23/02/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 23)
Wamba
WAMBA est un noir, travailleur salarié de base dans une exploitation forestière en bordure de la Nyanza, rivière traversant l'Oubanghi.
Ne cherchez plus l' Oubanghi : ce pays africain tenant sa légitimité de la Conférence de Berlin organisée en 1884 par le formidable BISMARCK, a cessé d'exister. Un de nos ancêtres politiques, le commandant Jean-Baptiste Marchand, joua un rôle essentiel dans ces régions autrefois limitrophes entre Congo Belge et Congo français. Une BD parue en 1953 dans l'hebdo Coq Hardi raconte en version adaptée pour les enfants, l'épisode terminal : Fachoda. Un texte de Saurel illustré par Le Rallic.
WAMBA, athlète africain, œuvre-t'il à rentabiliser l'arbre à caoutchouc ? La bande dessinée imprimée dans RIC ET RAC depuis le numéro 1 jusqu'au numéro 18 (1944) ne précise rien la-dessus. Le scénario, assez pauvre, peut se résumer de la manière suivante : la brutalité d'un contremaître blanc provoque une rébellion de la part d'employés qu'autrefois on décrivait comme « de type négroïde ». L'un deux justifie d'ailleurs de façon plutôt raciste sa révolte : « tous les blancs sont nos ennemis. Ils doivent être tués impitoyablement ».
WAMBA, lui, n'est pas du tout d'accord. Il s'éloigne « à travers la jungle », décidé à ne revenir auprès de ses compagnons que lorsque la famille européenne propriétaire légitime aura retrouvé ses biens spoliés.
Entre temps, WAMBA aura agi en vrai émule de Tarzan. Un Tarzan que l'on sait n'avoir jamais remis en cause le droit du colonisateur blanc en Afrique noire. (Mais pourquoi critique t'on l'action religieuse chrétienne des Pères Blancs occidentaux en Afrique, alors que l'on ne critique jamais – ou toujours pas – l'action religieuse des marabouts musulmans s’accommodant fort bien de l'excision des fillettes noires ?)
WAMBA tue un lion en le trouant d'un coup de pieu aigu ; il sauve des sables mouvants un blanc malveillant ; puis il lutte au corps à corps contre un insurgé noir dont il immobilise les quatre membres. Puis encore, toujours infatigable, tel un vrai imitateur de Tarzan, il tue d'une sagaie dans l'estomac l'affreux SANTINI, un vilain homme de race blanche s'imaginant invulnérable d'être moulé dans une peau de boudin blanc – Eh ! Eh !
Une imagerie conforme à la gestuelle des Tarzanides.
Tout est bien qui finit bien. Même si WAMBA refuse d'apparaître comme un « bon noir » conforme au code révolutionnaire énoncé par la théorie socialo-communiste. N'aurait-il pas dû diriger la simple révolte de ses frères de race vers une révolution anti-coloniale permettant de ruiner l'influence européenne en Afrique tout en renforçant un envahisseur rival, celui des pays islamiques du Golfe ? Mais, sur cette question, qui osera dénoncer le rôle de l'Angleterre et de son Laurence d'Arabie, rôle finalement néfaste pour l 'Occident dans les décennies qui suivirent.
GIRE, (mortibus en 1979) dessina WAMBA tout en accomplissant une bien longue carrière de bédéïste français.
GIRE, soudain apparu avec son LAGLOBULE en remplacement de NESTOR TOURNIQUET dans le numéro 74 (année 1938) de l'AS, hebdo, 16 pages grand format. Plus tard, dans les années 1950 l'éditeur ARTIMA, « petit bourgeois opportuniste », et le journal stalinien VAILLANT, le premier avec TEMPEST et le second avec LA PENSION RADICELLE, le rendront sympathique auprès du jeune public.
Même lorsqu'il essaie d'adapter son coup de crayon aux scénarii réalistes c'est toujours la manière humoristique qui lui va le mieux.
Extrait de LE TEMERAIRE, 1944
On doit aussi à GIRE un passage chez LE TEMERAIRE, hebdomadaire inspiré de l'idéologie nazie. GIRE y figure en bas de page 3 du numéro 38 (le dernier) de ce journal de BD alors destiné à la "jeunesse moderne de France".
Doctor Jivaro
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16/02/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 22)
Conséquence d'une erreur de calcul
L'ASTEROIDE
2012 DA 14
RATE LA PLANETE DES SINGES
La TV nous avait avertis : 2012 DA 14 devait frôler la planète bleue. On précisa même, et sans rire, que la surface terrestre allait être effleurée à moins de 28 000 kilomètres. Au secours ! Fallait faire vos prières, misérables mammifères responsables de tous les maux devant votre dieu responsable de rien.
