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14/01/2020

Tarzanides du grenier n° 397

 

Tous le monde sait ou devrait savoir que POPEYE débuta sa carrière BD en 1932 et comme support publicitaire pour de vulgaires épinards. De vulgaires épinards magnifiés trompeusement par une virgule mal placée dans un pourcentage chimique relatif au fer et, donc, capables d'augmenter à l'extrême la force de quiconque les mangeait. POPEYE ne doit donc pas sa puissance de bagarreur à ses gros avants-bras mais à son appétit opportuniste pour un légume verdâtre.

 

BD-Hop-là,-Popeye,-10-04-1938 (2).jpg

Hop-là, n° 18 année 1938

 

Chaque médaille ayant son revers, c'est encore dans la BD que l'on trouve un autre personnage mettant en doute les vertus toniques d'un plat d'épinards. Cette fois il s'agit de ZOE, une gamine de huit ans créée par Ernie Bushmiller, dont les gags m'amusaient bien lorsque j'étais du même âge qu'elle. Mais vérifions immédiatement comment elle conteste la recette à base d'épinards.

 

BD-Arthur-et-Zoé,-1950.jpg

 

Doc Jivaro ne va pas baratiner longtemps sur POPEYE et ZOE, et se limitera avec ses deux exemples à rappeler que l'Age d'Or de la bande dessinée date de la bande dessinée américaine, celle de l'époque de Citizen Kane.

 

ZOE est une gamine brunette et grassouillette, exactement le format d'enfance qui ne convenait pas à Lewis Carroll. Les amateurs ont remarqué depuis longtemps que le petit copain populaire Arthur de la petite bourgeoise ZOE, porte au milieu du visage un nez en forme de groin. De groin de petit cochon : Un indice qui devrait éveiller la méfiance de la tante de ZOE et la dissuader de laisser sa nièce rondouillarde en compagnie de cet Arthur.

 

Doc Jivaro

 

09/01/2020

Tarzanides du grenier n° 396

Trois fois je me revois dans le local du Canard Enchaîné alors aménagé dans le quartier de la Bourse. C'était la période d'une "Affaire Medhi Ben Barka" ... A. Grum me conseilla de présenter une dizaine de mes dessins relatifs à ce fait politique. Ma façon de rendre la silhouette du patriarche de Colombey-Les-Deux-Eglises m'attira quelques compliments. Malheureusement pour moi j'étais jeune et je contrôlais mal ma langue. Je me souviens avoir parlé un peu vivement des massacres commis à l'encontre de familles européennes par les indépendantistes FLN dans Oran en 1962 ... "L'équipe a dû penser que tu penchais plutôt à droite". C'est à peu près le commentaire que me fit A. Grum.

 

Je ne sais trop comment je me retrouvais dans un des cafés du quartier en compagnie d'une jeune femme qui venait de m'être présentée comme étant la fille de Grove.

 

Les dessins schématisés de Grove se distinguaient totalement de ceux de ses collègues embauchés par le palmipède, qu'il s'agisse d'un Escaro, d'un Lap ou encore d'un Ferjac.

 

 

Grove,-Canard-Enchainé,-196.jpg

Canard Enchaîné, 18 nov. 1964

 

Toutefois, Grove produisit avant les années 40 comme illustrateur dans des journaux pour enfants. Ainsi pour JEUNESSE-MAGAZINE, un hebdomadaire dont le numéro 1 date du 3 janvier 1937. Le titre de la série en images se nomme "Le Fils de Sherlock Holmes" mais le plus curieux est que les images sont présentées comme étant des "tableaux". L'exemple ci-dessous est daté du 21 février 1937.

 

 

BD-Sherlock-Holmes,-1937.jpg

 

Dans ce même journal de 32 pages, Grove était en compagnie d'un certain Pellos qui accumulait des planches BD pour "Monsieur Petipon fait de l'Aviation". Il faut savoir qu'à ce moment là les exploits des pilotes aériens occupaient une place importante dans les illustrés et, donc, que "Jeunesse-Magazine" portait comme sous-titre : Aventures Aviation.

 

Doc Jivaro

 

08/01/2020

Tarzanides du grenier n° 395

 

La-Presse-magazine,-juillet 1955.jpg- Oui, je signe A. GRUM. C'est pour le jeu de mots : Agrume. Je me nomme Marcel Magrum, vous comprenez ?

 

Les dessins humoristiques parfois un tantinet coquins signés de A. Grum, nous les connaissions autant par l'Almanach Vermot que par l'hebdomadaire LA PRESSE ... Mais j'avais quelque peu tardé à le voir figurer de temps en temps sur une des pages du Canard Enchaîné.

