30/06/2013
Le petit censeur n° 1
Après une période assez brève (globalement : 1972-1983) de liberté de création dans la BD – et pas uniquement dans celle destinée aux adultes – la censure est redevenue toute puissante dans tous les domaines relatifs à l'affichage public des journaux illustrés.
Il suffit de regarder la devanture fadasse d'une librairie d'aujourd'hui tout en se souvenant de telle ou telle autre de la fin des années 70, pour comprendre tout ce dont les « belles âmes » politiques, de droite ou de gauche, nous ont démuni depuis bientôt trois décennies.
Cependant, on peut toujours s'en consoler, sachant que dans le pays de Thorez et de René Coty se furent surtout les années 50 qui eurent à subir les plus grands abus de censure dans le rédactionnel et le graphisme populaires.
Ci-dessus la couverture de FOX, n° 33 de mai 1957.
Publié en France, donc censuré, ce produit italien était adapté par les éditions LUG alors très productives à Lyon.
Le revolver tenu dans la main droite à été supprimé. On a déplié l'index comme pour ne garder qu'une trace inoffensive du canon de l'arme disparue. Mais l'escamoteur, sans doute chichement payé, a laissé vide la gaine pendue au ceinturon. Il s'est dispensé de dessiner le six coups qui, normalement, devrait y être replacé. Je ne connais pas l'image d'origine. Je suppose, pourtant, que l'autre personnage menacé laisse tomber son colt et que celui-ci, aussi, a été effacé.
Le protagoniste en chemise jaune se nomme sûrement TEX WILLER, ranger fameux réédité par Lug mais pas dans FOX. Dans RODEO. (Et après que WILLER TEX ait possédé son propre journal pendant 35 numéros entre 1952-1955).
Constatons sur ce numéro 93 de RODEO (1958) le même genre de censure que celle appliquée au numéro 33 de FOX. Et cette fois, la main droite a été modifiée maladroitement. L'encre en a même bavé, la coquine.
Un avant goût de ce TEX WILLER apparut prématurèment sous le nom de TEXAS BOY, dès 1947 – Et fut publié sur 32 pages, chacune des pages n'étant modestement composée que d'une seule bande horizontale.
Ci-dessous, le numéro 10 de TEXAS BOY. La dernière page présente une publicité pour PANTHERE BLONDE, une des copines de notre enfance.
Sur cette couverture n° 9, une action défensive meurtrière impossible à publier pour une jeune clientèle des années 50 et 60. Et même à présent, en 2013 vous n'en verrez pas l'équivalent dans un journal pour juniors.
Difficilement trouvable, la collection complète de TEXAS BOY tient-elle en 39 ou 41 numéros ? Question non résolue. Quoiqu'il en soit, si votre pire ennemi vous la donne avant de périr étranglé par vos soins, acceptez en le cadeau. Et pour une bonne raison : chacun des exemplaires peut atteindre jusqu'au prix de 90 euros malgré le chétif de sa présentation.
Docteur Jivaro
08:45 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fox, rodéo, tex willer, texas boy, panthère blonde, éditions lug, bd, bd ancienne, bd de collection, journaux pour enfants, censure
15/06/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 36)
Exception culturelle française, mon cul !
Exception européenne ! Exception pour une culture française ? La préserver malgré l'influence mondiale des États-Unis d’Amérique ?
En somme, prétendre protéger des Pieds Nickelés contre Jesse James, et Madame de Pompadour contre une fadasse Mary Poppins américanisée. Lorsqu'on affiche une telle prétention on ne commence pas par tolérer l'implantation de l’ogre Disneyland tout à côté de Paris ! Oui, oui, ça rapporte beaucoup de fric, on sait. Mais le résultat final chiffré c'est que ce fric va principalement enfler la tirelire de Mickey ! … Et que prostituer les exigences naïves de l'enfance pour faucher le blé dans les poches des parents, ce n'est pas du joli, joli.
Dites moi, aujourd'hui, vous fêtez les 70 ans de qui ? De Jean Smet ? Pas du tout. Jean Smet n’existe plus depuis le débarquement des g'is sur les rivages de Normandie. C'est Johnny Halliday. Johnny, pas Jean. C'est ainsi depuis que le jargon franglais oblige à trafiquer avec du show beez plutôt qu'à commercialiser avec du spectacle.
Madame La Ministre de la culture en fait l'aveu involontaire lorsqu'elle se dit toute contente d'être félicitée par un Steven Spielberg … Chère, trop chère Aurélie Fillipetti, être fière comme vous l'êtes des compliments d'un américain, c'est encore reconnaître la supériorité américaine.
Moi, j'apprécie pleinement le génie des États-Unis d'Amérique. Aussi vais je peut-être vous surprendre à mes dépens, estimant que les véritables révolutionnaires des débuts du XXe siècle ne sont ni Jean Jaurès ni même Lénine. Ce sont plutôt Rockfeller, Taylor et Keynes. Et pourquoi pas, aussi, les présidents nordistes Grant et Lincoln ? Voila deux types qui organisent le massacre des peuples chasseurs et guerrier amérindiens rien que pour faire de la place aux descendants d'esclaves africains ; et que tous les démocrates d'à présent applaudissent en se réclamant d'une « amitié entre les peuples ». Paradoxal, non ?