28 000 Km de distance par rapport à un objet d'à peine 45 mètres dans sa plus grande dimension, comment oser dire qu'il va nous érafler sinon pour vendre de la paperasse médiatique ?
Dès le début du siècle précédent, les auteurs de BD utilisèrent les inconnus du cosmos, les mystères de l'espace temps qu'ils peuplèrent d'objets et d'êtres inventés à coups de fantasmes pseudo scientifiques. Certaines fois complètement extravagants comme le périple de Buck Rogers, pour n'en citer qu'un. Et d'autres fois essayant de rendre vraisemblable une fiction en la soutenant à l'aide de données réelles, comme dans les romans misogynes signés de Jules Verne.
Chez les bédéïstes, je me souviens avoir apprécié plusieurs récits d'anticipation publiés dans COQ HARDI, dont l'un ALERTE A LA TERRE se développa depuis septembre 1951 jusqu'à août 1952. Ce qui correspond du numéro 43 jusqu'au numéro 89, semaine après semaine. Son dessinateur ? MATHELOT. Son scénariste ? MARIJAC.
MARIJAC, prolifique fondateur du divertissant, mieux encore : du salutaire magazine que je viens de citer et auquel adhérèrent comme « membres de la tribu » Jacques Chirac (Bison impétueux) et le pilote d'avions de chasse Closterman (Grand aigle).
Ci-dessus, le n° 1 publié à Clermont-Ferrand.
Deux journalistes, l'un loyal, l'autre véreux, s'affrontent à qui des deux rédigera le papier le plus sensationnel sur le phénomène extra terrestre. Le plus téméraire accède à la fusée construite destinée à détruire en plein vol le bolide venu du cosmos.
L'époque de la « guerre froide » et les guerres civiles déclenchées par la polémique entre USA et URSS servent de toile de fond (discrètement) à ce scénario.
Boum ! Boum et ouf ! L'astéroïde vient d'éclater. Il ne fera pas bouillir les océans. l'Espèce humaine vient d'échapper au jugement dernier. La dernière image réconcilie tout le monde. En avant pour les « lendemains qui chantent » comme on disait la veille de la Première Guerre Mondiale
Les histoires de science fiction étaient devenues rares pendant les années 50 pour les journaux proposés à la jeunesse. La censure Catho-Coco (encore elle !) en décourageait les scénaristes. Ce fut le cas, par exemple, pour Maurice Limat et Jacques Souriau qui durent abandonner leur ALAIN METEOR au numéro 269, année 1951, de TARZAN.
Et le tarzanide WAMBA ?
Vous l'avez oublié quoique annoncé ?
Que nenni, que nenni !
Mais l'astéroïde qui vient de faire la une des médias m'a ramené en tête l'ancienne BD présente dans le défunt COQ HARDI.
WAMBA vous arrivera samedi 23 février.
Promis, pas juré !
Docteur Jivaro
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09/02/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 20)
Aucun texte à propos des avatars de Tarzan, aujourd'hui.
Je me suis rendu à Domérat, proche de 5 km de Montluçon City Infernale. Il s'y tient une vente de « vieux papiers de collection » pendant les deux jours de cette fin de semaine.
Domérat compte à peu près 9 000 habitants et Montluçon quelque 40 000 après, en avoir compté 50 000. Le terrain d'aviation pour pigeons et le groupe SAFRAN Sagem dépendent du territoire de la commune de Domérat. Si bien que j'ai pris l'habitude de dire que Montluçon-Ville n'est que la banlieue de Domérat-Village.
Lorsque j'étais gamin, il y avait LES vendanges. Nous allions vendanger le paysage dont le vin s'appréciait moins que l'eau de vie. Les guêpes nombreuses planaient, voraces, au-dessus des raisins broyés. Certaines d'entre elles, victimes de leur gourmandise s'engluaient, s'étouffant dans le mou. Un autre enfant plus lourd que moi, me montrait sa force en leur arrachant les ailes.
Le soir c'était festin. Bruyant, forcément. Et dans votre assiette, attention ! on pouvait y avoir mis une farce-attrape. Ça faisait rire – gros rire, chaque bouche faite de trente gueules. J'eus droit dans mon assiette à une araignée, fausse comme la petite cuillère qui se plie en deux dans votre tasse. Une autre fois, je ne sais plus quel cousin lointain trouva un … étron noyé dans son potage. En sucre, l'étron. Mais ça vexe quand même drolement, je le compris tout de suite en voyant le visage du type dont l'image m'est restée dans la mémoire. Il y avait aussi le clairon truqué qui vous envoie de la poudre noire dans le visage quand vous soufflez dans l'embout.
Et ainsi de suite jusqu'à presque l'aube.
J'abrège ici, j'arrête même.
Samedi prochain : WAMBA
WAMBA
UN TARZANIDE DE RACE NOIRE
Docteur Jivaro
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02/02/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 19)
La sortie des écoles, années 50.
N'était pas rare qu'un colporteur nous distribua des buvards publicitaires d'un peu tous les genres : pour du fromage, pour de la colle, pour du chocolat, pour et pour … pour des journaux illustrés aussi. Généralement, c'était à 11 H 30, pas à 16 H 30 que s'effectuait la distribution.
D'un format rectangulaire présenté à l'italienne voici un de ces buvards. Autant vous dire que beaucoup d'entre eux épongeaient mal, qu'ils écrasaient l'encre violette sur nos cahiers plutôt que de l'absorber.
L'instituteur, terni dans sa blouse grise, désapprouvait l’utilisation de ces buvards « de réclame » ; et n'avait évidemment pas tort à cause de leur manque d'efficacité. Toutefois, en refusant l'usage de ces mauvais buvards l'instituteur condamnait moins la médiocrité de leur texture que leur publicité incitant à lire et regarder des bandes dessinées. Surtout lorsque le titre en appelait à TARZAN.
Un jour – en matinée ou en pendant l'après midi ? Pas souvenir. Mais c'était dans l'école et nous étions âgés de sept ans. L'instituteur arracha des mains d'un gosse un protège-cahier sur lequel figurait la silhouette d'un cow boy tenant un revolver. Il déchira en deux, en quatre le dessin imprimé et en laissa tomber les morceaux sur le plancher. « Ramasse ! » qu'il commanda à l'enfant le plus proche.
Cet instituteur passait pour un champion du coup de pied dans le derrière des petits garçons. « Je chausse du 40 ! » qu'il avertissait pour obtenir le silence. Depuis j'ai plusieurs fois imaginé que le fantôme du bon vieux docteur Freud étudiait la relation équivoque d'une chaussure d'adulte et d'une culotte d'enfant. Écoliers, méfiez-vous de bien des instituteurs.
Le nom de TARZAN, c'est à dire sa célébrité, fut utilisé pour aider à la vente de produits. Il y eut du gasoil TARZAN ! ; il y eut du chewing-gum TARZAN. Alors voilà la godasse TARZAN. Regardez le dessin tout simple placé à gauche de la chaussure : Il a été copié chichement sur la page de garde de « Tarzan et le traître », n° 13 de l’Édition Hachette, année 1949 .
Cet épisode fut d'abord débuté dans le grand hebdo JUNIOR, année 1940. La seconde guerre mondiale en interrompit la publication en France, et c'est Henry Le MONNIER qui en continua le récit à partir du numéro 201 (sauf 202) ; mais pour parvenir à une fin différente de celle de l'américain.
Docteur Jivaro
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26/01/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 18)
Un petit peu, comme ça, en passant.
Pas une bonne blague, dites-vous ? Et pourquoi, hein ?
BAMBOULA fut un des personnages BD « petits noirs » parmi beaucoup d'autres. On le doit au dessinateur humoristique MAT (Marcel Tuplin, né en 1895 et qui disparut d'être mort).
BAMBOULA, édité par ROUFF en 1951, dans une suite de 10 à 12 numéros, les collectionneurs restant encore dans l'incertitude. Les couvertures en sont colorées en bichromie : le rouge, le vert. Le mélange des deux donne de rares teintes plus sombres. L'intérieur est imprimé rouge avec des plages de rose obtenues par tramages. L'éditeur ROUFF maintiendra cette coloration dans la série « Au Galop » regroupant 2 BD fameuses. L'une « KING roi de la police montée » et l'autre « CISCO KID » celui-ci dessiné par José Luis SALINAS, l'un des plus habiles dans le genre réaliste.
Oui, BAMBOULA parle quelque peu « petit nègre » mais ce n'est pas pour s'en trouver dévalorisé. La preuve : un autre gamin, son rival, un gamin méchant, menteur et tricheur, est un enfant de race blanche appelé TATAVE. Le dessinateur MAT lui donne une allure de fils de prolo. Il porte une sacoche et se coiffe d'une casquette populaire à rayures selon les codes vestimentaires de l'électorat Blum – Thorez.
Au Galop
Le n° 1, année 1956
Ici, reproduit en
"niveaux de gris"
Editeur ROUFF
Certes, BAMBOULA n'appartient pas à la clique des Tarzanides mais … mais son dessinateur MAT inventa TETAR-ZAN
(T'es Tarzan) d'abord écrit TETARZAN et qui fut bel et bien une dérision appliquée à TARZAN.