 

Justement A. Grum, il m'avait invité chez lui, à Nanterre où il demeurait dans un bâtiment nouvellement construit, cette banlieue n'étant pas encore occupée par des populations d'immigration musulmane. Nous étions en 1965 ou 66.

 

- Non ! Je parie que vous ne voulez pas du thé, que vous préférez une bonne bière. D'ailleurs il fait chaud aujourd'hui.

 

L'épouse de A. Grum nous servit deux bibines vite suivies de deux autres. J'étais bien plus jeune que chacun des deux époux et, donc, un peu étonné qu'ils me vouvoient. A ce moment là il y avait une exposition de dessins caricaturaux dans l' Espace Culturel de Nanterre : nous nous y rendîmes à pied.

 

- Je vais vous faire connaître ces messieurs du Canard, comme on dit. Si vous voyez Moi-San vous comprendrez tout de suite qu'il est plein de lui-même. Avec son long cache-nez rouge il joue les Aristide Bruant.

 

En page deux le texte de la rubrique "Le Monde et ses Juges" est signé Sylvia Risser dans Presse Magazine n° 505 de la semaine du 12 au 18 juillet 1955. Ce genre de journal de distraction populaire était surnommé "Journal du coiffeur" puisqu'on le trouvait parmi d'autres sur une chaise mis à la disposition des clients en attente de se faire désherber le crane par le merlan du quartier.

 

Doc Jivaro

 

 

07/01/2020

Il y a 5 ans :

CHARLIE HEBDO était victime
de potes musulmans
CABU-BOIRA dénonça
d'où venait le crime
Charlie-Hebdo-janvier-2015.jpg

04/01/2020

Tarzanides du grenier n° 394

 

OLIVER n’est qu’une BD en petit format de poche éditée par IMPÉRIA à partir du 25 février 1958. Nous la disons banale pour ne pas avoir à la dégrader jusqu’à la médiocrité. IMPÉRIA eut souvent la main plus heureuse mais pas avec ce titre qui n’est qu’un démarquage chétif de Robin des Bois.

 

BD-Oliver,-25-02-1958.jpg

 

 

Le BDM indique 456 numéros parus quand des collectionneurs portent le total jusqu’à 471. Doc Jivaro se suffit de savoir que cette publication cessa pendant l’année 1985. Aussi préfère-t’il se rappeler que deux versions en bandes dessinées de ce personnage existèrent dans l’hebdomadaire TARZAN, toutes deux dessinées par Souriau. La première débuta en noir sur blanc dans le numéro 54 du 23-09-1947 alors que la seconde, moins conforme à la saga du héros de Nottingham n’allait commencer qu’en 1953, le 28 mars ; mais tout-en-couleurs mes enfants !

 

A coup sûr Doc Jivaro vous en reparlera dans l’une de ses prochaines rubriques plus ou moins improvisées.

 

Doc Jivaro

 

27/12/2019

Tarzanides du grenier n° 393

 

RE-CASTAGNE

 

 

C’est dans le numéro 279 du 17 janvier 1957 que les jeunes lecteurs de SPIROU applaudirent la grande, très grande colère du Marsupilami. Un évènement dans l’Histoire de la BD Franco-Belge : Eh oui ! Robert Velter le créateur de SPIROU était de nationalité française.

 

BD-Spirou,-couv-album,1957.jpg

 

 

Les collectionneurs trouvent dans la reliure cartonnée n° 60 de SPIROU les premiers exploits de l’animal qui ne manqua pas de s’attirer des remontrances "bien pensantes" à cause de son comportement extravagant. Et c’est dans cette même reliure n° 60 que l’on peut assister à la toute première apparition d’un certain GASTON LAGAFFE (Hebdomadaire n° 985 du 28 février 1957).

 

BD-Gaston-28-février-1957.jpg

 

 

Le futur héros sans emploi porte un nœud papillon, un veston et des chaussures cirées comme pour tromper son employeur éventuel ... Ce ne sera que deux semaines plus tard qu’il s’affichera sous une allure désinvolte : assis de travers sur une chaise et allumant une cigarette dont il ne gardera bientôt plus que le mégot au bec.

 

BD-Gaston,-14-mars-1957.jpg

 

 

Rappelons que Franquin fut accompagné d’un certain J.D.M. lorsqu’il esquissa les premiers aspects de Gaston ; et que JIDÉHEM faillit bien être le seul héritier du personnage dont la popularité peut presque devenir proverbiale.

 

Aucun d’entre-nous n’étant immortel JDM nous a définitivement quitté le 30 avril 2017.

 

Doc Jivaro