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08/04/2013

En plein scandale politico-financier

Fabius fait taire une rumeur

 

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06/04/2013

Les Tarzanides du grenier (n° 29)

BOY PUIS BOMBA

 

Évidemment le fils de Tarzan se doit d'être un tarzanide. Il apparaît dans le roman américain pendant l'année 1915, sous le nom de Korak. Mais pour le cinéma d'Hollywood, Korak n'existe pas. Il est remplacé par un enfant trouvé sans identité dans la jungle mystérieuse, donc dangereuse.

 

Johnny Weissmuller en est le papa adoptif, Maureen O'Sullivan en est la maman adoptive. En 1939 un avion, grand oiseau vrombissant s'écrase dans la forêt. Tous les passagers meurent sauf un bébé mâle. Tarzan et Jane le trouvent, l'adoptent, l'éduquent. Comme le couple ignore le nom de l'enfant, il le désigne par un terme générique : BOY.

 

On s'en doute : le fait que ce garçon orphelin soie adopté et non pas conçu par Tarzan et Jane, indique qu'aucun rapport sexuel n'est accompli entre l'homme et la femme. Dans le cinéma américain des années 30, la chasteté est une obligation en dehors du mariage, surtout lorsque le récit est destiné aux enfants. Or, Lady Porter et Mister Greystocke ne sont pas mariés l'un l'autre, du moins le croit-on. (Voir page 54, dans le Tarzan de Lacassin, éditeur Henri Veyrier, 1982).

 

BOY grandit, film après film, dorloté par Jane, expérimenté par Tarzan. BOY travaille à ressembler à son papa adoptif. On lui ceint un petit pagne, on lui donne un petit couteau. Pour le reste, il est nu mais avec un supplément de décence car son nombril est dissimulé sous le haut de son pagne. Une obligation imposée par le Code HAYS dans la cinématographie américaine : le nombril doit être caché en public, comme est caché le sexe


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Body de l'acteur Lex Barker dans le rôle de Tarzan (Tarzan et la Diablesse) le nombril est dissimulé comme un trou de cul mais aussi comme la bouche d'une musulmane portant le voile intégral, ce masque de pudeur la préservant, paraît-il, contre la convoitise des hommes.

 

 

Le personnage de BOY était tenu dans le cinéma par le tout jeune Johnny Sheffields. Année après année BOY grandit pendant que papa Tarzan vieillit, engraissé par le succès commercial. Arrive le moment où la bedaine de Monsieur Weissmuller rend inacceptable la silhouette de Tarzan – sauf pour en rire. Les réalisateurs font alors disparaître BOY dont la belle adolescence faisait une concurrence défavorable au quadragénaire Weissmuller.

 

Weissmuller tient alors le rôle de Tarzan pour la dernière fois sous le titre Tarzan and the Mermaids. (En patois français Tarzan et les sirènes).

 

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La mention « Enfants admis » s'explique par la date du film programmé en France en 1949. Certains groupes politiques et religieux ayant aggravé les interdits vis à vis de la littérature et l'art adressés à la jeunesse.



Dans la mythologie grecque, c'est à dire dans la religion de la Grèce antique, les sirènes sont formées d'un corps d'oiseau et d'une tête de femme. L'influence Judéo-chrétienne, qui falsifie toutes les croyances qui lui sont étrangères, fera apparaître les sirènes sous l'aspect d'un buste de femme prolongé par une queue de poisson. C'est la femme aux jambes jointes, serrées l'une contre l'autre et refusant par cette posture le coït. La version vestimentaire c'est la fameuse « robe fourreau » paradoxalement portée pour mouler les reliefs de la femme afin d'exciter l'homme tout en restant fermée devant lui.

 

Devenu jeune homme le petit tarzanide BOY continuera sa carrière cinématographique en incarnant BOMBA.

 

Bomba fut inventé par le romancier Roy Rock Wooden, année 1920. La version pour le cinéma commence en 1926 pour aller jusqu'en 1955. Ce n'est qu'à partir de 1948 que BOY se réincarne dans cet autre clone de Tarzan qu'est BOMBA.

 

Sur le Web les informations à propos de BOMBA ne fourmillent pas. Néanmoins on peut consulter bmania.pagesperso-orange.fr/bomba.htm. Sur un autre site on parle de BOMBA comme d'un raciste. Savez-vous ce qu'est un raciste de race blanche ? C'est un homme qui refuse de se laisser couper les grelots pour servir d’eunuque devant l'entrée du harem du grand Vizir. Un autre site dénombre neuf titres cinéma entre 1949 et 1955.

