09/03/2019
Les Tarzanides du grenier n° 341
Place aux femmes !
Évidemment dérivé de TARZAN le mot Tarzanide n'est surtout pas un mot générique n'englobant que des hommes plus ou moins imitateurs de Lord John Greystoke en pagne de léopard ou en caleçon de bain taillé dans une peau de lion. Je veux dire par là que nos amies les filles ont également droit de présence dans notre répertoire de Tarzanides. Ainsi, bien le bonjour chez nous aux Sheena, aux Loana, aux Liana et autres Panthères blondes ou brunes dont la silhouette évoque celle de Tarzella ; Tarzella étant une créature inventée par Rex Maxon lorsque celui-ci en 1940, œuvrait pour les BD américaines et journalières consacrées au phénoménal TARZAN.
Tarzella, 1946
À peine plus près de nous notre Pellos national créa en 1947 une sauvageonne parmi les bêtes fauves : DURGA-RANI.
Le plus inattendu était que cette fougueuse bagarreuse assommant aussi bien les tigres que les pillards, se voyait publiée dans l’hebdomadaire FILLETTE auquel étaient abonnées les petites filles les plus sages (du moins les qualifiait-on ainsi). On comprend alors que beaucoup de parents d'une époque où les gamines avaient interdiction de se vêtir comme les garçons d'un pantalon long pour se rendre dans les écoles bien pensantes, que beaucoup de parents, ai-je dit, aient été récalcitrants quant à laisser leurs demoiselles en présence d'une Durga-Rani demi-nue.
D’abord publiée chaque jeudi, l’héroïne fut ensuite rééditée en 1949 sous la forme de trois albums aujourd’hui très recherchés par les amateurs.
Doc Jivaro n’en possède aucun et ça l’apprendra à en avoir raté deux ou trois occasions parisiennes.
N.B : J'ai déjà parlé de Durga-Rani dans une notre antérieure : le 8 juin 2013.
Doc Jivaro
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02/03/2019
Les Tarzanides du grenier n° 340
LE MONSTRE
DES ABYSSES
" Ses nœuds garrottent ; son contact paralyse.
Elle a un aspect de scorbut et de gangrène ;
c'est de la maladie arrangée en monstruosité "
S’il fallait imprimer un manuscrit ayant pour sujet le lutte d’un homme aux prises avec quelque pieuvre envoûtante, sûrement la description que Hugo le Victor dans son roman « les travailleurs de la mer », donne du combat de Gilliatt contre un céphalopode aurait sa place parmi nos Tarzanides. Mais Doc Jivaro va se simplifier le travail en limitant les exemples à quelques images populaires extraites de bandes dessinées.
Ci-dessous, sorties de HOPPY n° 10 année 1955 deux pages sur lesquelles un Prince des Bois aidé d’une blonde viking trucide une pieuvre gigantesque.
Des exemples semblables abondent dans les illustrés de notre jeunesse. Deux preuves : Black Boy dans Rancho, année 1955 (couverture du n° 1) ET Rahan dans une réédition en mai 1979.
Pour la grande histoire de la BD, BLACK BOY est le fils de Fantax, RAHAN étant le « Le fils des âges farouches »
Cependant le plus étonnant reste que TARZAN, fameux pour triompher de toutes sortes de bêtes sanguinaires : lions, hyènes, requins et crocodiles, et même plantes carnivores et cannibales (l’homme étant un animal bipède comme la grue et l'autruche) le plus étonnant, ai-je dit, est que TARZAN n'a jamais été confronté à une pieuvre pendant les trois séries de ses aventurlures commercialisées en France. Ses journaux hebdomadaires débutèrent en 1941 et s'achevèrent en 1953, après deux interruptions, la première à cause de l’envahisseur hitlérien, la seconde à cause d'une censure française. Eh bien ! à aucun moment le fils des grands singes n’est attaqué par les huit tentacules d'un octopus marin.
Les écoliers durent patienter jusqu’à l’édition Hachette du 2e trimestre 1952 et intitulée TARZAN JUSTICIER pour assister, enfin ! au seigneur de la jungle mettant à mort une des créatures abyssales.
N.B. : De nos jours on en vient à imaginer que ce serait des tourbillons de sacs en plastique qui menaceraient la vie du héros créé par E.R. Burroughs.
Doc Jivaro
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02/02/2019
Tarzanides du grenier n° 337
À aller trop vite, à vouloir bâcler le travail, on s’expose à être fautif d’un oubli. Effectivement ! Doc Jivaro présentant le ZORRO hebdomadaire de Oulié et Chapelle de 1947 comme le premier du titre édité en France, était dans l’erreur.
Bien avant, en 1939, ZORRO le Renard apparaissait dans le grand magazine JUNIOR des frères Offenstadt (SPE).
