et sachant déjà lire quand moi je n’en étais qu’à souligner de mon index droit mes premières syllabes.
Les aventurlures de Pontcho Libertas mexicain débutèrent dans le n° 5 de COQ HARDI, année 1945 (et non pas 1944 contrairement à ce qui est parfois écrit dans le web). Elles s’étendirent sur plusieurs épisodes : Les despérados, les justicier du Sonora etc, etc jusqu’en 1948. (J’ai la flemme de rechercher précisément quel numéro Coq Hardi). Pontcho Libertas est accompagné d’un fidèle mais bagarreur « Petit Cactus » éduqué par les Navajos et magnant le fouet aussi bien que Zorro.
Coq Hardi, n° 14, 1945, dessin signé Le Rallic
Coq Hardi, n° 118, 1948 - Dessin signé Le Rallic
Et je vous signale tout de suite que de telles images destinées à la jeunesse française des écoles allait devenir impossibles à éditer en France pendant environ une dizaine d’années par conséquence de l’abjecte loi de juillet 1949. Oui : je ne cesse pas de le rappeler puisque j’appartiens à toute cette génération d’écoliers dont beaucoup furent, comme on dit, traumatisés par les ciseaux castrateurs de Madame Anastasie.
Mémé ANASTASIE dessinée par Gill, 1874
Et voila mes premiers contacts juvéniles avec ce phénomène aujourd’hui surnommé « mexicanisation » depuis que les dealers d’origine étrangère apportent « leur force de travail » par l’intermédiaire de drogues dures envahissantes.
On dit souvent qu’il n’y aurait pas de prostituées sans clients. Il n’y aurait pas non plus de drogues dures sans clients et clientes ?
Bar Zing
16:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Media, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, marijac, le rallic, bd poncho libertas, mexicanisation, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
27/10/2024
Tarzanide n° 617
LES GAULES
Pas trop tôt ! Nous nous y attendions mais de tarder ça finissait par user notre patience : ASTERIX et OBELIX font leur entrée dans le Musée Grévin. Ce musée situé sur les Grands Boulevards parisiens de Napoléon III – Haussmann. « Le moins musée des musées, disent certaines mauvaises langues.
Né en 1959 dans défunt l’hebdomadaire PILOTE, ces deux personnages comiques de la BD française n'ont pourtant rien de gaulois : Historiquement les gaulois ne sont pas les ancêtres des français, et Vercingétorix se souciait davantage d’un coq surveillant un harem de poules que d’un sanglier malodorant forestier. Et vous devez douter qu’un gaulois ait porté une « pierre dressée », menhir ou (sans blague?) obélisque sur son dos : les peuplades qui orientèrent les alignements de Carnac n’étaient pas des peuplades celtes.
Sans doute votre « professeur des écoles » vous a-t’il fait savoir que Victor Hugo plutôt bigame de mœurs n’aimait pas du tout Napoléon III qu’il surnommait « Napoléon le petit ». C’est pourtant ce même Napoléon III qui incita fortement les français a apprendre qu’avant leurs rois descendants de peuples nordiques envahissant l’empire romain latin, les roitelets étaient des gaulois, ce dont ni Saint Louis, ni Louis XIV se souciaient … Entendez donc tout de suite que le bavardage que nous surnommons « humour gaulois » n’a rien de gaulois même assaisonné de mots grossiers. Et que le Saint Martin des catholiques n’évangélisa pour ainsi dire pas des gaulois puisque ceux-ci au IVe siècle après J.C. (Jules César) avaient tous été assimilés romains par les dieux et déesses hérités de la Grèce Antique.
SAINT MARTIN, Editions FLEURUS, 1960
Allez ! Revoyons la statue sur la Place de Jaude dans Clermont Ferrand : ce n’est pas du western malgré le cheval de cirque : c’est Vercingétorix en plein galop.
Clermont Ferrand monument VERCINGETORIX
Bar Zing
17:17 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Musées, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : astérix et obélix, pilote, musée grévin, uderzo, histoire gaule antique, saint martin, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon, statue vercingetorix place de jaude clermont ferrand
20/10/2024
Tarzanide n° 616
T'EN VEUX ? EN V'LĀ !
Depuis plus d’une année dans les grandes surfaces commerciales de France (et d’ailleurs!) MARVEL multiplie ses rappels publicitaires. Dans le domaine hétéroclite des BD il est le grand vainqueur quant à la création de « surhommes » plus ou moins héritiers du premier d’entre-eux : Superman ; et ça en dépit de la concurrence des mangas.
Car il a belle lurette (si j’ose dire) que le seul français capable de concurrencer les r’américains en ce qui concerne l’invention de supermen, a définitivement disparu, D.C.D. en 1967 : Pierre Mouchot. Effectivement, celui-ci était en compagnie de Marcel Navarro l’inventeur d’un grand cagoulard justicier : FANTAX dès 1946 et bien vite rival d’un Batman dans l’imagination des enfants d’alors.
Mais sans plus tarder passons à l’une des images publicitaires MARVEL.
Si vous avez été jeune pendant les années 70 et au-delà vous les connaissez tous. Mais ce que vous ne savez peut-être pas c’est que par les grands mouvements de leur corps produisant des « raccourcis » de musculature ils proviennent du style d’un dessinateur de BD fameux quoique n’ayant jamais œuvré pour l’industrie Marvel : Burnes Hogarth dont le style ce développa en succédant à celui d’Harold Foster. Tenez, vérifiez ci-dessous, les attitudes « à la Michel Ange » du personnage de romans puis de BD dont le nom est archi connu.
