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21/01/2017

Les Tarzanides du grenier n° 238

 

Lors de la toute recente investiture du républicain TRUMP à la Présidence des États-Unis, beaucoup de téléspectateurs-trices en France s’interrogèrent :

 

- Pourquoi y a t’il quatre drapeaux américains suspendus en arrière plan ?

 

En effet, on voyait quatre modifications successives de l’étendard du « Nouveau Monde », chacune rappelant l’agrandissement des territoires depuis qu’en 1770 avait élaté dans Boston la révolte contre le colonialisme anglais.

 

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Ci-dessus un fragment d’une bande dessinée d’Outre Atlantique traduite en français. L’en-tête en est : Les Aventures de DICK. Nous y suivons les exploits d’un jeune garçon, exploits imaginaires mais brodés sur la trame historique des luttes réelles en faveur de l’indépendance américaine. DICK rencontre des personnages d’importance : Montcalm, Wolfe, Daniel Boone, Washington … etc. Des chefs indiens, aussi, tels Pontiac.

 

Et DICK, sous les ordres de Washington, finit par rencontrer une certaine Betsie ROSS. Le Général demande à cette dame de tisser le premier emblème des États-Unis. Toutefois, un différend apparaît à propos de la forme de chaque étoile. Washington a décidé six branches et Madame Ross n’en avait prévu que cinq. George s’incline finalement devant Betsie : chaque étoile ne se hérissera que de cinq branches. George Washington avait-il imaginé conquérir une nouvelle et immense « Terre Promise » pour un peuple dispersé depuis la destruction de la Jérusalem antique ?

 

Les aventures de DICK peuvent encore être lues dans l’hebdomadaire DONALD, depuis le 25 juin 1950 jusqu’au dimanche 22 mars 1953. C’est à dire de son numéro 170 jusqu’à son numéro 313. Les images de DICK sont d’une tournure claire, bien lisible malgré quantité de détails relatifs aux uniformes et paysages. Cependant on regrette quelques saturations de pigments dans les couleurs de l’imprimé français.

 

Assez bizarrement, le BDM de l’année 2009 n’inscrit pas « Les Aventures de DICK » dans la liste des BD présentes dans l’illustré DONALD de 1947 à 1953.

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

14/01/2017

Les Tarzanides du Grenier n° 237

Les éditions Casterman et Moulinsart SA doivent faire des choux gras en rééditant le bon vieux Tintin au pays des SOVIETS (1929) mais dans une version prostituée à la colorisation. Donc dans une falsification avouée.

 

Vous n’allez pas me dire que vous n’accepteriez de vous rendre à une rétrospective des gravures de Dürer ou de celles de Rembrandt qu’à condition qu’elles aient été d’abord scannées et colorisées sous prétexte de les rajeunir ou de les rendre plus vivantes – pouah !

 

 

A propos de TINTIN au pays des SOVIETS, le fanzine RECTO VERSO numéro 3 de l’année 1983, (tellement rare qu’il en est aussi précieux qu’une des précieuses pierres du Graal), le fanzine RECTO VERSO, dis-je, publia en son temps une page critique bousculant quelque peu la mémoire d’Hergé après le trépas du Monsieur Belge. Voici cette page mais amputée d’une de ses vignettes dont le sujet ne concerne pas Tintin.

  

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- Doc Jivaro ?

- Oui ?

- Si t’aimes pas l'arc en ciel n’en dégoûtes pas les gens.

- Soyez sérieux ! Doc Jivaro aime les couleurs en Art lorsqu’elles y sont utiles. Exemples : Le dernier tiers du film YVAN LE TERRIBLE ou encore dans ANTONIO DA MORTES film de 1969. Sans oublier qu’existe aussi un DICK TRACY de 1990 ayant bien joué des teintes fluorescentes. Mais qu’un quelconque quelqu’un vienne à trahir en le colorisant KING KONG, le seul vrai KING KONG, celui de 1933, j’envoie en riposte la Reine du Royaume d’Opar couper les deux breloques du quelconque quelqu’un.

 

Vous voilà tous avertis, cornegidouille !