Ci-dessous, une image dessinée par Bob LUBBERS mais censurée – mutilée dans sa version antifrançaise (année 1951) me semble bien instructive quant aux aberrations commises avec l'approbation du communiste Soubillon et de son compère l’Abbé Pihan. La même image mais respectueuse de l’œuvre originale américaine, fut publiée en Allemagne de l'Ouest.
Docteur Jivaro
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19/01/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 17)
MIRACLE JONES
Année 76 de 1900, l'éditeur Serg participe à la grande mode des rééditions de bandes dessinées anciennes, qu'il rajeunit illusoirement sur de beaux papiers couchés, glacés.
De ce Miracle Jones francisé, la préface est tout aussi détaillée qu'ennuyeuse. Semblant avoir été rédigée par un élève accumulant les noms, les dates et les références en croyant ainsi ne pas rater l'examen. Ce préfacier s'est-il figuré qu'il faut réciter toute La Bible pour justifier les pitreries de « Charlot boxeur » ? Miracle Jones fut inventé par le bédéïste Hogarth momentanément en panne de Tarzan. Aussi ne résulte-t’il pas des conflits armés entre Mac Arthur et le général Soto, celui-ci surnommé « lame de rasoir » par les derniers samouraïs réduits à l'état suicidaire du kamikaze.
Démissionnaire de Tarzan fin novembre1945, Hogarth fabrique deux personnages de BD dont il espère le succès. L'un DRAGO, l'autre MIRACLE JONES. DRAGO se veut crédible mais MIRACLE JONES se fait déculotter à chaque tour de page.
DRAGO est un jeune argentin d'opérette qui affronte sans y être préparé le réseau nazi Odessa, lequel n'est pas nommé dans le scénario. (Mais a-t'il réellement existé ce réseau?)
Quant à MIRACLE JONES … au physique il n'est qu'un gringalet binoclard. Adulte, il ressemble à un gamin vieilli. La paire de lunettes qui lui tire les oreilles n'est pas l'indice d'une intelligence vive mais la trace d'une infériorité physiologique. Infériorité musculaire, visiblement. Hogarth, encore obsédé par l'anatomie avantageuse de SON Tarzan, essaya t'-il de s'en délivrer en modelant celle d'un pauvre petit monsieur qui s'imagine athlétique lorsqu'il n'est que chétif ? Car MIRACLE JONES est un mythomane s'attribuant des exploits par lesquels il espère bien s'attirer admiration de lui même. IL SE rêve en marchant. Les choses les plus banales lui apparaissent sous des aspects fantastiques. Il se veut justicier, se voulant sauveur. Il se promène en Don Quichotte : un simple sac en peau de croco d'île s'agrandit aux proportions d'un saurien vaurien cherchant à happer une dame apeurée. MIRACLE JONES s'imagine secourant la pauvre femme. Mais il tombe de haut. Il rate, il échoue. C'est son fantasme qui lui éclate entre les mains comme bulle de savon. C'est le gag final, celui du bas de page. Hogarth était un type qui se prenait tellement au sérieux qu'il craignait de déchoir en inventant de l'humour. A son avis, tout propos tenu en plaisantant ne détient aucune valeur intellectuelle. Aussi campait-t'il dans des blagues réduites à celle de la peau de banane. Oui, Hergé se contentait de pareil : le faux pas, le dérapage, le geste maladroit et le bégaiement pour seules causes de la plaisanterie.
A se rêver aussi courageux qu’invincible MRACLE JONES était obligé de se classer dans la série prestigieuse des Tarzanides. D'autant que lui et Lord Greystoke ont le même papa dessinateur. Mais pour Miracle Jones toute prétention à l'héroïsme le décompose dans le ridicule.
Dédaigné par les femmes, MIRACLE JONES s'invente une compagne voluptueuse. Une vamp, une pin-up. Une créature conforme à tous les fantasmes habituels à l'homme : une courtisane avec laquelle il entretient des relations sado-masochistes mais qu'il réduit presque toujours à des jeux enfantins.
L'album Serg MIRACLE JONES contient au final 6 pages BD réalisées en 1935 par Hogarth et habituellement désignées comme « pièces de 8 ». Une aventure de corsaires permettant d'évaluer, après coup, les progrès graphiques du maître lorsqu'il succède à Foster et réalise sa première planche BD de Tarzan (celle-ci publiée en couleurs dans l'hebdo JUNIOR, n° 71 du 5 août 1937).
Sur le web, on peut se payer MIRACLE JONES pour une cinquantaine d'euros. J'ignore la quantité exacte de planches MIRACLE JONES dessinées par Hogarth. Cependant je pense que son talent n'est en rien renforcé par l'ajout du petit Monsieur à lunettes castratrices.
Docteur Jivaro
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