Lorsqu’en 1981 je créai un atelier de bandes dessinées d’abord rattaché à la Mairie de Paris, les adolescents inspirés par les supermen r’américains n’étaient pas rares et deux d’entre-eux, dans ce domaine (STRANGE) méritaient particulièrement mon attention. L’un Bruno, l’autre Laurent et son COQ-ATOME.
Souvenirs, souvenirs.
Bar Zing
16:29 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marvel, hogarth, stan lee, pierre mouchot, marcel navarro, fantax, strange, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
22/09/2024
Tarzanide n° 614
QUEEN of the JUNGLE
- Il ne tient plus en place !
Mes parents et moi rendions visite dans une petite épicerie de quartier, celle-ci tenue par un couple que je trouvais âgé : les Dubreucq. C’était alors presque incroyable pour moi qu’avec ma petite enfance montluçonnaise, je puisse être cousiné avec deux familles d’origine belge.
- Il ne tient plus en place je te dis, répéta mon père en s’adressant à maman. Donne lui 50 frs qu’il aille s’acheter un journal de guignols comme ça il se tiendra tranquille.
C’était vrai : depuis au moins deux heures que les adultes discutaient entre-eux ça m’avait donné comme des fourmis dans les jambes. Tout à proximité du commerce de ce couple de cousins, une boutique de Presse était ouverte : sa façade existe encore sur le trottoir de droite en direction de l’hôpital. Une bonne femme ne connaissant pas ma binette me surveilla de ses deux yeux en coin. Je feuilletai plusieurs petits bouquins jusqu’à en choisir un dont le titre : Youmbo ne m’était pas familier. Je venais de le sélectionner à cause d’un personnage féminin ressemblant à LA PANTHÈRE BLONDE : mais en se nommant SHEENA. Un poignard bien en main elle me paraissait plus violente encore, frappant, égorgeant, bref : elle était déjà « gore » avant que le mot se généralise dans le bac à sable des écoles.
Si je garde un bon nombre de fascicules « Panthère Blonde », en revanche je reste fort pauvre en « Sheena ». Aussi m’arriva t’il d’acheter le numéro 1 spécial, année 1985, lors d’un de mes déjà anciens allers-retours Montluçon-Paris. Cet exemplaire contient des images imprimées en 3 D et dont l’effet d’optique est obtenu à travers des lunettes bleu-rouge dites anaglyphes. Mais plutôt que des reliefs il s’agit surtout d’une simple illusion de plans superposés.
Sheena fut inventée par l’américain Will Eisner pendant l’année 1937 et quelques commentateurs écrivirent que SHEENA était inspirée par l’héroïne TARZELLA préalablement créée par un bédéiste trop souvent dénigré : Rex Maxon.
2e trimestre 1946, réédition tardive française
Chez nous tout un chacun sait que des personnages de BD peuvent devenir aussi des personnages de cinéma, lesquels demeurent moins nombreux que ceux de la BD. Mais dans le cas des héroïnes victorieuses dans des jungles fictives, il se peut que le nombre de films surpasse celui des titres dans les bandes dessinées. Prochainement et en nous inspirant du numéro 24 de la collection MONSTER – Bis du regretté Norbert Moutier, nous reparlerons de plusieurs de ces girls plus ou moins dénudées dans l'ombre des forêts où la férocité des hommes ne dérange pas les heures de digestion du grand boa.
Bar Zing
17:35 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : :sheena, youmbo, will eisner, rex maxon, impression anaglyphes, impression 3-d, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
08/09/2024
Tarzanide n° 612
TONNERRE JACK
L’après-midi s’obscurcissait … vous pouvez croire que les gros nuages sombres devenaient trop lourds à supporter pour le ciel. On percevait aussi comme un rampement orageux au loin.
Ma grand-mère qui gardait un accent campagnard m’appela dans la rue caillouteuse qui conduisait jusqu'au lavoir municipal de Chenérailles en Creuse. « Rentre ! Rentre ! Tu entends bien que ça va tonner ».
Je me rapprochais. « Tu te rappelles quand tu étais petit je te disais que ce bruit venait du diable qui roulait ses tonneaux au-dessus de nos têtes ».
Le diable était donc un paysan vendangeur ?
Les foudres, les tonnerres de Zeus pouvaient alors tenir dans un personnage de BD baptisé THUNDER Jack. Je venais de le connaître dans un petit mensuel qui répondait au titre : P’TIT-GARS, n° 3 année 1952 (j’ai vérifié).
Disons le tout de suite : ce Thunder Jack ne bénéficia jamais d’une grande réputation auprès des écoliers de mon âge. Peut-être cet échec était-il dû à son éditeur Pierre Mouchot puisque l’identité de ce héros ne figura qu’une seule fois comme titre d’un journal de BD. Aussi resta-t’il confiné modestement dans des revues dépendantes de la SER (Société Éditions Rhodaniennes).
Ses aventurlures furent principalement éditées dans RANCHO Spécial et Humo RANCHO. Et comme on le vérifie sur les illustrations, Thunder Jack porte l’uniforme rouge de la célèbre police montée canadienne. En cela il semble avoir voulu rivaliser avec KING, série américaine BD qui le précéda.
I
Jacques Tonnerre, pardon : Thunder Jack disparut en France en même temps que disparurent les Éditions Rhodaniennes. Quant à Pierre Mouchot grand bagarreur de la BD française en lutte contre les censures imposées par la Loi 1949, il quitta notre monde à 55 ans, le 19 avril 1967.
Résistant contre l’occupation nazie en Ardèche, il résista aussi contre tous ceux et toutes celles qui croyaient pouvoir avilir la BD pendant la décennie des années 50 en France.
Bar Zing
16:15 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thunder jack, pierre mouchot, chott, éditions rhodaniennes, rancho spécial, fantax, black boy, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon