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03/09/2018

École Voltaire Montluçon

 

Cette année, tu vas à l’école des grands. Il te faut un cartable.

 

C’était dit, c’était LA RENTRÉE.

 

Né en décembre, j’allais tenir le rôle du plus jeune de la classe de sixième. L’année suivante ce serait la cinquième. Fallait tenir jusqu’à la première, celle du Certificat d’Etudes Primaires.

 

Je venais de passer deux ou trois semaines de vacances « au bon air campagnard » dans un bled creusois : Chenérailles. Pas tant bled que ça. Plus grand que Parsac, moins que Guéret. De toute façon Montluçon tenait le record régional : c’était LA ville. Ce qui ne l’empêchait pas, Montluçon, de rester plus petite que Clermont. Les grands et les petits... Placez-vous tous sur deux rangs ! à gauche les petits, à droite les grands. Cependant, Chenérailles disposait d’une position enviée : c’était sur son foirail que se tenait le plus important marché aux bestiaux de la région.

 

– J’ai promis de lui payer son cartable tout neuf c’est pas toi qui m’en empêcheras.

 

La sœur cadette de Maman venait d’insister auprès de Maman.

 

« C’est du vrai cuir, Mesdames. Respirez, sentez le nez dessus ; c’est fabriqué chez Boussac ».

Le petit boutiquier d'entre l'église et la mairie n’allait pas rater la vente.

 

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– Il faut que ce cartable te fasse toute ta scolarité. Ne le perds pas, ne te le fais pas voler. Le premier octobre ton père et moi nous vérifierons si tu peux bien le ranger dans le casier de ta table d’école. Remercie Camille, embrasse là.

 

Camille était plus jolie que Maman et, en plus elle était coquette.

 

Je l’embrassais trois fois, pas seulement deux.

 

Madame Lesage fut l'institutrice de mes débuts. (Mon père avait corrigé : c’est une demoiselle !) … Moi, je ne me souviens ni de son visage, ni de ses jambes. Je me souviens qu’elle nous apprenait à compter à l’aide de bûchettes coupées dans du bois de noisetier.

 

3 + 8 ? Servez-vous de vos doigts et de vos bûchettes. Allez ! tout le monde ensemble : ONZE ! … Bien, bien. Faites silence ! à présent on va voir si vous êtes intelligents : 8 + 3 ?

 

Ça se compliquait.

 

Soixante-dix ans et plus se sont écoulés et j’ai l’illusion mentale que toutes ces années sont passées l’espace d’un clin d’œil.

 

Bar Zinc

23/08/2018

Cette année encore ...

 

... la pauvreté frappe les plus pauvres

 

Rentrée-des-classes-2018.jpg

 

Pendant toute mon enfance suivie d’adolescence j’ai entendu dire dans le quartier de la Ville-Gozet QUE la misère française était en augmentation, ce qui se vérifiait par une constante « baisse du pouvoir d'achat du panier de la ménagère ».

 

Plus tard, je lus que ces trois décennies de misère prolétarienne dénoncée par l’HUMANITE de Thorez et Marcel Cachin furent en réalité Trente Glorieuses.

 

Lorsque je quittais la Ville-Gozet en 1959, l’Entreprise capitaliste SAGEM avait aménagé un petit espace où l’on voyait une centaine de vélos, ceux des travailleurs salariés. À mon retour, en l’an 2000, toutes les bicyclettes avaient disparues remplacées par des troupeaux de voitures.

 

J’ai cette manie de lire et relire d’anciens journaux, ce qui explique le scan que je vous présente ci-dessous. Le titre fut publié dans l'HUMA d’octobre 1959.

 

L'Humanité-7-10-1959.jpg

 

 

L’information reste politiquement incomplète quoique exacte quant au fait rapporté. À ce moment-là les communistes réussissaient à faire prendre pour vérité le mensonge selon lequel la prostitution était éradiquée en URSS.

 

Aujourd’hui, la rue Saint Denis est « nettoyée » par la quasi-absence de femmes blanches tarifées et « victimes du patriarcat ». Cependant la prostitution de filles asiatiques s’est amplement développée bien visible dans le quartier de Belleville pour les besoins vitaux de phallocrates étrangers venus enseigner le « mieux vivre ensemble » aux derniers petits blancs d’une communauté franchouillarde parasitaire.

07/07/2018

Tarzanides du grenier n° 306

 

En 1981, METROPOLIS réédita en trois volumes les voyages périlleux de BOB l’Aviateur. Trois volumes que votre serviteur ne peut ni prêter, ni vendre, ni détruire et que vous ne pouvez même pas lui dérober puisque il ne les possède pas.

 BOB l'Aviateur, comic strip américain, est inventé par John Terry en 1930. Toutefois cet aventurier de l'aéronautique ne parvint à être vraiment connu en France qu’avec sa parution dans l’hebdomadaire HURRAH ! numéro 213 du journal en 1938.

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale les performances de l’aéronautique enthousiasmaient les populations. Les éditeurs de livres et de journaux y trouvèrent tout naturellement de nouveaux débouchés commerciaux. Par exemple, un titre tel que « Jeunesse Magazine », en 1937, se spécialisait à l’attention des adolescents pour tout ce qui se rattache à l’aviation : reportages, construction de maquettes, biographies de pilotes, etc, etc. le tout accompagné de récits distrayants comme « Monsieur Petitpon  fait de l’Aviation » dessiné par l’inépuisable Pellos.

 

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Ne nous y trompons pas : cet engouement populaire pour l’aéronautique (le parler familier préférait dire : l'aviation) provenait moins de l’héroïsme des pilotes de la chasse aérienne pendant la guerre 1914-1918, que de l’exploit solitaire du vol réussi par Charles Lindbergh franchissant en une seule fois l’Océan Atlantique.

 BOB l’Aviateur, lui, préfère les pays exotiques, les îles lointaines, les régions quasi inconnues où il risque sa peau. Il semble même n'avoir pas conscience de rechercher la fréquentation de jolies femmes menteuses, donc traîtresses et qui ne manquent jamais de s’amouracher du bel homme tout en menaçant de l’occire. En France c’est surtout par les dessins de Franck Robbins qu’il fut connu.

 

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Après la débâcle militaire française de 1940 notre pays se trouve divisé en deux zones, l’une occupée, l’autre « libre », pendant que Paris cesse officiellement d’être une capitale. C’est à ce moment que l’Éditeur Del Duca décide de faire paraître un titre nouveau dans la presse française. ; et obtient du gouvernement du Maréchal Pétain l’autorisation d’éditer le journal TARZAN dans la seule zone libre.

 C’est donc dans le numéro 1 jusqu’au numéro 34 « du » Tarzan de l’année 1941 que BOB l’Aviateur poursuit ses aventures commencées dans le journal HURRAH.

 Trente-quatre numéros du journal, trente-quatre planches BD de BOB l’Aviateur. Seulement voilà, il y a un hic ! Tout enfant un tant soit peu attentif aux images a pu constater que depuis le numéro 10 du 9 avril jusqu’au numéro 20 du 18 juin 1941 le graphisme de BOB l'Aviateur n’est plus du tout identique à celui auquel il était habitué. C’est, à coup sûr, un dessinateur différent qui intervient.

 

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 Doc Jivaro est d’avis d’attribuer le changement intervenu à René Giffey.

 – Mais René Giffey signa toujours ses œuvres ! or, sa signature est absente.

- C'est exact.

 Peut-être la raison d’introduire onze pages françaises dans une BD américaine est-elle fournie dans la préface des trois volumes produits par l’Éditeur FUTUROPOLIS. Doc Jivaro vient de manquer de prudence en ne s’informant pas mieux avant d'achever la rédaction de son texte.

 BOB l’Aviateur fut en même temps contemporain et concurrent de nombreux autres pilotes d’aéroplanes inventés pour les besoins de la bande dessinée. Parmi eux nous ne citons que Marc Orlan, Terry de l'US Force et Johnny Hazzard, sans oublier deux ramifications vivaces en Europe : Buck Danny et Michel Tanguy.

 La grande différence entre les aviateurs américains BD et ceux créés en Europe, réside dans la présence constante de «vamps» Hollywoodiennes auprès des premiers tandis que toute présence féminine est quasi impossible en compagnie des seconds.

 L’explication ? mais voyons, la loi castratrice votée chez nous en juillet 1949.

 Doc Jivaro

 

30/06/2018

Tarzanides du grenier n° 305

 

Le Panthéon chez nos ancêtres gréco-romains se dressait comme un temple dédié à toutes les divinités mâles ou femelles et dans une telle croyance religieuse aucun dieu, aucune déesse n’a la prétention insensée de créer l’univers et les phénomènes qui s’y animent. Tous et toutes ne se vivent que comme les créatures premières nées d’un cahos originel incompréhensible. Reconnaissons que c’est totalement l’inverse du dieu En Sof que le monothéiste adore.

 

Demain, Madame Simone Veil trouvera place dans un monument qui fut une église avant d’être choisie pour simuler un panthéon finalement laïcisé.

 

Les bandes dessinées lues pendant mon enfance prirent rarement – trop rarement ? – pour thème les camps de la mort dont Himmler « intestin de Hitler » dirigeait le fonctionnement. Reste qu’une d’entre elles : SACRIFICES INCONNUS marqua ma mémoire.

 

 

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Le bandeau du dessus est comme le préambule de celui d’en dessous, l'ensemble étant un produit italien. Une assez longue saga, celle d’une famille italienne déportée dans l' Allemagne du troisième Reich ; puis s’exilant en Amérique du Sud pendant des lendemains qui ne chantent pas. Mis en route le premier avril 1947, semaine après semaine, ce récit imagé ne sera stoppé que le 23 juin 1951. Il paraissait interminable avec ses prolongements jusqu’en Chine pour ensuite revenir en Afrique du Nord.

 

Deux images suffisent pour résumer l’ambiance impitoyable de la deuxième partie de cette BD qu’aujourd’hui encore on a peine à croire destinée à la jeunesse. Ces deux images sont installées dans le numéro 82 du 11 avril 1948 du grand magazine TARZAN.

 

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Assurément, le dessinateur ne disposa pas d’une documentation sur le propos des chambres à gaz. Les émanations meurtrières sont-elles produites par évaporation de granulés ou par une projection due à un système de tuyères ? En fait, dans toutes les bandes dessinées que j’ai connues relatives aux camps nazis de la mort, l’existence des chambres à gaz n’était sugerrée que par la haute cheminée d’un crématoire.

 

Dans cette BD les femmes tiennent des rôles très importants. L’héroïsme des unes s’accompagne de séquences sentimentales avec des hommes de nationalités diverses, le tout s’opposant à la fanatique GERDA, bourrelle SS qui finira écrasée sous une pierre énorme pendant la destruction de Berlin.

 

Toujours dans ces deux images remarquons la jeune femme portant une serviette : cette personne paraît avoir été « rhabillée » d’un barbouillage noir docile à la censure. Nous en jugerions mieux si nous connaissions les originaux dessinés par MILOC et comment quelques-uns purent être modifiés dans leur traduction française.

 

– et Bob l'aviateur ?

 

Bob l'aviateur vient d'être victime de l'actualité politique.

Doc Jivaro

 

 

 

18/05/2018

Londres, demain samedi, Londres

 

Honni soit qui mal y pense

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15/05/2018

L'ambassade d'une folle ambrassade

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