01/09/2012
Les Tarzanides du grenier (n° 2)
Tout au loin, un drapeau japonais s'agite, bat de l'aile. Reconnaissons l'héraldique « Soleil dormant » c.à.d. le pavillon du Japon en période de paix. Or c'est la guerre.
L'affrontement extrême entre américains et nippons, d'où résulta la deuxième guerre mondiale qui doit peut être beaucoup plus à Hiro Hito qu'à Adolf H.
L’emblème des fils du Levant devrait donc être celui du « soleil éclatant » ou « Soleil éveillé » lorsque ROAG, en 1943, détruit avec un lance-flammes un repère de « petits hommes jaunes » (Buck Danny. N° 487 dans Spirou).
Couv, n° 6. Publication mensuelle. Année 1948.
Mais ROAG n'existe pas. C'est du moins ce qu'un collectionneur peut croire s'il limite ses recherches à la lecture de l'index général des officiels BDM (2001-2002) et (2009-2010).
Voici donc un Tarzanide n'ayant laissé qu'un maigre souvenir dans la mémoire collective des vieux adultes d'aujourd'hui ! J'en lus pourtant six ou sept numéros lors des années 48 et 49 … Publiés qu'ils étaient aux Éditions Voix Françaises et scénarisés par un Cugnot soutenu par des dessins débutants signés Géo Mattéi. Plus tard, en 1984, ce même Mattéi, devenu expérimenté façonnera un autre Tarzanide : Rugha, pour l'éditeur Artima.
Au cours d'une vingtaine d'aventures ROAG voyage d'île en île, toutes habitées de peuplades fréquemment hostiles. Le numéro 10 présente une particularité le rendant différent des précédents : l'écriture en est tapée sur machine à écrire. En bas de dernière page (la huitième) on voit une petite annonce invitant à lire Garry kid, un autre produit de l'éditeur dont l'adresse était à Nice.
Garry Kid, cow boy auquel il arrive de piloter des avions, fut mis en images par un certain Bob Legay dont les personnages, à ses débuts, qu'ils marchent ou qu'ils combattent, ont toujours un peu l'air de danser.
Nommer Bob Legay ici, n'est d'ailleurs pas un hasard puisque lui aussi anima un Tarzanide : Tim L'Audace né en 1947. Tarzanide qu'il reprit des frères Giordan après que ceux-ci aient délaissé leur premier héros pour se consacrer aux récits dits de science fiction.
Sur le web, le numéro 6 de ROAG est proposé à la vente pour 28 €. Je ne vends pas mes exemplaires mais je les échange volontiers contre les mêmes numéros présentant un état neuf. Les miens ont subi l’outrage du temps et les turbulences de l'enfance.
Les jambes allongées de la jolie Laura au ras du sol avec un léger cadrage par
en-dessous, suffirent à offusquer mon maussade instituteur à blouse grise.
Il me confisqua le petit journal mais – miracle ! - me le rendit à la veille des grandes vacances.
Je savais qu'il le gardait caché sous le pupitre en bois de son bureau installé en chien de garde sur l'estrade.
Combien de fois ai-je pensé reprendre mon bien pendant les dix minutes de récréation, quand cet instituteur s'absentait, lui aussi, hors de la classe déserté.
16:17 Publié dans Arts, BD, Journaux, Littérature, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bande dessinée, tarzanide, tarzan, bd anciennes, illustration, dessin