Vous savez, puisque vous parlez d'une « exception culturelle française » s'opposant aux goinfreries de l’Oncle SAM, alors parlons des quatre années d'occupation militaire allemande de la France. Durant cette période le Maréchal PETAIN et l'ambassadeur Otto ABETZ réussirent très bien à interdire toute présence artistique, littéraire et musicale yankee dans le pays de Voltaire et du Marquis de Sade. Pas vrai ?
Finalement, comment oser parler d'Exception Culturelle Française quand l'Islam étranger à nos mœurs fait construire partout chez nous des mosquées , et que cinq prières journalières en appellent non pas à Notre-Dame, non pas au Panthéon, non pas à l'Accadémie Française mais à la Mecque ?
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KALI
Le seul tarzanide de Bédé à cacher son zob sous un slip kangourou.
Pourtant ce Kali ne hante pas les savanes d'Australie et les aborigènes crépus lanceurs du boomerang ne sont donc pas ses ennemis. En fait il parcourt l'Inde colonisée par les anglais quoiqu'il n'y rencontre pas Winston Churchill, ce double WC bien utile aux lanciers du Bengale.
Doctor Jivaro
18:45 Publié dans Actualité, Arts, BD, Blog, Media, Politique, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : steven spielberg, johnny halliday, exception culturelle française, aurélie fillipetti
13/06/2013
La vie des bêtes n° 11
Un petit dessin, comme ça, en passant ; et qui ne peut même pas servir d'illustration pour une des fables que Monsieur de La Fontaine n'écrivit pas.
13:56 Publié dans animaux, Blog, Dessin humoristique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la vie des bêtes, blog bar-zing, dessin humoristique, jean de la fontaine
26/12/2012
Barzinguette n° 7
La charmante Christine Boutin – notre Boutin favorite – fait-elle de temps en temps connaissance de notre blog BAR-ZING ? La voici qui reconnaît aux lesbiennes le droit de satisfaire aux lois du mariage catholique en épousant des hommes homosexuels.
Voir ou revoir notre page du 06/11/2012.
14:12 Publié dans Actualité, Barzinguettes, Blog, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sexualité, christine boutin, mariage homosexuel, mariage pour tous
09/08/2012
Exceptionnellement ...
Bar-Zing s'est absenté aujourd'hui.
Ceux-celles qui accompagnent son blog le retrouveront demain, vendredi 10 en fin de soirée.
À bientôt.
18:58 Publié dans Blog, Montluçon | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2010
Girouette
Prenez garde petits n'enfants !
En plein dans le voisin de mon jardin ... Ou, pour l'écrire plus correctement : au milieu du jardin de mon voisin, un mat en haut duquel se trouvait perché un coq girouette faisait le divertissement de mes yeux par temps de gros vent.
Eh bien ! Figurez-vous que pendant mon absence, mon voisin, retraité de la maréchaussée, a arraché supprimé cette belle vigie.
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Qui était là depuis avant ma naissance, m'a indiqué la demoiselle d'âge canonique qui, quelques fois en soirée, appuie son menton sur le petit mur qui sépare sa propriété de la mienne.
J'ai, par instant, un faible pour les vieilles demoiselles.
Lorsque j'étais petit n'enfant et que mes parents m'envoyaient passer deux ou trois semaines de vacances d'été en Creuse, à Chenérailles précisément, il y avait là bas une demoiselle âgée dont les amples jupes sentaient toujours le savon de lessive. Elle m'emmenait promener entre les crottes d'oie, par de petits sentiers disparus aujourd'hui. Mais surtout, il lui arrivait de me tenir le zizi pour m'aider à faire pipi, comme si je n'avais pas une main à chaque bras.
Plus tard, je dus pourtant reconnaître que cette bonne demoiselle n'était pas aussi vieille qu'elle me paraissait au sortir de mes derniers biberons. En 1947-48 elle ne devait porter qu'une trentaine de balais. C'était d'ailleurs une nature assez agréable à regarder malgré ses yeux myopes à l'affut derrière deux hublots.
Des gens me racontèrent, quand je fus adolescent, qu'elle avait « échappé à la boule à zéro ». Comprenez : elle avait failli être tondue après le départ des troupes allemandes. Son bon ami - elle avait donc un amour ! - appartenait au mouvement fasciste de Marcel Déat.
Quand j'y repense je vois bien que ma tendre enfance ne fut pas à l'abri de certains attouchements, de certaines caresses que bien des filles adultes se permettent, sous couvert d'instinct maternel, auprès de nous autres tendres garçons innocents pareils aux bébés en sucre d'orge.
S.O.S Jeunesse traumatisée
14:35 Publié dans Blog, Moeurs, Sexualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : souvenirs, enfance, moeurs