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

19/11/2016

Les Tarzanides du grenier n° 233

  

Bon ! … Du moment que le Conseil d’État vient d’autoriser l’installation d’une crèche de Noël dans tel ou tel lieu public du pays de Clovis, nous pouvons rappeler que nos BD traditionnelles, y compris celles indépendantes de l’Église, ne manquaient jamais de signaler la proximité du jour de NOËL. Généralement en éditant un numéro spécial, celui-ci présentant un nombre de pages supérieur à celui auquel étaient annuellement habitués ses jeunes lecteurs. TINTIN, SPIROU, FRIPOUNET, pour l’exemple, étaient coutumiers du fait.

 

Cependant, des politiciens hostiles aux religions, et éditant des journaux pouvaient, eux-aussi signaler le retour de Noël. Les cas de l’ancien hebdomadaire VAILLANT et du quotidien L’HUMANITÉ du parti communiste étaient typiques de tous ces gens qui, sans religion, profitaient néanmoins du fait religieux pour inciter leur clientèle à dépenser un peu plus de fric.

 

VAILLANT, longtemps édité pendant la journée du dimanche afin de concurrencer les illustrés dominicaux venus du monde confessionnel (BAYARD, BERNADETTE, etc.) ne manquait jamais de mettre en vente un numéro spécial pour Noël. Ci-après la couverture du VAILLANT numéro spécial Noël de 1958.

 

BD-Vaillant-numéro-710.jpg

 

 

Sur ce sujet vous auriez pu questionner Thovarich, votre voisin de l’époque :

 

- Alors, on fête la fête des religieux, camarade ?

- Pas du tout ! Remarque plutôt que sur notre dessin d’ambiance, il n’y a ni une crèche, ni le Jésus du Chanoine Kir, ni aucun des personnages sanctifiés par les Papes. Nous ne présentons que des sujets autrefois païens mais qui ont perdu leur rôle religieux pour ne se réduire qu’à des sujets folkloriques : un sapin illuminé, un bonhomme sous une cape rouge, un fantôme, tout ça bel et bien appartenant aujourd’hui à la laïcité.

 

Comme c’était vrai camarade ! Seulement de la part des « sans dieu » il n’y avait là- dedans rien de vraiment dégagé des sujets d’illustrations utilisés par les éditeurs proches des milieux judéo-chrétiens. Prenons le cas du Journal de MICKEY, celui du 24 décembre de l’année 1939. C’est ça : 1939. Tout le monde sait que les studios WALT DISNEY respectent au maximum les bons sentiments et les conventions morales exigés des églises. Jamais de sexualité ; jamais d’autres péchés que celui d’une grossière gourmandise. Et pourtant malgré les concessions faites au christianisme, on ne trouve ni crèche, ni crucifix ni même Saint Nicolas redonnant la vie à trois petits garçons mis à bouillir par une méchante charcutière. Donc cette illustration Walt Disney est tout autant laïque que celle figurant sur l’ancien journal des communistes. Ne pourrait on pas les intervertir d’un éditeur à l’autre sans que leur laïcité y perde.

 

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Mickey, année 1939, numéro 271

 

Bah ! Doc Jivaro vient simplement de s’amuser, remarquant que les dessinateurs et censeurs mobilisés par les vieux de la vieille rengaine marxiste se comportent comme les dessinateurs et censeurs chargés de faire rire la progéniture des grands trusts capitalistes.

  

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

12/11/2016

L’ogre de Barbarie

 

Le milliardaire américain épouvante jusqu’en France les familles musulmanes immigrées sans lesquelles nous demeurerions incapables d’alimenter nos petits enfants.

 

 

Donald-Trump.jpg

 

Bien sur que BAR ZING ne renonce pas à jouer la carte (biseautée ?) du Doc Jivaro et de ses Tarzanides du grenier. Mais en ce moment il prépare une nouvelle série BD qui devrait avoir pour titre :

 

TARZAN

et les

FEMMES

 

 Tarzan-N°-16-Sagédition.jpg

Dessin américain de John Lehti.

 

Cette image fut censurée dans la version française de 1949.

 

  

Doc Jivaro et Mfcl

05/11/2016

Tarzanides n° 233

 

Sûrement, vous ne connaissez pas.