 

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Johnny Sheffields enfant               Johnny Sheffields adulte

 

Tout comme avec la môminette Shirley Temple, les cinéastess marchands de rêveries éveillées flattent chez l'adulte, homme ou femme, une sensiblerie toujours mêlée de pédophilie modérée. 


Quelques-uns des films où s'aventure BOMBA donnèrent l'occasion de quelques bandes dessinées. Ainsi dans le numéro 137 de HURRAH !, année 1956, on peut regarder sur quatre pages BOMBA et le VOLCAN en FEU. Film adapté par Alain Bertrand et dessiné par DANSLER alias BOB DAN.


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BOB DAN créa pour l’Éditeur Artima un tarzanide nommé TARÔU et dont le numéro 1 fut publié sous un format italien, année 1949. L'ours, réduit à presque rien, porte le nombre repère 2254.

 

Docteur Jivaro

30/03/2013

Les Tarzanides du grenier (n° 28)

Si j'écris BOMBA fils de Tarzan vous ne me croirez pas. Et moins encore lorsque pendant votre enfance vous lisiez les BD TARZAN commercialisées par la SAGEDITION.

 

Car, pendant les années 70 du siècle précédent, le fils de l'homme singe apparut sous le nom de KORAK et non pas sous celui de BOMBA. C'est effectivement KORAK qui correspond à la seule vraie identité de l'enfant qui grandit auprès de Lady Jane et John Greystoke.

 

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 Image prélevée page 51 du numéro 16 de TARZAN GEANT,

année 1973.


  Nous verrons cela moins brièvement

samedi prochain. 


23/03/2013

Les Tarzanides du grenier (n° 27)

 DANN

 

Que faire d'un après-midi pluvieux provincial ? Pour mon goût c'est re-feuilleter de vieilles BD, souvent celles de mon enfance populaire montluçonnaise. 

Le jeudi, les copains du quartier envoyaient leur ballon contre la porte de la maison, rien que pour m'obliger à mettre le nez à la fenêtre. « Allez, on y va, viens ! On va au Champ de courses jouer au foot ! ». 

Le « Champ de courses » c'était l'ancien hippodrome disparu, ayant laissé son espace à l'aérodrome d'à présent. C'était, c'est encore Villars pour moi. Sur ce sujet, mon grand père racontait ce qu'il avait retenu de ses parents : autrefois, au temps de Napoléon III, il y avait un étang. Je n'en doutais pas : à certains endroits, en contre bas de la voie ferrée en direction de la ville, la terre envahie d'herbes sauvages, demeurait assez molle sous nos sandales. On pouvait même encore y arracher des touffes de jonc. 

Aller jouer au foot ? Je refusais de temps en temps, inventant quelque mensonge. Par exemple : que ma mère allait m'emmener chez le médecin. 

  • T'es malade ?

  • Non. Mais tous les trimestres elle m'y emmène une fois.

  • Alors ça fait deux fois déjà ce mois qu'elle t'y emmène, eh ! 

Moi, le foot, je n'appréciais pas des masses. Je préférais le judo. Je fréquentais « La Montluçonnaise », Quai Louis Blanc, et sans m'être du tout inscrit aux entraînements. 

Cette semaine, j'ai retrouvé dans un gros carton débordant de feuilles illustrées un titre de BD édité tout au début des années 50 de 1900. Un titre commercialisé par CHOTT. C'est un spécial Jacques Tonnerre américanisé en THUNDER JACK pour épater les gamins d'une France d'après guerre. Une France rendue convalescente par le dollar, oui camarade Thorez.

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THUNDER JACK, 64 pages de BD et 4 pages de couverture dont une seule peinte de jaunes et de rouges, signée personnellement CHOTT. 

Entre deux aventures, l'une du cavalier canadien de la police montée, et l'autre de l'impétueux BIG BILL LE CASSEUR, j'ai relu l'épisode sans lendemain d'un tarzanide bien discret : DANN. 

Quand l'historiette débute, DANN est enfant. A la fin il est homme. Tout ça en sept pages, pas une de plus. DANN se déplace à dos d'éléphant et tue les lions. Il ne porte qu'un petit pagne pour cacher son zizi. C'est donc bien un tarzanide culotté par la civilisation, laquelle construit des villes pour ensuite les détruire.

 

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DANN sauve une jeune fille brune qui, à son tour le sauve du poignard d'un sorcier vindicatif nommé YOGOYA. Ne cherchez pas plus loin : c'est terminé. Bien sûr vous pouvez imaginer un mariage prochain à l'eau de rose, mais... mais apprenez que DANN et Laure sont en réalité frère et sœur ! D'où pas question d'une étreinte sexuelle réglementaire, c'est à dire autorisée par le maire et le curé (en attendant l'approbation musulmane). L'inceste demeure tabou, c'est pourquoi des gens d'apparence vertueuse le pratiquent en cachette. 