Sous l’aspect d’une feuille volante de moitié grande du format habituel de JUNIOR, ce Zorro le Mystérieux fut momentanément le supplément du journal. (Ici Doc Jivaro présente le supplément au n° 196, du 26 décembre 1939).
Bien sûr on voit tout de suite que les vêtements civils des protagonistes ne sont pas ceux du Mexique du XIXe siècle…
Si ZORRO ne devint pas un personnage de BD important dès après la Première Guerre Mondiale, il devint une des figures les plus populaires du cinéma muet américain :
Rompez les rangs ! Tous à la gamelle tas de pékins !
Doc Jivaro
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26/01/2019
Tarzanides du grenier n° 336
Semaine précédente, Doc Jivaro bavarda à propos des petits formats de BD devenus rapidement envahissants pendant les années 60.
Créé en 1947, un 13 mars, dans le prolongement d’un Jeudi Magazine né en mai 1946, ZORRO devint rapidement le titre-phare de l’éditeur Arcadie logé dans la Parisienne rue Bergère au numéro 22.
Veinards que vous voici ! ce n'est pas tout le monde qui connaît la première page française BD de ZORRO.
De grandes dimensions traditionnelles, (28 X 38) ZORRO dut se résoudre à rapetisser ses pages afin de ne pas être abandonné comme vieillot par une génération nouvelle de lecteurs séduits par les « petits formats de poche » apparus pendant les années 50. D’hebdomadaire il devint mensuel, réduit à 13 cm X 18 cm tout en perdant ses couleurs vives.
Une simple approximation visuelle suffit à prendre conscience que le petit format n'égale que le un quart du grand.
Mais à ce moment-là, celui qui devait plus tard incarner Doc Jivaro avait cessé de faire des allers et retours entre son domicile et le bar tabac journaux de la rue Miscailloux.
– Miss Caillou ?
– Oui Mademoiselle Caillou !
Il s’agit réellement d’une rue « mise en cailloux » à la fin du XIXe dans Montluçon et à proximité du cimetière que le laïc nomme : « Cimetière de l'Ouest » pendant que les religieux le baptisent « Cimetière Saint Paul » . Sur ce sujet je fis un rêve bizarre comme tous les rêves, il y a bien au moins 50 ans d’ici, et une des séquences m’est restée en mémoire.
- Nous en parlerez vous ?
- Je ne sais pas.
Doc Jivaro
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24/12/2018
Tarzanides du grenier n° 329 bis
Au VIe siècle après Jules César et en réaction contre l’érotisme populaire manifesté par les Saturnales du paganisme, les évangiles imposent le monothéisme en Europe par leurs prêches et leurs guerres. Les manifestations publiques de l’animalité humaine sont interdites pendant que des draperies de pudibonderie transforment la chaude maternité d’Aphrodite-Éros en une présence platonique désexuée, celle de Marie-Jésus.
Pourtant, Rome devenue chrétienne ou plutôt Judéo-chrétienne ne renonça pas à employer dans sa statuaire comme dans son art pictural la figure humaine conformément aux traditions païennes : l'imagerie était évidemment une méthode commode pour enseigner la religion nouvelle aux peuples laborieux, certes ! mais auxquels la compréhension de signes littéraires restait prohibée.
Les vitraux de nos églises avec leurs personnages colorés et transparents sont la preuve historique de l'importance éducative d'une imagerie faite de figures humaines.
Voici qui nous aide à comprendre que lorsque le XIXe siècle en Occident développa tout un commerce de
journaux illustrés destinés à la jeunesse, l’église Catholique n'en fut pas désemparée : elle avait depuis des siècles emmagasinée ses propres munitions visuelles. Et la création de la bande dessinée par la laïcité amena les religieux à créer à leur tour leur propres entreprise de captation de l'innocence. (Séduction of the innocent", Frédric Wertham, 1954)
Fondé en 1929, COEURS VAILLANTS fut publié sans discontinue jusqu'en 1963 où il modifia son titre en J2 puis en Formule1 avant de disparaître pendant l'année 1981.
Bien entendu chaque année, CŒURS VAILLANTS ne manquait pas de rappeler aux enfants baptisés la naissance du Petit Jésus ; naissance sans doute abusivement datée entre le 24 et 25 décembre, c’est-à-dire en remplacement des anciennes Saturnales du polythéisme saluant la renaissance du soleil.
Bonnes fêtes à tous et toutes, que vous dire d'autre ?
Doc Jivaro
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19/12/2018
Tarzanides du grenier n° 328 bis
Le 14 octobre 1950, en page 12 du magazine TARZAN, une image fut supprimée par la censure dans les aventurlures du héros de E.R. BURROUGHS ; et remplacée par un dessin de faussaire.
Doc Jivaro, ici, a restitué la véritable vignette d'origine américaine. Laquelle est-ce ?
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