Qu’est ce que je risque à parier ?

 

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En 1938, en juin 1938 était publié FRANCIS, 16 pages de récits paraissant « tous le jeudis ». Un sous titre rédigé en blanc sur fond noir rassurait les parents : « Journal des enfants bien élevés ».

 

FRANCIS, français : on restait en famille.

 

A ce moment là la bande dessinée s’était bien développée en France, principalement sous l’influence américaine. Le résultat divisait le public en deux camps : succès chez les uns, refus pour les autres. FRANCIS faisait connaître son opinion en se contentant d’entretenir la tradition : une écriture dominante et éducative pendant que de rares dessins n’occupaient qu’une place subalterne.

 

Cependant, à l’intérieur, pages 8 et 9, nous trouvons tout un travail artistique dû à Marijac (celui qui allait fonder le magazine COQ HARDI). Les images se succèdent mais ce n’est pas encore de la BD (pas de bulles et le texte n’est pas manuscrit mais fixé en caractères d’imprimerie en dehors des dessins).

 

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Les connaisseurs remarquent aussitôt que les mouvements de JIM roi des cow-boys sont imités de ceux que le débutant talentueux Burne Hogarth attribua à TARZAN.

 

FRANCIS s’arrêta à son numéro 27. Attention : certains marchands l’indiquent comme ne comportant que 14 pages. L’éditeur en était Albin Michel. Il semble que nombre de dessins des couvertures soient produits par Niezab mais en l’absence de toute signature.

 

La collection réputée rare n’est pourtant pas très recherchée.

 

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

01/10/2016

Les Tarzanides du grenier n° 228

 

De ces quatre personnages BD, trois restent surtout connus : AMOK, JIM TAUREAU et forcément le plus controversé : ALAIN LA FOUDRE (né italien en 1938 sous l’identité de DICK FULMINE).

 

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Quant au quatrième du carré en bas à droite, seuls les collectionneurs maniaques se souviennent de sa présence chez l’éditeur S.A.G.E. de l’année 1947. Il se nomme CYCLONE qualifié « homme atomique » - Rien que ça ! Mais pourtant rien d’extraordinaire, l’asticot lui aussi est confectionné d’atomes.

 

Cet homme atomique, buste énorme, crane chauve, et jambes en cerceau dans une culotte courte plus proche de celle d’un mioche que de celle d’un gaillard sportif, parut en fascicules de douze pages chaque et pendant trente (30) numéros en livraisons dites « périodiques ». Le n° 1 porte pour titre retentissant « On a volé la Tour Eiffel ».

 

Ce CYCLONE s’inscrit dans la catégorie que nous nommons « catégorie des gros bras » dans les bandes dessinées visant un jeune public.

 

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Doc Jivaro ne conserve que trois exemplaires de ce CYCLONE et n’envisage pas d’en acquérir les numéros complémentaires. Sauf si une rencontre de hasard lui en fournit à petit prix les 27 numéros manquants.

 

Quant au dessinateur Carlo COSSIO, sa réputation lui vint d’abord d’avoir créé DICK FULMINE / LA FOUDRE pendant l’intervalle politique du Duce orchestrant la promotion de l’huile de Ricin chez ses ennemis. Ce FULMINE / LA FOUDRE, on le vit publié en France pour la première fois dans le n°47 de JUMBO du 19 novembre 1938. En plus, Cossio engendra un autre gros bras, cavalier du Far West : KANSAS KID, un "sang mêlé" dont le père Wild Bill Hickok fut assassiné dans le dos au cours d’une partie de pocker.

 

Beaucoup plus tard, cet infatigable Cossio inventa un BUFFALO BILL modifié en Duck Hurricane dans la troisième édition française de l’hebdo TARZAN (n° 1, année 1953).

 

COSSIO encrait ses premiers dessins à l’aide d’une plume métallique. Bar-Zing, lui, recourt à un stylo bille noir et rehausse parfois ses images d’encre de Chine délayée dans de l’eau. Une bonne raison à ce choix : son vieux chat Belphégor aime beaucoup goûter ce breuvage.

 

Image à titre de document ci-dessous.

 

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 Doc Jivaro et Mfcl