28/03/2024
Tarzanide n° 586
AURÉOLE
- Auréole ! Auréole ? Quoi c’est ça ?
Venais-je de prononcer un mot grossier ? Plusieurs des écoliers / écolières s’étaient regardés les uns les autres s’interrogeant, cependant que d’autres levaient le doigt en l’air montrant le plafond posé sur quatre murs.
C’était en 1982, une école située non loin du métro Marcadet-Poissonniers. Oui, dans le nord de Paris. Mais comment en étais-je arrivé à prononcer le mot « auréole » ? Je ne sais plus.
Reste qu’une gamine toute contente d’avoir la langue mieux pendue que celle de sa vosine, s’exclama : « C’est au-dessus de la tête des saints. C’est un rond. »
Ovale, ronde, plus ou moins tordue en fausse perspective : l’auréole ... Le poète Prévert écrivit, caricaturant, que c’était comme une assiette à l’arrière du visage. Vérifiez ça dans les variantes de la religion chrétienne, les unes orientales, les autres occidentales
Cependant malgré l’omniprésence religieuse des temps antiques, la laïcité parvint peu à peu à se substituer aux représentations officielles de la théocratie. C’est ainsi que l’auréole religieuse se modifia en une forme circulaire célébrant l’importance de tel ou tel personnage de la laïcité. La politique terre-à-terre prit le relais du sacré mystique.
Heil ! Lénine Heil ! Staline
La circonférence d’une pièce de monnaie en URSS athée
remplaça officiellement l’iconographie orthodoxe
Cependant dans le domaine des illustrations de romans tout comme dans le monde de la bande dessinée il arriva que l’on exposât, (!) pareillement le héros fictif dans un cercle le valorisant par rapport aux autres personnages du récit. Et je suis à peu près certain qu’en France l’Éditeur Artima (de Tourcoing) pendant la décennie des années 50, fut celui qui employa le plus le cercle mettant en valeur la figure de l’acteur principal.
4e de couverture, année 1955 du mensuel ARDAN – TIM L’AUDACE
Tim l'Audace • Bill Tornade • Mais Zorro n'est pas d' ARTIMA
Les gens pratiquant la religion, y verront une décadence, voire une abolition de l’auréole.
Mon enfance, mon adolescence passèrent. J’eus droit à ma carte d’identité mais la photo de ma binette, elle, n’eut même pas droit à un cercle valorisant. Découpée en quatre angles mais de travers qu’elle était.
Lorsque, quéquette dénudée, je passai le conseil de révision devant les militaires chacun tête nue. L’un d’eux demanda : « C’est vous, ça ? ». Je ne pesais alors que 50 kg pour 1,70 m. C’est sans doute pourquoi ils me certifièrent : « Bon pour le Service dans les Chasseurs Alpins », moi qui souffrais déjà de vertige debout sur une chaise en changeant une ampoule électrique.
On n’invente pas des trucs pareils !
Doc Jivaro
18:24 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auréole, vendredi saint, ardan, tim l’audace, lénine, staline, bandes dessinées de collections
17/03/2024
Tarzanide n° 585
SMET LE JOHNNY
Si vous eûtes l’âge de l’acheter et que vous le manquâtes, tant pis pour vous.
C’était en 1970 … Avril 1970. Le numéro 1 du titre JOHNNY était publié sans s’être annoncé.
- Pour passer inaperçu ?
- Ne plaisantez pas là-dessus. Mais moi je ne le ratais pas dans le kiosque à journaux de la Gare du Nord parisienne entre Le Figaro et L’huma-dimanche.
A ce moment là la mode des journaux de bandes dessinées était aux petits formats. Vous savez : les « pockets ». Alors par contraste vous le repériez au premier coup d’œil ce JOHNNY avec ses belles dimensions approximativemment 40 X 28 cm qui vous alertaient les rétines.
J’achetai.
Les séries BD présentées étaient presque toutes des anciennes, des traditionnelles disons. En première page, le Johnny Hazard signé de Frank Robbins.
- Johnny Hazard ! S’était exclamé l’ancien Préfet de Paris en apercevant l’illustration que j’avais affichée contre le mur de mon atelier. On aurait dit que cet officiel était content de revoir, sans s’y attendre, un ami disparu.
Il y avait aussi Brick Bradford, Raoul et Gaston, Alley Oop, sans oublier le Fantôme du Bengale, etc., etc. ... Et, tiens ! Tiens ! La Petite Annie. Une gamine sans cesse enlevée par de méchants vilains bandits qui ne cherchent même pas à savoir si elle porte un slip de coton blanc de marque « Petit Bateau » sous sa petite jupe.
Ce journal de BD compte 24 pages. TOSAN et SCHWARZ en furent les deux promoteurs qui s’assurèrent le soutient d’un certain JOHNNY HALLIDAY, lequel venait de tenir le rôle de HUD Le Spécialiste dans un film-western spaghetti. (Ce qui explique le titre choisi pour ce journal BD hebdomadaire). Malheureusement, le succès ne vint pas et il n’y eut que 7 numéros édités.
L’ancien sergent Smet mieux connu sous le nom de Halliday décédé en 2017 n’appartient pas à mes chanteurs populaires favoris. Je lui préfère Brel, Brassens et Aznavour. Même si je dois bien avoir parmi mon fatras quatre ou cinq petits 45 tours d’époque dont l’un nous fait entendre Johnny en duo avec Rita Cadillac, une blonde platinée à la mode américaine d’autrefois.
Bye ! Bye !
Doc Jivaro
16:26 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : johnny halliday, tosan et schwarz, hud le spécialiste, fantôme du bengale, johnny hazard, bandes dessinées de collections