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20/07/2021

Tarzanide n° 506

 

GARE AU GORILLE !

 

Si nos vieux collectionneurs de BD anciennes admirent le rôle essentiel d’un MARIJAC dans la Bédé française au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, plus rares sont ceux qui savent que le créateur de COQ HARDI s’inspira parfois de faits réels vécus par les maquisards de notre pays. D’autant que le même MARIJAC connut bien un authentique résistant gaulliste : PONCHARDIER.

 

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Oui ! ce n’est pas une blague : Ponchardier est le créateur d’un héros de série noire : Le Gorille. Et c’est un souvenir pour Doc Jivaro d’avoir vu dans un cinéma de Bourges en 1958 la tête de Lino Ventura entre deux épaules massives dans le film : Le Gorille vous salue bien.

 

C’est Ponchardier qui aida Marijac à obtenir les lots de papier nécessaires à la parution régulière de l’illustré COQ HARDI, lequel fut d’abord imprimé sur quatre pages et publié tous les dix jours avant de réussir, à partir de 1946, une diffusion sur huit pages dont quatre en quadrichromie.

 

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Ponchardier n’était pas le seul dont les réussites guerrières pouvaient être adaptées à certains aspects des bandes dessinées signées de Marijac. Il y eut aussi certains faits réussis par Dupontel, tel celui publié sous le titre Colonel X dans le numéro du 19 janvier 1950 et dessiné par Mathelot.

 

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Ces mêmes vieux collectionneurs ont appris depuis longtemps qu’un certain Jacques Chirac pendant son enfance appartenait à la Tribu des Coqs Hardis fondée par Marijac et son spécialiste aux Affaires Indiennes appelé Joë Hamman. Mais on raconte moins que Wolinski se frotta lui aussi contre l’un des totems de Coq Hardi. Oui, vous savez bien : ce Wolinski qui caricaturait salement le soldat Le Pen pour sois-disant préserver les musulmans contre le « fascisme » et qui, nigaud politique, se fit finalement mitrailler par de jeunes musulmans.

 

Ainsi va le monde réel.

 

Doc Jivaro

 

03/06/2017

Tarzanides du Grenier n° 254

 

Si la date de naissance du médecine-man SITTING BULL demeure approximative (1833 (?) - 1834 ?) selon l’ère chrétienne, en revanche la publication d’une bande dessinée française élaborée à partir du héros indien est bien précise : 7 octobre 1948. Un jeudi, jour sans école laïque mais pas sans religion.

 

C’est l’hebdomadaire COQ HARDI qui présenta sur sa huitième page la toute première planche BD consacrée au grand sachem de la tribu des Hunkpapas. Le scénario était écrit par Marijac en collaboration avec l’illustrateur Dut (Dutertre) ; et résultait de faits historiques que le cinéma western nous a appris à généraliser sous l’appellation « Conquête de l’Ouest ». Toutefois, et en dépit d’une documentation sérieuse peut être fournie par Joë Hamman (1883-1974), l’identité indienne du guerrier des prairies n’est pas précisée dans le récit prolongé pendant quelque cinq années (1848 à 1953). TATANKA LYOKATE, ainsi s'appelait ce grand chef que journalistes et romnciers surnommèrent abusivement « Le Napoléon Rouge ».

 

 

BD Coq-Hardi-30-09-1948.jpg

 

Marijac suivit la chronologie des faits historiques, depuis 1860 jusqu’à l’échec des grandes et légitimes révoltes indiennes. Exception faite pour l’atroce guerre de sécession, laquelle n'est évoquée que par quelques unes de ses conséquences, notamment l’expropriation de familles sudistes au moment de la reconstruction et de l’allongement des chemins de fer. Dans cette période, l’ingénieur, allait parfois en couple avec le tueur à gages, tous deux favorisant d'odieux trafics dont s'enrichissaient des « carpetbaggers ».

 

Marijac resta, sa vie durant, nostalgique du succès qu’il avait remporté grâce à des scénarios destinés à notre jeunesse. C’est ce qui explique qu’il entreprit avec Jean Chapelle, autre nostalgique des bandes dessinées pour enfants, la réédition de SITTING BULL, en août 1970. (Intermède personnel : lorsque je rencontrai Jean Chapelle, année 1966, celui-ci voulut à tout prix m’enfoncer dans la tête l’idée selon laquelle la BD devait rester confinée à un public d’âge scolaire. D’ailleurs, m’asséna-t’il : les rares adultes, en particuliers les bidasses s’ennuyant à la caserne, qui lisent encore de la bande dessinée nous les traitons de grands couillons.

 

La réédition du Sitting Bull de Marijac et Dut, hélas ! fut imprimée sur les petites feuilles d’un format de poche, ce qui obligeait à désorganiser les mises en page réussies sur le grand format de COQ HARDI (25 X 35 cm).

 

Sitting-Bull,-n°-1.jpg

 

Plus grave, l’altération de quelques-uns des textes. Exemple : lorsque la parole du père de Christine et Michel Lalouette se fait fière de dire « Les indiens ne me font pas peur. J’ai de leur sang dans les veines », la réédition de 1970 supprime la dernière phrase, enlevant toute la salaison raciale du propos. Aussi n’eus-je que déception à parcourir cette réédition misérable qui ne compte que douze numéros.

 

Marijac, en 1953, s’était interdit de raconter à ses jeunes lecteurs la mort de SON Sitting Bull. Il avait choisi d'en terminer l’histoire par une image où l’évocation d’une paix future rend moins amère la résignation des survivants « peaux rouges ». En réalité, TATANKA LYOKATE fut finalement assassiné par un scout indien renégat aux mœurs de ses aïeux. On était le 15 décembre 1890. TATANKA LYOKATE s’endormait soudain pour le pays des chasses éternelles

 

BD-Coq-Hardi-26-02-1953.jpg

 

 

 

   

 

 

 

Coq Hardi, n° 118 de la NOUVELLE SERIE 
daté du jeudi 23 février 1953.

 

  

Doc Jivaro et Mfcl