Le spécialiste Gérard Thomassian dans le tome III de son encyclopédie BD des petits formats, indique que le tarzanide DANN fut dessiné par André Rey. 

André Rey s'abritait sous le pseudonyme de Carland. Il participa à trois des derniers numéros consacrés à un autre tarzanide, fameux celui-ci : TARGA.

 

 

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Bien des images dans DANN sont produites à partir d'extraits de films américains ayant Johnny Weissmuller pour vedette dans le rôle de TARZAN.

Sur la photo ci-dessus, déplacez mentalement vers la gauche la jeune femme, et remplacez le rhino-féroce par un lion bondissant, vous obtenez le modèle du dessin d'André Rey.

 

Docteur Jivaro

 

18/03/2013

Cette semaine : Le pingouin

françois hollande,carla bruni sarkozy,pingouin,manchot,politique,média,vie des animauxPreuve que le pingouin n'est pas manchot :


 LE PINGOUIN

VOLE

 

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16/03/2013

Les Tarzanides du grenier (n° 26)

 

KARZAK

 

Lors de mon enfance, les journaux de BD portaient fréquemment des titres évocateurs de bouleversements naturels : Cyclone, Tempête (Tempest), Ouragan, etc … ou encore les héros de papier se voyaient dotés d'un patronyme alliant la force et le courage : Tim l'Audace, Duck, Hurricane, Bill Tornade … 

Quel âge en culotte courte avais-je lorsque je ne sais plus quel garçon me prêta un album illustré dont j'ignorais, alors, l'existence ? En tout cas, l'imagerie tristement imprimée de rouge et de bleu ne s'attira pas ma sympathie. Je rendis le prêt, j'oubliai le titre. 

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Longtemps, longtemps après je retrouvai sans l'avoir cherchée cette reliure.

C'était, me semble t'il, dans Clermont-Ferrand, une librairie populaire ouverte sur l'une des rues étroites du quartier de la gothique cathédrale bâtie de pierres de Volvic. Sombres pierres, comme pour faire mentir le scorbut alias Le Corbusier pour qui les cathédrales apparaissaient blanches même étant peintes. 

Le rédactionnel dans TOURBILLON laisse trop peu de place à la BD. L'ambiance du texte en est pétainienne, lénifiante à l'attention des enfants. Cela se pratiquait pendant les années d'occupation militaire de la France par l'Allemagne. On n'est pourtant pas dans Paris, on est en Algérie, dans Alger alors « capitale libre française » quand TOURBILLON publie son premier exemplaire (mars 1944). Cent trente huit numéros suivront, édités à Paris à partir du numéro 118. 

Si je vous parle brièvement de ce TOURBILLON qui ne désordonne rien, pas même une plume d'autruche, c'est qu'avec son numéro 124 débutent les aventures de KARZAK. Et que ce TARZAK est un tarzanide. 

Tarzanide de présence modeste certes, mais un tarzanide malgré son absence totale de célébrité. C'est Guy Samud qui en signe scénario et images. On voit, immédiatement, que les mouvements du personnage sont décalqués avec médiocrité sur ceux de Hogarth quand Hogarth, jeune prétendant s'inspirait du très professionnel Harold Foster. 

KARZAK, même si Francis Lacassin négligea de l'incorporer dans la liste des imitateurs de Tarzan, n'est pas totalement absent sur le Web. Tapez dans Google : karzac tourbillon bd, pour obtenir de ses nouvelles. Même si eBay vous pose une crotte de lapin sur le gâteau : l'annonce 160417263718 a été supprimée. 

Dans le numéro 129 par lequel se termine le cinquième album TOURBILLON, notre tarzanide de service est enterré dans une fosse, sa tête enduite de miel – Ah ! miel, alors ! Le voici offert en pâture à toute une population de fourmis formant « un sinistre cortège pour se rendre à la curée » . Quelle horreur ! C'est inscrit dans le texte. 

Je dus lire ce machin à l'approche de mes huit ou neuf ans. Soixante hivers passés,  j'ignore encore comment le brave KARZAK échappa au supplice. Reste que je m'en fiche bien, vous n'en doutez pas j'espère.

 

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Page BD choisie parmi les

12 pages de l'exemplaire 128. 

 

 

Dans ce numéro 128 le rédacteur apprenait à ses jeunes lecteurs que la ville d'Alger porta d'abord pour nom ICOSIUM.

 

Docteur Jivaro